AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226295132
449 pages
Albin Michel (02/10/2013)
  Existe en édition audio
4.12/5   90 notes
Résumé :
Pour garder la mémoire de leurs aïeux, quatre descendants d une même famille, les Marsac, vont prendre la plume. Chacun témoigne de l âpre combat pour conserver le « Grand Castel », domaine au c ur de la Dordogne, malgré les tragédies qui ont tourmenté l Histoire de France, depuis la Révolution jusqu à la guerre d Algérie apparaîtront ainsi Napoléon, Louis XVIII, Charles X, Napoléon III, jusqu à Charles de Gaulle.

C est Pierre, enfant trouvé et adopté... >Voir plus
Que lire après Tout l'amour de nos pèresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 90 notes
5
9 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Voici un roman du terroir qui conte l'histoire de la dynastie des Marsac à travers l'histoire du pays de juillet 1792 jusqu'à l'après mai 68.
L'histoire d'une famille à la fois humble et forte confrontée à la folie des guerres successives , des progrès sociaux et médicaux, aux deuils brutaux, aux conflits, aux métamorphoses de l'histoire et aux liens indestructibles tissés entre les générations.
Une famille vivant à l'écart des grandes villes, liée inexorablement au "Grand CASTEL" , la propriété familiale , havre de paix, baignée de la lumière et de la chaleur des étés au coeur de la belle terre de Dordogne, des rires, de la vie, du chant de l'eau , de la vigne, des caresses du vent dans les chênes, d'espace et de liberté loin de l'agitation incessante des villes........
De l'aïeul, Pierre Marsac , courageux et passionné, enfant trouvé entré dans les armées de la République, se partageant entre l'exercice de la médecine, la nécessités absolue d'être utile aux autres, sauver, soigner, aider, guérir et l'exploitation des terres à son arrière petit-fille Ludivine, indépendante,forte et obstinée...
Christian Signol dresse le portrait de quatre personnes, de ces hommes et de ces femmes vivant au coeur de la nature, dévoués aux autres , pétris d'humanité , habitués à affronter leur destin sans jamais faillir à leurs obligations ni renoncer à leur dignité !
Des portraits chaleureux et émouvants , puissants qui touchent au coeur!
Une lecture prenante, sensible, attachante , d'une humanité et d'une tendresse absolues comme Christian Signol a l'art de les écrire !
Un ouvrage passionnant très réussi lu d'une traite ou presque ..........
Commenter  J’apprécie          362
Deuxième roman régionaliste en quelques semaines, dans mes lectures.
Toujours sous le charme de l'écriture de Christian Signol.
Amoureux de la nature, des terres du sud de la France, ému par les destins de nos aïeux, Christian Signol nous restitue avec simplicité et justesse le tournant du siècle, entre 19e et 20e siècle, dans une famille de Dordogne.
La fresque familiale, un carnet tout simple, commence avec Pierre Marsac.
L'auteur, à chaque génération, mêlera petite histoire et grande Histoire.

Pierre, un enfant trouvé, sera élevé avec amour par ses parents. Sa mère, qui se croyait stérile, enfantera ensuite deux fois, et il connaîtra donc le bonheur d'une famille unie. Ses yeux bleus, une curiosité dans ce coin du Sud, le distinguent de sa famille et de ses amis. Il part un jour défendre son pays, et deviendra un soldat de Napoléon ... Au retour, il achète le Grand Castel, un magnifique coin de terre de Dordogne. Il espère fonder une famille et lui transmettre ce patrimoine un jour. Soucieux d'être utile à ce coin de campagne, où les superstitions font rage, et où l'on est parfois si isolé et si mal soigné, il part à Bordeaux pour apprendre la médecine.
Il reviendra encore plus éclairé, savant, et toujours sensible à ces gens modestes, qu'il faut soigner simplement, et parfois nourrir.

L'histoire continuera ensuite avec Albine, Aurélien, Ludivine ... Plusieurs générations de Marsac se succèdent, et écrivent à leur tour des pages dans ce carnet familial. le domaine du Grand Castel est presque un personnage à lui tout seul. Il connaîtra la gloire avec de belles heures dans ses vignes, mais aussi des déboires, des incertitudes ...
La famille comprend des viticulteurs à partir de la génération d'Albine, des médecins souvent, généreux et dévoués, et dont la pratique connaît des évolutions sensibles, avec les progrès de la science. Il y a aussi de beaux portraits de femmes courageuses, des aînés obligés de partir au combat ... et l'on se prend à remarquer à quel point le 19e et le début du 20e siècle ont été guerriers, sanglants. La famille Marsac paiera un lourd tribut aux guerres successives. Les différents personnages sont très vivants et attachants, les uns si attachés au domaine du Grand Castel, les autres ne rêvant que de Paris, de Bordeaux, ou que de partir au combat.

Une bien belle fresque familiale, à découvrir.
Commenter  J’apprécie          292
Plus qu'une Saga familiale, cette fiction sans doute inspirée de faits tenant à d'autres réalités, a l'avantage de nous faire remonter le temps jusqu'à la Révolution de 1789 et nous faire revivre à travers les personnages de Pierre, Albine, Aurélien et Ludivine, deux siècles de tumultes politiques et sociaux ponctués de guerres dans cette France provinciale où la vie peut être âpre mais toujours appréciée pour ce qu'elle offre de beautés simples au rythme des saisons. Des saisons qui modifient les paysages en même temps qu'elles pénètrent dans les coeurs d'hommes et de femmes vigoureux, entreprenant et assumant leur destin d'où les malheurs à côté des bonheurs ne sont pas exclus.

Surmonter l'impondérable et l'inacceptable en se rattachant à ce qui élève et guérit voilà sur l'ensemble de ces générations de paysans médecins ce qui constitue à la fois la force et la joie de vivre de ceux et celles qui choisissent le combat noble et la dignité face à la résignation issue des fatalités les plus incongrues...



Je recommande ce roman à tous ceux qui cherchent à la fois le dépaysement, un voyage dans l'histoire qui fut celle de nos proches aïeux et une élévation des grandeurs d'âmes s'opposant aux dérives de notre monde contemporain où les humains aspirés par la précipitation du temps, les exaltations débridées liés au foisonnement des impressions et des sensations, sont soumis à leurs égo exacerbées.

L'auteur qui n'en n'est pas à son premier essai dans le genre retour sur le passé, en phase avec les vies de familles rurales, fait ici s'exprimer ses héros à la première personne pour conter ce qu'ils vivent et ont vécu dans un journal qui se transmettra et sera poursuivi d'une génération à l'autre. C'est très vivant et le lecteur est vite transporté dans la suite de leurs jours jusque dans l'intimité de leurs états d'âmes et de leurs réflexions, partageant leurs blessures, leurs doutes, leurs certitudes et aussi leurs bonheurs, bercé par le souffle léger du vent qui agite les frondaisons ou le miroitement des eaux tranquilles de la Dordogne.



Quand on plonge dans ces tranches de vie jamais à distance de la grande histoire, on se rend compte que les générations de nos arrière grands-parents, grands-parents, parents, n'ont jamais été exemptes d'une période marquée douloureusement par la guerre. Ainsi Pierre Marsac enfant trouvé aura à se battre sous la révolution et le premier empire, Albine aura à subir les retombées de la Restauration, des révolutions de 1830 et 1848 et de la guerre de 1870 qui l'endeuillera. Aurélien son petit fils, ne sera pas épargné, dans sa descendance directe, il aura aussi à subir les affres de la première grande guerre ; quant à Ludivine, sa fille, à la connaissance de toutes ces blessures qui ont meurtri ses aïeux, elle n'acceptera jamais la folie des hommes les faisant s'engager dans des conflits meurtriers, et jure de n'avoir jamais d'enfant mâle… pourtant, au gré des ballotements de l'existence et contre toute volonté, elle en eut un qu'elle aima très fort et dont elle pensait bien qu'après les deux conflits mondiaux ayant stigmatisé le XXème siècle des pires horreurs, que jamais il ne connaitrait de guerre…



Un roman certes, mais si proche des réalités d'hier quand vivre c'était, au présent, préparer l'avenir engageant toute son énergie et son amour pour la cause des siens et de sa descendance… Lignée du sang et fruits de la vigne, au service du breuvage tant apprécié des dieux et des hommes, sur ce terroir baigné des lumières douces et vives au rythme des saisons, dans le crépitement de leurs sucs et arômes, livrent au lecteur, ce chant d'amour à la terre et cet hymne éternel à la Vie…

« Un patrimoine ce n'est pas qu'un lopin de terre transmis à ses enfants, c'est aussi l'engagement d'existences vouées au labeur et gorgées d'amour… »
Commenter  J’apprécie          51
J'ai un faible. Les romans-sagas de nos campagnes.
Je garde un souvenir saudadesque de ma découverte des livres de Claude Michelet et sa série des grives aux loups, lue quand j'avais une dizaine d'années.

Ce livre, tout l'amour de nos pères, m'est parvenu suite au tri de la maison d'une grande tante qui n'est plus, ancienne syllogomaniste de génie du Berry. Avant même d'être ouvert il a déjà toute une histoire. Celle du livre offert (le prix est caché) et sans doute remisé entre des piles de rien.

Christian Signol nous parle de la Dordogne. Ça me va, j'y ai écorché quelques genoux enfants et les lieux-écrits ne me sont pas inconnus.
Le récit est plutôt linéaire, une sorte de saga en accéléré où chaque descendant très très bon, travailleur et dévoué combat sa Nemesis avant que l'âge ne le terrasse (pim ! Dans ta face ô lecteur le memento mori en devient dans sa banalité presque plus cruel), c'est écrit un peu vite (avec des répétitions parfois)(de style et de scénario) et ne casse pas trois branches à un arbre généalogique. Néanmoins l'ouvrage remplit le rôle du roman de vacances à déposer une fois lu dans la première boîte à livres venue (petit parc derrière l'hotel de ville de Lorient, juste à côté du festival interceltique).
Commenter  J’apprécie          80
Je viens de terminer ce beau roman qui m'a tenue en halène. Tous les personnages sont attachants . C'est un vrai plaisir de lecture que de suivre dans un contexte historique les vies difficiles, courageuses, les amours , les deuils, les joies de plusieurs générations attachées à un patrimoine durement gagné. La région de la Dordogne est joliment décrite , pleine de charme et de poésie. L'écriture est claire, élégante, coule comme une source fraîche.
Un écrivain que je ne connaissais pas (livre prêté), à découvrir.
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, mes sentiments étaient partagés vis-à-vis de Napoléon.
Je gardais en moi une sorte de nostalgie de la vie que j'avais menée, de la solidarité des soldats, mais en même temps je songeais à tous ceux qui avaient laissé leur vie sur les champs de bataille, et aussi à ceux qui allaient partir bientôt au combat. Avec le recul, certains jours, je haïssais l'Empereur
Commenter  J’apprécie          170
[Albine voit parfois son neveu Charles. Fâché avec son père, il va voir sa tante au Grand Castel, quand il est en permission]

En découvrant ce jeune homme élégant, très droit dans son uniforme, sa peau mate, son regard noir, sa voix douce mais assurée, je m'étais demandé pourquoi tous les fils aînés des Marsac rêvaient de s'engager dans l'armée.

Quelle était cette malédiction qui pesait sur eux ?
Ne leur venait-elle pas de Pierre Marsac, mon père,
qui, le premier, avait rejoint l'armée à dix-neuf ans pour défendre la patrie en danger ?
Commenter  J’apprécie          100
Rien ne m’a paru forcé chez elle, mais au contraire tout à fait naturel. Elle n’en savait pas plus que moi et nous avons fait le chemin l’un vers l’autre sans fausse honte et sans fausse pudeur. J’avais encore du mal à croire que cette jeune femme si belle m’appartenait. D’ailleurs, au cours des années qui ont passé, je ne me suis jamais vraiment apprivoisé à cet être auquel il m’a toujours semblé ne pas avoir droit. C’est ainsi, je n’y puis rien. À la fois indépendante, sauvage et tendre, elle montrait parfois des élans du cœur et du corps qui me surprenaient et me laissaient submergé d’un bonheur que je n’ai jamais cru menacé.
Commenter  J’apprécie          70
La vie continuait, en somme, et personne ne songeait à regarder en arrière, tout le monde cherchait à oublier. Les maux, les maladies ne changeaient guère, ainsi que le combat quotidien qui m’épuisait de plus en plus, car mes patients refusaient le plus souvent d’être conduits à l’hôpital, même lorsque leur vie était en danger. Pour eux, depuis toujours, un médecin devait être capable de trouver la solution à tous leurs problèmes.
Commenter  J’apprécie          60
Une idée folle germa dans ma tête après la relecture du journal de mon arrière-grand-père : profiter de ces années pour mener à terme des études de médecine, comme il l’avait fait, lui, dans des conditions bien plus difficiles, et pour les raisons qu’il expliquait si bien : être capable de protéger au mieux sa famille, ses enfants, aider les gens à vivre autour de lui, les soigner, apporter à ces lieux, cet univers, la paix et le bien-être qui les embelliraient davantage encore.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Christian Signol (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Signol
Extrait du livre audio « Une famille française » de Christian Signol lu par Cyril Romoli. Parution CD et numérique le 18 octobre 2023.
En savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/une-famille-francaise-9791035414382/
Commander sa version CD : https://boutique.audiolib.fr/produit/2258/9791035414382/une-famille-francaise
autres livres classés : dordogneVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (247) Voir plus



Quiz Voir plus

Christian Signol, l’enfant du Quercy

Christian Signol est né en…

1947
1957

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Christian SignolCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..