Les correspondants – amants ont la fougue de la jeunesse et de l'
amour à revendre. Les soldats au front côtoient si souvent la mort qu'ils vivent dans l'urgence d'aimer et de le dire. La fiancée d'Armand signe Armandine pour faire écho au prénom du jeune homme qui lui manque tant.
Joë Bousquet ne cesse de penser à Marthe… L'
amour partagé insuffle une énergie créatrice aux artistes. Robert et Clara Schumann ne peuvent distinguer l'
amour de la musique. La correspondance entre
Victor Hugo et
Juliette Drouet est une des plus belles de la littérature française du XIXe siècle. Chaque année les deux amants fêtent leur première nuit d'
amour. le 17 février 1833 est aussi célébré dans
Les Misérables. Plus que des
amoureux, certains couples s'inspirent mutuellement. C'est le cas des poètes
Verlaine et
Rimbaud et des sculpteurs Claudel et Rodin. Chacun est la muse de l'autre et leur correspondance montre bien les rapports d'influence mutuelle dans le processus de la création.
Ecrivains, musiciens ou soldats, tous éprouvent la
poésie et l'orage de la passion.
Isabelle de Bourbon Parme, mariée en 1760 au futur empereur Joseph II, vit l'absence de sa belle-soeur, l'archiduchesse
Marie-Christine, comme un martyre.
Alfred de Musset et
George Sand, quant à eux, se déchirent à Venise : l'un tombe malade, l'autre,
amoureuse du médecin…
L'
amour semble maintenir en vie. C'est Julien, son futur mari, qui sauve Albertine lors de sa cavale après son hold-up. L'
amour et la promesse du bonheur permettent aux soldats de supporter l'horreur de la guerre. Au contraire, lorsque l'
amour semble impossible, il expose à la mort. Ne croyant pas au mariage avec Marthe,
Joë Bousquet, en première ligne, est atteint à la colonne vertébrale et reste paralysé à vie. L'
amour que l'on porte à sa femme mais aussi à ses enfants rend d'autant plus cruelle la tragédie de la guerre. La dernière lettre d'Eugène Deshayes, magnifique, adressée à sa famille est un testament. Il déclare son
amour inconditionnel, sa fidélité à sa patrie, le bonheur qu'il a éprouvé, la joie qu'il aurait eue de vivre encore, d'aimer, d'élever ses enfants. Sans aigreur, sans rancoeur, avec tout son coeur. Eugène conjugue déjà ses verbes au passé. Si tu me lis, c'est que je ne suis plus. Je t'adorais. Bouleversant.
Critique complète sur : https://poussedeginkgo.wordpress.com/2017/08/21/ecrire-d
amour-a-vingt-ans/