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EAN : 9782919372270
107 pages
A Dos d'Ane Editions (01/01/2014)
3/5   5 notes
Résumé :
Lettres rassemblées et présentées par Gwenaëlle Abolivier.

Ils ont 20 ans, ils sont amoureux et l'écrivent sans détour dans des lettres enflammées. Poètes, artistes, musiciens, correspondants célèbres ou inconnus, tous déclarent leur passion avec la fougue de leur jeunesse. Parmi ces amoureux, certains sont partis comme soldats au front. Au milieu de la tourmente, lire et écrire des lettres leur est devenu vital. En celte année de commémoration du cen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Oui, je l'avoue : les lettres d'amour m'ennuient. Fichtre, direz-vous, en voilà une blasée !
Mais je l'affirme à nouveau : à lire tous ces mots doux proclamant tous la même chose, l'amour passionné, véritable, fougueux...je baille.
Peut-être (sûrement !) est-ce dû à l'accumulation. En effet, le fait que ces beaux textes, si touchants séparément, soient réunis en une anthologie, les empêche de se détacher, de prendre tout leur relief d'unicité que les auteurs ressentaient, évidemment.
Ces auteurs, qui sont-ils ? Et bien ce sont des illustres inconnus ou des célébrités, de Jacques Higelin à Cocteau en passant par Alfred de Musset, Victor Hugo, Henri Miller...
L'amour est universel, c'est bien vrai !

J'ai été touchée par quelques lettres, celles des soldats qui allaient mourir, qui le sentaient, ou qui étaient condamnés au peloton d'exécution. Et là, leurs lettres d'adieu m'ont bouleversée. Comment ne pas frémir devant ceci : « Dire que c'est la dernière fois que je t'écris. Oh ! mon bel ange, sois courageuse, pense à moi, et je te donne mon dernier et éternel baiser. Adieu, je t'aime. Je serai enterré au bois de Fleury, au nord de Verdun ».

Je remercie les éditions A dos d'âne et Babelio pour cet envoi, que je parcourrai dorénavant d'une main plus lente, d'une âme plus légère, d'un coeur plus ardent...Et je promets qu'une par une, je les déclamerai à voix haute pour que soit honoré l'amour, unique.
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Les correspondants – amants ont la fougue de la jeunesse et de l'amour à revendre. Les soldats au front côtoient si souvent la mort qu'ils vivent dans l'urgence d'aimer et de le dire. La fiancée d'Armand signe Armandine pour faire écho au prénom du jeune homme qui lui manque tant. Joë Bousquet ne cesse de penser à Marthe… L'amour partagé insuffle une énergie créatrice aux artistes. Robert et Clara Schumann ne peuvent distinguer l'amour de la musique. La correspondance entre Victor Hugo et Juliette Drouet est une des plus belles de la littérature française du XIXe siècle. Chaque année les deux amants fêtent leur première nuit d'amour. le 17 février 1833 est aussi célébré dans Les Misérables. Plus que des amoureux, certains couples s'inspirent mutuellement. C'est le cas des poètes Verlaine et Rimbaud et des sculpteurs Claudel et Rodin. Chacun est la muse de l'autre et leur correspondance montre bien les rapports d'influence mutuelle dans le processus de la création.

Ecrivains, musiciens ou soldats, tous éprouvent la poésie et l'orage de la passion. Isabelle de Bourbon Parme, mariée en 1760 au futur empereur Joseph II, vit l'absence de sa belle-soeur, l'archiduchesse Marie-Christine, comme un martyre. Alfred de Musset et George Sand, quant à eux, se déchirent à Venise : l'un tombe malade, l'autre, amoureuse du médecin…

L'amour semble maintenir en vie. C'est Julien, son futur mari, qui sauve Albertine lors de sa cavale après son hold-up. L'amour et la promesse du bonheur permettent aux soldats de supporter l'horreur de la guerre. Au contraire, lorsque l'amour semble impossible, il expose à la mort. Ne croyant pas au mariage avec Marthe, Joë Bousquet, en première ligne, est atteint à la colonne vertébrale et reste paralysé à vie. L'amour que l'on porte à sa femme mais aussi à ses enfants rend d'autant plus cruelle la tragédie de la guerre. La dernière lettre d'Eugène Deshayes, magnifique, adressée à sa famille est un testament. Il déclare son amour inconditionnel, sa fidélité à sa patrie, le bonheur qu'il a éprouvé, la joie qu'il aurait eue de vivre encore, d'aimer, d'élever ses enfants. Sans aigreur, sans rancoeur, avec tout son coeur. Eugène conjugue déjà ses verbes au passé. Si tu me lis, c'est que je ne suis plus. Je t'adorais. Bouleversant.
Critique complète sur : https://poussedeginkgo.wordpress.com/2017/08/21/ecrire-damour-a-vingt-ans/
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Ce recueil commence par une très belle préface de l'auteur qui fait honneur à ces relations épistolaires. L'amour est universel, c'est pourquoi des lettres d'anonymes et de personnes célèbres se côtoient pour nous parler exclusivement d'amour. A chaque lettre, le lecteur découvre un apparat qui explique le contexte dans lequel ont été rédigés ces écrits. le lecteur découvre des auteurs qui, malgré leur jeune âge, ont une plume marquée, dictée par les sentiments qui les envahissent. "Au coeur, on a jamais de rides" écrit Victor Hugo, c'est pourquoi nous pouvons tous nous retrouver dans ces lettres. le manque de l'être aimé ne fait qu'accroître l'amour que les écrivains éprouvent, le lecteur entre au fin fond de l'intimité de ces hommes et de ces femmes qui se dévoilent.
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Le livre parle d'amour ça c'est sûr mais sous toutes ses formes, à différentes époques, d'écrivains plus ou moins célèbres.
Je m'attendais à plus de poésie, au final je ne suis pas déçu, toutes les lettres sont pleines de passion. Une chose est sûre, le proverbes "loin des yeux, loin du coeur", eux ils ne le connaissent pas !
D'excellent choix de la part de l'auteure, et d'ailleurs c'est une des rares fois où même la préface est intéressante.
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Un recueil émouvant et agréable qui se lit par petites touches selon l'humeur du moment.

Une lecture enrichissante et divertissante.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Moi je veux être tout seul avec ma Georgette, loin de l'obus, qui ne me tuera pas, loin des nuits d'épouvantement qui s'allongent dans la boue des cadavres, loin des jours infinis de souffrance traversées, des coups d'épée de la mort, loin de la monotonie des ténèbres éternelles, loin de la saleté repoussante, des ordures forcées, de la crevaison de la herse sous la pesée d'un ciel qui n'est plus le ciel.
Qu'un vent de folie sadique secoue le sol, déchire l'air, arrache l'arbre,couche les beaux épis de la jeunesse...
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