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Michel Lederer (Traducteur)
EAN : 9782226186492
201 pages
Albin Michel (30/04/2008)
3.76/5   71 notes
Résumé :
Seattle, 2007. Spots, le narrateur, est un jeune délinquant, orphelin depuis l'âge de six ans. Mi-Indien, mi-Irlandais, il se revendique comme un ciel vide, une éclipse solaire. De sa mère, il a hérité ses yeux verts, de son père, une acné sévère. A quinze ans, il a déjà vécu dans vingt familles d'accueil, fréquenté vingt-deux écoles, et tout ce qu'il possède tient dans un sac plastique.
Un jour de haine intense, il braque une banque et récolte une balle da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Waouw !
Non, ceci n'est pas un mot indien...simplement une expression typiquement contemporaine pour signifier l'admiration et le contentement.

Contentement d'avoir lu « Flight » !
D'abord, pour son histoire : un jeune Indien de 15 ans, chahuté par la vie, transbahuté de familles d'accueil en familles d'accueil, bousillé par sa vraie famille (père absent dès sa naissance, mère décédée lorsqu'il avait 6 ans, tante indifférente, oncle...n'en parlons pas), rencontre un être « spécial » qui lui fera faire une et même des expériences hors du commun : se retrouver dans le corps de personnes de tous âges, à plusieurs époques différentes. Formidable pour apprendre l'empathie et cesser de se regarder le nombril en se plaignant !

Ensuite, ce roman fera réfléchir l'ado d'aujourd'hui et ça, ça vaut le coup ! Ces « petits casseurs » dont le héros est l'emblème, qui sont-ils, finalement ? Sont-ils capables de sortir du cercle vicieux de la violence ? Comment ?

Et puis, « Flight » nous transporte dans l'univers souvent méconnu par les ados : celui des Indiens qui, depuis qu'ils ont été parqués dans des réserves, sombrent souvent dans l'alcool et la déchéance. de plus, l'Histoire indienne est relatée et nous nous retrouvons à plusieurs moments au coeur des conflits. le Blanc et le Peau-Rouge...Qui est le mauvais ? Qui est le bon ? C'est une occasion ici de sortir du cliché... TRES intéressant !

Enfin, le style ne démérite pas : simple, certes, mais le vocabulaire sans concession et les phrases lapidaires provoquent des chocs salvateurs.

Oui, je recommanderai ce roman qui bouscule car il est positif, il peut sans conteste aider ceux qui sont déprimés à voir une note d'espoir.

A lire par les jeunes de 15 ans et plus... y compris les adultes !
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Sherman Alexie est un auteur amérindien très connu aux Etats-Unis, il a été interviewé récemment par François Busnel dans son émission "Carnets de route" consacrée aux écrivains de Californie.

Dans son livre "Flight" (2007) le narrateur est un jeune garçon d'une quinzaine d'années qui s'appelle "Spots", en raison de son acné.

Il est irlandais par sa mère et indien par son père qui l'a abandonné très jeune.
A l'âge de 15 ans, il déjà connu l'enfer des familles d'accueil à répétition, la délinquance, les écoles qui se succèdent..

Il a ce qu'on appelle "la haine" et n'arrive pas à surmonter son ressentiment vis à vis du peuple "blanc".

Il braque une banque, l'expérience vire mal et une balle dans la tête le propulse au coeur d'un voyage dans le temps et dans l'univers américain et ses mythes..

Un livre dur, âpre, qui dérange... Nous sommes loin du "politically correct" et au travers des mésaventures de ce pauvre Spots, c'est toute la colère d'un peuple qui s'exprime, celui des Amérindiens.

Où l'on voit que le ressentiment est un sentiment qui peut durer longtemps, sur plusieurs générations.
Des passages historiques magnifiques, notamment la célèbre bataille de Little Big Horn, conduite par le célèbre général Custer et où l'on voit la fin du non moins célèbre Crazy Horse..
Un livre fort...
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Flight de Sherman Alexie
Spots a 15 ans, il est grand, laid, couvert d'acné et il vient de se réveiller au son d'une chanson de Blood Sweat and Tears, il est persuadé d'avoir été conçu par ses parents sur cet air. Son père était indien, amoureux de bière et de vodka, sa mère était irlandaise, lui est dans une famille d'accueil. On est à Seattle en 2007. Il traîne souvent le soir avec des indiens sdf, fait la manche et picole. Il vole, a la rage, va régulièrement en prison, il a honte de tout. Comme son père ne l'a pas reconnu à sa naissance officiellement il est blanc et ne bénéficie d'aucune aide spécifique aux indiens. Il a connu une vingtaine de familles d'accueil et ce matin là il s'embrouille dès le petit déjeuner et se retrouve menotté et en prison où il rencontre « le joli garçon blanc ». Il s'appelle Justice. Il a deux pistolets, un 38 et un pour le paintball. Ils font semblant de tuer des gens, leur font peur mais un jour Spots braque une banque et tue des hommes, un vigile lui loge une balle dans le crâne, il se sent tomber dans un puits noir, mourir, puis il se réveille dans une chambre de motel avec un flic à côté de lui. Il l'appelle Hank, lui met un Magnum 357 dans la main, lui tend ses papiers et son insigne. Spots se regarde dans la glace il est blanc sans acné, bodybuildé. Il regarde les papiers, il se nomme Hank Storm, a 35 ans, est agent du FBI, un super flic!! Mais dans la tête il est toujours Spots avec ses souvenirs. Et on est à Red River en Idaho…année 1975. Il est marié, des enfants, ils lui rendent visite à l'hôpital, il a un virus…
Voyage dans le temps, rencontre avec Crazy Horse, juin 1846, une histoire de guerres, de luttes et puis une rencontre, celle du lieutenant Dave…
Une écriture sèche, nerveuse, des phrases qui claquent. Beaucoup de désespoir et une petite lueur…
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Les pages ont filé entre mes doigts. Ce fut un coup de coeur qui me marquera longtemps.
Ce roman nous fait réfléchir sur tous et on apprend beaucoup sur L Histoire états-unienne.
L'auteur utilise un langage brut, il ne cache pas ces mots ou plutôt Spots ne les cache pas. On sent la haine, la solitude de Spots, toujours en présence d'un peu d'humour. On s'attache à Spots, on a envie de l'adopter et de prendre soin de lui. On se met assez facilement à sa place.
J'ai ressenti ce livre comme une drogue tout au long de ma lecture. Je lis, je lis, je lis tout en ayant du mal à m'arrêter.
Cette histoire m'a donné envie de tenter d'être un future professeure dans les prisons pour jeune délinquant. C'est une option en plus dans mes projets pour l'avenir.
A la fin du roman, j'ai versé des larmes. C'est un livre très accrocheur, très doux, même si certains passages sont assez violents ou durs.
Je le conseille de le lire. Et je continuerais à lire des livres de Sherman Alexie qui, à mon avis, est un excellent auteur US et surtout Amérindiens des Etats-Unis. C'est le deuxième oeuvre de Sherman Alexie que j'ai eu la chance de lire.

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Soyons honnête, cela fait plus de 15 ans que je suis totalement amoureuse de Sherman Alexie : son style, son écriture, ses propos, son imagination, et tiens, même l'homme aperçu sur les photos de promotion éditoriale.
Alors difficile d'être autrement que dithyrambique sur ce roman, tiré de ma BAL comme un petit plaisir coupable entre autres livres plus légers ou plus plus longs...
Si je voulais être vraiment vraiment honnête (attention spoiler)... je dirais que le procédé utilisé nous indique dès le début qu'il y aura une fin plus heureuse que l'ensemble du livre ne nous le laisse deviner... mais dans le même temps, on la souhaite au héros, cette fin, non que son histoire terrible et réaliste de métis indien à l'abandon tire des larmes, non, justement parce que très réaliste, mais parce qu'à force de lecture, on s'y attache à ce mauvais garçon.
Dernier sursaut d'honnêteté, ce n'est pas le meilleur Sherman Alexie lu.
Mais une fois de plus, je suis tombée dedans, absolument, complètement.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2008
Lecture jeune, n°128 - quinze ans, le dénommé Spots – surnom dû à ses boutons d’acné – est ballotté de familles d’accueil en foyers. Le garçon est fier d’être en partie d’origine indienne par son père, même si ce dernier l’a abandonné. Sa mère irlandaise l’a choyé, mais est morte prématurément. L’adolescent se révolte, côtoie la petite délinquance et se retrouve en prison. Il y rencontre « Justice », un jeune blanc qui le fascine et le séduit. Le tandem parfait pour monter un braquage. Mais le hold-up tourne à la catastrophe : Spot est gravement blessé suite à une balle reçue en pleine tête et il tombe dans le coma. À cet instant, le récit bascule. Spot entre dans la peau d’un policier du F.B.I., endosse le rôle de son propre père, avant de revivre la bataille de Little Bighorn, contre Custer et les Yankees...
Âmes sensibles s’abstenir ! Ce voyage dans le temps et l’espace américain est mêlé de chaos et de violence. Heureusement, il se termine miraculeusement par la rédemption de Spot, « happy end » d’une descente aux enfers. Ce grand roman dénonce le racisme, la condition de l’indien prolétarisé et est construit comme un parcours initiatique : une catharsis dont le héros sort grandit, en se réinsérant dans la société et surtout en devenant adulte.
Cécile Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Crazy Horse mourra bientôt.
Non pas tué par une balle. Selon la légende, il était à l'épreuve des balles.
Crazy Horse sera assassiné par un de ses vieux amis: Little Big Man.
C'est un guerrier indien qui trahira Crazy Horse. Little Big Man lui tiendra les bras pendant qu'un soldat blanc plongera sa baïonnette dans le ventre de celui qu'on surnommait l'Etrange Homme.
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Quand j’ai eu dix ans, tante Z m’a donné vingt dollars et m’a envoyé chercher des hamburgers et des frites. A mon retour, elle avait disparu. Elle n’est jamais revenue.
A onze ans, je me suis enfui de chez ma première famille d’accueil et je me suis soûlé dans la rue en compagnie de trois indiens SDF venant d’Alaska.
A douze ans, je me suis enfui de chez ma septième famille d’accueil.
A treize ans, j’ai fumé du crack pour la première fois.
A quatorze ans, j’ai volé une voiture et je l’ai bousillée en percutant un immeuble sous le viaduc de l’Alaska Way.
A quinze ans, j’ai rencontré un ado du nom de justice qui m’a appris à me servir d’un pistolet.
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A la livraison des bagages, il y avait une bande de soldats qui attendaient autour du tapis. Trois ou quatre d'entre eux se sont emparés du sac d'un autre et ont commencé à jouer à se le lancer. Ils étaient vêtus de leurs plus beaux uniformes avec leurs petites décorations, médailles, rubans et tout, et ils s'amusaient à empêcher de récupérer son sac ce pauvre mec (...)
Bon, d'accord, ces types servaient leur pays et quelques-uns d'entre eux deviendraient peut-être des héros, mais ce n'étaient que des ados de dix-huit ou dix-neuf ans, niais et immatures, méchants et ignorants. Et couverts d'acné.
Voilà les enfants qu'on envoie faire nos guerres.
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Putain, je suis lamentable. Je donne l'impression d'être un drogué du petit écran. Mais je suis aussi un fana de livres, et je sais qu'il n'existe pas un être humain ou une émission de télé aussi formidable soit-elle qui puissent se mesurer à un grand livre.
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A la livraison des bagages, il y avait une bande de soldats qui attendaient autour du tapis. Trois ou quatre d'entre eux se sont emparés du sac d'un autre et ont commencé à jouer à se lancer. Ils étaient vêtus de leurs plus beaux uniformes avec leurs petites décorations, médailles, rubans et tout, et ils s'amusaient à empêcher de récupérer son sac à ce pauvre mec qui portait d'épaisses lunettes noires de l'armée et qui avait d'énormes spots sur la figure. Des spots pires que les miens.
Bon, d'accord, ces types servaient leurs pays et quelques-uns d'entre deviendraient peut-être des héros, mais ce n'étaient que des ados de dix-huit ou dix-neuf ans, niais et immatures, méchants et ignorants. Et couverts d'acnés.
Voilà les enfants qu'on envoie faire nos guerres. Moi, je suis celui que Justice a envoyé à la guerre. Et nous tous, les enfants, nous combattons pour défendre les adultes. C'est un drôle de retour en arrière, non ?
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D'une forêt de conifères de la presqu'île de Cape Cod (le cap aux morues), Massachusetts, Olivier BARROT présente l'écrivain indienSherman ALEXIE, ainsi que son dernier recueil de nouvelles qui vient d'être traduit en français, "Dix petits indiens". Il résume l'une d'entre elle "Moteur de recherche" dont il lit un extrait.
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