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EAN : 9782367190952
354 pages
Tristram (24/08/2023)
3.52/5   48 notes
Résumé :
Le petit ami de Rachel, Frank, est différent des autres garçons. Rachel aime son innocence, son intelligence hors norme et sa passion dévorante pour la musique de Jean-Sébastien Bach. « Les Variations Goldberg étaient gravées dans sa mémoire comme un plan, comme un code. Frank se plaisait à penser qu’une partie de son cerveau ne s'activait pleinement que lorsqu'il écoutait du Bach. » En tant que codeur informatique, ce qu'il perçoit d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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°°° Rentrée littéraire # 18 °°°

Royaume-Uni. Une jeune femme embauche une détective privée pour retrouver son compagnon qui a disparu après un voyage à Paris. Point de départ qui semble bien paresseux pour un polar. Sauf que Conquest est un roman de haute volée qui propose une expérience ( c'est vraiment le mot juste ) audacieuse, très éloignée du mainstream littéraire, tour à tour ludique, lucide, cérébrale, inquiétante.

L'intrigue centrale est donc une enquête, à la fois catalyseur qui propulse le lecteur dans des directions inattendues, et ossature à un structure fragmentée parsemée de nombreux textes interstitiels ( notamment des essais sur le cinéma ou la musique ), et tout particulièrement une nouvelle de SF ( totalement inventée par l'autrice ) qui aurait été écrite dans les années 1950 et obsède le disparu, Franck. La Tour raconte comment la Terre a vaincu la planète Gliese. Pour célébrer la victoire et commémorer les nombreux soldats morts, une tour résidentielle est construite à partir d'une roche extra-terrestre prélevée sur Gliese, une roche qui semble vivante et menace l'écosystème terrestre.

On découvre la personnalité de Franck à travers le portrait qu'en dresse sa compagne à Robin, la détective : « C'est comme s'il était au bord d'un précipice et qu'il risquait à chaque instant de tomber parce qu'il est trop occupé à contempler le ciel, les étoiles, les montagnes au loin. » Franck est un génie des mathématiques et du codage informatique, sujet à la maladie mentale, obsédé par Bach ; il fréquente un forum complotiste ufologique qui considère La Tour comme une prophétie codée qui est en train de se réaliser, une guerre interstellaire et l'invasion extra-terrestre ayant commencé, évidemment caché par les gouvernements.

Conquest renvoie une image inquiétante de notre monde avec une sous-couche qui presque être lue comme une allégorie de la crise COVID. C'est le grand roman de l'anxiété, ici représenté par l'obsession complotiste

« La réalité fait peur, surtout avec le changement climatique, surtout depuis la pandémie. Croire aux extraterrestres, c'est comme croire en Dieu : soudain il y a une explication pour tout ce qui va mal dans le monde. Soudain il y a une cause en laquelle vous pouvez croire, une famille toute faite (...) le déclin de la spiritualité et l'essor de la société laïque ont conduit à la fragmentation des systèmes de croyance établis en une multitude de micro-religions.(...) Les théories complotistes sont la nouvelle religion : un systèmes de croyance postmodernes fondés sur un mysticisme ésotérique. »

La proposition est complexe, exigeante du point de vue intellectuel mais terriblement stimulante, conservant le lecteur engagé même dans les moments où il n'y voit pas clair. Nina Allan est parvenue à induire une lecture paranoïaque, en tout cas très proche de la vision du monde de Franck et ses amis complotistes. Même la voix rationnelle du récit, celle de l'enquêtrice, est ébranlée par ce qu'elle découvre sur la disparition de Franck et sa propre histoire personnelle. L'incertitude est permanente, jusqu'au dénouement, proposant un double scénario d'élucidation. le lecteur est sur ses gardes, avançant dans le labyrinthe des vérités cachées du complotisme et du récit.

Ce roman est captivant, assurément brillant. Il mériterait une deuxième lecture de ma part car je ne suis pas sûre d'avoir saisi toute sa richesse.



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[Critique parue sur le forum du prix du Roman FNAC le 26/06/2023]

Dans Conquest, on rencontre d'abord Frank Landau. Il se passionne pour le codage informatique et la musique de Bach et il possède de multiples interprétations des Variations Goldberg.
Rachel, sa petite amie, préfère Bowie... Dès le début, il est question d'Eddie dont on ne sait presque rien, mais on comprend qu'il influence fortement Frank. Ils ont fait connaissance sur un forum, LAvventura, dont les membres se préoccupent essentiellement d'une probable invasion extraterrestre en cours ou sur le point d'advenir. Selon eux, un « truc » est peut-être enfoui dans le sol en Écosse ou ailleurs, et des substances toxiques s'en échappent, contaminant tous les organismes vivants. Rachel s'inquiète beaucoup de la fragilité psychologique de Frank et de sa perméabilité aux diverses théories du complot. Elle doute évidemment du bien-fondé des craintes de Frank. Celui-ci décide un jour de rejoindre ses amis du forum à Paris, et Rachel n'aura plus de nouvelles : Frank disparaît complètement. Elle fait alors appel à Robin, une ex-flique devenue détective privée, pour qu'elle enquête et tente de le retrouver. Robin partage avec Frank une passion pour Bach, mais le lecteur découvrira au fil du récit qu'ils ont d'autres points communs et que plusieurs personnages sont liés par leur passé respectif…
***
Si le début du roman paraît un peu déroutant, c'est parce que les liens entre les personnages et leur histoire ne sont pas clairs, pensais-je au début. Mais non, c'est plus que ça. L'autrice réussit à diffuser une incertitude et à provoquer des interrogations tout au long de ce récit passionnant. le lecteur est confronté à un texte, La Tour, de John C. Sylvester, présenté comme un court roman de science-fiction de 1958, dans lequel un architecte construit un formidable édifice avec un matériau possédant d'incroyables propriétés thermiques : la masonite, originaire d'une planète vaincue par les Terriens. Ce texte s'avère capital, car Frank est ses amis sont persuadés qu'il raconte ce qui est en train d'arriver ou qu'il annonce l'avenir. Plus loin, on trouvera un essai sur le cinéma écrit par Edmund de Groote (Eddie) et un compte rendu de concert écrit par Jeanne-Marie Vanderlien, son amie, (JeanneDark sur le forum !). Tous deux parlent de cinéma ou de musique, et imbrique dans la narration des souvenirs personnels qui permettent de mieux les connaître. Mais le complotisme n'est jamais loin, JeanneDark appelant même Stephen Hawking à la rescousse... Dans les chapitres dévolus à l'enquête de Robin comme dans les autres, les références culturelles abondent (musique, SF, peinture, cinéma), et je me suis parfois surprise à rechercher si elles étaient réelles ou fictives. Nina Allan sème nombre de références allusives, et je suis certaine de ne pas les avoir toutes vues. Il est bien difficile de dire quel est le personnage principal de ce roman. Paradoxalement, l'absence de Frank le rend présent à l'esprit de Rachel et de Robin et, partant, à celui du lecteur. Les imbrications entre les histoires de chacun, leurs liens avec les théories du complot, les doutes omniprésents ont rendu pour moi ce roman addictif. de plus, il recèle de vrais moments de poésie et l'écriture de Nina Allan m'a enchantée. Bref, je me suis sentie manipulée et transportée, et j'ai beaucoup aimé… jusqu'à la toute fin.
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Tout ça pour ça !
Pourtant ça commençait bien : Frank, un garçon un peu différent des autres, aimant Bach, avec sa petite amie Rachel, pense qu'on est en guerre car des "extraterrestres" seraient déjà là. Puis d'un coup, il disparait et une détective nommée Robin prend l'enquête en main (je résume très vite, oui).
Ensuite cela part dans tous les sens d'histoires en histoires, de digressions en digressions interminables.
C'est voulu ? Bon...
Puis quand Robin retrouve enfin Frank cela redevient attrayant.
Mais que de temps perdus à pas grand chose.
Bref, j'ai failli laissé ce livre en plein milieu.
Deux points sont positifs néanmoins :
- l'intrigue en elle-même et l'obstination de Robin.
- le style littéraire de Nina Allan qui nous offre de temps en temps de grands morceaux d'écriture.
Mais je trouve ce livre sans intérêt malgré quelques idées séduisantes.
Dommage, pour moi c'est raté, je n'ai pas aimé.

Lien : https://laniakea-sf.fr/
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Conquest
Nina Allan
Tr. de l'anglais par Bernard Sigaud
Tristram, 2023

À douze ans, Frank entend les Variations Goldberg de Bach pour la première fois de sa vie. Il les écoutera des centaines de fois par la suite et en collectionnera les interprétations. Exceptionnellement doué pour travailler avec du code et en interpréter les schémas récurrents, il finit par imaginer que Bach n'a peut-être pas existé et que les Variations sont un code extraterrestre.
« le code ne pouvait pas mentir et la musique non plus. »
Lorsque sa petite amie Rachel lui fait découvrir The Rise and Fall of Ziggy Stardust, Frank s'interroge. Ce n'est que bien plus tard qu'il comprendra que le message extraterrestre inhérent à cet album lui est parvenu de manière subliminaleet qu'il parle de « la guerre ». Et Frank a entendu résonner dans son corps le système d'alerte de la Terre. La théorie d'Eddie, qu'il a rencontré via le forum ufologique LAvventura, est que l'Art est une histoire secrète de la guerre, un commentaire critique codé sur la structure du pouvoir, un manifeste de résistance.
La fragilité psychologique de Frank lui a valu d'être interné une première fois à l'adolescence pour anxiété généralisée et une seconde fois à la fin de ses études supérieures. Cependant, Rachel a porté avec lui le poids de sa peur et a continué à l'aimer au fil des années.
Bien que Rachel tente de l'en dissuader, Frank se rend en France rejoindre Eddie – qu'il n'a jamais vu en vrai – pour y rencontrer des membres actifs du groupe LAvventura qu'Eddie nomme le cabinet de guerre.
Neuf mois plus tard, il n'a pas réapparu. La police a interrogé Edmund de Groote (Eddie) qui déclare n'avoir jamais rencontré Frank à Paris. Rachel est persuadée qu'il ment. Devant l'attitude attentiste de la police, elle se décide à faire venir chez elle une détective, ex-policière, Robin. Il se trouve que Robin, elle aussi, collectionne les enregistrements des Variations Goldberg de Bach. de plus, le nom De Groote ne lui est pas inconnu. Au fait du peu de moyens de sa cliente, elle accepte tout de même le contrat.
À l'époque où les deux amis communiquaient sur LAvventura, Eddie a recommandé à Frank un ouvrage des années 50 : La Tour de John C. Sylvester. Cet ouvrage va littéralement obséder Frank qui le qualifiera de livre sacré : à la suite d'une guerre avec une planète extraterrestre, Gliese, qui a fait un nombre incalculable de morts, un architecte mégalomane entreprend la construction d'une tour de la victoire (la Tour Conquest) assortie d'un complexe d'appartements de luxe, à l'aide d'une roche importée de cette planète, la masonite, qui emmagasine de la chaleur et diffuse une énergie rayonnante, de la même façon qu'un radiateur. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que cette roche est en partie vivante…
La recherche de Frank – qu'on ne retrouvera peut-être jamais – est propice à l'exploration de toutes sortes de domaines parfois très éloignés les uns des autres : psychologie et fonctionnement des sectes conspirationnistes sur les réseaux sociaux et interprétation de la musique de J. S. Bach, par exemple.
« La musique de Bach est un carburant pour le cerveau, et tout cela à cause de la manière dont Bach se sert du contrepoint. »
La culture musicale de Nina Allan est stupéfiante, tout autant que sa connaissance de la science-fiction et de ses oeuvres fondatrices. Comme dans ses autres romans, on retrouve des histoires dans l'histoire : la novella La Tour, retranscrite intégralement, a été inventée pour servir le roman, mais le film Upstream Color de Shane Carruth existe réellement et sa critique cinématographique dans un essai d'Edmund de Groote, incrusté lui aussi dans les fils narratifs, distille un certain malaise qui contribue à brouiller les pistes. Il est vrai qu'on retrouve par moments dans ce roman une atmosphère ballardienne. de petite touche en petite touche, Nina Allan estompe la frontière entre réalité et théorie du complot (ici une invasion extraterrestre imminente) et on se demande dans quelle mesure l'enquêtrice Robin ne commence pas à être infectée elle aussi : « Tout cela sera balayé, se dit-elle : le froid de l'hiver, le merle solitaire, le doux susurrement des feuilles mortes dispersées en gouttes d'or sur l'allée bétonnée. »
Lire du Nina Allan, c'est comme regarder dans un kaléidoscope la réalité éclater et se reformer différemment à tous les moments de l'histoire.
Nina Allan et Bernard Sigaud, son traducteur, ont été lauréats du Grand Prix de l'Imaginaire en 2014 pour Complications, premier ouvrage de Nina traduit en français, et La Fracture – chroniqué dans Gandahar 29 – finaliste des prix Femina et Médicis, catégorie Étranger, en 2019, a propulsé Nina à un niveau de reconnaissance qui dépasse la littérature de genre.
Christine Brignon
chronique publiée dans Gandahar 37 Humain ♥ Animal
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Frank Landau est là, peut-être le personnage principal. Génie du codage, on le suit dans ses délires paranoïaques, les agents extraterrestres n-men qui le surveillent, sa passion obsessionnelle pour les "Variations Goldberg" de Bach. On le découvre, fragile et anxieux, apeuré par la guerre qui menacerait l'espèce humaine, par l'invasion extra-terrestre qui a sûrement déjà commencé, sur les forums en ligne où il échange avec d'autres "éveillés" comme lui.

Au moins il a Rachel, un ancrage dans le réel, une passion commune pour Bowie et quelques grammes de douceur.

Et puis Frank n'est plus là, il part à Paris retrouver ses complices du forum et il s'évanouit dans la nature.

Alors que Rachel contacte Robin, une ex-flic devenue détéctive privée pour comprendre ce qui est arrivé à son petit ami, on s'engage avec frénésie dans les recherches, les hypothèses et les hasards qui ne cessent de faire écho entre l'histoire de Frank et celle de Robin, entre une novella intitulée "La tour" (très aboutie) et les théories complotistes les plus invraisemblables (vous ne regarderez plus jamais la moisissure sur votre fromage de la même façon👀).

Ce roman de Nina Allan m'a aspirée dans son labyrinthe sophistiqué de manière irrésistible : si on croit d'abord lire un thriller anxiogène carrément addictif, on se retrouve rapidement confronté à une foultitude de théories d'invasions alien, l'autrice britannique s'amusant à nous faire douter de tout, à coup de vraies ou fausses pistes, insèrant des récits dans le récit, nous balladant avec délectation pour mieux nous perdre et c'est parfaitement exquis!

Débordante de références (j'ai dû en rater des tas) et de réflexions sur le complotisme, sur le rapport complexe de notre époque à la vérité, je ne peux que vous encourager à vous engager entièrement dans cette réjouissante expérience de lecture.

#thetruthisoutthere

Un roman qui sort brillamment des sentiers battus et qui m'a complètement conquise.
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critiques presse (3)
Bibliobs
06 novembre 2023
L’écrivaine britannique possède un univers original, qu’elle enrichit de livre en livre. Dans son dernier roman, un nerd, fan de Bach, disparaît alors qu’il se rend à un forum consacré aux extraterrestres.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
12 octobre 2023
L’écrivaine britannique signe un périple halluciné dans un monde à l’ère de la post-vérité. Sous les auspices spirituels de Bach, ce roman complexe fascine par son époustouflante cohérence.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
21 septembre 2023
Nina Allan croise science-fiction, polar et réflexion musicale dans un fascinant roman qui nous immerge dans le complotisme contemporain.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens d'un cimetière à Londres, à la saison des jacinthes des bois, jonché de confettis, des bleu pastel, des roses - fers à cheval, étoiles, petits coeurs et minuscules croissants de lune. Piétinés dans la boue, les confettis étaient devenus du paillis. Je me souviens des suicides et des suicides supposés, comme Bachmann. Des effacements et des élisions, des silences.
Par-dessus tout, je me souviens des silences.
Si pour une femme un homme est une source de réflexion tout au long de sa vie, une énigme, écrivait Ingeborg Bachmann, l'homme, lui, ne pense jamais à elle.
Ça s'arrange, j'ai envie de lui dire. Accroche-toi à la pente et tu grandiras au-delà de la douleur. Le panorama depuis le sommet en vaut la peine, on voit à des centaines de kilomètres à la ronde.
Ingeborg Bachmann n'avait que quarante-sept ans quand elle mourut. Ça, je ne peux pas l'accepter.
Plus je vieillis, plus je prends conscience que mes relations les plus précieuses sont celles avec des femmes qui ont fini par comprendre que l'unique chemin de la liberté consiste à être seule. (page 268)
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J'ai toujours voulu être prof de maths. Je ne suis pas aussi habile avec les nombres que Frank, mais je ne suis pas mauvaise non plus. Au lycée, il m'arrivait de faire des cours de soutien en maths après la classe. Mon prof de maths, M. Bennett, disait que j'étais douée pour expliquer les choses, peut-être parce que j'ai compris depuis toujours que je ne comprendrai jamais le langage des nombres comme Frank - il n'y a presque personne comme Frank - mais que je pourrais saisir un tout petit aperçu de ce que lui y voit. J'aimais bien l'idée d'aider des enfants à se familiariser avec les nombres, surtout ceux qui croyaient qu'ils ne maîtriseraient jamais les maths. Le truc important à savoir sur les maths, c'est que tant que vous ne paniquez pas il y a toujours moyen d'arriver à ce que vos calculs tombent juste. (page 68)
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L'imagination est un moyen pour les écrivains de traduire leur expérience, de montrer aux gens des choses qu'autrement ils ne remarqueraient pas ou ne comprendraient pas.
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Pénitence et pestilence, se surprend à penser Robin, deux mots d'un poids égal en syllabes, et portant dissemblables. L'un assez tranchant pour vous couper les doigts avec ses n et t barbelés, l'autre un spectre glissant avec ses s et c sinueux.
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Nous convînmes de nous retrouver au même restaurant que la dernière fois, ce qui confirmait que notre différent avait figuré tout en bas de sa liste de priorités. J'en fus ravie, non seulement parce que j'aime ce restaurant, mais aussi parce que c'est l'endroit où nous nous retrouvons d'ordinaire et que je partage toujours l'opinion de Thomas Mann sur la valeur de l'habitude comme moyen d'imposer un ordre extérieur au chaos intérieur. (pages 276-277)
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Videos de Nina Allan (3) Voir plusAjouter une vidéo
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9 mai 2023 #booktube #bookrecommendations #sf This week sees the publication of Nina Allan's most accessible, commercial and readable novel yet, 'Conquest', which in its use of detective fiction and SF conceits expertly expands the possibilities of the 21st century novel. Steve reviews the book in interview with Nina, their conversation veering into conspiracy theory, other books and writers and David Bowie...
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