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EAN : 9782258117853
320 pages
Presses de la Cité (11/02/2016)
3.71/5   17 notes
Résumé :
En 1920, Lucien Crozant, veuf de cinquante ans, parti de rien, a réussi à monter un fructueux commerce de bois au cœur du pays des feuillardiers dans le Limousin. Il forme Jacques, son fils aîné, à sa succession.
Mais le mariage de ce dernier avec Elena bouleverse tout. A vingt-neuf ans, celle que l'on surnomme " l'Indienne " tient un stand de fleurs séchées sur le marché. Sa beauté exotique, ses origines obscures et son don de guérisseuse ne laissent person... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Sylvie Anne est née à Boulogne-sur-Mer. Diplômée de Muséologie à l'Ecole du Louvre et licenciée en lettres, elle a longtemps travaillé à la direction artistique de France 3. À partir de 1985, elle se consacre également à sa passion de l'écriture et commence une série de romans dont l'action se situe en Normandie (Victorine ou le pain d'une vie, Mélie de Sept-Vents...). Après la Normandie, c'est la Corrèze, région qu'elle connaît bien de par ses origines maternelles, qu'elle évoque dans ses romans, parmi lesquels, La couze, Ciel d'orage sur Donzenac, L'étranger de Saint-Cernin, le gantier de Jourgnac ou La vie d'Agnès.

Dans le bois et la source, son nouveau roman paru aux éditions Presses de la Cité, elle raconte le destin d'Elena, une belle étrangère d'Amérique du Sud, qui va, envers et contre tout, trouver dans le secret des plantes la clé de la réussite et le chemin vers l'amour.

Guérisseuse, sorcière, herboriste, qui est celle que l'on surnomme l'«Indienne» ? Dans le petit village du Limousin où elle a trouvé refuge après un mariage malheureux, la beauté exotique d'Elena Florès suscite passions et suspicion. Sa beauté sombre et mystérieuse attire les hommes tandis qu'elle déchaîne la jalousie des femmes...

«Partout, on disait qu'Elena avait ensorcelé le fils Crozant et qu'il allait regretter ce mariage. Épouser une divorcée, venue d'un pays trop lointain et mystérieux, allait lui porter malheur. Elena, la sorcière, n'était admise que dans sa fonction d'herboriste ou de guérisseuse. Aux yeux de la plupart des femmes, ses origines obscures et sa beauté sombre lui conféraient un pouvoir dangereux. Toute l'ambiguïté de leur attitude se tenait là. Elles la consultaient, lui achetaient ses plantes mais dès qu'elles s'éloignaient, elles s'interrogeaient sur la vie passée et la fascination qu'elle exerçait sur les hommes.»

Divorcée, née dans un pays lointain, la belle Elena a une réputation sulfureuse contre laquelle elle ne peut lutter. Car au sortir de la Grande Guerre qui a fait beaucoup de veuves, celles qui ont encore la chance d'avoir un mari entendent bien le garder ! Mise au ban de la petite communauté villageoise, sans autre ressource que sa science des plantes, Elena ne pourra alors compter que sur elle-même et son incroyable ténacité pour donner un nouveau sens à son existence et mettre sur pied l'ambitieux projet qu'elle a imaginé...

Dans un roman qui laisse la part belle à l'émotion et aux sentiments, Sylvie Anne nous brosse le portrait d'une jeune femme courageuse, à la détermination et à la ténacité sans faille. On ne peut que se prendre d'affection et d'admiration pour Elena, cette jeune femme, simple, fière, honnête et droite dont le seule crime est d'être trop «étrangère» pour réussir. On se rend également compte des mentalités villageoises de l'époque, du tabou que représente notamment le divorce et de la difficulté pour une femme indépendante de vivre la vie qu'elle s'est choisie.

Mais si Sylvie Anne dénonce la rumeur, la jalousie, la peur ou la haine de l'étranger et les mentalités étriquées de certains villageois, elle montre aussi une facette plus honorable et plus flatteuse de la campagne profonde. Fort heureusement, le bois et la source ne traite pas seulement de bêtise humaine et de préjugés, c'est aussi et surtout une belle histoire d'entraide et de solidarité féminine. Grâce à l'amitié indéfectible d'Yvette, à son soutien et à sa bienveillance, Elena, on s'en doute, ne pourra que concrétiser ses rêves et trouver le chemin de la réussite...
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Presses de la Cité et la Collection Terres de France pour leur confiance. J'ai été ravie de découvrir l'enveloppe surprise dans mon courrier, recevoir des livres, c'est toujours un plaisir.

Depuis janvier 2016, j'ai pris la résolution d'alterner une lecture jeunesse et lecture adulte, c'est une façon de faire qui me réussi plutôt bien. Comme vous pouvez le voir, il était donc temps de sortir un livre « adulte » de ma PAL, et hier, sous le coup d'une impulsion, j'ai eu envie de lire le bois et la source de Sylvie Anne. Il n'était pas très long, et la couverture me plaisait vraiment. J'ai donc relu la 4ème de couverture et je me suis dit, allez ! C'est parti.

Ce roman se lit tout seul, très très vite. J'ai été prise dans l'histoire dès les premières lignes. C'est tout d'abord la fierté d'un père qui est mis en avant. Nous sommes en 1920, dans le Limousin. Lucien a réussi en partant de rien. Il a une belle entreprise de gestion du Bois, une matière première essentielle en ce début de siècle. Il lui a donné une excellente réputation, et il s'apprête à la céder à son fils aîné, Jacques qui est aujourd'hui en âge de la reprendre.

Puis nous passons à la colère de ce même père. A la colère… mais aussi à la haine, la rancune. Son fils ne veut pas de l'entreprise, il lui réclame sa part d'héritage pour vivre avec Eléna qu'il souhaite épouser. Il a d'autres projets. Lucien devient aigri face à la perte de son fils Jacques. Mais il ne cédera pas. Jacques quitte la société et part s'installer avec Elena. Mais ce dernier sombrera dans l'alcool. Ça tournera mal, il décédera suite à un accident et il laissera Elena seule et enceinte.

Vu comme ça, on pourrait penser qu'Elena est la cause de tout ça. Mais ça n'est pas le cas. Elena est une belle femme, étrangère. Elle attise la jalousie des autres femmes. Les ragots vont bon train. On l'a dit sorcière, manipulatrice. On lui prête des relations qu'elle n'a pas. Pour elle, la vie n'est pas facile en tant qu'exilée dans un un pays étranger. Mais elle n'a pas l'argent pour rentrer au pays.

Ce roman c'est aussi le courage d'une femme, pour sa dignité, et pour l'avenir de son enfant. C'est le choc des cultures, la peur de la différence et de l'étranger.

Pendant des mois, Lucien haïra cette femme, jusqu'à ce que des personnes de son entourage, celles qui lui reste et qui n'ont pas pris peur face à son caractère irascible lui ouvrent les yeux.

La nature, les plantes, les arbres, l'eau… Tout cela prend une place importante dans ce roman, et dans le coeur de son héroïne. C'est un roman qui laisse la part belle également aux sentiments, la peur du lendemain, le courage, la colère, la haine. Mais c'est aussi un roman sur l'entraide, car Elena trouvera tout de même du soutien, et des mains tendues face à la lâcheté de certains hommes.

J'ai lu ce livre en quelques heures ! Je vous le conseille.
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1920, dans un petit village du Limousin, la belle Elena, une sud-américaine divorcée, surnommée L'indienne, ne peut compter que sur le soutien du maire et du cantonnier, les femmes l'ont mis au banc, et sur l'amour de Jacques.

Jacques Crozant, affronte son père Lucien, à la tête d'un fructueux commerce de bois, car il souhaite épouser la jeune étrangère, ce que son père ne veut en aucun cas. le père chasse son héritier et préfère mener son entreprise prospère à la ruine plutôt que d'accepter ce mariage.

Jacques passe outre, emménage avec Elena et lui passe la bague au doigt. Pour la jeune femme, ce second mariage sonne comme un nouveau départ puisque son mari lui a promis de l'aider à créer son entreprise de cosmétiques.

Hélas pour elle, leur bonheur ne dure pas et les ennuis commencent à pleuvoir sur le couple…

L'an dernier j'avais découvert Sylvie Anne et plutôt bien aimé La vie d'Agnès, aussi lorsque j'ai lu le pitch de son nouveau roman dans le catalogue Terres de France, je l'ai demandé et ce fut de nouveau une lecture agréable même si elle m'a laissé sur ma faim.

Ce roman se lit tout seul, la plume de Sylvie Anne est fluide et agréable, franchement entre deux lectures exigeantes, ce genre de roman constitue une parenthèse sympathique, d'autant que l'histoire d'Elena et son parcours ne manquent pas d'intérêt.

Le monde de la parfumerie et des cosmétiques est une thématique qui m'intéresse beaucoup et là je dois dire que je fais le même reproche à le bois et la source qu'à La vie d'Agnès : Sylvie Anne met en place son sujet, l'effleure et au moment où ça promet de devenir très intéressant, elle met un point final à son histoire, à ce moment-là j'avoue que j'étais bien ferrée et que si l'auteure avait développé pendant une centaine de pages supplémentaires, je n'aurai pas été contre, loin de là.

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Ravie de retrouver Sylvie Annne
Un bon roman du terroir comme j aime en lire de temps en temps
Le titre m a intrigué et en fermant le livre il est très explicite
Un forestier qui veut léguer ses biens à ses fils c est classique mais eux veulent tout autre chose alors que va t il se passer je vous laisse le découvrir
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Elena est belle. Et Jacques, le fils ainé de Lucien Crozant est tombé sous son charme. Renié par son père, patron d'une scierie florissante et qui lui reproche sa demande d'héritage, il s'installe chez la jeune femme. Celle-ci a un passé douloureux, et refait sa vie avec l'amour des plantes. Elle fabrique onguents, tisanes et autres préparations bienfaitrices.

Mais décidément, la vie ne lui sourit pas. Jacques est mauvais, buveur et fainéant. Il détruit l'amour qu'elle lui porte, peu à peu. Jusqu'à ce qu'on le retrouve noyé dans une rivière proche, après une nuit de beuverie. Il laisse Elena seule, et enceinte. Démunie, désemparée, elle ne sait pas encore quoi faire.

Les mauvaises langues du pays ne sont pas tendres, mais Elena a sa fierté et tente par tous les moyens de redresser sa situation. Les regards concupiscents et les langues de vipères se dont nombreux, et dans un petit village, tout se dit toujours très vite, malheureusement.

Quelques personnes amicales vont pourtant l'aider, et malgré de nombreuses épreuves, Elena a un objectif qu'elle tient à atteindre. Il n'est pas facile, et le travail ne manque pas pour y arriver. Ses efforts sont énormes, car elle est seule, et une aide serait pourtant bienvenue.

L'histoire est belle, Elena est touchante, et Lucien Crozant est d'un caractère incroyable.

Le monde des préparations à base de plantes est abordé, simplement. J'aurais aimé davantage de profondeur, davantage de détails.

Dans l'ensemble, le récit est bien écrit. Mais comme dans un autre livre que j'ai lu de cet auteur, on a toujours l'impression de survoler plutôt que de s'installer. Chaque fois, j'aimerais avoir le temps de regarder vivre les personnages, de voir grandir la petite Chaska, de voir l'évolution du projet d'Elena. Mais je reste sur ma faim, dans le sens où tout passe trop vite, et c'est vraiment dommage.

C'est mon seul regret. Mais il a son importance.

Points attribués : 7/10
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il n’était pas encore majeur et la culpabilité freinait son désir. S’établir ailleurs, c’était abandonner l’auteur de ses jours. Celui-ci avait d’ailleurs soin de le lui rappeler à sa façon : « Tu ne vas pas me laisser aussi, disait-il après chacune de ses crises. Pas après tout ce que j’ai fait pour toi. »
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Si quelqu’un les voyait ensemble, sa femme risquait d’en être informée rapidement. La prudence s’imposait. Elena avait une réputation sulfureuse contre laquelle il ne pouvait lutter. Une jeune femme divorcée, née dans un pays lointain, n’attirait pas que de bons commentaires par ici.
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Par manque d’argent, la noce fut presque ordinaire. Pas de réception ni de frais vestimentaires. Seul le ciel parut être de la fête avec un soleil radieux.
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Le bois de chêne est très lent à brûler, le hêtre est beaucoup plus rapide. Je connais mon métier, quand même !
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C’était plus fort qu’elle : dès qu’elle apercevait des fleurs des champs, elle avait besoin de les cueillir.
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