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Trilogie new-yorkaise tome 3 sur 3

Pierre Furlan (Traducteur)
EAN : 9782253135203
155 pages
Le Livre de Poche (01/06/1994)
3.79/5   258 notes
Résumé :
Fanshawe a disparu, laissant derrière lui, à New York, une femme (Sophie), un fils (Ben) et une série de manuscrits dont il veut que le destin soit confié à la discrétion d'un ancien condisciple (le narrateur). Une immense aventure commence sitôt que les _pions sont ainsi disposés sur l'échiquier : le narrateur va conduire l'oeuvre de Fanshawe au succès, épouser Sophie, adopter Ben, et... Mais il ne faut pas en dire davantage, la part du mystère n'est pas la moindre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens de finir la troisième partie de cette trilogie New-Yorkaise. Ce dernier roman paraît moins nébuleux et plus accessible que les deux premiers "La cité de verre" et "Revenants".
Ça commence comme un polar. le héros, un trentenaire est contacté par une femme. Elle lui confie que son mari a disparu depuis 6 mois.. Son mari n'est autre que Fanshawe un ami d'enfance du héros. Mais il n'a plus de contact avec lui depuis longtemps. Fanshawe est écrivain et a laissé un roman, quelques poèmes et des pièces de théâtre qui n'ont jamais été publiés. La femme de Fanshawe, Sophie, lui donne tous ses écrits et lui donne carte blanche pour les éditer ou non. Une belle romance commence entre eux...
C'est un roman sur la quête d'identité comme les deux premiers romans. La ville où l'histoire se passe, New York, est une immense mégalopole où l'on perd toute logique. Un bon thriller, doublé d'une romance saupoudré d'une quête métaphysique. On passe un bon moment.
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Ah ça oui, elle s'est bien dérobée à mon plaisir de lecture, cette chambre...
Moi qui ai entamé ce roman d'un de mes auteurs favoris avec plein d'attentes, notamment une promenade labyrinthique dans les secrets de toutes sortes, dans les méandres du cerveau, dans les rapports sociaux, eh bien j'ai été déçue.
Je dirais même que la facture de ce roman est on ne peut plus classique à cause de l'absence totale de rebondissements qui nous perdent pour notre plus grand plaisir.
Oui, il y a bien un, et même deux hommes tourmentés à l'extrême, oui il y a bien une femme qui mène droit à l'amour, mais bon, pour moi ça ne suffit pas.


Fanshawe a disparu.
Il est, ou plutôt il a été l'ami du narrateur dans son enfance et son adolescence. Ils étaient voisins, d'ailleurs.
Et puis un beau jour, alors que notre narrateur a une petite trentaine d'années, la compagne de Fanshawe l'appelle pour lui dire qu'il a disparu et qu'il doit se charger des manuscrits entassés dans l'étagère.
Commence alors un périple dans le monde de l'édition, de l'amour et du passé, assez monotone.


Nous retrouvons, comme dans les romans d'Auster, la quête de l'identité, la plongée dans la vie intérieure, les interrogations sur le sens de la vie. Mais où est passée la subtilité de « Moon Palace », « Brooklyn Follies », « La nuit de l'oracle » où Paul Auster nous promène à sa guise et se joue de nous pour mieux nous perdre ?
Bref, je préfère les romans plus récents de cet auteur.
Tout s'est dérobé à moi ici...
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Heureuse découverte de Paul Auster. Premier livre que je lis de cet auteur. C'est la disparition inexpliquée d'un homme, à New York, qui laisse sa femme enceinte et dont on perd la trace depuis plusieurs années. Elle finit par le croire mort et fait appel à son ami d'enfance, écrivain, pour lui demander son avis sur plusieurs manuscrits qu'elle a retrouvés, de son mari. Ainsi commence le début d'une enquête sur les traces de cet homme, qui le mènera jusqu'à Paris.
J'y vois une intéressante réflexion sur la quête d'identité, le sens de la vie… ayant pour cadre la région de New York. Ce court roman m'a passionné du début à la fin. le style est alerte, et l'intrigue est bien menée. Ce livre se lit facilement sans avoir besoin de lire les deux premiers volumes de cette trilogie.
Je relirai d'autres livres de Paul Auster.
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(Chronique courte car davantage détaillée dans celle de la Trilogie new-yorkaise).

Pour clôturer sa Trilogie new-yorkaise, Paul Auster fait le choix avec La chambre dérobée – toujours traduit par Pierre Furlan – de synthétiser sa pensée développée dans les deux tomes précédents, dans une version moins nébuleuse, plus narrative et donc plus accessible que Revenants ou Cité de verre.

À travers Fanshawe, l'ami d'enfance disparu qui charge Auster de s'occuper de son oeuvre, de sa femme et de son fils, c'est une fois encore le mystère de l'identité, du double et de l'autre, et leur transposition dans l'écriture, qu'Auster explore à voix haute.

Avec en synthèse l'idée que l'important n'est finalement pas dans cet autre que l'on recherche sans fin – et existe-t-il vraiment ? – mais dans ce qu'il nous aide à réaliser, en vivant ou en écrivant. Une assertion qu'Auster semble faire sienne en s'identifiant à la fin au narrateur, se mettant à nouveau en scène comme dans Cité de verre. Et en laissant planer le doute sur ce qu'il convient finalement de faire de ce double qui le hante et l'obsède : le tuer, l'ignorer, apprendre à vivre avec…
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Fanshawe : voilà le nom qui, comme une obsession, résonnera à chaque page de ce roman. Fanshawe a été le meilleur ami du narrateur, avant qu'ils ne se perdent de vue et que Sophie Fanshawe, l'épouse dudit Fanshawe, ne vienne trouver le narrateur pour lui confier les écrits de son mari. Des romans, des poèmes, des pièces de théâtre : voilà le matériel littéraire que devra lire et juger le narrateur pour, ou non, le faire publier. Très vite, le narrateur prend conscience de la grande valeur littéraire des écrits de son ami disparu, qu'il fait alors publier. Plus encore, il séduit Sophie, et adopte le fils de Fanshawe. Les choses semblent donc bien aller, d'autant que les revenus liés aux livres édités permettent au narrateur et à Sophie de ne plus se soucier de leur avenir, matériellement parlant. Pourtant, c'est une longue introspection dans sa propre solitude que va commencer le narrateur.

Il faut dire que le narrateur et Fanshawe ont été très proches durant leur jeunesse. Habitant dans deux maisons mitoyennes qui partageaient le même jardin, ils se ressemblaient physiquement et leurs parents étaient amis. Ils partagent aussi le même goût pour l'écriture, à ceci près que le narrateur est un critique littéraire qui écrit pour toucher un salaire, et non pour révéler sa grande oeuvre. Tel un Seymour Levov, Fanshawe est un touche-à-tout irrésistible dont l'excellence n'a d'égale que la modestie. de là se construit une relation asymétrique entre le narrateur et Fanshawe, entre amour et répulsion, admiration et détestation. Cependant, la différence entre les deux identités n'est pas si nette, et le lecteur peut se demander si le narrateur - dont, longtemps, on ne connaît pas le nom - et Fanshawe ne sont pas la même personne. L'identité est l'un des thèmes centraux de la Trilogie new-yorkaise, ce qui permet à Paul Auster de brouiller les pistes ou, à tout le moins, de démontrer la vacuité de la nécessité d'une identité. Quoiqu'il en soit, le narrateur prend la place de Fanshawe, comme s'il se fondait en lui, y trouvant un foyer, une sécurité financière et un prestige littéraire dont il avait fait, en tant que lui-même, le deuil.

Le thème de la solitude, qu'on retrouve dans Cité de verre et plus encore dans Revenants, n'apparaît que plus tard. Lorsque le narrateur hésite à publier l'oeuvre, il est en accord avec Sophie pour qui l'oeuvre de Fanshawe est autant un héritage intéressant financièrement qu'un poids à porter, une sorte de preuve perpétuelle de la vie de cet homme qu'elle a aimée, dont elle a eu un enfant, et qui les a délaissés. C'est parce qu'on lui propose d'écrire une biographie de Fanshawe - dont l'éditeur suppose qu'elle pourrait être une autobiographie - que le narrateur s'enfonce dans les limbes de la solitude. Fanshawe devient une obsession et même Sophie ou Ben, le fils de Fanshawe, ne peuvent le secourir. Fanshawe vivant - et une lettre venant de ce dernier le confirme - est une menace, et sa mort serait une délivrance.

Comme dans les autres romans de la Trilogie new-yorkaise, Auster semble jouer avec le lecteur. D'une part, le roman n'a rien de new-yorkais, comme d'ailleurs les autres, à ceci près qu'au moins la ville est un décor pour Cité de verre et Revenants. La fin de la chambre dérobée permet de relier les trois romans en un, quand le narrateur déclare être Paul Auster, et que ces trois romans ne sont finalement que le même, écrits à trois moments différents de sa vie. Un doute subsiste : est-ce le vrai Paul Auster, ou celui de fiction que l'on rencontre dans Cité de verre ? Ou est-ce la même personne, ou alors cela n'a-t-il finalement aucun sens de distinguer ce qui est vrai de ce qui est fictionnel, à considérer alors que la fiction n'a rien de réel ? La boucle semble bouclée lorsque les noms de Daniel Quinn et d'Henry Dark surgissent en fin de roman, en même temps qu'un petit cahier rouge. le labyrinthe se referme. Nous n'aurons pas trouvé sa sortie.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Dès que je pense à mon enfance, à présent, je vois Fanshawe. C'était lui qui était avec moi, celui qui partageait mes pensées, celui qui m'apparaissait chaque fois que j'élevais mes regards au-dessus de moi.
Mais c'était il y a longtemps. Nous avons grandi, nous sommes partis pour des lieux différents, nous avons dérivé loin l'un de l'autre. Il n'y a là rien de très étrange, me semble-t-il. Nos vies nous emportent selon des modes que nous ne pouvons maîtriser, et presque rien ne nous reste.
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Ce que j'ai écrit jusqu'ici n'est qu'un prélude, une esquisse rapide de ce qui précède l'histoire que j'ai à raconter. S'il n'y avait pas autre chose il n'y aurait rien du tout - car rien ne m'aurait obligé à commencer. Seule l'obscurité a le pouvoir d'ouvrir au monde le coeur d'un homme, et l'obscurité est ce qui m'entoure dès que je pense à ce qui est arrivé.
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Je me répétais que toute vie est inexplicable. Quelle que soit la manière dont les faits sont relatés, quel que soit le nombre de détails présentés, l'essentiel résiste à la narration. Dire qu'un tel est né ici avant d'aller là, qu'il a fait telle et telle chose, qu'il a épousé telle femme et a eu tels enfants, qu'il a vécu, qu'il est mort, qu'il a laissé ces livres là après lui, ou cette bataille, ou ce pont - rien de tout cela ne nous dit grand chose. Nous voulons tous qu'on nous conte des histoires et nous les écoutons comme nous le faisions quand nous étions jeunes. Nous imaginons la véritable histoire à l'intérieur des mots, et pour se faire, nous nous substituons à la personne dans l'histoire, prétendant la comprendre parce que nous nous comprenons nous-mêmes. C'est un leurre. Nous existons pour nous-mêmes, peut-être, et il y a des moments où nous parvient une lueur de celui que nous sommes, mais en fin de compte, nous ne pouvons pas avoir de certitude, et au fur et à mesure que nos vies se poursuivent, nous devenons de plus en plus opaques à nos propres yeux, de plus en plus conscients de notre propre incohérence. Nul ne peut franchir la frontière qui le sépare d'autrui - et cela simplement parce que nul ne peut avoir accès à lui-même.
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Les histoires n'arrivent qu'à ceux qui sont capables de les raconter, a déclaré quelqu'un. De même, les expériences ne se présentent qu'à ceux qui peuvent les vivre.
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Après avoir tant monopolisé l'attention pendant son enfance, après s'être toujours placé au centre exact des choses, Fanshawe, avait presque disparu au moment où nous entrions au lycée et il évitait les lumières de la rampe, leur préférant une marginalité obstinée.
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