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EAN : 9782742722778
173 pages
Actes Sud (29/04/1999)
3.6/5   91 notes
Résumé :
Avant de connaître la consécration, Paul Auster a tiré le diable par la queue. De ses tentatives pour rompre la difficulté, et des mésaventures qui y sont liées, il fait ici le récit dans une allègre chronique des années de galère. Une chronique qui va des querelles budgétaires, responsables de la séparation de ses parents, à la parution de son premier livre. Mais, en vérité, c'est son rapport à l'argent, au travail et à la création qu'il met en évidence dans ce réc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie abondamment l'ami, lecteur compulsif comme moi, qui, par ses derniers commentaires fort convaincants concernant ce récit autobiographique...
m'a donné l'envie immédiate de le découvrir !

Je reconnais, avec quelque honte, ne jamais avoir rien lu de cet écrivain...

On m'a offert, il y a quelques années "L'invention de la solitude", qui attend toujours patiemment , sur mes rayonnages, mon bon vouloir !

Cette fois, je me suis décidée à me commander en Babel, "Le Diable par la queue", dans lequel je me suis aussitôt plongée avec grand intérêt. Ce texte très personnel donne une idée très riche et précise de cet éminent écrivain, de son parcours, de ses convictions, de sa volonté très jeune de ne pas adhérer au moule social conformiste proposé par la société américaine, et par ricochet, ses parents...

Il nous raconte l'Amérique des années 50, l'Argent-Roi, la société consumiériste...Des valeurs matérialistes qui très tôt, ne lui convenaient pas ! Il rêvait d'autre chose...tout en ignorant précisément ce qu'il souhaitait obtenir, en dehors de ce besoin irrepressible d'écrire. Une attirance certaine vers l'anarchie, et les "sentiers...non battus " !!

"L'argent fut la ligne de faille, il était devenu l'unique et incoercible source de désaccord entre eux. (...)
Je n'ai jamais réussi à comprendre comment un sujet aussi peu important, toute proportion gardée, a pu causer entre eux tant de difficultés. Mais l'argent, bien entendu, n'est jamais seulement l'argent. C'est toujours autre chose, et c'est toujours quelque chose en plus, et ça a toujours le dernier mot. "(p. 14)


Des portraits, des rencontres [ dont celles avec l'écrivain, Jerzy Kosinski, le poète, Jacques Dupin, directeur des publications à la galerie Maeght ], ses goûts, sa passion pour le cinéma (à tel point qu'il a songé un moment faire l'IDHEC, et devenir réalisateur ],ses aventures à Paris , aux Etats-Unis, comme au Mexique, sans oublier ses embarquements sur des pétroliers, pour travailler et voir le monde !...

De petits boulots en petits boulots, il engrange images, souvenirs, personnages...Il a cependant incessamment affaire avec les mots, entre ses travaux de traduction ou de chroniqueur littéraire, et ses propres tentatives....

"Si je considère aujourd'hui cette époque, je trouve quasi impossible d'assimiler le nombre de livres que j'ai lus. Je les dévorais en quantités stupéfiantes, je consommais des pays, des continents entiers de livres, jamais je n'en avais assez. Auteurs dramatiques élisabéthains, philosophes présocratiques, romanciers russes, poètes surréalistes : je lisais comme si mon cerveau avait pris feu, comme si ma survie même était en jeu." (p. 41)

En lisant le parcours, les anecdotes de la jeunesse, les années de précarité de Paul Auster, j'ai l'impression de naviguer entre Panaït Istrati et Jack London !!!

Le même refus du profit, de la loi de l'argent, la défense des opprimés, des pauvres, des exclus du système...


Une lecture très tonique, très vivifiante, dans nos sociétés de plus en plus marchandes...et âpres, économiquement. Les deux grands axes de cette autobiographie : les mots, l'écriture, les livres...et les rapports complexes que l'auteur entretient avec l'argent...et la normalité sociale. La persistance à rester aux confins du système !!!


"Je n'ai jamais eu faim, je n'ai jamais eu froid, je ne me suis jamais senti en danger de rien perdre de ce que je possédais. La sécurité allait de soi et pourtant, en dépit de l'aisance et du bien-être qui régnaient chez nous, l'argent y était un sujet de conversations et de soucis incessants.
Mes parents avaient tous deux connu la Crise, et aucun des deux ne s'était complètement remis de ces temps difficiles. Ils avaient l'un et l'autre été marqués par l'expérience de la disette, et chacun en portait la blessure à sa manière. (" le Diable par la queue suivi de "Pourquoi écrire ?" , Babel, 1999.p. 13)

**** un petit opus très vivant et coloré... qui me sera sûrement précieux pour que j'aborde ses romans, avec une attention accrue, et un oeil plus averti !
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Encore un livre qui trainait dans ma bibliothèque depuis une vingtaine d'années. Et encore un livre que les souris ont épargné. C'était l'époque où je dévorais tous les romans de Paul Auster et où je mettais un point d'honneur à TOUT lire de cet auteur. Ah, les tocades de jeunesse ….

Ce diable par la queue est complémentaire au dernier roman d'Auster traduit en français, 4 3 2 1, puisqu'il revient ici sur sa jeunesse et sur les débuts de sa carrière d'écrivain. Et ce diable tombe donc au bon moment, puisque c'est un peu comme s'il avait attendu gentiment dans ma bibliothèque qu'Auster publie son 4 3 2 1 et que je le lise.

On y trouve une formidable leçon d'opiniâtreté, de confiance en soi et d'abnégation, car Auster, avant d'être l'écrivain reconnu et traduit dans le monde entier, a galéré pendant une bonne dizaine d'années, accumulant les échecs mais sans jamais capituler. Position d'autant plus difficile à défendre dans une Amérique matérialiste et normative. Et là je dois bien dire que je suis très admirative devant cette persévérance, cette force de caractère, qui caractérise peut-être le mieux les artistes qui « ont réussi ».

Auster pose aussi la douloureuse question de l'argent et de l'art … car oui les artistes sont des hommes et des femmes comme vous et moi, ils doivent eux aussi se loger, se nourrir, se chauffer … La création artistique est essentielle dans nos sociétés démocratiques et doit être considérée comme un travail à part entière, qui mérite rémunérations et reconnaissance. Et non comme un sacerdoce, un passe-temps, une futilité. Malheureusement la plupart des artistes sont acculés à créer des produits qui plairont, qui se vendront, au lieu de laisser libre cours à leur imagination. Ou alors ils sont poussés à changer de voie, et l'humanité se prive peut-être des chefs d'oeuvres à jamais mort-nés.

Le livre se termine par un très court « essai ». Enfin je suppose qu'essai est le nom qu'il faut donner à cette tentative de répondre à la question « pourquoi écrire ? ». L'auteur y raconte cinq petites anecdotes, où le hasard joue le rôle principal. Paul Auster veut-il insinuer qu'il ne serait écrivain que par le fait du hasard ?

Travail assidu et hasard, la recette du succès selon Paul Auster. Et il a probablement raison.
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Toujours cette impression étrange et rare quand j'aborde cet auteur de lire un livre écrit par un ami proche.
C'est une incroyable leçon de persévérance et de ténacité que nous livre Paul Auster dans ce récit autobiographique.
Il a tiré le diable par la queue ; il aurait pu abandonner mille fois son projet d'écriture tant ses déboires ont été nombreux pendant plus d'une dizaine d'années. P. Auster n'hésite pas à pointer du doigt son idéalisme de l'époque qui l'a sans doute précipité dans les difficultés sans nombre. Cet idéalisme prend sa source dans son histoire et l'argent en est le maitre mot ! L'esprit d'économie, pour ne pas dire l'avarice de son père, opposé à la prodigalité sans frein d'une mère généreuse ont conduit ses parents droit au divorce et imprimé en lui le dégout, voire un mépris profond de l'argent.

Son refus des compromissions, son refus de l'argent et des faux semblants, son refus du conformisme ambiant l'ont plongé dans les arcanes d'un réel qu'il ne soupçonnait pas, lui dont l'enfance avait été préservée de la pauvreté, et ont par la même nourri une oeuvre des plus singulières.

La dernière partie du livre "Pourquoi écrire?" est assez surprenante. C'est l'intrusion d'un hasard miraculeux ou parfois sinistre qui dans chacune de ces anecdotes brise le non-sens et la déconvenue ou provoque le départ d'une vie nouvelle.

Une femme qui va accoucher ne peut voir qu'une première moitié d'un film. Trois ans plus tard, par le plus grand des hasards, elle verra l'autre partie qui s'achèvera juste au moment précis de perdre les eaux pour son deuxième enfant. Une histoire mutilée reprend là un sens sans que l'on comprenne vraiment pourquoi : la porte reste ouverte à l'interprétation.
Dans le deuxième récit : Un môme casse un vase et l'auteur en colère s'en va ramasser les morceaux, juste au moment où sa fille déboule dans l'escalier et trébuche, manquant de se tuer si son père, présent à cet instant "t", n'avait pas été là pour la retenir.
Ou encore c'est ce terrible orage dans un camp de vacances qui cause la mort d'un de ses compagnons juste à quelques pas de lui. Première rencontre avec la mort qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
Puis ce sera la Belgique et un drôle de concours de circonstances, la guerre, qui amène une infirmière belge à correspondre avec un prisonnier anonyme. Ils tomberont amoureux de façon épistolaire, se rencontreront puis se marieront. Une génération plus tard, leur fils tombe à son tour amoureux d'une Allemande qui n'est autre que la fille du gardien du camp !
La dernière anecdote est encore plus énigmatique. L'auteur, à l'âge de huit ans rencontre son joueur de base-ball préféré et lui demande un autographe, mais il n'a pas de stylo et personne autour de lui ne sera en mesure de lui en prêter un. C'est l'occasion d'une de ces terribles frustrations, du genre chagrin d'enfant qui vous marque à jamais. Depuis ce jour-là, il a toujours un stylo dans la poche et je cite : « je dis volontiers à mes enfants, c'est comme ça que je suis devenu écrivain. »
L'écriture redonne du sens à ce qui n'en avait pas (puisqu'avec le temps le réel n'est plus aussi absurde et abscons qu'il y parait), elle détourne de la mort et du silence, amène des gens qui seraient restés étrangers, voire hostiles, à se rencontrer, et un simple stylo (je l'ai aussi du reste toujours sur moi) sert à ne jamais se trouver pris au dépourvu si une idée surgit.
Le réel est un livre ouvert à lire sans relâche et à décoder.
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En quelques mots :

Un carnet d'écrivain avant tout autobiographique -comprendre, pas de conseils d'écriture- et de nombreuses anecdotes, relevées par la présence de personnages authentiques de l'Amérique moderne.

Mon avis :

Pour commencer, je n'ai lu aucun livre de Paul Auster, tout du moins, aucun qui ne me revienne en mémoire. Je lis beaucoup de carnets d'écrivains, parce que le sujet me concerne d'abord, ensuite parce que je les sais capables de descriptions uniques, et finalement parce que j'espère toujours, naïvement, faire des parallèles avec mes propres expériences, et y trouver, par extension, un encouragement tout aussi naïf. Auster ne déroge pas à la règle, et on croise dans le récit de sa vie des personnages singuliers, formidablement dépeints, dans une langue à la fois légère et riche en images.

L'exemple le plus parlant est celui de l'extrait ci-dessus, sa rencontre avec l'écrivain Harold L.Humes, qui se fait alors appeler "Doc" et traîne avec des étudiants, squattant leurs canapés, avec le projet de faire dérailler la base financière des Etats-Unis. Un autre passage avec ces danseuses de bar d'un genre unique est particulièrement délicieux :

Ces girls étaient la pierre angulaire de l'opération, l'élément qui distinguait l'établissement de Big Mary de tous les autres -et un regard suffisait à s'assurer que ce n'était pas pour leur beauté qu'on les engageait, pas plus que pour leurs talents de danseuses. le seul critère était le poids. Plus elles sont grosses, mieux ça vaut, professait Big Mary, et plus vous grossissiez, mieux vous étiez payée. L'effet était plutôt troublant. C'était une exhibition de monstres, une cavalcade de chair blanche bondissante,et quand quatre d'entre elles dansaient ensemble sur l'estrade derrière le bar, le spectacle faisait penser à une audition pour le choix du rôle-titre dans Moby Dick. Chaque danseuse était à elle-même un continent, une masse de lard palpitant paré d'un string et, comme les équipes ne cessaient de se succéder, les yeux subissaient un assaut sans rémission.

Dans les bars, à Paris, au fin fond de l'Amérique, on continue de suivre la course d'Auster, toujours dans le sens de l'écriture, freinée par le manque d'argent, mais toujours animée par ceux qui croisent sa route. C'est un insoumis dépendant pourtant de sa propre liberté, qui ne voyage que par besoin. On sent ce désir presque maladif de liberté dès l'introduction du livre, qui met aussi en avant cette thématique de l'argent qui sera prédominante dans le récit :

Mon problème était que mener une double vie ne m'intéressait pas. Ce n'était pas que je ne voulais pas travailler, mais l'idée de pointer de neuf à dix-neuf heures à un emploi quelconque me laissait froid, totalement dépourvu d'enthousiasme. J'avais à peine vingt ans, et je me sentais trop jeune pour m'établir, trop débordant d'autres projets pour gaspiller mon temps à gagner plus d'argent que je n'en désirais ou qu'il ne m'en fallait.

Auster raconte, toujours avec cette linéarité et ce sens de la description remarquables, l'Amérique profonde, la division nordistes/sudistes et les relents de racisme, il raconte les petits boulots, son travail d'homme de ménage sur un bateau, les livres qu'il traduit, le jeu de cartes qu'il invente dans l'espoir de le vendre et d'arrondir ses fins de mois, sa courte expérience dans le cinéma.

Le livre se termine sur la publication de son premier roman, un polar publié son pseudonyme, et qu'il écrit avant tout pour le vendre. Là encore, cette obsession de l'argent, dont il a souvent manqué, et qui introduisait son récit, marque brutalement les dernières lignes d'un pessimisme étrange :

Et voilà comment on écrit des livres pour faire de l'argent. Voilà comment on se vend.

En bref, un reflet personnel et réaliste d'une Amérique lointaine, et d'un écrivain-voyageur au talent d'observation stupéfiant.

Les anecdotes qui ont fait sa vocation d'écrivain sont écrites en quelques pages dans la seconde partie "Pourquoi écrire ?" On y trouve de tout, du camarade électrocuté sous ses yeux au cours d'un orage en forêt, à la chute de sa fille dans un escalier qu'il rattrape au dernier moment, en passant par ce dernier récit de sa rencontre avec un joueur de base-ball à la fin d'un match; rencontre qui décidera, d'une curieuse façon, de sa carrière future.

Et on ferme le livre avec cette certitude : ce sont bien les histoires qui font les écrivains, et non pas l'inverse.
Lien : http://latheoriedesmasques.c..
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Deux textes réunis dans ce livre.
Dans le premier « le diable par la queue », Paul Auster nous raconte ses années d'adolescence jusqu'à la trentaine. Il nous raconte ses choix d'étudiants, ses galères, ses joies, ses petites ou grandes victoires, ainsi que ses petites ou grandes déconvenues. Mais une chose est sure, même s'il n'avait pas toujours assez dans son frigo pour assurer les repas du jour, il n'a toujours eu que l'unique idée de devenir écrivain et de vivre de sa plume n'acceptant que quelques petits boulots alimentaires et se refusant à aliéner son temps pour pouvoir écrire.
Dans le second « Pourquoi écrire ? » il nous livre quelques anecdotes ne le concernant pas forcément mais qui veut nous prouver que c'est le hasard qui tient les ficelles de nos vies.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Casey et Teddy étaient copains depuis plus de dix ans, et ils formaient une paire, une équipe indissoluble, une unité dialectique. Tout ce qu'ils faisaient, ils le faisaient en tandem, voyageant de lieu en lieu et d'un boulot à l'autre comme s'ils n'étaient qu'un. Ils étaient compères à vie, les deux doigts d'une main, camarades. (...)
Casey et Teddy étaient les classiques vagabonds américains, chemineaux de notre temps qui paraissaient sortis tout droit d'un roman de Steinbeck, et pourtant ils étaient si drôles ensemble, si facétieux, si pleins d'ivresse et de bonne humeur que leur compagnie était irrésistible. A certains moments ils me faisaient penser à quelque duo de comédie oublié, un couple de clowns du temps du music-hall et du cinéma muet. (p. 37)
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Si je considère aujourd'hui cette époque, je trouve quasi impossible d'assimiler le nombre de livres que j'ai lus. Je les dévorais en quantités stupéfiantes, je consommais des pays, des continents entiers de livres, jamais je n'en avais assez. Auteurs dramatiques élisabéthains, philosophes présocratiques, romanciers russes, poètes surréalistes : je lisais comme si mon cerveau avait pris feu, comme si ma survie même était en jeu. (p. 41)
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Les raffineries où nous chargions et déchargions notre cargaison étaient d’immenses structures infernales, des réseaux labyrinthiques de tuyauteries sifflantes et de tours de feu, et quand on se promenait la nuit dans l’une d’elles, on avait l’impression de vivre à l’intérieur de son plus mauvais rêve. En particulier, je n’oublierai jamais les poissons, les centaines de poissons morts irisés qui flottaient sur l’eau rance et saturée d’huile entourant les quais des raffineries. Ils étaient le comité d’accueil standard, le spectacle qui nous souhaitait la bienvenue chaque fois que les remorqueurs nous halaient dans un port. La laideur était si universelle, si profondément liée à l’activité lucrative et au pouvoir que donne l’argent à ceux qui le gagnent – au point de défigurer les paysages, de chambouler complètement l’univers naturel -, qu’elle commença, bien malgré moi, à m’inspirer une sorte de respect. Si on va au fond des choses, me disais-je, c’est à ça que le monde ressemble. Quoi qu’on puisse en penser, cette laideur est la vérité.
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Etre avec lui pouvait devenir épuisant, mais sa façon de créer la pagaille avait aussi un côté admirable. Elle avait un caractère quasi scientifique, comme s'il se livrait à des expériences, comme s'il secouait les choses pour le pur plaisir de voir où elles se poseraient une fois que la poussière serait retombée, Teddy était un anarchiste et, parce qu'il était également dépourvu d'ambition, parce qu'il ne désirait pas ce que les autres désirent, il n'avait jamais besoin d'observer d'autres règles que les siennes. (p. 39)
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L'argent fut la ligne de faille, il était devenu l'unique et incoercible source de désaccord entre eux. (...)
Je n'ai jamais réussi à comprendre comment un sujet aussi peu important, toute proportion gardée, a pu causer entre eux tant de difficultés. Mais l'argent, bien entendu, n'est jamais seulement l'argent. C'est toujours autre chose, et c'est toujours quelque chose en plus, et ça a toujours le dernier mot. (p. 14)
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Notre mot sur, écrit par Paul Auster, traduit par Anne-Laure Tissut et publié aux éditions Actes Sud : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782330188757
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