Page d'ouverture identique au premier tome . Witko est à la barre des accusés , mutique , défendu par un avocat largement inspiré d'Eric Dupont – avec un t – Moretti .
Dernier volet de ce diptyque , véritable hommage au noble art , qui n'est pas sans rappeler un certain Rocky , III de son prénom , d'où un légitime sentiment de déjà vu n'altérant pourtant en rien un plaisir de lecture assumé . Adriaaaaaane !!!
Witko est monté très haut, plus dure sera la chute...
Grandeur et décadence d'un boxeur portées par un récit mêlant adroitement intrigue judiciaire et sacrifices personnels inhérents à une telle discipline , n'est pas footeux qui veut même si l'on est en droit de penser que Ribéry pratiqua assidûment mais vainement l'un avant d'exploser dans l'autre . Moralité : il vaut mieux exploser que se faire exploser , ça laisse moins de séquelles...
Baru a pris le pari de créer un anti-héros officiant dans un sport encore confidentiel médiatiquement parlant et relève le défi haut les gants .
Un récit nerveux et intelligemment construit . Un coup de crayon à l'image de son personnage emblématique , anguleux et fulgurant . Il n'en faut pas plus pour se laisser porter au gré de ces combats personnels et professionnels intimement liés .
Ajouter à cela une petite touche d'humour bienvenue dans ce monde de brutes pas forcément épaisses et vous obtenez la recette indiscutable d'un KO technique en deux tomes secs !
Presque la même couverture, sauf que là, c'est le visage d'un homme déterminé, marqué.
Autant l'ouverture du premier tome se faisait sur du dur : un tribunal de grande instance, autant celle du second tome se fait sur du festif de pacotille ; l'objectif est atteint, il fait parti de la jet-set.
Et ce battant enragé, va s'effondrer sur ses faiblesses. C'est l'homme battu par la vie qui retrouvera la maison familiale, la cité de son enfance. Et c'est avec eux qu'il rebondira.
Beau récit à deux coups : le premier décrivant le personnage et ses failles et le second un bizarre (dés)équilibre entre une réussite professionnelle de paillettes et une solidarité basée sur une culture, une vie commune autour de besoins essentiels.
Encore un beau récit initiatique, où le passage à l'âge d'adulte se signifie par un changement de nom, un changement de look, plus en adéquation avec ses racines, avec les principes de vie choisis.
Baru doit être un passionné de boxe pour connaître aussi bien ce milieu.
Tous les personnages de cette BD ont de l'étoffe, du coffre. Ah, le procès avec les effets de manche de l'avocat et le froufrou de sa robe ! Ici, ça ne gueule plus, ou, quand c'est nécessaire, mais les mots portent juste.
Je me suis bien retrouvée dans la société décrite depuis les médias, les soirées bling-bling, l'embrasement des cités, et la vie quotidienne.
Récit intense, rythmé qui tient le lecteur presque par les tripes, jusqu'à l'épilogue qui conclu avec brio cette BD
Nous sommes au tribunal. Puis nous sommes avec Witko. Avec sa fiancée. Puis on repart en banlieue. Puis on revient au tribunal. Tout s'enchaîne en plans-séquences courts, parfois dépourvus de textes et de dialogues. Sauf au tribunal où on a droit à de larges effets de manche de l'avocat, calqué sur les différents modèles du genre. Caricatural.
C'est d'ailleurs le mot qui va me venir le plus souvent à l'esprit dans ce second volet des aventures de Witko.
J'attendais un roman noir. On a droit à un truc de la collection Harlequin. Barbara Cartland, sors du corps de Baru... ! Ouste...
Loin d'être un hommage, àmha, ce second tome déploie des tonnes de poncifs et de clichés sur les banlieues, le sport, les magouilles, les multiples championnats de boxe, les trafics d'influence. On n'y croit pas une seule seconde... (quand bien même ce serait inspiré de faits réels ou presque) C'est mené au pas de charge, les transitions sont quasi inexistantes, j'ai parfois eu du mal à me repérer dans le fil chronologique... Bref, je suis passé pas mal à côté.
Et le dessin révèle toutes ses limites. J'ai toujours du mal à admettre le fait que les visages changent à ce point entre deux cases. Même si le rendu des mouvements est assez bon, grâce à ce flou permanent dans la mise en couleur, c'est limite.
Wiko a réussi : il est reconnu dans le monde de la boxe, son compte en banque est plein à craquer, il parade dans les soirées de la jet-set et sa vie sentimentale est moins compliquée.
Il commence à s'amender, il tente de renouer des relations avec ses anciens amis, ses parents et souhaite que son ancien quartier, la cité des oiseaux, bénéficie de sa renommée et de son argent.
Pourtant, à l'aube du grand match de sa vie, ce ne sont pas des poings qui vont abattre l'enragé mais de noirs desseins fomentés par ceux-là mêmes qui gouvernent le sport qui lui aura tout apporté.
Trahisons, agents verreux, athlètes foireux, autant de coups bas qui vont mettre l'enragé à terre et le conduire en prison.
Seule la détermination de ses anciens camarades de la cité, ses parents et son ami Mo, aujourd'hui journaliste, va lui permettre de s'en sortir.
Un portrait sans complaisance du monde de la boxe, de la justice et des relations humaines.
Un très bon diptyque, ré-édité plus récemment en intégrale.
Anton, 18 ans, fuit l'école et squatte les rings. Son entraîneur estime qu'il a des poings en or au grand dam de son père. Son talent et sa détermination lui assurent une belle carrière et lui permettent de fuir la cité HLM "les oiseaux" à laquelle il voudrait arracher ses parents. De combats en combats, il se hisse au plus haut niveau puis devient une icone et un modèle pour toute une génération. Sa rage et son arrogance conditionnent ses frasques étalées à la une de tous les tabloïds et l'accompagnent dans un monde où l'argent devient but ultime au détriment de la performance sportive.
Baru nous livre ici les dessous d'un monde sportif sans pitié où les arnaques, les trafics, les coups bas et le pognon déterminent les choix et les carrières : celui de la boxe.
Le graphisme aux traits appuyés donne vie à un personnage, issu des quartiers défavorisés où le chômage règne en maître, habité par la rage d'en sortir et de "palper du blé". La couverture et la première vignette donnent le ton : on a affaire à un enragé, pas de doute. Mais d'un autre côté, pour franchir les murs de la cité et survivre dans la boxe, ne faut-il pas l'être ?
L'auteur livre surtout ici une magnifique histoire d'amour entre un père qui espère le mieux pour son fils et un jeune homme, en quête de reconnaissance, prêt à tout pour assurer les vieux jours de ses parents. Les sentiments sont évoqués de manière subtile, en un regard, un mot, un geste, ce qui maintient en haleine le lecteur jusqu'à l'issue du 2ème tome.
A lire !
Monsieur Mohamed Meddadi, le grand journaliste du grand journal "L'Equipe" ?!
Tu crois que t'habiterais ici, sur 130 m² de vieux parquet ciré ?!...
Des clous !
Si t'es pas en train de faire les chiens écrasés dans un canard de chez les ploucs à 300 bornes d'ici, si t'en es là , Mo', c'est parce que t'as pu parler de moi comme tu l'as fait, c'est parce qu'il y avait que toi pour me foutre à poil, comme ça....
Alors j'ai trahi, putain, mais t'en as bien profité, merde !
Des fois, je me dis que je vaux pas mieux que ça, que je mérite que ça. Enfin, que j’te mérite pas, toi…
Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.