Être vivant, c’est aussi avoir la chance d’engranger quelques bons moments dont nous devinons bien que la rareté est synonyme de passage fulgurant. Je suis revenu dans ce quartier sans imaginer que mon travail me permettrait de rencontrer certains visages qu’on n’oublie pas : Benabar, Hubert-Félix Thiéfaine, Willie Ronis, Johnny Hallyday…
Le chiffre était à l’origine de ces changements. Il fallait bien vivre. Et puis, d’année en année, le public ne parvenait plus à étancher sa soif d’émotions. Les rappeurs étaient d’accord pour sortir les flingues dans les clips, mais le tournage devait avoir lieu dans des cinq étoiles. C’était une courbe passionnante. Personne ne pouvait réellement savoir jusqu’où nos émotions pourraient s’entendre avec les chiffres.
Le plus excitant, c’était d’imaginer faire partie de ce monde.
Ça n’était pas très difficile d’être accepté. Il ne fallait pas grand-chose pour passer de l’autre côté. Quelques tics de langage au téléphone. Ne douter de rien. Ensuite, ils étaient vraiment très gentils.
Le grand tempo de l’argent était un rythme à la mode. Les chiffres avaient certainement pris le pouvoir. Un grand champ était ouvert dans lequel, enfin, tout ou presque pourrait s’acheter. Les sentiments et la dignité n’étaient plus à la mode.
Maintenant, Zizou était au cœur du Triangle d’or.
À sa façon, il avait fracassé le monde intouchable du pouvoir de l’argent. Il n’était pas entré par la porte de service. Il avait choisi la chambre 238 du George V, comme un ancien bougnoule fait un bras d’honneur à l’usine et au chômage. La France s’était amourachée d’un prince arabe. Il y avait peut-être, dans ce pays, un temps pour les ratonnades, un autre pour la gloire.
Echange entre le journaliste et Xavier Fos, président de stratégies françaises. L’ancien conseiller Grands, qui vient de publier « Les 27 de Chateaubriant » (Editions de L’Humanité), répond à de nombreuses questions, dans un entretien passionné.
Le lieutenant-colonel Hotz a été abattu le 20 octobre 1941 près de la Cathédrale de Nantes. Une terrible répression va s’en suivre. Celui qui a été journaliste radio pendant de longues années aborde la question de l’exécution des 27 de Chateaubriant. Xavier Fos interroge Pierre-Louis Basse. Pierre-Louis Basse témoigne sur ce que sa mère, Esther Gaudin, lui a transmis de cette histoire. Xavier Fos, président de stratégies françaises fait l’interview de l’ancien conseiller de François Hollande. Pierre-Louis Basse s’exprime sur Guy Môquet et sa lettre. L’écrivain raconte comment le 22 octobre 1941, les 27 otages n’ont plus qu’une heure à vivre : ils peuvent écrire une lettre à leur famille, à leur compagne… Pierre-Louis Basse reçoit le club stratégies françaises. Quels sont les enjeux de ce sujet aujourd’hui, à l’aube d’une année présidentielle ? Comment l’écrivain parle de Nantes, du théâtre Graslin aux abords de la gare, en évoquant Patrick Modiano ? Pierre-Louis Basse explique comment Esther Gaudin, une jeune collégienne, en 1940, refuse de rédiger une rédaction au Maréchal Pétain. Pierre-Louis Basse analyse avec lucidité les zones grises du communisme entre les résistants et les partisans de Staline.
+ Lire la suite