Le mal de l'âme : Essai sur le mal de vivre au temps présent

Livre dont j'ai l'édition de 1989 acheté peu après sa parution. Lu à l'époque et relu actuellement. Livre coécrit par Claude Saint-Laurent psychiatre dont c'est le seul livre et Denise Bombardier. Ces auteurs sont canadiens.

Denise Bombardier est une polémiste, chroniqueuse, romancière, essayiste, productrice et animatrice de télévision québécoise. Elle a également écrit de nombreux livres. Personnellement, c'est le premier livre que je lis d'elle.

S'il est facile d'identifier la part apportée par le psychiatre : cas développés, dont les sujets sont les hommes et femme désignés par un prénom, et qui l'ont consulté ainsi que les développements de théories freudiennes concernant, la psychose, la névrose, la schizophrénie, … ; il et plus difficile d'identifier la part d'écriture de Denise Bombardier.

Le contenu est, à mon sens, embrouillé pour les lecteurs et lectrices qui ne possède pas ou peu de connaissances au sujet des théories freudiennes. Cela m'est apparu lorsque le psychiatre donne des explications qui s'appuient sur les instances de la personnalité qui sont le ça, le moi et le surmoi.

Qu'entend-t-on par : « le mal de l'âme ». La réponse est dans le sous-titre : le mal de vivre. Celui-ci est en grande partie conditionné dans des séquelles éducatives de l'enfance.

Le mal de notre époque est qu'il faille être productif, toujours courir les yeux rivés sur une multitude d'horloges. Or pour être bien dans sa tête, pour connaître le bonheur et donné du bonheur à ses enfants, ses amis, sont entourage, il faut se montrer présent. Raconter des histoires à ses enfants c'est créer du lien, instaurer la confiance, donner de l'assurance …. Rechercher le bonheur, c'est essayer de trouver un équilibre entre le passé et le présent, entre l'infini du désir et le très fini de la réalité.

Le schéma des parents, mère et père qui n'aiment leurs enfants qu'à la condition que ceux-ci se soumettent à leurs exigences de perfection est mauvais. L'enfant, à mesure qu'il grandit doit apprendre à régler lui-même son action. le régulateur symbolique hérité des parents le guidera dans ses choix pour le meilleur et pour le pire. Il n'y a pas d'action sans choix, pas de choix sans regret. le surmoi n'est pas une instance de tout repos. Celui-ci contient des interdits et des permissions, des non et des oui que l'enfant n'acceptera qu'au nom de la toute-puissance des parents. Cet arbitre peut punir, humilier, désavouer, abandonné.

L'adolescence se vit en trois étapes : l'autonomie, la rébellion et l'identité. Au cours de ces étapes, l'enfant cheminera vers l'état adulte à travers les balises, les sentiers, les interdits de la société.

La souffrance :
Les gens ont de moins en moins de capacités à accepter la souffrance qui signifie solitude, mise en état d'exception et rupture avec le prochain. Confier son état de souffrance à un psychiatre est-il une solution ? Nous remarquons que s'enclenche un long processus, un encadrement, des pistes tracées lors des consultations et que souvent, il n'y a pas d'heureuse finalité. le malade ne doit-il pas sublimer sa souffrance par l'action, s'inventer une façon de vivre personnelle, originale et créatrice, qui devrait être capable de contenir sa souffrance. Facile à dire !

Les différences entre hommes et femmes :
L'élément qui distingue fondamentalement la femme est le rappel constant de son corps lié à la fonction génitrice. Chez l'homme, le corps impose sa présence uniquement quand il ne fonctionne plus ; face à la maladie. Les femmes ont une plus grande acquitté en ce qui concerne le touché, l'odorat et l'ouïe. La femme, grâce à la prépondérance donnée aux sens proximaux a le besoin et le goût de s'approcher des êtres d'une façon plus immédiate. Cela favorise, l'intimité, la familiarité.

Les auteurs décrivent comment sont les hommes et les femmes face à la maladies mentale et bien d'autres choses encore.

Un conseil, ne lisez ce livre que dans la mesure où ces questions de mal-être vous rangent sans quoi cette lecture sera difficile avec à la clef un souhait de l'abonner.