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Marguerite Capelle (Traducteur)
EAN : 9782283037485
560 pages
Buchet-Chastel (11/01/2024)
3.8/5   35 notes
Résumé :
" Il allait faire ce à quoi personne ne s’attendait. Il allait investir son argent dans Birnam Wood. "

Un thriller politique et psychologique par l'autrice du best-seller international "Les luminaires".

Un grand naïf, une militante écologiste, un milliardaire aux ambitions démesurées. De quels compromis, de quels renoncements seront-ils capables à l’heure où leurs idéaux sont mis à l’épreuve ?

Dans un roman kaléidoscopiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Son ambition pour Birnam Wood n'était rien de moins que la transformation radicale, généralisée et durable de la société, un objectif totalement atteignable, elle en était convaincue, pourvu qu'on parvienne à ouvrir les yeux des gens sur ces terres fertiles qui ne demandaient qu'à être cultivées, et qui les entouraient en permanence. Et aussi sur tout ce qu'il serait possible d'accomplir sur cette planète si tout le monde mettait simplement en commun son savoir et ses ressources. Et aussi sur le caractère arbitraire et absolument néfaste de la propriété foncière, dissociée de l'usage ou de l'habitation ! »

Lorsque Thorndike, une petite ville de la Nouvelle-Zélande, est évacuée en raison d'un glissement de terrain ayant coupé plusieurs de ses points d'accès, mettant momentanément à l'arrêt un projet de lotissement sur des terrains appartenant à Jill et à Owen Darvish, Mira Bunting, la fondatrice de Birnam Wood, un collectif militant de jardinage qui cultive des parcelles avec ou sans l'aval de leurs propriétaires, y voit une occasion à ne pas laisser passer. Alors qu'elle effectue un repérage sur les lieux, elle se retrouve face à face avec Robert Lemoine, un milliardaire qui dissimule tout autant sa nature inquiétante que les raisons qui justifient sa présence à Thorndike. Eleanor Catton s'attarde particulièrement sur les idéaux de ses personnages, leurs motivations, leurs failles ainsi que leurs contradictions, les confrontant à des choix difficiles, aux conséquences de leurs choix, à ce qu'ils perçoivent d'eux-mêmes et des autres, souvent de façon erronée. Chronique d'une tragédie annoncée, Birnam Wood – une allusion à Macbeth – est un thriller politique aux allures de fable, qui pousse à la réflexion sur des enjeux actuels et cruciaux : l'appropriation des ressources par les ultra-riches, le pouvoir du militantisme, le rôle essentiel des lanceurs d'alerte, dans une société où la vérité est souvent étouffée par les intérêts politiques et économiques. J'ai beaucoup apprécié la plume d'Eleanor Catton, que je découvre avec ce thriller plus littéraire dans sa construction que ce à quoi je m'attendais, qu'il m'aurait été impossible de reposer avant d'en connaître la fin. Je remercie NetGalley ainsi que les éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre.
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Le jardin ambulant
Je commence par remercier très chaleureusement NetGalley et les éditions Buchet Chastel pour leur confiance en m'ayant adressé ce livre paru tout début janvier.
Ne connaissant pas l'auteure et le 4ème de couverture étant particulièrement bref, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Et c'est une excellente surprise, ce roman est très riche, foisonnant même.
L'intrigue se déroule en Nouvelle Zélande, sur l'île du Sud, réputée pour ses paysages magnifiques et encore préservés.
A Christchurch, Mira Bunting a créé une association appelée “Birnam Wood” visant à cultiver des terres en friches, y faire pousser des plantes et des légumes qui sont, une fois récoltés, vendus à bas prix ou distribués à ceux qui n'ont pas les moyens d'en acheter. Birnam Wood est un collectif clairement de gauche, dont tous les membres sont placés sur un pied d'égalité… ou presque. Car c'est bien Mira qui dirige Birnam Wood, et pour tout dire, elle ne se contente pas de planter sur des talus, ou des terrains à l'abandon : elle n'hésite pas à s'approprier des terres privées, ce que tous les membres de Birnam Wood ne savent pas. Après tout, la fin justifie les moyens non ? Et justement, elle a repéré un endroit qui serait parfait pour y mener un projet de grande envergure : à environ cinq heures de route de Christchurch, à Thorndike, à proximité immédiate du parc national de Korowai, qui vient précisément d'être touché par un tremblement de terre. La route est coupée, la terre convoitée se trouve précisément sur un domaine vacant. Mira décide de se rendre sur place pour se rendre compte de la faisabilité, ou pas, du projet. Et alors qu'elle explore les lieux, elle tombe nez à nez avec un homme qui semble tout savoir d'elle. Robert Lemoine est un milliardaire américain dont la société Autonomo fabrique et commercialise des drones ultra sophistiqués et bourrés de technologie dernier cri, aux multiples applications : cartographie des terrains, exploration des sols, et… surveillance. Lemoine convoite lui aussi le domaine, il est sur le point d'en finaliser l'achat, le vendeur étant Sir Owen Darwich, un homme d'affaires très récemment anobli, que Lemoine considère comme un peu frustre, et dont il entend bien se servir au mieux de ses intérêts. La rencontre entre Mira et Lemoine ne se déroule pas comme prévu. Lemoine se présente comme un survivaliste, expliquant qu'il veut construire un bunker de luxe dans la perspective du prochain effondrement de la société. Mira vante Birnam Wood, et explique son projet. Contre toute attente, Lemoine lui propose un arrangement : Birnam Wood peut s'installer sur place, disons pour les 6 prochains mois. Il leur versera d'ailleurs une jolie somme pour démarrer et si le succès escompté est au rendez-vous, il investira davantage. Un accord gagnant-gagnant : Mira obtient des terres à cultiver à grande échelle ainsi qu'un financement, et Lemoine un alibi écologique très bienvenu par les temps qui courent, d'autant qu'il aimerait bien obtenir la nationalité néo-zélandaise, pour ses affaires…
Comme vous l'imaginez sans peine, le pacte passé entre les « babas-cool gaucho » de Birnam Wood et le milliardaire cynique aux objectifs opaques ne va pas se dérouler comme prévu. Mais la grande force du roman est précisément de ne pas s'arrêter à une allégorie du bien et du mal… Car dans cette histoire, personne n'est vraiment celui qu'il prétend être.
Articulé en trois grosses parties (pas de chapître mais, fort heureusement, quelques respirations dans ce livre très dense) l'intrigue prend son temps à se mettre en place. L'auteure présente assez longuement ses personnages, les installe tranquillement dans l'histoire et, d'un seul coup, presque sans crier gare, tout s'emballe.
Les personnages, comme dit précédemment, sont particulièrement fouillés. Mira bien sûr, mais aussi Shelley, l'autre figure de proue de Birnam Wood. Au tout début du roman, Shelley a pris la décision de quitter le collectif. Elle étouffe un peu, Mira ne l'écoute pas vraiment, bref, elle en a assez. Mais au moment où elle va annoncer son départ, voici que Mira arrive avec l'accord miraculeux qu'elle vient de passer avec Lemoine ! Après quelques instants de stupéfaction, Shelley accepte d'accompagner Mira et plusieurs membres de l'association à Thorndike. Autre personnage clé, Tony, qui faisait partie de Birnam Wood à ses débuts, puis qui est parti explorer le monde, pendant quatre ans. Il revient précisément le jour où Mira expose à ses amis le projet « Thorndike ». Abasourdi, il s'y oppose violemment et se voit montrer la porte de Birnam Wood. Qu'à cela ne tienne, il va mettre à profit ses talents journalistiques (talents très débutants, il tient une sorte de blog confidentiel) pour enquêter sur ce Lemoine et démonter, si possible, le projet qu'il subodore pas aussi angélique que le présente Mira. Et évidemment, il y a Robert Lemoine, qui ne déparerait pas dans la série « Billions »… Manipulateur à souhait le Robert. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, le tout étant très bien écrit (et très bien traduit).
Jouant sur des thèmes très actuels (notamment l'éco anxiété qui nous est journellement servie, le pouvoir exhorbitant des ultra-riches qui s'approprient sans état d'âme des ressources essentielles contre les tentatives, parfois désespérées –et desespérantes- des militants ou des lanceurs d'alerte) baigné par l'ironie de l'auteure et par un certain humour noir, voici un très grand thriller psychologique et politique, engagé et implacable.
Très belle découverte que je vous conseille vivement
BirnamWood #NetGalleyFrance
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Eleanor Catton a écrit l'un des romans les plus époustouflants lus à ce jour, Les luminaires. C'était il y a près de dix ans et ma curiosité était grande de savoir ce que l'on peut bien livrer après ça. Quelque chose de très différent, un peu déstabilisant au début par son écriture qui épouse le contexte contemporain dans lequel se situe l'intrigue là où elle collait parfaitement à l'époque plus lointaine de son précédent roman. Points communs entre les deux romans : leur ancrage territorial marqué par une forte identité néo-zélandaise et une virtuosité narrative jubilatoire. Birnam Wood est d'une facture beaucoup plus classique que Les luminaires mais d'une efficacité tout aussi redoutable dans la mise en scène et en musique d'un crescendo implacable.

On se doute que ranger cette histoire sous l'égide du Macbeth de Shakespeare est synonyme de pas mal de dégâts. Pourtant, tout ceci commence tranquillement avec des protagonistes plutôt pacifiques, animés d'une envie de changer le monde par l'annexion de terrains en friche et leur transformation en zones nourricières. Birnam Wood est le nom de l'association créée et animée par Mira Bunting et réunissant de gentils activistes de tous bords qui débattent fermement mais calmement des actions à mener, prônent une forme de décroissance et vivent de ce qu'ils récoltent ou vendent. Justement, Mira lorgne sur un terrain soudain déserté après un éboulement qui a obligé ses propriétaires à abandonner leur projet de lotissement le temps que la route soit remise en état. Mira y voit l'occasion de développer les surfaces cultivées par le collectif, de façon totalement illégale comme souvent. Au sein de ce parc naturel ils ne devraient pas être dérangés. C'est cependant ignorer que d'autres intérêts sont en jeu autour de ces parcelles appartenant à un entrepreneur récemment fait Chevalier du Mérite. Un jour elle se trouve nez à nez avec Robert Lemoine, un milliardaire américain acquéreur encore tenu secret du terrain pour y construire et enfouir - comme tout milliardaire qui se respecte - un abri anti-atomique et, à la grande surprise de Mira prêt à l'aider et à financer son organisation. Trop beau pour être vrai ? Et surtout quel est le degré de compatibilité entre ces deux milieux, d'acceptabilité pour les membres du collectif ?

Ceci n'est que le début d'une mécanique parfaitement huilée qui entraine chacun des protagonistes bien plus loin que tout ce qu'il a pu imaginer. Peu à peu apparaissent à la surface des non-dits et des frictions chez les militants, des dissimulations et des mensonges chez à peu près tous. Ce bout de parc naturel devient la représentation à l'échelle miniature des enjeux qui agitent nos sociétés et où se côtoient les ambitions démesurées des hyper-riches (l'or a changé de nature depuis Les luminaires mais la rapacité est toujours là), les grands rêves des militants minés par les querelles intestines et freinés par une certaine naïveté ou encore l'impuissance des lanceurs d'alertes. Toutes ces questions sont habilement glissées dans la trame narrative pour venir animer les débats et stimuler les cogitations sans jamais court-circuiter le cheminement du lecteur, tous sens en alerte face aux menaces qu'il sent se resserrer autour des protagonistes. L'autrice sait parfaitement utiliser toute la gamme des moyens de dissimulation sublimés par l'apport de la technologie (assez flippant d'ailleurs) et englober les aspects politiques autant que psychologiques, universels autant que personnels.

Résultat : un roman aux multiples dimensions, à la fois très divertissant grâce à une intrigue palpitante, et questionnant par les thèmes qu'il explore et les figures auxquelles il renvoie. D'une formidable et féroce habileté.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Mira et Shelley sont deux amies, une trentaine d'années, très impliquées dans une association à but non lucratif qui s'appelle Birnam Wood. L'association plante sauvagement des légumes et fruits sur des terrains en friche de Christchurch, les récolte et vend et donne ce qu'elle peut. Mais il y a toujours un risque à être surpris. Shelley en a assez de cette vie, et elle en a surtout assez de l'attitude de Mira. Mais alors que Shelley s'apprête à tout quitter, Mira déboule avec une grande nouvelle. Un milliardaire a acheté un terrain dans des terres reculées et est d'accord de leur prêter les terres, et même de leur donner jusqu'à 100 000 milles dollars pour voir ce que donne le projet...
Les jardiniers engagés mettent alors le cap sur Thorndike, là où les sont les terres. Mais tout n'est pas si clair. D'abord le milliardaire n'a pas encore vraiment acheté les terres, elles sont encre à Lord Owen Darvish, ensuite le projet du milliardaire n'est pas si clair et celui ci a une personnalité pour le moins inquiétante..,La tension monte et une soirée qui devait être une fête voit tout dégénérer....
L'auteur prend beaucoup de temps pour bien poser le cadre. Décrire les personnages principaux, décrire le lieu, le fonctionnement de Birnam Wood, c'est bien écrit et intéressant mais pas encore très prenant.....Mais alors sur la deuxième partie du livre, on passe en mode page turner. Tout va très vite, les personnages dévoilent leur vraie nature, les événements s'enchaînent, impossible de décrocher.
J'ai au final beaucoup aimé ce thriller sur trame écologique.
Merci à Netgalley et Buchet Chastel pour cette lecture.
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A 28 ans, soit en 2013, l'écrivaine néo-zélandaise Eleanor Catton avait déjà décroché le Prix Booker grâce un somptueux roman intitulé Les Luminaires, 5 années après avoir débuté en littérature avec le non moins brillant La Répétition. Il n'est pas étonnant, qu'à l'instar des sportifs surdoués qui gagnent dès leur plus jeune âge, la romancière ait connu quelques difficultés à retrouver de suite l'inspiration. le temps est passé et, en 2023 (janvier 2024 pour la traduction française), elle est enfin revenue avec Birnam Wood, son livre le plus en prise avec l'air du temps, visiblement très documenté mais sans perdre pour autant son allant romanesque, associé comme dans ses ouvrages précédents d'une certaine prise de risque, vis-à-vis de ses lecteurs. En effet, cet "Éco-thriller", éminemment politique, suit en parallèle plusieurs personnages dont les portraits psychologiques se dévoilent en parallèle durant un gros tiers du livre, sans que rien de spectaculaire ne se produise a priori. C'est une façon patiente et minutieuse de planter le décor, les enjeux et les protagonistes de ce drame shakespearien (inspiré de Macbeth) qui peut aussi être vu comme une éclatante comédie de moeurs. La quatrième de couverture de Birnam Wood évoque un récit où évoluent "un grand naïf, une militante écologiste et un milliardaire aux ambitions démesurées" mais ils sont entourés d'une pléiade de seconds rôles dont l'autrice dévoile avec gourmandise les personnalités, souvent complexes, sans jamais cesser, quelles que soient les apparentes digressions, de déployer son impressionnant canevas narratif. Tout est construit pour que l'action aille crescendo jusqu'à un final en forme de spectacle pyrotechnique qui laisse coi. Birnam Wood ne compte que 3 chapitres pour 560 pages, alors que tant d'autres écrivains auraient cédé à la facilité et à une efficacité plus immédiate, en aménageant davantage de pauses dans une intrigue d'abord éclatée pour mieux se resserrer, in fine. le livre est celui d'une époque, la nôtre, envahie par la technologie mais où les ressorts humains sont finalement les mêmes qu'à la période élisabéthaine. Avec le cynisme des uns, la candeur de certains, et les capacités de tous les autres à surfer entre compromis et compromissions. le livre de Eleanor Catton comporte notamment un formidable "méchant", séduisant, insolent et immoral, qui comme dans certains des meilleurs Hitchock participe à la réussite majuscule de Birnam Wood, le premier très grand roman de 2024, qui sera difficile à égaler, ne serait-ce que pour sa densité. Souhaitons juste que Eleanor Catton n'attende pas une nouvelle décennie avant de nous redonner de ses nouvelles.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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critiques presse (3)
Telerama
20 février 2024
Birnam Wood résonne comme un vrai roman générationnel : on y entend les échos anticapitalistes des mouvements Occupy Wall Street aux États-Unis ou Extinction Rebellion en France.
Lire la critique sur le site : Telerama
OuestFrance
12 février 2024
Quand l'utopie écolo vire au cauchemar : à mille lieues des « Luminaires », le nouveau roman de l'écrivaine met en scène, avec virtuosité, les turpitudes de l'époque.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LesInrocks
16 janvier 2024
Catton explore le militantisme contemporain, l’idéalisme, l’incommunicabilité à l’ère des réseaux sociaux et le fossé qui se creuse entre les générations et entre les classes sociales. Plus qu’un roman sur l’écologie, Birnam Wood est une vraie satire politique avec une touche d’humour noir.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
(...) il sentit une vague de rage et de désespoir le submerger devant l'inexorable rouleau compresseur du capitalisme tardif. Celui qui dégradait non seulement l'environnement, non seulement les institutions citoyennes, non seulement les idéaux intellectuels et politiques, mais pire encore, ses propres espoirs, et jusqu'aux possibles qu'il envisageait encore - un afflux familier de chagrin et de rage impuissante face à l'égoïsme forcené de son époque, l'irresponsabilité, le gâchis, le narcissisme sans âme, face à sa propre inutilité et son impuissance politique, et face au sans-gêne absolu avec lequel l'héritage qui lui revenait de droit, son avenir, avait été vendu ou ravagé par la génération de ses parents, le condamnant à une perpétuelle adolescence que venait encore renforcer l'univers irréel et infantilisant d'Internet, à mesure que ce dernier empiétait sur la vraie vie, la colonisait - , "la vraie vie" songea Tony, avec des guillemets mentaux pleins d'amertume, parce que le capitalisme tardif ne reconnaissait aucune "réalité" autre que sa logique propre, ayant érigé l'intérêt personnel comme seule valeur universelle, la motivation du profit comme seul absolu, et dénigrant tout ce qui ne servait pas ses objectifs, écarté comme faiblesse méprisable, ou comme fantasme.
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Quand les écologistes finiraient-ils par comprendre, se disait-il, qu'on ne pouvait pas en même temps supplier quelqu'un de vous aider et l'enguirlander ?
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Je veux dire, c'est quand même génial, que deux personnes différentes, avec des valeurs différentes, des vécus, des capacités, des besoins différents, puissent être sur la même longueur d'onde, et vivre d'une façon qui fait ressortir le meilleur des deux, vous voyez, et qui leur permet, à tous les deux de s'épanouir ! C'est de la symbiose, c'est de la réciprocité, c'est de l'amour... c'est exactement le genre de relation au monde vers laquelle on devrait tous tendre. Où on n'aide pas les autres parce qu'on y est obligé, mais parce qu'on en a envie. L'amour romantique, voilà ce qui pourrait être notre idéal. Notre idéal politique.
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Son ambition pour Birnam Wood n'était rien de moins que la transformation radicale, généralisée et durable de la société, un objectif totalement atteignable, elle en était convaincue, pourvu qu'on parvienne à ouvrir les yeux des gens sur ces terres fertiles qui ne demandaient qu'à être cultivées, et qui les entouraient en permanence. Et aussi sur tout ce qu'il serait possible d'accomplir sur cette planète si tout le monde mettait simplement en commun son savoir et ses ressources. Et aussi sur le caractère arbitraire et absolument néfaste de la propriété foncière, dissociée de l'usage ou de l'habitation !
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En Nouvelle-Zélande, les désagréments étaient généralement considérés comme une occasion d'éprouver la force de caractère, si bien que savoir supporter un inconfort ou un service de piètre qualité sans céder à la tentation de se plaindre était un motif de fierté nationale.
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