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EAN : 9782070665587
288 pages
Gallimard Jeunesse (10/04/2015)
3.74/5   23 notes
Résumé :
Un serpent mangeur d'homme se cache dans les eaux du lac Okanagan, à l'ouest du Canada. C'est ce que dit la légende, et Lachlan et sa mère y croient dur comme fer, comme tous les indiens. Mais quand Daffodil, celle qu'on surnomme l'Anormale au collège, prétend avoir vu la créature, les tensions se déchaînent et la violence s'installe. Les anciens copains de Lachlan ne sont pas des anges. Agressions mystérieuses, insultes anonymes... Le danger se resserre autour du j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Jean-François Chabas accorde souvent beaucoup d'importance aux croyances et aux légendes dans ses romans. "Les rêves rouges" ne fait pas exception, avec un monstre marin légendaire hantant les profondeurs du lac Okanagan, près duquel vit son héros.

Lachlan Ikapo est d'origine amérindienne mais habite hors de la réserve avec sa mère. Sa vie change avec l'arrivée d'une nouvelle élève dans sa classe : Daffodil. Outre ses yeux violets, cette dernière a la particularité de s'arracher des touffes de cheveux quand elle est nerveuse. Ce qui la désigne immédiatement comme victime potentielle de harcèlement.

Si le héros est un adolescent de 14 ans, les femmes ont un rôle prépondérant dans cette histoire, et beaucoup de caractère. J'ai adoré les personnalités de Flower Ikapo et de Daffodil.
Ces filles font bouger les lignes, par leur mental à toute épreuve mais aussi grâce aux sentiments qu'elles inspirent. La vision de l'amour comme moteur d'évolution est bien amené, sans mièvrerie.

Ce roman aborde des thèmes forts qui auraient pu tourner au catalogue. C'était sans compter le talent de conteur de l'auteur. Car ces sujets sont distillés dans une intrigue fortement romanesque autour de l'existence - ou non - du serpent mangeur d'hommes.
Alors, Ogopogo existe-t-il ? Je vous laisse le découvrir en même temps que Lachlan et Daffodil !
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Selon la légende, un grand serpent nommé Ogopogo se cache dans les eaux du lac Okanagan, au Canada. Lachlan Ikapo est fils de Flower, une femme indépendante forte de caractère issue d'une tribu d'Indiens. Quand il fait la connaissance de Daffodil, une étrange fille aux beaux yeux mauves qui a tendance à s'arracher les cheveux en permanence, ils deviennent immédiatement amis. Lorsqu'il lui raconte la légende du lac, celle-ci est fascinée par cette histoire et son imagination prend le dessus. Un jour, les deux amis croient apercevoir Ogopogo. Leur vie à l'école déjà rendue difficile par les brimades d'Edward et ses Rémoras (la comparaison est bien trouvée) se complique encore quand Daffodil se vante d'avoir vu le fameux monstre légendaire. Et bientôt, Lachlan va être menacé : racisme, jalousie, ou autre raison ?
Jean-François Chabas nous narre son histoire dans un style exigeant, incisif et très drôle. C'est assez cocasse de voir comment les personnages évoluent ensemble, leurs prises de bec, mais aussi le langage qu'ils emploient et leurs expressions faciales ou corporelles qui sont décrites. « J'avais quatorze ans, je venais de me faire défoncer le nez par une fille, et je quittais la scène dans la posture d'une mariée franchissant le pas du logis. Mon amour-propre grinçait plus fort que des gonds rouillés. »
Mais en plus du style, qui est vraiment un régal, il y a de réelles réflexions sur le racisme, les apparences qui, comme le dit l'adage, sont parfois trompeuses. A ce titre, le monstre du lac va apporter son lot de révélations. Ce titre donne à réfléchir aussi sur la fascination. La fascination qu'on éprouve envers autrui, envers les légendes, envers les histoires de chacun.
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Un Chabas chez Scripto! Comme j'apprécie beaucoup cet auteur et que la collection me plaît, je me suis ruée sur Les rêves rouges. le livre n'est pas court, mais je l'ai dévoré en une soirée. le lendemain, je l'ai repris, pour le relire. Pour moi, c'est le meilleur Chabas. On y retrouve la poésie de ses grands romans (Asami le nageur, Les lionnes, Les filles de Cuchulainn), mais il y a ici quelque chose en plus. Peut-être est-ce la profusion de personnages attachants et incroyablement originaux? Cet auteur nous avait déjà parlé des Indiens d'Amérique du nord. Il aborde à nouveau le sujet, avec éloquence. Les rapports entre les adolescents sont rendus avec une justesse parfaite, sans la complaisance si souvent présente dans la littérature du genre. Mais la prouesse du roman, c'est bien entendu le grand serpent légendaire, et ses pouvoirs. On aurait pu craindre une de ces fins stupides, hollywoodienne, qui aurait cassé l'ambiance envoûtante du texte. Mais Chabas nous réserve une surprise qu'il ne faut à aucun prix révéler aux futurs lecteurs!

Un livre inclassable, hors normes, qui ne ressemble à aucun autre.
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Aujourd'hui 10 avril 2015 paraît un roman étonnant et détonnant, naïf et oppressant à la fois.

Lachlan, jeune canadien de 14 ans d'origine amérindienne, n'a pas une vie simple depuis sa rencontre avec l'incroyable fille aux yeux mauves, Daffodil. Appelée l'anormale au collège, celle-ci a une fâcheuse tendance à dynamiter les conventions avec un naturel désarmant. À la fois intrépide et fragile, elle happe Lachlan dans son tourbillon, et celui-ci à son tour partage avec elle son univers — dont l'un des éléments marquants, à la fois force et faiblesse, est sa croyance en « Ogopogo ».

Le récit se cristallise autour de cette figure mythologique, menaçante et fantastique qu'est Ogopogo, le Méchant du Lac, grand serpent des temps anciens, légende indienne qui vivrait au fond du lac Okanagan autour duquel s'est établi la ville. Ogopogo, croit Lachlan, amène les hommes à dévoiler leur véritable nature, et bientôt, autour du garçon, des haines toxiques, enfouies au plus profond des enfants et des hommes, vont s'éveiller… Les violences se multiplient envers Lachlan et Daffodil, tandis qu'eux-mêmes sont poursuivis par leurs propres démons. Ils vont découvrir que les personnes les plus dangereuses ne sont pas toujours celles qu'on croit.

Ok ; ce roman est vraiment très bon, bien que sa puissance soit délicate à restituer, car elle naît de la lente montée en tension de l'environnement familial, scolaire et communautaire de Lachlan, mais aussi de révélations tardives sur les motifs des personnages, qui font prendre toute son épaisseur à la croyance a priori anodine et naïve en Ogopogo, le serpent légendaire. Sociétal et intimiste, contemporain et mythologique, ce roman est un ovni. Ne laissez pas passer cette chance d'une rencontre du troisième type.

Bonne lecture !
Lien : http://allezvousfairelire.co..
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Lachlan est le fils de Flower ikapo, "généreuse mais aussi tendre que du silex". Il est amoureux de Daffodil Drooler, la fille aux yeux mauve, atteinte de trichotillomanie, elle s'arrache les cheveux, les sourcils... depuis qu'elle est arrivée dans son collège. A cause de cet amour pour cette "anormale", il est isolé de ses amis d'enfance. Lachlan et Daffodil voient ce que nul autre ne voit, Ogopogo, le monstre du lac, celui qui révèle les vérités cachées. Leur amour semé d'embûches et de drames triomphera grâce au courage de Lachlan et de sa mère Flower, grâce aussi à Ogopogo, qui sortira de l'ombre pour dire au grand jour et à la conscience de chacun des vérités intimes qui sont le ressort de l'existence au delà des apparences.
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critiques presse (1)
Ricochet
02 juin 2015
Temps suspendu, narration réfléchie (de Lachlan), héros ordinaires aux aventures extraordinaires... Jean-François Chabas nous invite à nous regarder, que ce soit par le biais conscient de turpitudes humaines bien cachées qui se révèlent au fil des pages, ou par celui fantastique d'un monstre capable de lire dans nos têtes nos pires cauchemars
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce roman, réalisme et fantastique sont si habilement mêlés qu’ils coulent tous les deux de source. Lachlan a 14 ans, c’est un amérindien du Canada qui vit avec sa mère, petit bout de femme forte, droite et courageuse. D’après les légendes indiennes, un monstre mangeur d’hommes vit dans le lac Okanagan, situé juste à côté de chez eux.
Depuis toujours, Lachlan fréquentait une bande de copains peu recommandables, mais il leur a tourné le dos depuis qu’il a rencontré Daffodil, une fille rejetée de tous car elle s’arrache les cheveux et les sourcils. Mais ses yeux mauves et sa personnalité l’attirent mystérieusement.
Le roman aborde l’amitié, l’amour, les secrets. Il y est aussi question d’attaques racistes, de violence conjugale. Le tout savamment orchestré par un récit dynamique qui tient le lecteur en haleine.
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- Un ourson coquau!
Je me demande pourquoi Maman appelait ainsi les porcs-épics. Elle avait eu une autre enfance que la mienne, et son vocabulaire différait de celui qu'on nous enseignait au collège. L' étrange bête se tenait au milieu de la chaussée. Cette espèce avance avec la lenteur d'une tortue, mais, celui-ci, effrayé par notre voiture, était tout à fait immobile et avait redressé ses piquants aux extrémités blanches. Il avait un corps massif qui atteignait un bon mètre de longueur. L'animal devait être un dominant, parce qu'il a claqué des dents pour nous défier.
- Il a dû tomber d'un arbre, a dit ma mère en regardant dans le rétroviseur pour voir si on n'allait pas lui rentrer dedans. Puis elle a manoeuvré pour se garer sur le bas-côté.
- Aide-moi, Lachlan.
Je me suis rappelé que, lorsque j'étais tout petit, nous avions déjà fait cela. Sortant du coffre une vieille couverture, nous sommes allés ramasser le porc-épic.
- Mettons-le de l'autre côté de la route, c'est dans cette direction qu'il avançait, a dit maman
Quand nous avons jeté le tissu sur lui, l'animal a poussé une série de cris geignards qui ressemblaient si bien aux gémissements d'un ourson que j'ai enfin compris pourquoi on le nomme de cette façon.

p.73
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J’avais quatorze ans, je venais de me faire défoncer le nez par une fille, et je quittais la scène dans la posture d’une mariée franchissant le pas du logis. Mon amour-propre grinçait plus fort que des gonds rouillés.
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- Je te promets que je ne pourrai pas vivre sans elle.
- Bien. Je te crois. Alors ne reste pas là à pleurnicher comme un veau malade. Bats-toi. (p.87)
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Le racisme n'est jamais inoffensif. Il commence comme une raillerie ou une mauvaise humeur passagère, et finit dans des bains de sang.
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