Avant toute autre chose, j'aimerais pousser un ch'ti coup de gueule contre cet epub !
Acheté sur une grande plate-forme bien connue, je me suis pourtant retrouvé avec un texte en tout petit caractères, sans possibilité d'agrandir, comme si au lieu d'être numérisé, on était face à des scans de basse catégorie.
Non mais allo quoi ? Je ne l'ai pourtant pas payé en monnaie de singe et je me retrouve avec un fichier merdique de chez merdique.
Fallait la loupe pour arriver à lire sans se faire saigner les yeux. Comment voulez-vous faire une chronique honnête quand on est face à un sabotage pareil ?
En pompant la couverture du livre chez les éditions de L'Harmattan, je suis tombée sur ce petit texte qui explique peut-être cela : "Les ebooks publiés avant 2011 sont susceptibles d'être issus d'une scannérisation, merci de consulter l'aperçu pour visualiser leur qualité".
Bon mon colon, si j'avais su, j'aurais pas v'nu, comme le disait si bien le petit Gibus.
Pourtant, on avait du potentiel mais vu ainsi, il est impossible d'aller jusqu'au bout sans frôler la déficience oculaire.
Malgré tout, je peux tout de même vous en parler un peu car j'ai fractionné ma lecture.
L'auteur nous décrit l'East End où les conditions de vie n'avaient rien d'idyllique, croyez-moi. Il a potassé le sujet, il est précis et ce n'est pas plombant de le lire, juste horrible pour la vue, mais l'écriture de l'auteur n'en est pas la cause.
Retraçant l'histoire de l'East End, depuis l'arrivée de Huguenots, le récit n'est jamais trop professoral mais intéressant, du moins, pour ceux qui se passionnent pour Jack, Whitechapel et les ruelles mal famées de Londres (non, ça ne se guérit pas).
La première partie, consacrée à l'East End, se lit assez vite et c'est avec regret qu'on la quitte, car il y avait encore tant à dire.
La deuxième partie est consacrée à Mary Jane Kelly, dite Ginger, où l'auteur nous la présente avec une courte biographie, décrit les lieux où il vivait (au 13 Miller's Court), le carreau cassé dans une dispute et surtout nous explique la perte par MJK de l'unique clé de son gourbi, faits que l'on n'avait jamais entendu parler jusqu'il y a peu.
Une copinaute ayant lu "Jack the Ripper : The casebook" m'en avait parlé il y a quelques années et depuis, l'info est reprise, mais pas toujours. Pourtant, ce détail insignifiant à son importance puisque lorsque les policiers arrivèrent, la porte était fermée à clé !
Soit elle l'avait retrouvée, soit le tueur l'avait en sa possession… Mystèèèère ! La troisième partie consacrée au meurtre nous donnera les faits, rien que les faits, pas de théorie fumeuse, si ce n'est les noms de différents suspects qui furent suspectés (logique) d'être Jack.
L'auteur, dans un souci de coller le plus aux faits, parlera même de Caroline Maxwell qui affirma avoir vu
Mary Jane vivante ce vendredi 9 novembre à 8h30…
Thomas Bowyer frappant à la porte de
Mary Jane à 10h45 avait vu son corps en mille morceaux sur le lit. Et elle était déjà froide depuis longtemps. La police soutint donc que madame Maxwell l'avait croisée la veille, le jeudi. le témoin ne revint jamais sur son témoignage.
Analyse brute des faits, véritable travail de fourmi, même si d'autres avant lui ont débroussaillé le terrain, l'auteur nous décrit minutieusement les événements de cette nuit du 9 novembre 1888 où Mary Jane Kelly fut dépecée par ce qui pourrait être
Jack The Ripper (les ripperologues ne sont pas tous d'accord sur les victimes même si on a établit 5 victimes canoniques).
Jack The Ripper n'a toujours pas été identifié à ce jour et je n'ai jamais cru les théories fumeuses des certains auteurs mâles ou femelles.
Ce roman, qui n'en est pas vraiment un, s'adresse vraiment à ceux qui sont mordus de
Jack The Ripper et qui ne sauraient pas encore tout ce qu'il y a à savoir.
Je ne sais pas tout sur Jack, je sais qu'on ne sait jamais, mais je n'ai rien appris de neuf dans ces pages que je ne savais déjà.
Stéphane Bourgoin étant passé par là, après lui, les mouches car les autres peuvent aller voir ailleurs.
Dommage que l'on vende un livre numérique fait à partir de scans, obligeant le lecteur à le lire sur un programme pour PDF, en plissant un peu les yeux. le travail de l'auteur est remarquable, précis, mais ne s'adresse qu'aux puristes.
Je ne coterai pas l'état de l'epub, sinon, se serait un zéro pointé et l'auteur ne mérite pas ça, sauf si c'est lui même qui a scanné les feuilles !
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