Une oeuvre vaste et précise, minutieuse comme une horlogerie.
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Voilà un livre féroce! Ce recueil d'interviews de Chomsky sur la guerre en Irak, le changement social aux Etats-Unis, etc. tape là où ça fait mal. J'aimerais lire des livres d'une telle honêteté intellectuelle plus souvent.
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Voilà un homme peu connu en France et qui n'est pas tendre avec ses compatriote américain en dénonçant les travers de son pays. Chomsky est considéré comme l'un des plus grands philosophes de tous les temps. Merveilleux.
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Lorsqu'un des plus grands intellectuels de notre temps se met à nous parler de la politique de son gouvernement...
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"On avait parfaitement compris, longtemps avant Georges Orwell, qu'il fallait réprimer la mémoire. Et pas seulement la mémoire, mais aussi la conscience de ce qui se passe sous nos yeux, car, si la population comprend ce qu'on est en train de faire en son nom, il est probable qu'elle ne le permettra pas."
Pour être un tant soit peu civilisés, il nous faudrait dire: -Nous avons commis des crimes odieux et nous en avons profité. Une grande partie de la richesse de la France vient des crimes dont elle s'est rendue coupable envers Haïti et les Etats-Unis se sont enrichis aussi. Nous allons donc verser des réparations au peuple haïtien. - Nous verrons alors les débuts de la civilisation
"Si on a pu prendre en charge les baby-boomers quand ils étaient enfants, pourquoi ne peut-on pas le faire quand ils ont plus de soixante ans? La difficulté n'est pas plus grande. Ce problème est monté de toutes pièces. C'est une simple question de priorités financières."
"Il faut détruire les syndicats, il faut détruire les interactions entre les gens, il faut les atomiser, pour qu'ils ne se soucient plus les uns des autres. Voilà ce qu'il y a vraiment derrière l'assaut contre les caisses de retraites."
Les universitaires élaborent des raisonnements subtils et complexes, certes d'un infantilisme ridicule mais enrobés dans suffisamment de docte obscurité, notes en bas de bas et références à des penseurs prétendument profonds pour permettre de construire un cadre qui, dans un univers étrange, a une certaine plausibilité.
Noam Chomsky, Fabian Scheidler : La fin de la mégamachine. Une civilisation en voie d’effondrement.