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Jean Brunoy (Autre)
EAN : 9782702411865
251 pages
Le Masque (18/02/1981)
3.8/5   386 notes
Résumé :
Dans la maison où a été assassinée Mme Argyle, n'étaient présents à l'heure du crime que le mari, la gouvernante, une infirmière et les cinq enfants adoptés par le couple. Déclaré coupable, un des garçons est mort en prison quand deux ans après le procès, un témoin à décharge se présente pour confirmer son alibi.
Cependant, la famille fera grise mine à cet homme scrupuleux venu réhabiliter le jeune homme. C'est qu'il n'y a pas qu'une vérité : celle que fera é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un roman signé Agatha Christie sans aucun héros récurrent.

On a donc, un docteur, qui sonne à la porte de la famille Argyle pour leur délivrer un message.
Non, le fils de la maison n'a pas tué la mère.
Oui , il avait bien un alibi, il n'a pas menti, et son alibi, c'était lui, qui l'avait bien pris en stop le soir où... Mais non, il n'a pas pu témoigner en sa faveur à l'époque, car le docteur a été renversé par un véhicule et il a été victime d'amnésie. C'est balot, entre temps, "le fils qui n'a pas tué la mère " est mort en prison.... Il croyait être accueilli en sauveur (de réputation ) mais non...
Contrairement, à ce qu'il pensait, la nouvelle ne leur fait pas plaisir, car si ce n'est pas le fils (qui...), c'est donc quelqu'un d'autre et vu que la maison était fermée, c'est forcément l'un d'entre eux.
Le docteur culpabilise tellement qu'il va se mêler de l'enquête et la résoudre...


Encore une fois, la reine du crime prouve que son imagination ne connaissait aucune limite et je crois bien qu'avec l'ensemble de son oeuvre , elle a trouvé tous les cas de figure qui pouvaient se passer !
Paru en 1958, ce roman date un peu au niveau des idées et certains passages font un peu grincer des dents... La mère de famille très riche et ne pouvant avoir d'enfants s'est "offert" une famille en adoptant. Et il est question de l'inné et de l'acquis , de génétique pour expliquer que les traits de caractères négatifs des enfants sont dû au sang (malhonnêteté, etc).
On parle d'une des filles adoptées, de couleur ,comme d'une noiraude (après avoir été très gentils aussi sur son physique, mais ça a du mal à passer aujourd'hui.)
Un couple se formera avec une énorme différence d'âge, sans que cela ne choque.
Bref , on est en 2023 et ce qui passait à l'époque ne passe plus aujourd'hui, en ce sens , ça a vielli. Autres temps, autres moeurs...
Ce n'est pas mon préféré des Agatha Christie, rien n'est "retenable" ; personnages peu sympathiques (le docteur n'est pas assez mis en valeur), le décor de cette maison, la domesticité. Rien n'est ressorti. D'habitude ,je trouve mon compte dans l'aspect historique de la vie des personnages, là non.

Bref, pas un coup de coeur, mais une excellente idée.
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Lire de temps en temps un Agatha Christie, il n'y a pas à dire, cela fait du bien..
J'aime bien retomber dans ces lectures au charme un peu désuet , mais où la qualité de l'intrigue démontre que l'auteur n'a pas usurpé son surnom de " reine du crime".
Pour une fois, je me suis lancée dans la lecture d'un roman où mon cher Hercule Poirot est absent . Bon, c'est vrai, c'était déjà le cas avec "l'homme au complet marron".
Ici, le postulat de départ est fort intéressant. Un scientifique, Calgary, revenant d'une mission en Antarctique, va subitement être un témoin clef dans une affaire de meurtre ayant eu lieu il y a deux ans. Le hic, car il y a un hic, c'est que le coupable présumé est mort en prison et que justement Calgary a la preuve de son innocence.
Cette révélation ne semble d'ailleurs pas causer beaucoup de plaisir à la famille de la victime. En effet, les Argyle semblent bien avoir eu envie de tourner la page. Le veuf est sur le point de refaire sa vie avec sa secrétaire, ses quatre enfants ne semblent pas plus affectés que cela alors qu'une question se pose : qui a tué Mme Argyle il y a deux ans ?
Les suspects sont nombreux et leurs motifs aussi.
J'avoue avoir lu ce livre de façon presque nonchalante, persuadée à la moitié de ma lecture d'avoir trouvé le coupable car je pensais vraiment avoir déjoué les pièges de dame Agatha. Et patatras, la révélation finale m'a bien fait comprendre que je ne suis pas prête de me lasser des livres de cet auteur et surtout que je ne suis pas prête de trouver le coupable avant les autres...

Challenge Agatha Christie
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Rachel Argyle a été assassinée avec un pique-feu.
Son fils Jack, appelé Jacko, avec qui elle avait eu une discussion envenimée à propos d'un besoin d'argent, argent qu'elle a refusé de lui donner, l'a menacée violemment.
L'argent ayant été retrouvé chez Jacko, ce dernier, présumé coupable, fut jugé, condamné, mis en prison où il mourut d'un mauvais rhume.
Jacko avait, cependant, un alibi mais la personne l'ayant pris en auto-stop n'avait jamais été retrouvée.
Environ deux années plus tard, le docteur Calgary, témoigna qu'il était l'alibi de Jacko, l'ayant effectivement pris en stop tel qu'il l'avait dit.
Erreur judiciaire!
Calgary a été saisi, suite à un choc, d'amnésie passagère et ce n'est qu'à la lecture d'un journal, relatant les faits, qu'il alla déposer son témoignage à la justice.
Autant dire que ce témoignage fiche un sacré bazar dans la famille Argyle.
Le père, prêt à refaire sa vie, avec son assistante, la gouvernante suédoise et les quatre enfants, tous adoptés, comme Jacko, se seraient bien passés de ce témoin indésirable, sorti de nulle part.
S'ensuit, alors, forcément, une nouvelle enquête mettant en scène les mêmes acteurs, différemment car Jacko coupable cela arrangeait bien les uns et les autres, malaimé qu'il était, et suite à la prise de bec avec la mère entendue par tous.
Ici point de Poirot, point de Marple mais une enquête policière difficile, pensez deux ans plus tard, moi même il y a deux ans que faisais-je, que dirais-je si on m'interrogeait?
Calgary, ce témoin sorti de nulle part, va s'y coller et, comme il se doit, trouvera la solution. J'avoue je n'y ai vu que du bleu, même si je n'en étais pas loin.
Le génie de Mme Agatha réside dans sa connaissance des êtres humains dans leurs travers, leurs qualités et leurs défauts et, en tant de "reine" du roman policier, à leurs réactions devant les accusations légitimes ou non.
Ici, on le sent, la famille, toute recomposée qu'elle ait été, a implosé par ce revirement de situation et l'oiseau de mauvaise augure qu'est Calgary est devenu pire que le pire des coupables. Chacun a, maintenant, une occasion de le détester sans, bien entendu, pouvoir agir de quelque façon que ce soit à son encontre.
Plaisir de lecture non dissimulé!
Il existe, pour moi, je l'espère, d'autres pépites méconnues à découvrir de cette "chère" Agatha.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un roman très psychologique que nous offre ici Agatha Christie. Axé sur un cold case, les traces sont, depuis longtemps perdues et seules la pression d'une enquête qui rouvre peut faire surgir des éléments nouveaux. En effet, un homme vient annoncer à une famille qu'il est l'alibi qui innocentait leur frère et fils du meurtre de leur mère et femme. Ledit frère étant décédé, notre bon témoin pensait ainsi le réhabiliter dans la mémoire de tous. Quelle surprise devant leur réaction! En effet, ce qu'il n'a pas pensé, c'est que si le frère, coupable parfait, n'est en réalité pas le coupable, ce dernier est forcément l'un d'eux. Or, un vent de suspicion commence au sein de cette famille...

Agatha Christie maîtrise la situation d'une main de maître, nous offrant une narration alternative afin que l'on rentre dans la tête de chacun des suspects potentiels. On reste bien entendu tout à nos hypothèses, sans en savoir plus long tandis que l'histoire se déroule et que la pression monte, avec une atmosphère de huis-clos bien installée.

Au cours de ce récit, Agatha Christie aborde un point de vue qui appartient bien plus à son époque qu'à la nôtre sur la situation des adoptions. Un sujet délicat sur lequel les points de vue aujourd'hui ne peuvent s'accorder en totalité avec ceux de son époque.

Parenthèse fermée, l'autrice nous a permis de nous attacher de manière très différente aux divers personnages. On aime beaucoup certains, espérant de tout coeur qu'elle nous fera pas le coup de les désigner comme coupable, on en déteste d'autres, espérant également de tout coeur qu'elle nous fera pas le coup d'en faire des coupables ( trop facile!!!). Pour autant, arrivée à la grande révélation - ce que j'attends toujours avec impatience quand je lis un Agatha Christie - j'avoue avoir été moins estomaquée que de coutume. Petit choc, oui, mais on est loin de stupeur et tremblement.
Il n'en demeure pas moins que ça a été une lecture originale, très authentique d'un point de vue psychologique et que je l'ai dévoré très rapidement!
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La conscience de ce brave Arthur Calgary lui dicte d'aller trouver la famille Argyle afin de lui révéler, deux ans plus tard, que le jeune Jacko avait bel et bien un alibi pour le meurtre de sa mère adoptive. Mais voilà, Jacko a été condamné et emporté par une pneumonie lors de son incarcération.
Calgary se doit de laver au moins la mémoire de ce dernier. Mais, abasourdi, il se heurte à l'hostilité de tous les membres de cette maison, y compris une gouvernante à la physionomie de religieuse-dragon !
Aucune gratitude. Aucun soulagement n'émane de sa révélation.
Et pourtant, la défunte avait tout d'une âme charitable et prodiguait soins et amour à tous ses enfants recueillis, parfois jusqu'à l'étouffement.
L'affaire Argyle refait surface et les innocents n'auront plus de répit jusqu'à la découverte du véritable assassin.

Agatha Christie développe ici un méli-mélo de sentiments. Rancoeurs, indifférence, amertume et même haine semblent habiter cette demeure et se partager aveuglément entre les habitants.
La résolution de l'énigme apparaît en second plan pour laisser place à une belle réflexion sur l'hérédité, les liens du sang et les conséquences d'un abandon et d'une adoption.
À travers des vécus et des caractères hétéroclites, l'analyse psychologique est bien menée même si parfois elle m'est apparue un peu soporifique.
Les descriptions physiques des personnages sont très acérées. Elles me plaisent et me surprennent toujours.
Et la petite touche sentimentale en toute fin me fait bien sourire. Sacrée Agatha !
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
- Votre point de vue relève peut-être d'une trop vive imagination?
- Soit! dit Calgary avec une certaine impatience. Appelez cela de l'imagination, si vous le voulez, mais en conscience, je me sens engagé. Assez étrangement, j'ai ravivé les tourments d'une famille qui avait beaucoup souffert... Cependant, la raison m'échappe encore.
- Rien de surprenant, répondit Marshall. Pendant dix-huit mois vous avez vécu loin de toute civilisation. Il ne vous a donc pas été permis de lire, dans les journaux, les comptes rendus du procès et les détails donnés sur la famille même. En bref, le tout se résume à ceci : si Jack Argyle n'a pas commis le crime - et, selon votre récit, c'est un fait - qui est le coupable? Question qui nous ramène aux circonstances dans lesquelles le drame s'est déroulé. Celui-ci a eu lieu entre dix-neuf heures et dix-neuf heures trente, un certain soir de novembre, et dans une maison où Mrs Argyle était pratiquement entourée des membres de sa famille et de la domesticité. Les portes donnant sur l'extérieur étaient verrouillées et les volets soigneusement fermés.
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- Il faut me pardonner… j’avais oublié que je ne devais pas dire de pareilles choses… alors qu’il est… je veux dire alors que toute cette affaire relève du passé…
- … Et est définitivement réglée, ponctua Leo Argyle. Je m’efforce, nous nous efforçons tous, d’admettre que Jacko doit être considéré comme un malade, une erreur de la nature. Ne pensez-vous pas, docteur Calgary, que cette expression convient parfaitement ?
- Non ! répondit celui-ci avec une promptitude dont il fut, lui-même, surpris.
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- Ce que je voudrais réellement savoir, c'est ce qu'ils pensent d'eux-mêmes. Ce qu'ils pensent les uns des autres.
-Oh ! je vois. Je vous suis maintenant. Vous vous demandez s'ils savent eux même qui a tué ?
- Oui, là dessus je n'arrive pas me faire une religion. Est-ce qu'ils savent tous ? Est-ce qu'ils sont d'accord pour garder le silence ? Je ne pense pas. Je pense qu'il est même possible qu'ils aient tous des hypothèses différentes.
[...]
- Pourquoi vouloir tuer sa mère adoptive ?
- Il n'y a aucune raison, à notre connaissance, mais il peut y en avoir une.
- Qui le saurait ?
- Ils le savent tous répond Huish. Mais ils ne nous le diront pas. Pas s'ils sont conscients, j'entends.
- Je discerne chez vous des intentions diaboliques, sourit le major Finney. A qui allez vous vous attaquer ?
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L'après-midi touchait à sa fin, quand Calgary arriva à l'endroit réservé aux usagers du bac. Il aurait pu se mettre en route beaucoup plus tôt, mais la vérité était qu'il avait hésité jusqu'à la dernière limite.
Un déjeuner avec des amis à Redquay, et l'interminable évocation de souvenirs communs qui avait suivi prouvaient déjà que, dans son for intérieur, il s'efforçait de gagner du temps. Puis, il s'était empressé d'accepter une invitation à un thé, avant de se rendre enfin compte qu'il ne pouvait plus tergiverser.
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P. 81
Mais vous savez...
Il se frotta le nez :
-... ne sont-ce pas les Chinois qui jugent que la bienfaisance doit être tenue plus pour un péché que pour une vertu ? Il y a du vrai là dedans, voyez-vous. La bienfaisance n'est pas sans conséquence sur ces bénéficiaires. Elle leur impose des liens. Nous savons tous ce qu'est la nature humaine. Faite du bien à un bonhomme, et vous serez plein de bons sentiments à son égard. Vous l'aimerez. Mais le type qui vous faites du bien, est-il si disposé votre égard ? Vous aime-t-il vraiment, lui ? Il le devrait bien sûr, mais vous aime-t-il vraiment, lui ?... Eh bien nous y voici. Mrs Argyle était ce qu'on pourrait appelé une mère merveilleuse. Mais elle en a fait trop. Aucun doute là dessus. Elle l'a voulu. Ou elle a délibérément essayé.
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Vous connaissez sas doute la Reine du crime Agatha Christie. Peut-être avez-vous même lu certains de ses romans ? Mais que savez-vous de sa vie ? Nous avons réuni ici 6 anecdotes pour vous présenter la face cachée de la vie d'une autrice prolifique, et vous donner envie de la (re)lire.
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