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Hercule Poirot - Romans tome 29 sur 33

Théodore Guasco (Autre)
EAN : 9782253038214
188 pages
Le Livre de Poche (01/11/1992)
3.66/5   542 notes
Résumé :
Quand Sheila Webb, jeune secrétaire intérimaire, arrive au 19, Wilbraham Crescent, elle trouve la porte ouverte. Elle s’installe au salon pour attendre le retour de Miss Pebmarsh qui a loué ses services pour l’après-midi. Surprise ! Elle découvre la pièce encombrée de cinq pendules qui avancent toutes d’une heure. Mais une surprise plus grande encore l’attend : le corps d’un homme caché derrière le canapé. Quand Miss Pebmarsh arrive enfin, elle est bien incapable d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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⏰🕰⏱Nouvelle enquête d'Hercule Poirot.. ⏰🕰⏱Enfin, soyons franc il y est mentionné, mais il ne bouge pas le moindre muscle pour la résoudre.


Sheila Webb, sténodactylo est envoyée auprès d'une dame pour tenir à jour son courrier. Arrivé sur place, ce n'est pas une patronne qu'elle découvre, mais un homme gisant mort dans un salon impeccable avec des pendules autour de lui donnant 4h13 comme heure. Se sauvant des lieux, Sheila heurte un inconnu, Colin Lamb venu enquêter pour les Secrets Services dans le quartier.

Je vous avoue que je préfère de loin l'adaptation télévisée avec David Suchet. En effet, cette dernière rend l'ensemble réaliste et vivant. le roman est certes sympathique, mais l'enquête est sans saveur avec, d'une part une enquête où il ne se passe pas grand-chose ; d'autre part, des personnages qui manquent cruellement de réalisme. 😔
En effet, concernant l'enquête, nous avons un début prometteur avec une jeune femme se rendant chez une dame qui d'un coup découvre un homme mort. Ce début est saisissant et crée une attente pour la suite des aventures. Malheureusement, rapidement l'enquête s'enlise et dévie sur des invraisemblances caduques et des révélations énormissime.
Quant aux personnages, que dire entre un Hercule Poirot aux abonnés absents qui daigne à peine bouger ; un Colin Lamb, agent des services secrets tombé sous le charme d'une jeune femme en détresse dès le premier regard... des sténodactylos dans l'ensemble assez gourdes et nigaudes. Bref, du beau monde...


Heureusement, l'oeuvre d'Agatha Christie est assez conséquente et permet d'apprécier ou non certaines enquêtes. Celle-ci me laisse de marbre même si le côté décalé est plutôt sympathique au premier abord. L'enquête réalisée auprès des différents habitants du quartier permet d'ailleurs à Agatha Christie de nous offrir un beau panel des Anglais moyen. L'addicte au chat, le vieux garçon et sa soeur, la femme au foyer, le couple aisé... Mon problème en tant que lectrice vient du mélange des genres proposé par Agatha Christie, mêlant policier, espionnage dans deux intrigues différentes, mais liées. le personnage phare d'Hercule Poirot manque cruellement pour apporter de la cohésion au tout.


Pour conclure, une petite enquête d'Agatha Christie plaisante à lire, mais sans plus en ce qui me concerne.😔

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Depuis quelques mois, dés que je suis en panne de lecture je me "refais" un Agatha Christie, de préférence un que j'ai oublié. (J'ai lu toute son oeuvre quand j'étais adolescente et ça remonte à loin ! )
Ce qui m'amuse dans ces relectures, c'est que je ne perçois (souvent) pas les choses de la même façon : le suspens est moins prégnant car, entre-temps j'ai lu tellement de romans policiers que mon "oeil" est moins "naïf". Entre-temps, je me suis un peu documentée sur l'histoire de l'Angleterre (dans les années narrées par Dame Agatha ), je me régale du côté désuet, un peu vintage, je perçois mieux tout cet humour pince-sans-rire propre à son pays, je vois différemment les rapports hommes-femmes , etc...
Et donc me voilà partie dans Les Pendules , dont je ne me souvenais de rien !

Une jeune dactylo se rend, pour son travail, chez une certaine Miss Pebmarsh et tombera sur un cadavre . Un jeune homme qui passait par là l'intercepta quand elle sortit, affolée, de la maison. Ça tombe bien, il est dans le renseignement, et il est ami, à la fois, avec un super intendant qui sera chargé de l'affaire, et avec Poirot, qu'il ira chercher seulement à la page 160 sur 349...
Autant dire qu'on ne le voit pratiquement pas, le récit étant la plupart du temps fait par le jeune homme qui se fait appeler , Colin Lamb.
L'enquête en elle-même est compliquée à souhait (d'aprés Poirot) pour cacher une chose hyper simple. le charme est ailleurs, dans les détails !
Dans le métier de dactylo, qui nous apparait aujourd'hui complétement préhistorique, dans ce jeune homme qui tombe amoureux en un éclair de la jeune fille, simplement. Cette histoire d'amour ( mentionnée mais loin d'être décrite) qui court tout le long du roman, pudique, est certainement nécessaire à la reine du crime pour attirer à elle, un lectorat féminin. le charme est dans la façon dont sont décrits les rapports hommes-femmes, car à cette pauvre jeune fille, on ne demande jamais si, elle, elle est amoureuse de ce Colin , ses sentiments n'étant pas dignes d'intérêt pour l'époque ( le roman est sorti en 1963 ).
Le charme est ldans a façon dont sont perçues les mères de famille : cette épouse , dont le mari est toujours par monts et par vaux , et qui se retrouve à gérer sa maison ET ses deux garçons , SEULE, et qui est tellement débordée (elle ne travaille pas) qu'elle n'aspire qu'à leurs retours en pension ! (ce qui parait totalement normal aux personnages et à l'autrice...)
Le charme est dans les voisins, dans le côté mystérieux du métier du jeune homme, et le côté hautement improbable du hasard qui fait que dans la même rue il y aurait un crime et une organisation criminelle qui n'ont rien à voir, et lui qui passe au bon moment...

Alors, ce n'est pas le meilleur des Agatha Christie, mais sa petite musique est charmante, son retour aux années 60 vues par une Lady anglaise, intéressant, et la démonstration d'Hercule Poirot à la fin, toujours épatante !
Et sinon, comment il va , notre détective belge préféré ? Et bien pas fort ! Il vient de prendre sa retraite et il s'ennuie, ce qui explique que notre jeune homme qui se fait appeler Colin Lamb lui apporte un crime à élucider sur un plateau comme mon (feu) chat m'apportait des souris ou des oiseaux...
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« Des pendules, du temps il n'y en a pas »

Une enquête de plus pour Hercule Poirot, pas tout à fait, je dirais plutôt qu'il est consultant sur cette affaire et qu'il ne se déplace pas de son canapé. C'est le premier roman d'Agatha Christie que je lis avec notre célèbre enquêteur qui reste chez lui. L'histoire est beaucoup plus centrée sur d'autres personnages, et j'apprécie ce changement. Comme à son habitude la reine du crime m'attrape dans l'intrigue du roman et j'essaye de découvrir le coupable avant les policiers mais non. Des pendules qui intriguent, des révélations, des indices, des morceaux de puzzle qui s'assemblent, et n'oublions pas l'humour british.
A nouveau un bon moment de lecture.
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Je trouve qu'à bien des égards ce n'est pas l'un des meilleurs de notre Reine du Crime. Pourtant, le récit est chargé de promesses! Point n°1 : on y retrouve Poirot. C'est indiscutable à mes yeux : Poirot est le meilleur protagoniste qui soit dans les enquêtes d'Agatha Christie : futé et risible (mais malgré lui), fier et humain, notre détective à la retraite, bien que vieillissant, a toujours le mot de la fin! Point n°2 : l'intrigue est très surprenante. En effet, un homme qu'on ne parvient pas à identifier est retrouvé, assassiné, dans le salon d'une vieille dame aveugle, découvert de surcroît par une sténodactylo convoquée qu'elle n'a pourtant pas appelée. En prime, 4 horloges qui ne lui appartiennent pas ont été ajoutées dans le salon et avancent toutes d'une heure. Un scénario bien complexe à la hauteur des cellules grises de Poirot.

Pour autant, malgré ces bons aprioris, j'avoue avoir eu des déceptions. Dans un premier temps, Poirot n'a qu'un rôle bien effacé. Oh, il a le mot de la fin, la résolution, le tutti quanti. Il fait des apparitions très "Poirotesque". Mais, le gros de l'intrigue est détenu par Hardcastle, policier de son état, et Colin, jeune homme et ami du policier se trouvant opinément sur les lieux. Ce n'est pas la première fois que notre reine du crime décide de faire cela et j'avoue que je n'aime pas cet entre-deux. Ou on donne le beau rôle aux deux protagonistes seuls, ou on ajoute complètement Poirot... le pire, c'est que le peu de fois où on le voit, c'est long... Toute la séquence sur les auteurs policiers est certes un joli clin d'oeil mais aurait pu être raccourcie.
S'ajoute à cela le mystère Colin qui, selon moi, complique plus le récit sans que cela soit nécessaire. Cela crée sur la fin des coïncidences heureuses qui gâchent la résolution. . Par contre, pour ce qui est de son paternel, on reste très évasif. Je mise sur Battle!

En somme, l'histoire m'a plu dans l'ensemble, à un ou deux détails près mais la fin est loin d'être à la hauteur de ce que fait habituellement Agatha Christie. Or... quand je lis un Agatha Christie, c'est bien ce qui prime...
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Des petites maisons coquettes de style victorien se partagent une rue, la rue Wilbraham Crescent. Comme son nom l'indique, elle décrit une courbe, autrement dit un arc de cercle, ou une demi-lune ou un croissant, au choix.
La jeune Sheila Webb, employée d'une agence de sténodactylos, y a rendez-vous chez une miss Pebmarsh partie faire des courses. Selon les directives de sa patronne, Sheila rentre au numéro 19 et ressort illico en couinant, suffocant et tremblant. Sur fond de tic-tacs multiples lancés par diverses pendules et pendulettes, un cadavre gît derrière le sofa. En sortant, elle se précipite dans les bras du jeune Colin qui passait innocemment par là, en suivant tout de même une piste de crescents, enfin de croissants, bref une histoire d'espionnage.

L'ensemble apparaît comme un drôle de divertissement, avec une affaire complètement invraisemblable.

Agatha Christie s'est amusée en grossissant les traits des résidents de cette rue : une femme anémique et son mari entrepreneur volubile, une fofolle de chats, une mère agacée par ses deux garçons adorables mais épuisants… On y trouve aussi son amour des jardins qui, ici, se jouxtent de façon un peu bizarre et communiquent par petits bouts et donnent, ou non, une visibilité chez le voisin.

Heureusement que Colin fréquente un certain Hercule Poirot qui vieillit et s'ennuie. Il continue cependant à exercer ses petites cellules grises en approfondissant l'étude de romans policiers et en sirotant ses tisanes ou un chocolat chaud. Selon lui, il suffit de poser les bonnes questions au voisinage, les lui rapporter et bien carré dans son fauteuil, les yeux fermés, les petites cellules grises font leur oeuvre. Ce qui agace le jeune agent secret !

Les pointes d'humour du récit du jeune Colin, l'extravagance des pendules qui se sont multipliées pour enrober ce meurtre, l'originalité de la topographie de la rue, la petite touche inévitable de sentiments amoureux et la sempiternelle tasse de thé en toutes circonstances meublent de manière distrayante cette petite énigme.
Une petite sauce mortelle, liée par plusieurs ingrédients qui viennent quelque peu l'alourdir en venant s'additionner, sans trop de réalisme. Cette sensation trouve tout de même son explication en fin de lecture et me conforte dans l'idée qu'Agatha Christie a dû bien s'amuser en écrivant Les pendules.
À lire pour une petite pause divertissante, sans s'attacher au final qui déçoit un peu cette fois-ci.
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Je me glissai de biais par la porte. S’y glisser de biais était impératif car les livres, entassés de façon précaire, empiétaient chaque jour un peu davantage sur l’allée centrale. Une fois à l’intérieur, on comprenait tout de suite que c’était l’imprimé qui régnait sur la boutique et non l’inverse. Se multipliant un peu partout et sans aucun contrôle apparent, les ouvrages avaient pris possession de leur habitat et profité de l’absence d’une main ferme qui, seule, aurait pu mettre le holà à cette reproduction sauvage. La distance d’un rayonnage à l’autre était si étroite que la librairie en devenait difficilement praticable. Les livres s’empilaient en équilibre précaire sur les tables et les étagères. Acculé dans un recoin, un vieillard au visage de poisson-lune et au chapeau de rapin était recroquevillé sur un tabouret. S’il avait autrefois tenté de faire barrage à cet océan de papier, la marée avait manifestement gagné la partie.
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AVANT-PROPOS
C’était le 9 septembre, un après-midi comme tous les autres. Aucun de ceux qui furent mêlés aux événements de ce jour ne purent se vanter d’avoir été effleurés par le moindre pressentiment. (Il y aurait bien eu Mrs Packer qui, très versée dans les sciences de l’avenir, décrivait toujours ses prémonitions – après coup, bien sûr – mais elle habitait au 47, Wilbraham Crescent, si loin du 19, qu’elle estima superflu ce jour-là d’en avoir.)
À l’agence Cavendish – Secrétaires et Dactylos ; Directrice : Miss K. Martindale – le9 septembre s’annonçait comme particulièrement morose. Sonnerie du téléphone ; cliquetis des machines : le train-train quotidien, sans rien d’intéressant.
À 2 h 35, le timbre de Miss Martindale résonna et, du bureau du personnel, Edna Brentayant fait rapidement glisser son caramel le long de ses gencives, lui répondit de sa voixt oujours un peu essoufflée et nasillarde :
— Oui, Miss Martindale ?
— Voyons, Edna, ne parlez pas comme cela au téléphone. Je vous l’ai déjà dit. Articulez et ne soufflez pas si fort.
— Excusez-moi Miss Martindale.
— C’est déjà mieux. Vous y arrivez quand vous le voulez. Envoyez-moi Sheila Webb.
— Elle n’est pas encore revenue de son déjeuner, Miss Martindale.
— Ah ? (De l’œil, Miss Martindale interrogea la pendule de son bureau. Très exactement six minutes de retard. Cette Sheila Webb en prenait à son aise depuis quelque temps.) Dès son retour, dites-lui que je l’attends.
— Bien, Miss Martindale.
Ayant récupéré le caramel sur sa langue, Edna se remit à suçoter paisiblement tout en dactylographiant L’Amour sans voile , d’Arnold Levine. Cet érotisme laborieux la laissait froide – comme la plupart des lecteurs de Mr Levine, en dépit de ses efforts. Quoi de plus mauvais qu’une mauvaise pornographie ? Malgré leurs couvertures alléchantes, leurs titres prometteurs, d’année en année la vente de ses livres baissait ; et voilà trois fois déjà qu’on lui renvoyait la facture de sa dernière dactylographie.
La porte s’ouvrit devant Sheila Webb légèrement hors d’haleine.
— Le Fauve vous réclame, fit Edna.
Sheila grimaça.
— C’est bien ma veine ! Juste le jour où je rentre en retard.
S’étant lissé les cheveux, elle saisit crayon et bloc, puis cogna à la porte de la Direction.De derrière son bureau, Miss Martindale leva les yeux. Femme d’une quarantaine d’années, c’était le véritable prototype de l’efficacité, à qui sa toison carotte avait fait donner le surnom de Fauve.
— Vous êtes en retard, Miss Webb, dit-elle.
— Désolée, Miss Martindale ; mon autobus s’est trouvé coincé dans un encombrement.
— À cette heure-ci c’est fatal. Vous n’avez qu’à le prévoir. (Elle consulta son bloc.) Une Miss Pebmarsh a téléphoné. Elle demande une sténo à...
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Je me dirigeai vers la pièce juste en face.
La première chose que je vis en entrant, ce fut une vieille femme aux cheveux gris assise sur une chaise. Elle m'entendit et tourna brusquement la tête vers moi.
- Qui êtes vous ?
Je compris tout de suite que cette femme était aveugle. Elle avait tourné les yeux dans ma direction mais ils fixaient un point au-dessus de mon oreille gauche.
J'adoptai un ton abrupt et allai droit au but :
- Une jeune femme a surgi dans la rue en courant et m'a dit qu'il y avait un cadavre dans la maison.
En même temps que je prononçais ces mots, l'absurdité de la situation me sauta aux yeux. Comment pouvait-il y avoir un cadavre dans cette pièce bien rangée avec cette femme parfaitement calme, assise sur une chaise, les doigts croisés.
La réponse fut immédiate.
- Derrière le canapé, dit-elle.
Je m'approchai du sofa. Là je le vis : les bras ouverts, les yeux vitreux, la tache de sang qui se figeait.
- C'est arrivé comment ? demandai-je de but en blanc.
- Je l'ignore.
- Mais enfin.... qui est-ce ?
- Je n'en ai aucune idée.
......
- Poste de police de Crowdean, dit une voix dépourvue d'émotion.
- Pourrais-je parler à l'inspecteur Hardcastle, je vous prie ?
- Je ne sais pas s'il est là, répondit prudemment la voix. C'est de la part de qui ?
- Colin Lamb.
- Ne quittez pas.
La voix de Dick Hardcastle résonna à mon oreille :
- Colis ? Tu es en avance. Où es-tu ?
- Crowdean. Plus précisément Wilbraham Crescent. Un type tout ce qu'il y a de mort est étendu sur le plancher du numéro 19, sans doute poignardé. Le décès doit remonter à environ une demi-heure.
- Qui l'a trouvé ? Toi ?
- Non, je me promenais tranquillement dans le coin. Et tout d'un coup, une fille a déboulé comme si elle avait le diable aux trousses. Elle a d'ailleurs failli me flanquer par terre. Elle m'a dit qu'il y avait un cadavre sur le parquet et qu'une aveugle était en train de le piétiner.
- Tu n'essaierais pas de me faire marché, par hasard ? demanda Dick, saisi d'un doute.
- Cette histoire peut surprendre, je suis d'accord avec toi. Mais ça semble s'être passé comme je te le dis. L'aveugle s'appelle Melle Millicent Pebmarsh, il s'agit de sa maison.
- Et elle piétinait le cadavre ?
- Pas dans le sens où tu l'entends. Je pense qu'étant aveugle, elle ignorait qu'il se trouvait là.
- Je mets la machine en branle. Toi, tu m'attends sur place. Et la fille, à propos, qu'est-ce que tu en as fait ?
- Melle Pebmarsh lui prépare une tasse de thé.
"Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes", tel fut à peu près le commentaire de Dick.
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La porte du 19 s'ouvrit soudainement et une fille en sorti se précipitant dans l'allée à la vitesse d'une bombe. La comparaison avec cet engin s'imposait d'autant plus qu'une sorte de hurlement accompagnait sa progression. Un cri suraigu et singulièrement inhumain. La fille passa la grille et me rentra dedans avec une telle force que je faillis être éjecté du trottoir. Et elle ne fit pas que me bousculer. Elle s'agrippa frénétiquement à moi - dans une étreinte désespérée.
- Eh là, dites donc ! protestai-je en retrouvant mon équilibre. (Je la secouai un peu). Allons, du calme.
Elle se calma. Elle s'accrochait toujours, mais elle s'arrêta de crier. Maintenant, elle suffoquait - de gros sanglots secs.
Ma première réaction ne fut pas brillante : je lui demandai s'il était arrivé quelque chose. Reconnaissant que ma question était mal posée, je la rectifiai :
- Qu'est-ce qui vous arrive ?
La jeune fille prit une profonde inspiration.
- Là-dedans ! dit-elle en indiquant la maison derrière elle.
- Oui ?
- Il y a un homme sur le plancher.... mort.... Elle a failli marcher dessus.
- Qui ça ? Et pourquoi ?
- Je crois que.... que c'est parce qu'elle est aveugle. Et lui il est couvert de sang.
Elle baissa la tête et lâcha mon pardessus pour regarder sa main :
- Et moi aussi. Moi aussi, je suis couverte de sang.
- C'est exact.
A mon tour j'examinai les taches sur la manche de mon pardessus.
- Notez que je suis maintenant dans le même cas. (Je soupirai et réfléchis à la situation.) Conduisez-moi dans cette maison et allons voir ensemble ce qui s'y passe, lui proposai-je finalement.
Mais elle se mit à trembler de tous ses membres.
- Je ne peux pas. Je ne peux pas... il n'est pas question que j'y retourne.
- Mieux vaut peut-être en effet vous éviter ça.
Je regardai autour de moi. Rien a priori qui convienne à l'accueil d'une fille à deux doigts de tomber dans les pommes. Je me contentai de la faire glisser doucement sur le trottoir, l'assis et l'adossai au montant du portail :
- Je reviens tout de suite. Vous, vous restez ici. Si vous avez la tête qui tourne, posez le front sur les genoux.
- Je... je crois que ça va mieux.
Elle n'en avait pas l'air persuadée, mais je préférai la croire. Je lui tapotai l'épaule et remontai vivement l'allée.
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CONNAISSEZ-VOUS CET HOMME ? Incroyable le nombre de gens qui pensaient l'avoir reconnu. Des filles qui arrivaient dans l'espoir de retrouver un père dont elles étaient séparées depuis des années. Une vieille femme de quatre-vingt- dix ans certaine de reconnaître sur cette photo son fils qui avait quitté la maison quelques trente ans plus tôt. Un nombre incalculable de femmes persuadées qu'il s'agissait de leur époux parti sans laisser d'adresse. Seules les soeurs semblaient jusqu'à présent moins préssées de retrouver leur frère.
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