AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070762767
560 pages
Gallimard (19/03/2009)
3.89/5   9 notes
Résumé :

Existe-t-il un point commun, dans cette surprenante galerie de portraits, entre le hardi Robinson et la lunaire Jane Austen, entre le vertigineux Thomas De Quincey et l'enfant terrible Pinocchio, entre les yeux d'Emma Bovary, les chevaux de Leskov et les petites filles de Lewis Carroll ? Ou bien entre le rire de Dickens et ses incursions dans les ténèbres, la pitié infinie de Dostoïevski, la vitesse et la grâce parfaite de Stevens... >Voir plus
Que lire après Le mal absoluVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai découvert Pietro Citati en lisant son admirable "Colombe poignardée" sur Marcel Proust. Maintenant j'ai lu "Le mal absolu", qui est centré sur des romanciers du XIXème siècle parmi les plus connus. de nombreux écrivains, d'Alexandre Dumas à Robert-Louis Stevenson, sont évoqués ici. C'est avec beaucoup de finesse et un zeste de subjectivité que Pietro Citati dresse le portrait des auteurs qu'il a choisis de mettre en valeur et qu'il développe une analyse (partielle) de leur oeuvre littéraire. Ce livre apparait comme un long patchwork dont la lecture est souvent stimulante.

Naturellement, je me suis intéressé surtout aux auteurs que je connais déjà et que j'apprécie: A. Dumas, E. Poe, F. Dostoïevski, L. Tolstoï, G. Flaubert... Mais les chapitres consacrés à J. Potocki, A. Manzoni, H. James… sont destinés à nous motiver en vue de futures lectures. J'ai apprécié ce livre, sans être époustouflé comme je l'avais été par "La colombe poignardée".
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[sur Alexandre Dumas père]

Il avait une santé animale. Il dormait quand il voulait. Il mangeait comme Gargantua. Il restait douze heures ou deux nuits à sa table de travail, puis courait au restaurant faire la fête avec ses amis. Comme d’Artagnan, il avait un côté à la Figaro d’intrigant pratique et malin. Il était vain, frivole, vaniteux, mais d’une vanité candide et charmante. (…) Expliquer Dumas est probablement aussi inutile qu’expliquer la mer, les arbres et le crépuscule. D’un côté, qui fut plus romantique que lui ? Il aimait l’illimité, la totalité, l’énorme, les spatulées de couleurs rapides et violentes, les fresques peintes avec fougue en l’espace d’une nuit. D’autre part, quelles simplifications charmantes, quel bon sens admirable, quelle légèreté jamais démentie, quelle mesure naturelle !
Commenter  J’apprécie          90
[sur Dostoïevski]
Pour vaincre l’ennui qui enveloppe son existence, « l’homme vide » ne connait qu’une ressource: il joue un rôle. Il feint des sentiments qu’il n’éprouve pas, il se repent, s’offense, tombe amoureux, montre sa bile, déclame; et parfois il agit, non parce que quelque impulsion le pousse, mais pour rien, gratuitement, « pour faire quelque chose ». (p. 306)

[sur « Crime et châtiment »]
Quelqu’un qui sourit comme Raskolnikov ne peut connaitre l’amour; car Raskolnikov n’aime personne, pas même sa mère, sa sœur ou Sonia, qui finira par le racheter. L’unique sentiment qui brise la croûte glacée de son rire est la pitié: une pitié infinie, illimitée, sans amour, comme celle qui emplissait le cœur de Dostoïevski; et qui descend sur toutes les victimes, sur toutes les créatures du monde souffrant. Il sait que, là où est la douleur se cache la vérité. (p. 323)
Commenter  J’apprécie          40
[sur "Les démons"]

Ne sous-estimons pas Piotr Verkhovenski. Stavroguine le méprise; le narrateur ne le comprend pas; mais Dostoïevski avait compris que seul un démon mesquin pouvait devenir, dans les temps modernes, le vrai génie de la destruction et de la dégradation. Verkhovenski devine que, dans un Etat moderne, la révolution est un spectacle théâtral; et que le vent dérisoire des mots, s'il est dirigé par un habile metteur en scène, est plus fort que les Etats, les armées, la bureaucratie et les Eglises. Aussi, avec l'aide de quelques camarades, répand-il ses incendies de paroles.
Commenter  J’apprécie          40

Video de Pietro Citati (1) Voir plusAjouter une vidéo

Pietro Citati : Portraits de femmes
Entre Paris et Venise, à bord du Venice Simplon Orient Express, Olivier BARROT présente le livre de Pietro CITATI "Portraits de femmes" publié dans la collection Folio. L'écrivain italien y fait le portrait de femmes célèbres comme Jane Austen, Lou Andréa Salomé, Virginia Woolf ou Katherine Mansfield.Ce sujet est illustré par des photographies de Pietro CITATI et de ses héroïnes.
autres livres classés : romanciersVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

Pietro Citati (1930-2022)

Que signifie ce ciel si haut et si serein qui soudain emplit l'esprit du prince André ? Que veut dire ce calme profond qui brusquement interrompt le tumulte de l'histoire et la marche du roman ? Que nous confie cette vision extatique d'un mystérieux au-delà ? Nous sommes en face de la plus grande des révélations religieuses qui illumine l'esprit du prince André : la seule à laquelle il puisse atteindre à travers son rationalisme mathématique exacerbé.

Zelda et Francis Scott Fitzgerald
Marcel Proust
Franz Kafka
Katherine Mansfield
Léon Tolstoï

10 questions
30 lecteurs ont répondu
Thème : Pietro CitatiCréer un quiz sur ce livre

{* *}