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EAN : 9782330028343
314 pages
Actes Sud (16/10/2013)
3.76/5   17 notes
Résumé :
C'est en Australie, lors du Festival d'Adélaïde de 2008, que Paul Auster et J. M. Coetzee, qui jusqu'alors ne se fréquentaient que par livres interposés, font enfin connaissance et sympathisent, au point de décider d'entretenir cette amitié nouvelle par une correspondance régulière. Coetzee utilise l'e-mail, Auster est adepte du fax. Malgré cette "fracture technologique", l'échange, nourri, se poursuivra durant trois années entre deux écrivains et citoyens soucieux ... >Voir plus
Que lire après Correspondance (2008-2011) - Auster/Coetzee : Ici et maintenant Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'attends toujours quelques jours avant de m'aventurer à écrire quelques lignes ( ou plus.;) de commentaire sur une lecture. Pour tenter de déterminer, finalement, ce qu'il m'en reste.
Là, je dois bien l'avouer, pas grand chose.. Même si certains passages ne manquent pas d'intérêt. Heureusement..
J'aime beaucoup les correspondances, celle de ces deux écrivains, que je trouve très différents, me tentait.
Ils parlent de quoi, en fait , en trois ans d'échanges?
De sport, et de pourquoi ils restent tous les deux scotchés devant leurs écrans à regarder des matchs de cricket et de baseball, et pourquoi. de leur aversion commune pour la technologie, de leurs machines à écrire respectives et de leurs souvenirs à ce sujet. de leurs rêves nocturnes. de leurs femmes respectives, de leurs voyages et déplacements divers , de cinéma un peu , de littérature aussi bien sûr, avec un hommage commun à Samuel Beckett. de leurs lecteurs, correspondances de lecteurs, rencontres avec lecteurs, etc.
De la crise financière qu'ils essaient de résoudre , mais je ne pense pas qu'on puisse compter sur eux pour trouver des solutions..
De politique, accord parfait sur Bush,avis proche pour le conflit israélo-palestinien. Passage très rapide, dommage, sur l'influence une fois de plus douteuse de la politique américaine en Afrique du Sud. Un peu plus de détails ne m'aurait pas déplu..
Bref, ils parlent un peu de tout, mais ce tout est quand même très effleuré!
Ce n'est pas bien grave, j'aime les correspondances, et ils pourraient parler météo que cela ne me gênerait pas plus que cela, c'est dire! Et d'ailleurs, ils ne s'en privent pas:)
Avantage? Pour moi, avantage net à Coetzee, mais, là comme ailleurs, c'est affaire de goût, là où Auster, à son habitude, écrit des pages pour ne pas dire grand chose ,même si j'aime souvent bien ce pas grand chose, Coetzee reste Coetzee, lapidaire, mais puissant, et non dénué d'un humour froid et pince sans rire que j'aime beaucoup.
Et donc je termine ces quelques impressions sur ce livre avec ,encore une fois, un extrait d'une lettre de Coetzee:

"Malgré les sarcasmes de Jonathan Swift à l'égard du projet de la Royal Society, l'idéal qu'il visait n'était pas sans noblesse. Je n'ai jamais bien compris pourquoi Beckett a laissé tomber l'anglais, mais je suppose qu'il trouvait cette langue trop encombrée d'associations littéraires. Conrad, je me souviens, pestait contre le mot "oak", qui, disait-il ne pouvait être utilisé sans évoquer toute une histoire de la navigation britannique et de l'Empire britannique.
Il n'est pas rare pour des écrivains de s'agacer, en vieillissant, de la prétendue poésie de la langue et de pratiquer un style plus dépouillé.( le " style tardif"). L'exemple le plus notoire, je suppose, est celui de Tolstoï qui, sur ses vieux jours, exprimait une désapprobation moralisante vis-à-vis des pouvoirs de séduction de l'art pour s'en tenir à des histoires qui ne dépareraient pas dans une école élémentaire. Plus ambitieux est l'exemple fourni par Bach, qui à l'heure de sa mort travaillait à son Art de la fugue, pure musique en ceci qu'elle n'est liée à aucun instrument particulier.
On peut, schématiquement, envisager la vie en art en deux ou trois grandes étapes. dans la première, on trouve- ou on se pose- une grande question. Dans la deuxième, on s'échine à y répondre. Et puis, si l'on vit assez longtemps, on atteint la troisième étape, où la grande question susnommée commence à vous ennuyer, et où il vous faut alors aller voir ailleurs. "

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Cet échange de correspondances entre Paul Auster et J.M. Coetzee, entre un écrivain américain et un écrivain né en Afrique du Sud et établi en Australie, s'étale de juillet 2008 à août 2011.
Les lettres sont d'un intérêt certes inégal, il est vrai qu'ils passent beaucoup de temps au début à commenter des émissions sportives ce qui ne peut pas passionner tous les lecteurs. Mais l'amitié que l'on sent grandir entre eux est formidable, leurs réflexions sur la littérature et l'écriture sont intéressantes, ils abordent régulièrement les différents événements politiques qui surviennent sur cette période ou s'attardent sur l'évolution de la société et les nouvelles technologies, " consternation partagée de deux messieurs qui vieillissent face à ce que le monde devient". Et le dépaysement est garanti puisqu'ils sont toujours soit sur le point de partir en voyage soit de retour de voyage ! Cela me donne bien envie de replonger dans les oeuvres de Paul Auster...
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Mon goût pour la correspondance est une nouvelle fois comblée. Paul Auster, je le connais pour avoir lu il y a longtemps la Trilogie new-yorkaise ; et John Coetzee, c'est pour moi le plus grand écrivain vivant. Aurais-je imaginé cette amitié, ce dialogue intellectuel entre ce deux auteurs que j'estimais si différents? Sans doute pas, et pourtant, la magie de la correspondance est bien là. Avec en son coeur, l'amour de la langue. Dans des sujets tels que le sport, la poésie, la langue est omniprésente. L'un des deux écrit à un moment que la langue est toujours la langue de l'autre ; cette correspondance en est le signe évident.
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Quand deux grands de la littérature décident de correspondre, vous vous impatientez, non ? Paul Auster et John Maxwell Coetzee publient leurs correspondances dans Ici et maintenant en 2013.

Ils évoquent différents sujets : les relations familiales, le sport, la politique, leurs voyages, leurs différentes rencontres, leurs femmes...etc. Mais toutes ces évocations ne sont que touches éphémères. Très peu d'approfondissements.

Par exemple, à peine avez-vous lu le nom de ce grand écrivain israélien, David Grossman, que déjà le paragraphe suivant mentionne un autre sujet. A peine, avez-vous lu que l'un participait à une conférence que déjà vous lisez la suite sans connaitre l'analyse de cette conférence.

Dommage ! Vraiment dommage !
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Livre abandonné en cours de lecture, à mon regret, j'étais très enthousiaste de lire cette correspondance entre ces deux écrivains installés. J'ai trouvé les échanges assez fades et anecdotiques, beaucoup de conversation sur des sports typiquement anglo-saxons, dont je ne saisissais pas les subtilités. quelques allusions au monde comme il va mal, mais toujours assez superficielles, ainsi que sur leurs différents voyages et opportunités de se croiser. En fait, ils sont écrivains comme ils auraient pu être tout autre chose, leur activité ne transparaît que très peu. Une déception donc, je suis très curieuse de voir ce qu'ont retenu les lecteurs parmi vous qui ont apprécié.
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critiques presse (2)
NonFiction
19 mars 2014
La correspondance entre Paul Auster et J.M. Coetzee fait entrevoir leurs pensées sur l’humain, ses addictions et ses peurs mais embarque trop rarement hors des sentiers battus.
Lire la critique sur le site : NonFiction
LaLibreBelgique
13 novembre 2013
Que peuvent se dire deux des plus grands écrivains actuels quand ils discutent ? On le découvre avec surprise et intérêt dans la correspondance échangée, de 2008 à 2011, entre Paul Auster, 64 ans, et le prix Nobel sud-africain vivant en Australie, J.M. Coetzee, 73 ans.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Je suppose que la stabilité des Etats-Unis vient dans une large mesure du respect qui vous a été inculqué, à vous Américains, envers vos textes fondateurs. Ce qui soulève des questions intéressantes sur le fondamentalisme. A ce que je comprends, il y a des gens dans votre pays qui croient que la Constitution et la Déclaration des droits veulent dire une chose et une seule, alors que d'autres croient que de tels textes doivent être réinterprétés de temps à autre à la lumière des changements des circonstances historiques. Cette différence sur la question de l'interprétation ( ce que signifie un texte écrit, ou ce qu'on peut dire qu'il signifie) reflète étroitement la différence théologique entre les fondamentalistes chrétiens et leurs adversaires progressistes, et, sans nul doute, des différences à l'oeuvre dans d'autres religions fondées sur des textes, telles que le judaïsme et l'islam.
J'ignore quelles sont tes opinions sur l'interprétation et les limites de l'interprétation. En ce qui me concerne, mon sentiment est que le spectacle d'érudits ( ou de juges) s'efforçant de faire la lumière sur ce que des textes de deux mille ans ont à dire sur la recherche en matière de cellules souches est plus que modérément comique. Si l'on en vient à l'époque moderne, je pense que l'échec, au XVIIIè siècle des Pères fondateurs des Etats-Unis , à exprimer sans ambiguïté ce qu'ils voulaient dire quand ils affirmaient le droit des citoyens à porter des armes fut rien moins que coupable; et, à considérer les centaines de milliers de gens qui ont été tués au fil des années en conséquence directe des interprétations littérales de ce statut, les administrations politiques successives des Etats-Unis ont été tout aussi coupables de ne pas montrer suffisamment de détermination à mettre ce statut au panier pour le remplacer par une formulation plus spécifique. ( J.M. Coetzee)
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La lecture n'est-elle pas l'art de voir les choses par soi-même, de susciter des images dans son propre esprit ? Et la beauté de la lecture ne réside-t-elle pas dans le silence qui t'entoure au moment où tu te plonges dans l'histoire, le son de la voix de l'auteur qui résonne à l'intérieur de toi excluant tout autre son ?
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Je ne souhaite pas poursuivre inutilement la discussion sur l'histoire de l'Afrique du Sud, mais sans la guerre froide, tout le gâchis qu'a connu l'Afrique du Sud se serait réglé bien plus tôt. Pendant des décennies, le régime sud-africain s'est fait le bastion contre la pénétration russe dans l'Afrique subsaharienne, riche en minéraux, et les gouvernements américains successifs ont gobé ce scénario. Le fait que l'ANC( Congrès national africain) ait eu partie liée avec le Parti communiste sud-africain n'a rien apporté de positif.
L'ancien régime sud-africain n'était qu'un trou à rats de dictatures et d'oligarchies mondiales que les Etats-Unis soutenaient à des fins stratégiques. Ce n'est pas une coïncidence si F.W.De Klerk a levé l'interdiction de l'ANC l'année même où l'Union soviétique était dissoute et où tombait le mur de Berlin. ( J.M. Coetzee)
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L'expansion israélienne à l'intérieur de la Cisjordanie après la guerre de 1967 a créé une situation intolérable, qui semble devenir de plus en plus intolérable au fil des ans. Les souffrances et l'abjecte misère des Palestiniens sont une atrocité. et alors que la droite se renforce de plus en plus en Israël, la chose irritante pour moi est de constater que nombre de colons sont américains- pour la plupart de jeunes Juifs orthodoxes de Brooklyn fanatiquement religieux , qui ont déménagé là-bas pour vivre les fantasmes de cow-boy et d'Indien de leur enfance. Ils sont fous, au-delà du cercle de la raison, et leur seule présence s'érige en contradiction totale avec le genre de pays qu'Israël était censé être quand il fut créé: laïque, socialiste, tolérant. ( Paul Auster)
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La crise de l'éducation aux Etats-Unis. Tout le monde admet le problème, tout le monde sait que la majorité de nos étudiants sont en situation d'échec, tout le monde comprend qu'un public éduqué est le seul espoir pour l'avenir de la démocratie (même si nous ne sommes pas, au sens strict du terme, une démocratie), et cependant la situation semble empirer avec chaque réforme. Ma solution : de meilleurs professeurs. Comment bénéficier de meilleurs professeurs ? Leur donner le même salaire que les avocats, les médecins et les banquiers d'affaires, et soudain les meilleurs étudiants commenceront à choisir une carrière dans l'enseignement. On pourrait facilement le financer en supprimant x projets d'armements inutiles, en réduisant le budget de la Défense, mais cela n'arrivera jamais, tout du moins pas dans un monde qui ressemble à celui dans lequel nous vivons. Et ainsi nous continuons à nous complaire dans notre malheur. (Paul Auster)
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