Une Parisienne pendant la Grande Guerre

1914-2014 - année de la commémoration et du souvenir.
Frédéric Maget, président de la Société des Amis de Colette, ne pouvait manquer d'associer l'écrivain en choisissant, présentant et annotant un choix de textes.
Colette, prolixe, écrivit dans de nombreux quotidiens (Excelsior, L'Eclair, le Matin, La Vie parisienne, Le Figaro, Femina, etc...).
Fidèle à sa règle ; "Voir et non inventer", elle nous livrera son ressenti quotidien des choses de la vie et rendra aussi hommage au courage modeste des "obscures", ces femmes qui durent pallier l'absence des hommes au front.
Beaucoup d'entre elles se sont retrouvées dans ces paroles, dans ces constats sans concession. La vie à l'arrière continuait comme elle pouvait.
Point d'engagement politique, point de prises de position, juste un regard acéré sur les années vécues et les changements qui s'y profilaient.
Ces textes publiés dans son livre "Les Heures longues" en 1917 puis dans "La Chambre éclairée" en 1921 feront déclarer à Colette que ce ne sont que "de pauvres choses journalistiques"...
Quel jugement sévère!
Pourtant ces écrits contribuent à donner un point de vue de l'histoire de l'époque, une vision parmi d'autres et surtout, outre l'écriture superbe de l'auteure, un témoignage sociologique sur un monde et des années désormais entrés dans L Histoire.