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Pierre Szczeciner (Traducteur)
EAN : 9782383991748
Sonatine (11/01/2024)
4.35/5   396 notes
Résumé :
Le Sud n'a pas changé. Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu à Charon, la terre de son enfance. Si son élection a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui ne supportent pas de le voir endosser l'uniforme, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l'oppresseur. Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rura... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (134) Voir plus Ajouter une critique
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Il est rare de faire la connaissance d'un personnage aussi fort, beau et complexe, que celui de Titus, ex-agent du FBI devenu presque par accident shérif d'un comté rural de Virginie, élu sur un programme progressiste. Premier shérif noir du comté, il évolue dans un no man's land de gris entre des gens qui croient en lui, d'autres qui le considèrent comme un traître à sa communauté et d'autres encore qui le haïssent pour sa couleur de peau.

Lorsque le fils d'enfant est abattu par la police après avoir assassiné un professeur adulé de tous, la suite des événements font cruellement voler en éclat le précaire équilibre qu'il s'était créé pour parvenir à naviguer dans la fange sans y sombrer.

Le point de départ est assez classique, et pourtant, S.A.Cosby est parvenu à construire avec brio une intrigue totalement maîtrisée qui envoie du très lourd avec ses multiples ramifications parfaitement imbriquées qui bouillonnent sous beaucoup de peur, de tension et de sang en fusion : la traque d'un mémorable tueur en série, une histoire sur la persistance du racisme sudiste, une dénonciation sans concession d'un fanatisme religieux favorisant le statu quo, et enfin l'exploration d'un traumatisme intime. le récit crépite à chaque nouvel indice, à chaque nouvel obstacle, à chaque irruption de nouveaux personnages, à chaque nouvelle scène décisive.

Dans ce polar sombre et profond, tout le monde porte un masque. La petite ville semble calme en surface, mais en dessous, il y beaucoup de haine, à commencer par celle des suprémacistes blancs célébrant l'histoire confédérée de la ville avec nostalgie et rage. Comme chez Dennis Lehane ou R.J.Ellory, la réalité des lieux explose de vérité tant ils sont décrits avec beaucoup de grain et de texture.

Ici, dans un comté dont le sol est imbibé du sang et des larmes des crimes racistes du passé, de l'esclavage, de la guerre de Sécession, de la ségrégation, « seuls les noms, les dates et les visages changent – et encore pas nécessairement. Parfois, quand on ferme les yeux, ce sont les mêmes visages qui apparaissent. Les mêmes visages qui vous attendent dans l'obscurité. » le passé ne passe pas et finit toujours par se rappeler de la pire des manières, comme si le racisme était une maladie qui contaminerait jusque dans les tréfonds ce Sud américain. Sur fond de dangereuse religiosité sudiste, les péchés du passé pèsent sur le présent comme un funeste présage.

Si le nombre de morts est élevé et l'action quasi ininterrompue avec ses tournures inattendues, comme dans un thriller, S.A.Cosby laisse exister ses personnages. On est au plus près de leur ressenti et de leurs émotions. Par touches, l'auteur distille les informations importantes qui révèlent leur parcours et leur personnalité, ceux du jeune abattu au début du roman, ceux de ses parents, du père ou du frère de Titus, du tueur, des pasteurs locaux, et bien évidemment ceux de Titus lui-même dont on découvre les secrets qui le tourmentent et le font porter une longue pénitence durant quasiment tout le récit. Jusqu'à la libération apportée par un superbe épilogue qui résonne fort avec tout ce qui a conduit jusqu'à lui.

Ce roman a l'évidence d'un futur classique, à la fois très actuel par ses thèmes et intemporels par ce qu'il dit de la condition humaine, et par la maitrise des codes du polar rural noir que l'auteur se réapproprie brillamment.

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Ayant adoré le précédent roman (« La Colère ») de cet auteur qui a le mérite de figurer sur la « Summer reading list » de Barack Obama depuis deux étés consécutifs, je n'ai pas hésité un seul instant à me jeter sur cette nouvelle petite perle éditée par Sonatine !

« le sang des innocents » invite à suivre le quotidien tout sauf paisible de Titus Crown, ex-agent du FBI devenu le premier shérif noir de Charon County. Dans ce comté rural de Virginie où le racisme est quasiment héréditaire, la couleur de peau de ce représentant de la loi ne fait pas vraiment l'unanimité, ni chez les blancs, forcément, mais pas non plus au sein de sa propre communauté, où beaucoup le considèrent comme un traître. du coup, le jour où un professeur de géographie adulé de tous se fait abattre par un élève noir au lycée Jefferson Davis et que le meurtrier est ensuite descendu par les collègues blancs de Titus, il se retrouve subitement avec les deux communautés sur le dos et à la tête d'une enquête particulièrement explosive…

Mais quel talent, ce S.A Cosby ! Sa manière de planter une ambiance sombre et pesante en seulement quelques pages me fait penser à du R.J. Ellory, mais saupoudré d'une bonne petite sauce de « Black Lives Matter ». En situant son polar dans le Sud des États-Unis, l'auteur nous plonge immédiatement dans un endroit où les tensions raciales sont palpables… une partie des États-Unis où le sol est encore imbibé du sang et des larmes des générations précédentes et où l'équilibre entre les différentes communautés s'avère très précaire. de suprémacistes blancs arborant le drapeau confédéré avec nostalgie à l'élection d'un shérif noir, en passant par l'ombre d'un passé mêlant esclavagisme, ségrégation et guerre de Sécession, tous les ingrédients sont présents pour faire exploser cette cocotte-minute dont la pression monte à la moindre altercation.

C'est au coeur de cette atmosphère oppressante que l'auteur dépeint une région gangrenée par le racisme, la violence institutionnelle, le fanatisme religieux et la corruption… et il le fait souvent très habilement, juste une petite phrase teintée de racisme latent ici et là, un sourire en coin qui en dit souvent très long ou un regard de travers un peu trop appuyé… Eh oui, le racisme est quelque chose qui s'entretient malheureusement très facilement…

Et au milieu de cette fange nauséabonde, véritable terreau de haine ancestrale, S.A Cosby dresse le portrait d'un homme charismatique, d'une droiture à toute épreuve, qui tente de redorer le blason d'une police corrompue jusqu'à la moelle, habituée à caresser les blancs dans le sens du poil et à violenter préventivement les autres. Un personnage central foncièrement attachant, dont on découvre les démons intérieurs au fil des pages. Un homme certes tourmenté, mais entier, que l'on quitte avec grand regret une fois l'ouvrage refermé…

Immense coup de coeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Les racines de Titus.
Difficile de s'amouracher d'un bonhomme blazé comme un empereur romain (ou un doberman), sauf si on s'appelle Bérénice. Ce n'est pas du tout le sujet du roman de S.A Cosby chaud devant, puisque Titus est le premier sheriff noir élu du comté de Charon en Virginie.
Pour un ancien agent du FBaïe ! natif du coin, le job pourrait ressembler à un placard doré de préretraité mais le patelin est gangréné par des suprémacistes qui n'ont jamais fait le deuil des Consfédérés et du Général Lee (pas la voiture de Sheriff, fais-moi peur hélas !) qui s'opposent à la population noire à l'origine de l'élection du Sheriff.
La situation dégénère quand un professeur blanc et populaire du lycée est tué par un ancien étudiant, noir, abattu lui-même par les adjoints de Titus. Charon est stone (il fallait que je la fasse). N'ayant que son intégrité à opposer aux deux camps qui lui reprochent soit de couvrir une bavure, soit de protéger sa communauté, Titus va fouiner dans le passé pas joli joli du prof assassiné et il va se mettre en chasse d'un tueur en série local avec une population portée à ébullition. La ville est aussi infestée d'églises et de congrégations, mais compte très peu de saints. Comme le thon rouge, surpéchés et surprêche ont fragilisé l'espèce.
J'ai lu ce roman parce qu'il est à l'origine d'une pandémie de critiques sur Babelio et que je suis un garçon finalement très influençable. Dès que je vois une nuée d'étoiles, je suis tenté par une nuit blanche. J'avoue aussi que j'avais aussi vraiment envie de découvrir qui était le gars qui jouait à cache-cache sur la couverture très réussie du roman.
J'ai adoré ce « Country noir », ou polar rural mais je ne veux pas faire l'amalgame avec la série des meurtres à Pétaouchnok, mon Lexomil du Samedi soir. S.A Cosby ne fait ni dans le polar gratuit qui ne vaut que pour son intrigue, ni dans le polar camouflage au service d'une cause identitaire.
Le personnage tourmenté du shériff est attachant, le biotope de ces villes du Sud avec une bible dans une main, un flingue dans l'autre et des opioïdes dans la musette, est décrit de façon magistrale et l'intrigue policière reste captivante.
Chapeau (de cow-boy) aussi à Pierre Szczeciner pour la traduction qui révèle bien la patte de cet auteur américain dont je vais m'empresser de lire les deux premiers romans.
Je termine ce billet en étalant ma culture Wikipediesque. L'Etat de Virginie s'appelle ainsi et non pas Bégonia ou Domitille car il vient de la reine Elisabeth the first d'Angleterre, dite la « reine vierge » (Virgin Queen). Pas étonnant d'y retrouver une telle proportion de culs bénis.
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Le chaos confédéré

Le saule pleureur a vu couler les larmes de sang des innocents enterrés à l'ombre de ses branches ruisselantes.
Titus Crown, ancien agent du FBI et premier shérif noir élu à Charon, un comté rural de la Virginie, contaste avec amertume que la liste des tragédies qui se déroulent sur les terres de son enfance ne fait que s'allonger.
Quelques jours plus tôt, M. Spearman, un professeur très apprécié du lycée, s'est fait tirer dessus par Latrell, un jeune Noir, avant se faire abattre lui-même par la police.
Titus Crown, sous le feu des critiques, se retrouve confronté au chaos. Acte terroriste pour les uns, bavure policière pour les autres. Cette funeste fusillade a mis en lumière une sordide affaire en lien avec la macabre découverte "du saule pleureur". M. Spearman ne serait pas vraiment celui que tout le monde pense être...

S.A Cosby avec ce nouveau thriller confirme tout son talent et s'installe confortablement aux côtés des meilleurs auteurs américains.
Ce roman musclé et d'une densité incroyable nous montre la réalité d'une Amérique chahutée par les fantômes du passé. le Sud, ses suprémacistes, son racisme et ses prêcheurs pas toujours en odeur de sainteté.
Un thriller gros calibre, percutant et qui coche toutes les cases d'un grand roman noir.


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Être noir en Virginie « le Sud », est une malédiction. Mot à prendre tout à fait au sérieux. Titus est le premier élu shérif noir de Charon, (devant son adversaire dont le programme se résume à “ harceler les Noirs, les Hispaniques et les démocrates ”.
A Charon, tout parait calme, mais son passé recèle des « horreurs et des abominations », qui pèsent toujours. Après la saison de rires oublieux, commence la saison des larmes.
Charon. le nom même était associé aux ombres et à la mort...À moins qu'ils aient opté pour ce nom parce que la rivière qui traversait leur région pour se jeter dans la baie de Chesapeake leur évoquait Le Styx.

Titus doit gérer le meurtre d'un enseignant très aimé, commis par Latrell, le fils d'un ses copains… noir, ce dernier abattu par les policiers sans que Titus en ait donné l'ordre.
Latrell avant de mourir maudit un archange, l'Ange de la Mort, l'Ange noir.
Titus affirme, en réponse à l'affirmation d'un tireur : ce ne sont pas des propos terroristes, « des trucs d'islamistes ». Arrêtons les hypothèse foireuses.
Alors que le sentiment de colère anime La colère, c'est la culpabilité de Titus qui en même temps le guide, le fait se méfier de ses intuitions, le pousse à remettre en cause l'usage de la violence qu'il avait pourtant utilisé au FBI, l'aide et l'handicape.

Titus souffre de cet insigne qui tendrait à lui donner pleins pouvoirs.
Pleins pouvoirs que de toute façon il n'a pas, puisque Charon est truffé de confédérés, « les fils de la Confédération » avec leurs drapeaux, leurs uniformes datant d'avant la guerre de Sécession, et surtout, leurs croyances au bien-fondé de l'esclavage, dont la statue de Joe le Rebelle apporte le blanc-seing. (Sans jeu de mots, ou avec)

Et bien entendu, la communauté noire émet des doutes sur son rôle, y compris de la part de ceux qui voté pour lui. Bavure, disent-ils.
De l'autre côté les Blancs, s'il limoge ceux qui ont tiré, peuvent le traiter de raciste.
Titus refuse le manichéisme, ne croit pas que l'humanité se divise en bons et en méchants, et d'ailleurs il est athée : Il est pourtant obligé, au cours de son enquête, de visiter les lieux de culte de Charon : trois des vingt et un lieux de culte s'adressent à des fidèles Noirs, les autres sont gérées et fréquentées par des Blancs.
Quelque soit la couleur de peau, les églises recrutent les anciens drogués et les anciens alcooliques, dont le père de Titus.
Ce sont aussi les lieux, églises ou salons funéraires, « les derniers bastions des vieilles conventions sociales du Sud où l'on continuait à pratiquer la ségrégation volontaire.”
Ces lieux saints rappellent à Titus la malédiction de Canaan, en réalité malédiction de Cham, fils de Noe, dans la Genèse de la Bible, utilisée aux États-Unis pour justifier l'esclavage, alors que la Bible ne spécifiait pas la couleur de la peau : Noe avait condamné Canaan, fils de Cham, à être l'esclave de ses frères, cette malédiction est transposée sur le peuple noir, ainsi qu'une enseignante de Titus le dit ingénument : “les Noirs étaient condamnés à être esclaves parce que c'était écrit dans la Bible”.
Et si je vais plus loin, dans la Bible comme dans « Le sang des innocents », le fils paye pour le péché du père, puisque c'est bien Cham qui a vu Noe ivrogne et nu, et son fils Canaan qui hérite de la malédiction.
Ceci dit, la Bible et les mots aident Titus à entrer dans ce salmigondis de phrases toutes faites et d'appels à la violence.

Les arbres aussi, comme la statue, rappellent le passé confédéré : “Combien avaient soutenu le poids d'hommes noirs pendus à leurs branches au cours des années qui avaient suivi la grande rébellion ratée menée par des propriétaires terriens du Sud ”
Le Willow Tree et le Strange fruit de Billie Holiday se retrouvent dans un saule pleureur qui nous fait pleurer.
Dans cette enquête sans un seul moment de répit, dans ces découvertes de ce que l'humain peut comprendre, toujours, d'horrible et d'angélique, dans la difficulté qu'a Titus à assumer son insigne de shérif, dans ses doutes et sa culpabilité croissante à ne pas réussir à éradiquer les crimes, dans l'amour qu'il voue à son père, dans les tourbillons incontrôlables dans lesquels il nous entraine, dans l'humour poivré de son ex : “ces menottes que tu as à la ceinture, ça fait partie de ton équipement de travail ou tu les as prises dans ta table de nuit ? ”, dans tout cela, S A Cosby se surpasse.
Chef d'oeuvre.
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critiques presse (7)
LeDevoir
19 avril 2024
Une enquête fort dérangeante menée par un shérif noir en plein pays confédéré.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaPresse
12 avril 2024
Quand Stephen King encense un auteur dans le New York Times, on peut dire sans se tromper que celui-ci a de toute évidence atteint la consécration.
Lire la critique sur le site : LaPresse
RevueTransfuge
18 mars 2024
S.A Cosby, nouveau maître du polar, revient avec Le sang des innocents, roman en Virginie où se mêlent racisme anti-noir et crise des opioïdes.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
FocusLeVif
18 mars 2024
Nouveau poids lourd du roman noir américain, S.A. Cosby situe l'action de son troisième opus, le fiévreux Le Sang des innocents, dans un Sud rural rongé par un racisme obscène.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaLibreBelgique
27 février 2024
S.A. Cosby signe un polar tendu dans le Sud rural et complexe des USA
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
12 février 2024
Le romancier américain S. A. Cosby frappe fort. Car si on a envie d'un vrai bon polar, on peut difficilement trouver mieux que Le sang des innocents.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Liberation
05 février 2024
Jouant avec différents niveaux de langage, Cosby ajoute une pointe d’humour, casse tout avec une mise en scène brutale, des dialogues cinématographiques. Il n’oublie jamais qu’il vient de là-bas, connaît tous les défauts de ce pays peuplé de fantômes. Alors, certes, il y a des ficelles et des moments bien gore dans le Sang des innocents, mais pas question de lâcher les 400 pages de ce roman époustouflant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi parle le Seigneur : Défendez le droit et la justice, libérez le spolié du pouvoir de l'exploiteur. ( page 141)
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Oui [le Sud] est hanté, mais par l'hypocrisie du christianisme. Toutes ces règles, toutes ces bibles, et pourtant, les pauvres sont ostracisme les femmes se font traiter de salops quand elles portent plainte pour viol, et moi, je ne peux pas aller boire un verre à l'Oasis sans me demander si le barman à craché dans mon verre.
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Le mal n'est jamais compliqué. Par contre, il a beaucoup de culot. ( page 150)
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Pou triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens bien. (page 140)
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Le lapin qui n'a qu'une issue à son terrier est bien mal parti. ( page 151)
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