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EAN : 9782012043831
198 pages
Hachette Romans (12/08/2015)
4.21/5   91 notes
Résumé :
Rudi est né en Union soviétique. Il passe son enfance aux côtés d'un père qui ne le connaît pas, qui voudrait que son fils lui ressemble et aime les activités d'homme. Mais à 13 ans, le jeune garçon se passionne pour la danse. Pour vivre son rêve, il devra faire un choix douloureux, qui le mènera de Saint-Pétersbourg à Paris sous le nom du plus grand danseur étoile jamais connu : Rudolf Noureev.
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Excellent ouvrage destiné à la jeunesse à partir de douze ans. le virus de la danse classique ayant été contracté dans la famille de la grand-mère que je suis jusqu'à mon petit fils, j'ai donc offert ce livre à ma petite fille de douze ans et demi, sans l'avoir lu auparavant, me fiant aux critiques sur Babelio.

Je lui ai expliqué ce qu'était le communisme avant qu'elle n'entame sa lecture mais lorsque je lui ai demandé si elle avait bien compris ce qu'était ce régime, à sa tête, j'ai réalisé que non. En effet, à la lecture de ce roman, je me suis rendu compte que j'avais été un peu légère.

Comment une enfant de son âge peut-elle imaginer un monde où l'on croise le petit père des peuples, Khrouchtchev, la censure, le KGB, les commissaires du peuple, le collectivisme, les capitalisme, les apparatchiks, la misère, la queue pour le pain, les autorités qui décident à la place de l'individu, les camps, enfin tout ce qui caractérise l'Union soviétique.

Donc, un conseil, si vous offrez ce livre à un ou une enfant, pensez à lui faire un cour magistral d'autant que la narration témoigne très bien, en mots simples évidemment, de la chappe de plomb qui pèse sur l'URSS. C'est un excellent support pour bien comprendre l'histoire de ce magnifique pays.

Mais cette biographie romancée est passionnante. Françoise Dargent décrit très bien le caractère de Rudolph, petit tatar né à Oufa. il est insupportable. le livre débute lorsque Rudi à 13 ans alors que son père tente de faire de lui un homme à son image, un chasseur notamment et refuse catégoriquement à Rudi la possibilité de pratiquer la danse.

Mais Rudi danse, s'entraîne dans une petite cabane pour améliorer ses jetés, ses pirouettes. C'est cette insoumission, sa révolte et aussi cette force, cette volonté farouche qui feront de lui le plus grand danseur étoile du XXème siècle. On y rencontre toutes les personnalités qui l'ont aidé, porté, qui ont vu en lui l'étoile qu'il allait devenir notamment Madame Oudetslova et plus tard Alexandre Pouchkine, professeur à l'école de "Leningrad" dont il aura forcé la porte et où on lui aura dit devant son style mal dégrossit "Soit vous serez un danseur extraordinaire soit vous serez probablement le modèle des ratés.

Le livre s'arrête au moment où Rudi demande l'asile à la France en 1961 : l'auteure s'adressant à un jeune public, elle a choisi de ne parler que de la jeunesse de Rudolf.

J'avoue avoir vibré à la description des répétitions, je faisais un saut en arrière de plusieurs années lors des passages où l'auteure décrivait parfaitement l'incessant travail nécessaire pour parvenir à un minimum de perfection dans un mouvement. C'est très réaliste et très émouvant.


- représentation de "Gisèle" dans la Pravda :

"Rudolf Noureev était un prince éperdu d'amour hier soir. le regard figé, la carnation pâle, ses lèvres rouges à jamais immobiles, son corps a pleuré la mort de sa bien-aimée. Depuis bien longtemps, le public de Leningrad n'avait pas ressenti une telle émotion. La salle entière s'est levée pendant quinze minutes pour applaudir son prince.



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Le Choix de Rudi est un roman à destination des adolescents écrit par Françoise Dargent. Bien que l'auteure ait pris quelques libertés assumées, le Choix de Rudi s'inspire de la vie, de son enfance à son entrée de l'âge adulte, du très célèbre Rudolf Noureev, danseur étoile et chorégraphe qui a su marquer la danse classique du XXe siècle et qui aujourd'hui encore reste un modèle dans son domaine.

Malgré que je connaisse très peu le milieu de la danse classique, j'ai tout de même déjà eu l'occasion de croiser Rudolf Noureev dans un autre roman, Rudik, l'autre Noureev de Philippe Grimbert. Dans le roman jeunesse le Choix de Rudi, j'ai vraiment aimé retrouver la personnalité très particulière mais très hypnotique de cette personne. Rudolf Noureev est vraiment prétentieux par moments, mais c'est un jeune homme particulièrement têtu qui sait ce qu'il veut et qui fera tout pour arriver au but qu'il s'est fixé, devenir le meilleur de danseur du monde entier.

La vie de ce personnage est remplie de beaux messages. On ne peut être que charmé par ce jeune garçon né dans une famille très pauvre au fin fond de la Russie. En pleine époque stalinienne, Rudolf fera tout pour quitter cette prison en vue de vivre son rêve, quitte à faire de nombreux sacrifices et à laisser sa famille derrière.

Le Choix de Rudi est un très beau roman plein de messages très forts sur la liberté et les rêves. Porté par le personnage très atypique de Rudolf Noureev, Françoise Dargent nous propose un roman bien écrit sur une vie qui ne peut que nous apporter de très belles leçons.
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Nous sommes dans l'Union Soviétique de Staline. Rudi aime danser. La danse c'est toute sa vie. Lorsqu'il danse il est libre, il vit. Il est très doué et si sa mère te ses sœurs le soutienne, ce n'est pas le cas de son père, pour qui un homme doit chasser et non danser. Mais Rudi y croit et va tout faire pour réaliser son rêve, à savoir, devenir le plus grand danseur étoile.

Très bon roman, bien écrit, facile et rapide à lire, à part sur certains passages où j'ai trouvé que l'histoire n'avançait pas vraiment et sur lesquels je me suis un peu ennuyer.
La couverture est très belle, elle évoque bien l'histoire mais trop à mon goût...
Ce livre est basé sur Rudolf Noureev, un grand danseur du XXe siècle.
Françoise Dargent s'est inspiré librement de sa vie et à partir de témoignages recueillit, a retracé son histoire, mêlant personnages et faits réels et fictifs.
Personnellement, je ne connaissais pas le parcours et l'histoire de Rudolf Noureev et, rien qu'en regardant la couverture de plus près, j'ai aisément pu deviner comment ou plutôt où allait débuter et finir le roman. Il n'y avait donc aucun suspense pour moi, ce qui m'a franchement dérangé et ce qui peut-être pu créer l'ennui dans ma lecture, car, pour tout dire, je ne lis pas ce genre de roman d'habitude...
Tout au long du roman, plusieurs faits historiques se mêlent à l'histoire très fluidement, si fluidement qu'on ne s'en rend presque pas compte. On imagine aussi mieux la vie, des soviétiques à cette époque...
L'auteur mêlent aussi au roman quelques lettres que s'échange les personnages entre-eux.
Nous sommes dans la tête de Rudolf, enfant, adolescent et adulte. C'est un personnage attachant, libre, têtu, qui croit en ses choix, même si quelques fois, il exaspère le lecteur.
Ça reste une très belle et touchante histoire, qui m'a donné envie de faire de la danse classique, un grand exploit !
A lire !
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Ce livre m'a beaucoup plu. de plus, savoir qu'une bonne partie de l'histoire est vraie lui donne une autre dimension et j'apprécie cela.

J'ai vraiment aimé le personnage de Rudi qui est une personne entière. Il sait exactement ce qu'il veut et il fait tout pour l'obtenir. Sa détermination à réaliser son rêve est tellement forte. Je trouve cela génial. Il a envie de danser et de se produire sur une grande scène, de voir les yeux des spectateurs pétiller. C'est un sentiment très fort qui l'anime et il est ressenti tout au long de la lecture. J'aime sa force de caractère, sa curiosité de toutes les choses qui l'entourent, sa capacité à s'adapter à tout changement dans sa vie. Il n'a pas peur d'évoluer et de se mettre en danger afin d'arriver à réaliser ses projets. C'est vraiment un personnage haut en couleurs et plein d'énergie. J'ai adoré le suivre dans ses aventures pas toujours roses. Bien au contraire.

Pour l'histoire, elle est très forte. Les moments que vivent Rudi sont souvent durs et par moment, j'ai été peinée par ce qu'il vivait mais à d'autres instants, là j'ai été heureuse de voir son évolution et sa réussite. C'est un livre qui est plein d'émotions et qui véhicule de l'espoir et du courage. Aller au bout de ses rêves et faire un maximum pour réussir ce qui nous plaît. Pour Rudi, c'est la danse. Une passion immense qui fait partie de sa vie et même plus, c'est sa vie. Sans elle, il est éteint. C'est une très belle histoire.

Enfin, l'écriture est parfaite. Elle se savoure et c'est agréable à la lecture. Les mots sont justes et les chapitres pas trop longs. Les pages se tournent facilement et quand j'ai eu fini, j'ai eu l'impression que Rudi et l'univers de la danse allaient me manquer. J'aime bien la postface de l'auteur qui explique qui elle a rencontré afin de mieux connaître son sujet.

En résumé, si vous aimez les histoires et les personnages forts, n'hésitez pas. Si en plus vous aimez la danse, alors foncez encore plus vite. :)
Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Le choix de Rudi m'a été envoyé par les éditions Hachette que je remercie vivement. Ce roman m'a de suite intrigué, pour le choix d'écrire un récit sur un danseur, de parler de danse, de la Russie des années 50, sur l'adolescence et l'enfance d'un garçon pas comme les autres, pour la question implicite que donnait le titre. Ma curiosité a été assouvie avec ce roman, captivant et curieux, bien écrit et agréable à lire.

Le personnage de Rudi force le respect. Je ne connais pas le monde de la danse, la danse dans l'Union soviétique, je ne connais même pas Rudolf Noureev, j'ai donc lu attentivement les indications de l'auteure en fin de roman. le récit met en exergue un garçon que l'on va autant détester qu'apprécier. Personnellement, c'est le sentiment que cela m'a donné. J'ai été touchée par sa détermination, il veut devenir danseur envers et contre tout, il insiste, il apprend, il grandit, il garde un cap et ne se laisse pas avoir par la propagande de l'époque. Il a un certain esprit critique, une maturité et une bonne intelligence. Sa relation conflictuelle avec son père, ou des amis, ses relations tendues avec les autorités soviétiques ou le KGB le rendent attachant et courageux. En revanche, je dois admettre qu'il est très arrogant, entier, peu humble ; il aime plaire et parader, son côté ambitieux paraît prétentieux et parfois, il apparaît déraisonnable et excessif. Je l'ai aimé et détesté, mais au final, l'auteure a su dépeindre un garçon qui force l'admiration et le respect, humain, avec ses défauts et ses qualités.

L'univers est bien construit. Dès le départ, on est immergé en Russie, dans son froid, son hiver éternel, l'auteure a su décrire ce pays. le travail de recherche m'impressionne encore plus avec la représentation de la Russie de Staline et de son successeur. Les moeurs, les lois, les règles ; tout est bien décrit et développé, le fait que Rudi soit aussi marginal rend son entourage nerveux. le contrôle des autorités et du KGB sur la vie des gens est juste ahurissant, ne pas frayer avec des étrangers, ne pas leur parler, ne pas contester le Parti... Fuir son pays et y revenir vous conduit en Sibérie, dans les Goulags. J'ai bien senti cette angoisse, cette peur et la manipulation de la foule, c'est prenant et je me suis demandé comment Rudi allait s'en sortir.

La danse est également bien présentée. Les références aux compositeurs connus et aux ballets célèbres sont appréciables, je n'étais pas en mesure de tout comprendre, mais j'étais tout de même contente de retrouver des références au monde des arts. le vocabulaire employé est précis, les pas, la compétition, les répétitions, les compagnies de ballets, tout est bien dépeint par l'auteure et j'ai su facilement me repérer et tout saisir. J'avoue que la plume de Françoise Dargent est très belle, soignée et travaillée dans le rendu psychologique. On suit véritablement les pensées de Rudi, ce qui nous permet de nous sentir encore plus proches de lui, de comprendre à quel point il était unique, de lire ses pensées et ses réflexions. Ce fut prenant à lire, agréable et fluide, fascinant d'un point de vue de l'univers et de l'ambiance, j'ai passé un bon moment de lecture devant.

Les différents protagonistes rencontrés par Rudi vont, chacun leur tour, lui apporter quelque chose. Sa famille, ses amis, ses professeurs de danses, les autres danseurs des compagnies variées, j'ai une sensibilité toute particulière pour la soeur muette de Rudi, absolument adorable. J'ai beaucoup aimé Menia, une amie extraordinaire, charmante et pétillante ; Elena ou encore Mme Oudeltsova ont été deux professeurs intéressants et complémentaires, bienveillantes et soucieuses quant à l'apprentissage de Rudi. J'ai bien aimé le professeur Pouchkine, avec sa femme, ils ont tant fait pour lui, ils sont touchants, gentils et intelligents.

En conclusion, j'ai été surprise que le roman s'arrête aussi brutalement, j'étais fascinée par la personnalité de Rudolf Noureev, à tel point que je voulais aller plus loin et en savoir encore plus. Les notes de l'auteur permettent d'approcher la vie de ce grand danseur après la fin du roman, une vie d'adulte tout aussi passionnante que son enfance et adolescence. J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de ce personnage et de toutes les rencontres qu'il a effectuées pour vivre de sa passion, qui était toute sa vie. L'auteure présente avec élégance et force le choix de Rudi, un choix qu'il assumera, pour lequel il se battra. Il a une ambiance, un univers, un pays, c'est un petit bijou à part et foncièrement captivant à lire.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
«- Ton père à tort. La danse est un art difficile réservé aux plus doués. Depuis toujours, les hommes en rêvent. En France, le roi Louis XIV était un merveilleux danseur. Cela ne l’a pas empêché d’être le monarque le plus puissant de son temps. Moi, j’ai dansé pour un homme qui s’appelait Diaghilev, un formidable créateur de ballets. Il s’est fait huer quand il a présenté ses spectacles. Il s’est fait traiter de tous les noms. Il a résisté, il a continué, et aujourd’hui on le considère comme un très grand artiste. Ceux qui parlent de tapettes n’y connaissent rien. Moi, je ne connais que des artistes. Et tu peux en devenir un si tu le décide.
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Tchaikovsky me guidait et sa musique me portait. Rien d'autre n importait. Je repensais à ce qu Elena Konstantinova m avait dit : "Il faut que la moindre parcelle de ton corps danse, jusqu au bout de tes doigts".

Page 130 (c'est tout à fait ça
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- Toi tu n'as besoin de personne, Noureev. C'est pour ça que tu réussiras. Tu réussirais même en Sibérie, même par moins cinquante et même en bouffant que des racines. C'est pour ça que tu énerves les professeurs. Ils savent bien que tu n'as pas besoin d'eux et ils te le font payer. Je te souhaites de réussir à Moscou ou à Leningrad. Vas-y et ne reviens plus ici.
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Ce soir-là, ils jouaient Le Chant des cigognes avec Zaïtuna Nazretdinova. J’avais jamais rien vu d’aussi beau que les lustres en cristal en suspension dans la salle, les vitraux du hall d’entrée, les dorures sur les murs, le velours du rideau. J’avais l’impression d’être sur une autre planète. Quand le spectacle a commencé, j’étais le roi du monde. Par contre, quand les lumières se sont allumées à la fin du spectacle, mon cœur s’est arrêté. Je m’en souviens comme si c’était hier, alors que j’étais un minus de rien du tout. Sans rire, je me suis dit que j’allais mourir si ça ne recommençait pas sur-le-champ, et j’ai commencé à pleurer. J’ai crié à maman et aux sœurs : « Je veux être danseur. » Elles ont bien rigolé, mais lorsque j’ai commencé à sauter en rentrant à la maison, elles ont déchanté. Trois jours après, elles n’en pouvaient plus. C’est comme ça que maman m’a chaudement recommandé au cours de danses folkloriques de l’école des pionniers. Ils m’ont pris sans hésiter. Faut dire qu’ils avaient pas trop de garçons dans la troupe. Ils ont sauté sur l’occasion.
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- En attendant, tu te mets à la barre et tu fermes ton bec.
C'est comme ça que j'ai vraiment commencé à apprendre à danser. Et je vais vous dire la vérité : ça n'a pas été facile. Et mon père n'a pas été la seule raison.
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Françoise Dargent. Jules Verne.
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