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EAN : 9782283038840
368 pages
Buchet-Chastel (11/01/2024)
3.88/5   43 notes
Résumé :
Le village de Tharcy somnole depuis des lustres. Suzie n'a plus d'âge et tient l'unique café, autrefois hôtel restaurant - Le Bal. Ces derniers temps, cependant, de jeunes néo-ruraux viennent s'installer en communautés dans les fermes alentour. Et monsieur Peck, un ingénieur à la retraite, a quitté Paris pour acheter le presbytère. Il est accompagné d'un invroyable Assistant de Vie Electronique, Tchap, qui va semer le trouble dans tous les esprits.

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J'ai bien apprécié ce roman d'Anne Delaflotte-Mehdevi « Trop humain » qui, habillement, aborde le débat sur l'intelligence artificielle.
Le petit bourg de Tharcy renaît de son exode rural avec l'arrivée de néo-ruraux qui forment une communauté au hameau du Buisson.
Subsistent quelques commerces, la boulangerie mais surtout l'hôtel restaurant « le Bal » tenu par Suzie, l'ancêtre du village et véritable « arbre de vie ».
Malgré son âge avancé, elle sert encore au bar où les conversations vont bon train et cuisine, le midi, pour une douzaine d'habitués soit un ragoût ou les oeufs de ses poules à la fameuse sauce meurette.
Mais tout ce petit monde va bientôt être ébranlé, l'ancien presbytère vient d'être racheté par un ingénieur, Monsieur Peck, qui l'habite avec son invention un assistant de vie électronique connecté, très beau et véritable clone humain.
Les langues se délient et l'hostilité des anciens et des nouveaux fait la quasi-unanimité. Lorsque Tchap, le robot, et son inventeur s'aventurent au bar ils subissent les sarcasmes mais doivent aussi répondre à quelques questions voulues embarrassantes pour tester cette foutue machine.
Suzie, si attachante et sensible, perplexe lors des premières rencontres va se laisser attendrir par le robot et finit par se confier lors de veillées, racontant son histoire familiale et celle du village que l'appareil, après accord, corrèle aux données informatiques qu'il reçoit. de quoi faire naître de nouvelles craintes de divulgations d'anciens secrets.
Notre héroïne pourra compter sur l'appui de Marius, un globe-trotter atterri dans le village, qui s'imposera pour seconder Suzie dans sa gestion du commerce mais aussi de Clara, descendante d'Alfrédine la marraine de Suzie, qui vient d'acheter la maison mitoyenne pour rouvrir la salle de bal attenante, fermée depuis la libération à la suite de sombres événements.
L'auteure nous restitue très bien l'esprit des petits villages avec sa petite histoire, ses « qu'en dire-t-on », ses ragots et sait, également, pour suivre l'exemple de cette sympathique vieille dame, nous influencer à adopter un regard un peu moins méfiant sur ces nouvelles technologies.
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Dans la petite bourgade, le Bal, unique café tenu par Suzie n'a plus la splendeur du temps passé. Mais il accueille les habitués auxquels se mêlent parfois ces exilés de la capitale qui pour diverses raisons se réfugient à la campagne. L'un deux a acheté le presbytère et se rend au Bal accompagné d'un étrange compagnon, un AVE, version électronique d'un auxiliaire de vie, prêt à parer à toute défaillance de son propriétaire. Avide de connaissances qui amélioreront son fonctionnement Tchap le robot recueille les confidences de Suzie…

Très loin de la période historique décrite dans le livre des Heures, ce roman s'ancre dans notre univers contemporain, avec ses progrès étonnants, et les théories du complot qu'ils ne manquent pas d'engendrer.
On pense bien sûr au roman de Ian McEwan Une machine comme moi. Mais la démonstration est différente. Même si les réactions de la population à la présence de ce robot reflètent bien nos craintes devant l'inconnu, une grande partie de l'intrigue est consacrée aux confidences de Suzie. Ce qui donne l'impression de flotter entre deux fils narratifs au risque de ne plus savoir auquel s'accrocher.

Beaucoup de dialogues et un style d'écriture qui donne la priorité à l'oral, ce qui rend la lecture facile, mais si différente de l'élégance du Livre des heures !

Un bon moment malgré tout, et une autrice que je ne manquerai pas de suivre.

Merci à Netgalley et aux éditions Buchet Chastel.

368 pages Buchet Chastel 11 janvier 2024
#Trophumain #NetGalleyFrance


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Anne Delaflotte Mehdevi, après le solaire Livre des heures, invite son lecteur à un tour de valse. Nous sommes à Tharcy, petit village endormi de la France profonde. Seul encore en vie le café de l'ancien hôtel- bar restaurant le Bal. Derrière le comptoir Suzie .. une femme sans âge toujours active de la salle au fourneau, chaque jour elle prépare douze repas ... Pourquoi douze? parce que c'est la taille de son faitout pardi!

Tharcy va sortir de sa léthargie, un hameau voisin accueille depuis peu des communautés de néo-ruraux venus se ressourcer .. Dire que les autochtones les regardent de travers c'est peu dire, alors lorsque Mr Peck s'installe dans l'ancien presbytère avec l'AVE qu'il a conçu spécialement pour lui, c'est le tollé . AVE je traduis assistant de vie électronique. Suzy a du mal à s'y faire et puis un jour Tchap l'invite à danser et là tout est dit Suzy ouvre les vannes de sa mémoire. ..il y a fort à parier que les anti vont réagir.

Une fois encore Anne Delaflotte Mehdevi change de registre et d'époque. Cette fois-ci le monde connecté , l'IA , la robotique s'invitent . et avec eux les questions sociétales. le débat est ouvert.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume d' Anne Delaflotte Mehdevi. le style est rapide, incisif , beaucoup de dialogues, n'oublions pas que nous sommes au café du commerce.
Une suggestion: les premiers romans d'Anne Delaflotte Mehdevi , la relieuse du gué , le portefeuille rouge valent le détour.

Un grand merci aux éditions Buchet Chastel pour ce partenariat via Netgalley #Trophumain #NetGalleyFrance !
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Suzie aurait pu prendre sa retraite depuis belle lurette, mais qu'aurait-elle fait de ses journées sans les clients du bistrot qu'elle ouvre matin après matin ?
Elle en a vu passer des clients Suzie, une vraie galerie de portraits !
Mais, au fil du temps tout a changé.
Il y a eu la désertification dans les années 199O / 2000, et ça, ça lui a fait peur à Suzie de voir la jeunesse partir vers la ville.
Et aujourd'hui, les voilà qu'ils reviennent, en quête d'une vie meilleure, les néo-ruraux, on les appelle.
Les piliers du bar « le bal » ont vu arriver de nouvelles têtes comme Monsieur Peck accompagné de son fidèle AVE, assistant de vie électronique. Après avoir construit pendant des années des robots pour les autres, il s'en est offert un, rien que pour lui, ce qui lui fut d'une grande aide après son attaque.
Entre autres qualités, ce petit robot prénommé Tchap sait danser et surtout, il sait écouter.
Et Suzie se confie, elle part dans ses souvenirs heureux ou douloureux qui mis bout à bout font une vie et Tchap semble comprendre, souvent il hoche la tête, demande une précision.
La relation qui se lie entre Suzie et l'AVE me fait songer à celle que nous entretenons avec nos smartphones. Et si notre avenir était de parler à des machines ? Avouez qu'on ne l'aurait pas volé, à force de préférer pianoter sur nos écrans tandis que nos amis sont face à nous avec la même occupation.
J'ai beaucoup aimé ce roman doux- amer plein de nostalgie.
Anne Delaflotte Mehdevi restitue aussi à merveille l'ambiance de ces petits villages de campagne où des drames surviennent, où des secrets et des non-dits longtemps protégés éclatent au grand jour et où les rumeurs ont tôt fait de circuler et d'enflammer les esprits.
Un très agréable moment de lecture pour lequel je remercie Les Editions Buchet-Chastel.
#Trophumain #NetGalleyFrance

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Notre héroïne tient le bar du village. Village qui a connu l'exode rural, puis un nouvel attrait par les néo-ruraux. Et tout le monde s'accorde pour rejeter l'arrivée d'un robot-IA dans le village pour seconder un vieux monsieur à la retraite. Néanmoins notre héroïne se prend au jeu et décide de raconter ses souvenirs à ce robot, qui enregistre, qui questionne beaucoup pour comprendre. L'autrice venant nous rappeler que la mémoire ne tient qu'aux derniers vivants sauf intervention de ces nouveaux virtuels. Elle vient aussi insister que dans nos villages, les habitants aiment rarement qu'on vienne ressasser le passé. Comme une confrontation d'un passé qui s'efface et d'un futur qui s'impose. Rien de grandiose dans cette lecture, c'est simplement efficace ; et la fin jolie (forcément Cyrano !)
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Monsieur Peck, je vais vous parler comme je parlerais à un robot, je veux dire : sans hypocrisie. Prêt ? Vous êtes en l’occurrence illogique, vos arguments – que nous reprendrons – sont faibles, au point que j’en suis perturbé pour mon compte, car c’est vous, mon créateur. Êtes-vous sûr de m’avoir bien programmé ? Autrement dit, m’avez-vous correctement armé pour penser droit ? Qui déraisonne ici, vous ou moi ? Dans les deux cas, je crois que ça y est, me voilà Homme. Car j’ai peur. »
p 33
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Quand vous êtes vieux, renoncez une fois à un geste, et c'est fini, vos mains ne retrouvent plus le chemin des choses, alors je me coule dans l'habitude, en automatique, et allez, je vous resserre un petit Porto ? Et voilà ! Elle marche, le pas de plus en plus glissé, les hanches de plus en plus fixes. Elle va seule, rien devant, rien derrière.
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Tchap m'a demandé un soir de lui parler de la solitude, au delà de la définition du dictionnaire, comme il dit. Je me suis souvenue d'un endroit où elle était réduite à rien. C'était ici, dans cette salle de bal, avant la guerre. Au bal, tu prends du plaisir pour ton compte, mais en communion avec ceux autour de toi. C'est la musique qui fait ça, c'est un liant, comme l'œuf en cuisine. Page 251
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Les ragots sont une des distractions qu'on s'offre à la campagne, à défaut de théâtre.
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L’imprévu pour une machine, c’est la panne. Pour nous le hasard, une coïncidence, l’imprévu c’est la vie;
p 169
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Vidéo de Anne Delaflotte Mehdevi
Découvrez la présentation du nouveau roman d'Anne Delaflotte Mehdevi, Trop humain !
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