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Dominique Blanc (IV) (Traducteur)
EAN : 9782864323181
474 pages
Verdier (20/01/2000)
4/5   21 notes
Résumé :

C'est par Valladolid, cité puissante et prospère de Vieille Castille, que la Réforme prostestante pénètre en Espagne. Le destin tragique du premier cercle de luthériens, éradiqué par l'Inquisition, fournit la toile de fond du livre de Miguel Delibes.

Mais l'art de l'écrivain transcende le roman historique. Ses personnages ne sont jamais aussi vrais que quand ils incarnent, à travers leurs idées et leurs sentiments, des figures intemporel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une petite deception. Je suis decu parce que j'ai beaucoup aime d'autres livres de l'auteur, dont Les saints innocents qui est un petit chef d'oeuvre, alors que celui-ci est d'une ecriture affectee, qui a force de se vouloir documentee, presque encyclopedique, devient ennuyeuse, voire harassante par endroits.


C'est un roman historique sur le protestantisme et sa repression en Espagne au XVIe siecle. Plus precisement a Valladolid (la ville ou est ne et a toujours vecu l'auteur). Il se concentre sur la vie de Cipriano Salcedo, un commencant de peaux qui, suite aux desarrois de sa jeunesse, tourmente de doutes, finit par se coller au cercle “protestant" du docteur Cazalla et du noble Carlos de Sesso (tous deux personnages historiques reels) et en subira les consequences, comme eux, lors de la chasse aux heretiques declenchee en 1558: l'auto-da-fe de Valladolid de 1559.


Hors le prologue (que j'ai trouve assommant) il y peu de discussions qui eclairciraient les enjeux spirituels de la controverse religieuse, Delibes s'etendant plutot sur les facons de vivre en ville ou dans la campagne environnante, sur les metiers, les habits, les mets, les coutumes ou la medecine de l'epoque. C'est plus interessant que la Wikipaedia, mais beaucoup moins que ce que j'attendais de cet auteur. Il s'en degage quand meme un plaidoyer pour la liberte de pensee, reprouvant toute pensee unique majoritaire et meprisante de ses contestataires, et non seulement l'obscurantisme de l'epoque et du lieu, qui fait predominer l'argument choc: l'auto-da-fe. Et Delibes de terminer son livre par une description detaillee, horripilante, de cet "acte de foi", peut-etre les pages les plus reussies du livre, justement par ce qu'elles provoquent: repugnance, revolte, sensation d'etouffement.


Je garderai de Delibes d'autres livres que celui-ci. Les saints innocents. Les rats. Le chemin. Il faudra que je les relise. Pour une reconciliation.
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J'avoue ma déception... il est fort possible que je manque de connaissances et sois passée à côté des subtilités du portrait de l'hérétique annoncé dans le titre - parce que luthérien dans l'Espagne du XVIème siècle.
J'ai bien identifié certaines de ses attitudes. Certaines pensées, interrogations ou doutes sont clairement exprimés, mais la première réunion réelle d'hérétiques ne se produit qu'à la page 300, je trouve cela assez tardif.
De plus, les caractéristiques de la pensée luthérienne me semblent par moments présentées de manière rapide, simplifiées à l'extrême et peu orientées vers la spiritualité, à quelques autres rares moments, extrêmement de maière complexe voire obscure, jargonnante, listant des noms, des dates, des faits, sans beaucoup plus d'explications - seuls les connaisseurs comprendront à mon sens.
Par ailleurs, alors que l'auteur dépeint l'histoire de la famille de l'hérétique en partant du mariage de ses parents qui a eu lieu huit ans avant sa naissance, qu'il décrit l'éducation de l'enfant puis le travail d'artisan, de commerçant, de propriétaire terrien, d'agriculteur etc., - portrait économique intéressant, soit -, je n'ai que très peu trouvé trace de l'Inquisition qui régnait. Pas des détails des subterfuges utilisés pour produire des écrits et les transmettre. Il est dit qu'ils existent, que le personnage principal en possède et en produit, mais on ne dit pas comment ils sont fabriqués, comment ils sont gardés pour que les auteurs ne soient pas dénoncés par des oreilles ou des yeux indiscrets, l'atmosphère de méfiance est très poncutelle (lors des réunions secrètes, c'est tout). Son voyage en Allemagne pour s'en procurer, sous couvert de commerce, n'est qu'évoqué. Il me semble qu'il aurait été intéressant de faire une comparaison des deux sociétés par exemple.
Bref, une peinture de l'Espagne au XVIème, oui, une oeuvre orientée sur la religion et l'hérésie, j'ai dû passer à côté.
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Valladolid, dans les premières années du 16ème siècle, le 'Siècle d'Or' espagnol. La ville est à son apogée, elle est la capitale du royaume de Castille. le roman nous décrit minutieusement la vie quotidienne à cette époque, vie qui pour la plupart des personnages, va être bouleversée par la révolution déclenchée par Luther. Et cela finira très mal pour certains, dans une longue description hallucinante d'un autodafé, sur un bûcher, organisé comme un spectacle de foire.

Au centre de l'histoire, nous suivons la vie de Cipriano, qui deviendra l'hérétique. Né dans une famille aisée, il sera rejeté par son père, car sa mère est décédée suite à l'accouchement. Il va donc être élevé par une pauvre servante. Éduqué dans un orphelinat. Plus tard, il épousera la fille d'un éleveur de moutons. Mais, ayant hérité des terres de son père, on le voit aussi se préoccuper de les exploiter. Il va ainsi développer le commerce des peaux, et voyager jusqu'aux terres du Nord où il sera confronté au commerce des livres interdits.

Ce n'est pas du tout un essai religieux, ce n'est pas non plus une histoire de la réforme, de l'Inquisition, ou de la contre-réforme. Il s'agit plutôt de la petite histoire, celle des gens simples. Miguel Delibes nous plonge dans les doutes et les pensées tourmentées de Cipriano: les évènements de sa vie le font douter de ce que peut être la foi et la 'bonne' manière de vivre, de se comporter envers les autres.

A ce titre, on se plaît à imaginer ce que l'Espagne aurait pu devenir si comme dans d'autres pays, le protestantisme y avait finalement triomphé. On sait que les pays qui l'ont adopté sont plus riches que les autres. Est-ce se conduire chrétiennement que de s'enrichir? On voit Cipriano - et son père avant lui se poser des questions à ce sujet, et, par exemple, débattre avec leurs fermiers au sujet des salaires et des conditions de vie des paysans et des ouvriers. La guerre civile de 36 aurait-elle eu lieu? Et comment se seraient déroulées les années de dictature qui ont suivi, où l'Église joua un rôle majeur?

Le livre nous offre en prime quelques belles descriptions, des impressions plutôt, des paysages austères de la Castille.
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L'auteur emmène ses lecteurs dans le seizième siècle espagnol, en pleine Castille, dans la belle et austère Valladolid, sur son plateau venteux au climat rigoureux. Rigoureuses comme sont les moeurs de ces temps de guerres religieuses et d'inquisition. On brulait les hérétiques sur des buchers devant la populace. de nos jours les buchers sont remplacés par les réseaux “sociaux” et les nouveaux inquisiteurs, les prêtres de la religion écologique assistés des prêtresses psychopathes féministes. Nous vivons une nouvelle époque de chasse aux sorcières !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Cipriano ne manquait pas de s'émouvoir devant les efforts de Teo pour laisser derrière elle son passé de tondeuse de moutons, sans toutefois l'oublier. Elle avait tenu à garder Obstinado, son méchant canasson, jusqu'à ce qu'il meure, et elle conservait pieusement dans son armoire personnelle, au milieu des riches étoffes de Rouen et de Hollande, les entraves et les ciseaux qui lui avaient valu le titre de Reine du Páramo.
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