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EAN : 9782246815228
288 pages
Grasset (07/11/2018)
4.17/5   276 notes
Résumé :
Livre culte dans le monde entier, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur raconte l’histoire d’Atticus Finch, jeune avocat, qui élève seul ses deux enfants Jem et Scout. Lorsqu’il est commis d’office pour la défense d’un homme noir accusé d’avoir violé une femme blanche, la vie de la petite famille bascule. Nous sommes dans les années 1930, dans une petite ville de l’Alabama et certaines vérités peuvent être dangereuses à démontrer…

Grâce au talent de Fred ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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S'attaquer à un tel phénomène littéraire, fallait oser.
Une gageure qui n'effraya nullement Fred Fordham.
Au regard du résultat final, il fit fi de tels a priori pour délivrer une galette monstrueusement plaisante.

Nous nous retrouvons donc, une fois encore, à Maycomb, ville fictive d'Alabama, où les jeunes Jem et Scout s'apprêtent, sans le savoir, à prendre des cours en accéléré sur l'humain et sa propension à pervertir et affabuler, niveau stratosphérique.
Atticus Finch, avocat de son état et paternel de ces deux innocents bambins, allait prendre une part déterminante dans ce lamentable fait divers qui défraya alors la chronique locale et fut à l'origine de moult larmes et tout autant de pédagogie cicatrisante.

Premier constat, sans être de Roubaix, les bons gros pavés tu aimeras.
Ceci posé, tout loisir te sera laissé de t'ébaubir sur le talent graphique de l'ami Fordham.
Un trait hyper agréable, aéré, porté par une colorisation lumineuse (visiblement, les étés à Maycomb sont incandescents) et c'est un panard de lecture qui jamais ne se démentira.
Fred Fordham aura su capter l'essence même de ce prix Pulitzer (s'cusez du peu) en nous immergeant corps et âme en Alabama où il ne faisait vraiment pas bon être noir dans les années 30.
Prière de ne pas avoir la peau qui marque et être allergique au chanvre, en vous remerciant.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur se veut édifiant.
Il représente le côté sombre d'une Amérique qui n'en a toujours pas fini de panser ses blessures ségrégationnistes, tout particulièrement dans le Sud, région alors éminemment propice aux pires exactions.

Très grand moment, encore
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Grâce au prix en Bulles, j'ai enfin pu découvrir le roman d'Harper Lee. En effet, avant de lire son adaptation en bande dessinée, je voulais connaître l'oeuvre originale.

L'histoire, c'est celle de Scout, une enfant dont le père, Atticus, est un avocat commis d'office pour défendre un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche. Nous sommes l'Alabama des années 30, et Atticus, ayant accepté de défendre un homme noir, va être rejeté et insulté par des personnes vivant dans la même ville que lui. Nous voyons tout cela à travers les yeux de sa fille, Scout, occupée à faire les quatre cents coups avec son frère, Jem.

Comme pour le roman, on nous dépeint une époque où le racisme régnait en maître, mais la ségrégation n'est pas le point central du livre. En effet, nous voyons tout à travers les yeux d'une petite fille, ce qui rend les choses bien différentes. Néanmoins, Harper Lee avait décrit des lieux, des événements, les États-Unis dans les années 30, et nous nous y retrouvons.

Fred Fordham a parfaitement adapté cette histoire, j'ai eu l'impression de la relire, à certains moments. Étant donné que ma lecture du roman est récente, j'avais tout bien en tête. de ce point de vue là, la bande dessinée n'a pas été très intéressante, même si elle m'a permis de mieux comprendre certaines choses.

Les illustrations, très réalistes et s'imprégnant de l'époque décrite, étaient très douces, cette impression étant fortement marquée par les couleurs choisies.

En résumé, c'est une histoire forte, très bien adaptée, qui aborde malheureusement trop peu le racisme et la ségrégation, comme j'avais pu le souligner dans ma chronique du roman.
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Je confirme, une fois de plus, le bonheur de replonger dans une histoire que l'on connaît et ce, grâce au roman graphique. Frère et soeur qui vivent dans l'Alabama des années 30 auprès de leur père avocat. Homme intègre qui défendra un homme de couleur accusé de viol. Les enfants assisteront au procès. Et quel est cet étrange voisin qui ne sort jamais de chez lui ? Fidèle au roman d'origine, agrémenté de dessins et couleurs réalistes et d'époque. de belles expressions de visages. Incontournable !
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Le livre fait partie de mes préférés, j'ai apprécié le roman graphique qui par ses belles illustrations nous fait revisiter cette histoire intemporelle. Tout y est,les préjugés, la violence des hommes,l'humanisme de certains, le courage,l'innocence,et le point de vue des enfants qui nous met face à nos inconséquences...Indispensable !
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Le roman avait été un coup de coeur, une déflagration totale, j'avais terminé ma lecture avec le coeur en vrac devant tant d'injustice, devant ce racisme honteux, cette ségrégation intolérable et sur la parodie de justice que je venais de lire…

Hélas, au fil du temps, si je me souvenais du plus important, j'avais oublié les petits détails. Je l'avais lu en septembre 2015…

L'adaptation en bédé était donc le moyen le plus simple de me remémorer l'intégralité de ce roman qui me semble important et que, pourtant, on veut interdire aux États-Unis.

Alors oui, le N-Word est présent, il est écrit en toutes lettres, comme il l'était dans le roman original. Est-ce que ça choque ? Oui et non…

C'est un morceau de l'Histoire des États-Unis qu'on lit, une page du grand livre de la ségrégation raciale, du racisme, des injustices, de la haine, du suprémacisme, alors, il ne faut pas s'attendre à des mots doux. Donc oui, il est inscrit très souvent le mot "nègre". Je déteste ce terme insultant, mais nous sommes en 1930, en Alabama, une terre sur laquelle la ségrégation raciale a toujours lieu.

D'ailleurs, si dans un livre qui traite d'un tel sujet, à une telle époque, les protagonistes utilisaient un langage policé et à ne pas utiliser ce terme insultant, ce serait tout simplement un anachronisme ! Je pense que je serais plus choquée qu'un auteur se censure et ne travestisse l'Histoire. L'Histoire est sale, sanglante, mais la cacher sous les tapis ne la rendra pas moins atroce.

Les dessins de ce roman graphique sont tout simplement magnifiques, détaillés, avec des tons chauds et le dessinateur a pris soin de reprendre tout ce qui était important dans le roman d'Harper Lee, sans en trahir l'histoire, le récit.

C'est avec délice que je me suis rendue à Maycomb cette petite ville de l'Alabama, retrouvant avec plaisir la jeune Scout et son frère aîné, Jem, ainsi que leur père, Atticus Finch. Je me suis laissé porter par leurs jeux d'enfants, par leurs bêtises et leur apprentissage de la vie.

Cette adaptation, tout comme le roman, est aussi une vitrine de l'Amérique des années 30 et croyez-moi, tout n'y est pas joli, joli. L'autrice décrivait très bien cette ruralité, les enfants qui n'allaient pas à l'école, la misère crasse dans laquelle certaines familles vivaient, dépendant toute entière des chèques de l'assistance, nous montrant les séparations qu'il y avait entre les classes sociales et ce que l'on attendait des femmes et des jeunes filles.

N'ayant jamais oublié le final du roman, mon coeur s'est serré quand a commencé le procès du jeune homme, Noir, accusé d'un crime grave, par une jeune fille de 19 ans, Blanche. Une parodie de justice, où l'on se moque des preuves, où l'on ne tient pas compte d'une incohérence, d'un fait, d'une preuve… Non, le Noir doit payer, les Blancs sont tout-puissants et ils ont toujours raison.

Comme pour le roman, j'ai terminé cette adaptation bédé avec le coeur serré, les tripes nouées, les larmes aux bords des yeux. Certes, ce n'est qu'une histoire, mais on sait bien que cette histoire, cette fiction, n'est jamais que le récit d'Histoires vraies, qui ont eu lieu, dans cette Amérique, où les Noirs étaient toujours coupables et où les Blancs voyaient leurs paroles crues.

Une adaptation à lire, pour ne pas oublier ce qui a eu lieu, ce qui a encore lieu, chez eux, chez nous, toutes ces injustices qui nous plombent et qui envoient des innocents à la casse, tant ils sont de parfaits boucs émissaires, de parfaits coupables…

Un coup de coeur pour cette adaptation, tout comme le roman original, qu'il faut lire et faire lire à d'autres.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (1)
BoDoi
11 décembre 2018
De cette oeuvre grave de par les thèmes qu’elle aborde, Fordham a aussi su tirer toute la joie et l’insouciance de l’enfance tout en renforçant la modernité de l’oeuvre d’Harper Lee. On a donc plaisir à retrouver l’intrigue et les personnages de l’un des ouvrages majeurs de la littérature dont cette adaptation BD peut constituer une première approche.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais agir quand même et aller jusqu'au bout.
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- Le problème est que les laveurs de pieds voient les femmes comme le péché par définition. Ils prennent la Bible au pied de la lettre, tu sais.
- C'est pour cette raison que Mr Arthur reste à la maison, pour ne pas rencontrer de femmes ?
- Je n'en ai aucune idée. Tu es trop petite pour le comprendre, mais parfois, la Bible est plus dangereuse qu'une bouteille de whisky entre celles de... disons ton père.
- Atticus ne boit jamais de whisky !
- Je voulais simplement dire que s'il buvait au point de s'enivrer, il ne serait pas aussi dur que certains hommes lorsqu'ils sont au mieux de leur forme.
Il y a des gens qui... qui sont si préoccupés par l'autre monde qu'ils n'ont jamais appris à vivre dans celui-ci et tu n'as qu'à descendre la rue pour en voir les résultats. (p.55)
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Il y a un cas dans ce pays où tous les hommes naissent égaux, il y a une institution humaine qui fait du pauvre l'égal d'un Rockefeller, du crétin l'égal d'un Einstein, et de l'ignorant l'égal de n'importe quel président d'université. Cette institution, Messieurs, c'est la justice.
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En grandissant, tu verras des Blancs tromper des Noirs tous les jours. Mais n'oublie pas ce que je vais te dire. Lorsqu'un Blanc se comporte ainsi avec un Noir, quels que soient son nom, ses origines et sa fortune... Ce Blanc est une ordure.
Ne vous faites aucune illusion - tout ceci s'accumule et un de ces jours nous devrons payer l'addition. J'espère seulement que vous ne serez plus des enfants à ce moment là. (p. 237-238)
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Les moqueurs ne font rien d'autre que de la musique pour notre plaisir. Ils ne viennent pas picorer dans les jardins des gens, ils ne font pas leurs nids dans les séchoirs à maïs, ils ne font que chanter pour nous de tout leur cœur. C'est pourquoi c'est un péché de tuer un oiseau moqueur. (p. 104)
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