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EAN : 9782702183588
560 pages
Calmann-Lévy (16/03/2022)
3.6/5   165 notes
Résumé :
AU COEUR D’UN PAYSAGE ENVOÛTANT, UNE BOULEVERSANTE QUÊTE DE RÉDEMPTION

Cal Hooper, ancien flic de Chicago désabusé et avide de tranquillité, se réfugie dans un minuscule village irlandais au sud de Dublin, isolé au milieu des landes aux herbes hautes et des collines battues par le vent.
Mais un gamin du coin, Trey, vient bouleverser son quotidien en le suppliant de retrouver son frère aîné. D’abord peu enthousiaste, Cal se rend compte que perso... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
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Encore un grand plaisir que m'a fait ma chère fille en m'offrant ce livre que , je l'avoue , je n'aurais pas acheté. Mais elle connaît mes goûts et , une fois encore , ne s'est pas trompée .
Pour tout vous dire , ce roman m'a vraiment beaucoup plu pour de multiples raisons que je vais tenter de développer. D'abord , il se déroule en Irlande et on se trouve vraiment dans ce pays tout au long du récit. On sait que les Irlandais ont largement contribué au peuplement des États Unis et , si certains , comme Tina French ou son héros, Cal , font aujourd'hui le " chemin inverse " , c'est bien pour retrouver ces racines qui coulent dans leurs veines . Cal , flic désabusé, dans la tourmente quant à son couple , vient s'installer dans une petite maison qu'il rénove avec soin . Son voisin , Martl lui rend souvent visite et lui apprend tous les codes pour bien réussir son intégration car l'Irlandais n'est pas " facile " .
L'Irlande , ici , c'est la pluie , la végétation verdoyante , les troupeaux de moutons , les lapins à foison , les tourbières, les allusions à Saint Patrick et l'absence de serpents et puis l'ambiance extraordinaire des pubs où l intronisation du nouvel arrivant se fait en chansons et , bien sûr, en pintes . Cette plongée dans les moeurs du village est remarquable , reposante ou ... irritante quand vos moindres faits et gestes sont épiés et ... , bien entendu , colportés sur la place publique , suscitant quelques quiproquos dont je vous laisse découvrir la teneur . Oserais je dire que cette " balade irlandaise " est une magnifique " composante" du roman , pratiquement un personnage principal . J'ose.
Cal , je vous l'ai dit , retape sa maison et se rend vite compte que des yeux , tapis dans la végétation , l'observent à la dérobée. Animal ou humain ? La sagacité du flic lui fera bien entendu découvrir la vérité et tirer les premiers fils d'une intrigue villageoise bien ficelée , vraiment , sans violence mais sans concession non plus .
On pourrait considérer ce roman comme un polar , ce que , à mon avis , il n'est pas vraiment . Bien plus fort que ça. Un roman plein d'amour ,de respect , de doutes , de règlements de compte entre hommes , à l'Irlandaise . Un très large public et pas seulement les amateurs du genre devraient l'adorer . Pour preuve , je viens de le conseiller vivement à mon épouse.
Une fois de plus , ma fille a " tapé " juste . Un bel anniversaire encore.
Comment ? Les yeux ? Vous voudriez en savoir plus ? Ah oui , mais vous me connaissez , moi , " motus et bouche cousue " , pas question d' en dire plus et de vous gâcher le plaisir .
Mais j'y pense , et si on allait se boire une Guiness au pub ? Là je vous l'assure , les langues se délient , votre curiosité vaut bien " quelques " tournées, non ?
Vous savez chanter ? Super mais attention , vous risquez d'avoir oublié demain matin tout ce que vous allez apprendre ce soir .C'est vous qui voyez .. Allez , on y va ,au Sean Og's retrouver Martl et les autres ......Moi , j'ai l'habitude ...
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Cal s'est installé en Irlande pour avoir la paix. Pour laisser derrière lui les tracas innombrables, les cas de conscience et l'insatisfaction permanente de ne pouvoir faire correctement son boulot de flic. Si on y ajoute le couple en péril, les kilomètres sont une solution adéquate.
Retaper une masure au plus profond de l'Irlande rurale, avec pour voisins des rustres paysans, plus enclin à poser des questions qu'à y répondre, ça lui va. Mais cette impression d'être espionné, est-ce une séquelle de son passé ? Ou quelqu'un est-il en train de lui chercher des noises ?

Malgré lui, les circonstances le contraindront à enquêter, mais sans moyens, presque sans armes, soutenu par l'obstination infinie de la personne qui l'a sollicité.

Certes, on a une intrigue tout à fait intéressante, un déroulé adroit, riche en chausse-trapes, accrochant le lecteur avide de comprendre la situation.

Mais on a aussi une ambiance irlandaise géniale, les pubs, et le poitín qui circule, les paysages, la vie rurale dans sa frugalité et sa rudesse, un véritable bonheur. On oscille entre le désir de résoudre le mystère et l'envie de rester encore baigné dans cette atmosphère magique.

Découverte de cette autrice, grâce au Prix des lectrices de Elle, qui a salué la performance, puisque La Colline aux disparus est le lauréat de la catégorie Polars.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Tana French , de nationalité américaine, vivant en Irlande depuis près de trente ans, a réussi dans ce roman à mixer les deux pays avec beaucoup de talent..
Cal Hoper, ex -policier de Chicago, récemment divorcé, père d'une jeune femme, a décidé de prendre sa retraite en Irlande. Ce qu'il lui faut, c'est du calme, un endroir où pécher, des voisins lointains, il a donc acheté une maison bordée par un bois, à retaper. Mais son métier va très vite le rattrapper, un gamin de treize ans lui demandera avec beaucoup d'insistance de retrouver son grand-frère disparu.
Comment enquêter quand on n'a pas de badge, pas de collégues, et qu'on n'est pas du coin ? Cal va très vite se rendre compte que dans ce petit coin tranquille, tout se sait, tout est mis " sous le tapis", et tout n'est pas bon à remonter à la surface. Ici, on fait ce qu'il faut, on régle les affaires entre soi, sans déranger les flics.
Ici le bien et le mal se confondent parfois dans un flou "artistique"...

Ça pourrait se passer dans un coin paumé d'Amérique, oui, mais ça se passe en Irlande , et l'association des deux est bizarre, mais charmante, et surtout très originale.
Le duo de ce flic américain (un peu désabusé par son ancien métier mais ayant toujours en lui, le besoin de venir en aide aux autres) et de l'ado ( issu d'une famille disfonctionnelle et très pauvre ), fonctionne magnifiquement. On a l'impression de voir un homme apprivoiser un animal sauvage...
La campagne, la nature, le voisinage, les querelles secrétes de ce petit coin de campagne, que Cal met plus ou moins à jour, sont très bien décrits.
Une surprise de taille nous est réservée vers la fin. seul un détail peut nous mettre sur la piste, mais on est comme Cal, on n'y fait pas attention...

Un roman policier d'ambiance , plus que d'action, avec des personnages attachants qu'on aimerait revoir dans des tomes futurs, mais ce petit coin d'Irlande a t-il, seulement, encore des secrets à désenfouir ?
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Parfois on décide de tout abandonner pour redémarrer une nouvelle vie...
Est-ce pour fuir un quotidien répétitif et routinier ou est-ce pour échapper à nos vieux démons?

Cal Hooper, un ancien des forces de l'ordre de Chicago décide de prendre une retraite anticipée et de traverser l'océan en quête d'un changement de vie.
Son choix s'arrête sur un village irlandais après avoir trouvé sur internet une vieille bicoque à bricoler. Les semaines passant, Cal pense avoir trouvé un lieu calme où les animaux seront ses compagnons les plus proches. Pourtant, l'ex-policier va se sentir épié et va alors commencer à voir disparaître progressivement la quiétude tant recherchée et ses anciennes habitudes vont vite revenir...

Tana French nous offre ici un magnifique roman d'atmosphère. Par son style et les descriptions faites, le lecteur se retrouve lui aussi dans les collines et les sous-bois entouré par les nombreux animaux vivant dans le coin. Roman policier au rythme assez long, l'intrigue du livre se dévoile peu à peu et provoque une certaine tension car finalement l'image de carte postale du village se fissure peu à peu pour laisser place à une autre vision moins accueillante du lieu. Peu habituée aux polars d'ambiance, j'ai trouvé sa lecture agréable mais un peu trop longue à mon goût même si j'ai apprécié l'intrigue.
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Cal Hooper, ancien flic de Chicago désabusé et avide de tranquillité, se réfugie dans un minuscule village irlandais au sud de Dublin, isolé au milieu des landes aux herbes hautes et des collines battues par le vent. Il a racheté une petite maison presque en ruines, avec quelques meubles abimés, au milieu d'un pré, entourée de pâturages, d'un bois et de haies de buis. Il a hérité également d'un grand chêne qui est le domicile d'un clan de corbeaux, qu'il essaie d'amadouer lorsqu'il se repose sur son porche, après ces journées passées à retaper sa maison. Il se plaît dans sa solitude, loin de Chicago et son climat rigoureux, des bruits de la ville et des crimes. Il est divorcé et a une fille adulte, restée aux États-Unis.
Il a passé du temps à comprendre, à l'aide de son vieux voisin Mart, célibataire endurci, comment vont les choses ici, dans ce village. Les relations sociales sont très codées, il y a des brouilles entre familles depuis des générations, dûes à des broutilles ou des malentendus. Mais les choses sont comme ça, il faut en prendre son parti.
C'est pour ça que ce bon vieux Mart demande à Cal, lorsqu'il va à l'épicerie, de lui ramener ces fameux biscuits à la guimauve car Noreen, qui tient l'épicerie, refuse de les lui commander à cause d'un conflit compliqué qui, dans les années 80, a opposé ses oncles au père de Mart autour d'une affaire de droits de pâturage. Il y a un fermier à qui Mart ne parle pas à cause d'un chien qui aurait sailli la chienne de l'autre sans permission. Cal, l'américain, écoute tout ça en rabotant le vieux bureau, essayant de ne pas se perdre dans les noms à cause de l'accent rocailleux de Mart, prêt à discourir, de son côté du muret qui sépare les propriétés, pendant des heures.
Tout en offrant gracieusement sa compagnie, Mart est un bon conteur, et les légendes locales n'ont (presque) plus de secrets pour Cal. Mart lui a aussi annoncé que Noreen allait essayer de le caser avec Lena, sa belle-soeur, veuve depuis deux ans. Et il accorde finalement sa confiance à Cal jusqu'à l'inviter à venir régulièrement au pub du village, ce qui est au début difficile pour Cal, qui marche sur des oeufs, ayant bien compris qu'on ne dit pas n'importe quoi à n'importe qui, ici.

Entre longues ballades dans les collines, sur les sentiers, dans les bois, et travaux dans sa maison, Cal se fait à son environnement peu à peu, au climat irlandais fait de bruine et de pluies laissant place à du grand soleil, c'est autre chose qu'à Chicago où on est dans le blizzard l'hiver et la canicule l'été. Mart l'a bien prévenu que tous les étrangers qui venaient comme lui vivre dans la campagne irlandaise étaient tous repartis dans les six mois. Mart et ses amis ont placé des paris sur lui.

Un jour, Cal se sent épié, alors qu'il répare un meuble à l'extérieur. Mais impossible de savoir qui, ou quoi. Il ne sait même pas si c'est un animal ou un homme. Prenant son temps, il faudra une bonne semaine avant qu'il ne voie s'approcher un gamin maigrichon, qui ne dit rien mais accepte le sandwich proposé par Cal, et accepte de l'aider à réparer un tiroir. Cal lui passe les outils, lui montre, et le laisse faire. le gamin s'y prend bien. Au bout de quelques jours le gamin dit son nom : Trey. Il a 13 ans. Il vient aider Cal tous les jours après les cours, et se jette sur le repas, avant de filer. Mais il faudra 3 semaines pour que Trey ait confiance en Cal, et lui explique pourquoi il est là : Il veut que lui, Cal, ancien flic, il le sait car tout se sait, enquête sur la disparition de Brendan, son grand frère, il y a 6 mois. La police locale s'en fiche : la famille en question est pauvre et mal vue. Personne ne leur parle. Ce sont des » cas sociaux ».

Entre préjugés, loyautés, secrets, rumeurs, chaleur humaine, rigolades, Cal mène une enquête qu'il croit discrète, mais il est vite repéré. Et il devra faire fort pour que ce petit patelin d'Irlande le garde en son sein. Amitié et bienveillance, les hommes et la nature, je retrouve là la Tana French tant aimée, qui m'avait tant décue avec « L'Arbre du Mal« . Ici on la retrouve comme dans « La mort dans les bois » ou dans « Les lieux infidèles » : des thrillers captivants dans la nature irlandaise, au plus profond.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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critiques presse (1)
LeDevoir
19 juillet 2022
Ce huitième roman en un peu plus de dix ans est un des plus réussis de Tana French. C’est cette connaissance intime des gens, du pays et de ses habitudes profondes qui transparaissent dans son écriture vive, précise et touffue tout à la fois.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
- J'aurais pas supporté qu'une bonne femme m'impose ses lubies. Des fois qu'elle aurait voulu un lustre, ou un caniche, ou que je m'inscrive à des cours de yoga.
- Tu pourrais en dégoter une pas trop futée.
(...)
- Le Dumbo, il en est à sa troisième bourgeoise. On croirait pas, avec sa tronche et tout le bazar, mais je te mens pas. (...) Dumbo, il se trouve une femme comme moi je reprendrais un chien si Kojak me claquait dans les doigts, ou une télé si la mienne rendait l'âme. C'est parce qu'il a pris l'habitude qu'on lui souffle des idées. Sans femme à la maison, il sait pas quoi manger, ni quoi regarder à la téloche. Et sans femme à la maison, toi, tu saurais pas quelle peinture choisir pour les salons de ton manoir.
- Je vais partir sur du blanc, indique Cal.
- Et quoi d'autre ?
- C'est tout.
- Qu'est-ce que je te disais ! lâche Mart d'un ton triomphant.
(p. 35-36)
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Ils sont mabouls ces Anglais, confie Mart à Cal. Ils ont plus de compassion pour les animaux que pour les êtres humains. Dans son pays, y a des mômes qui ne mangent pas à leur faim, les bombardements font exploser des civils au Moyen-Orient, mais lui ça ne lui fait ni chaud ni froid, par contre, l’idée qu’on tue ce blaireau, il en aurait chialé. Et il en était qu’à sa deuxième pinte.
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Des éclats de rire fusent. Cal n'en cerne pas bien la teneur. Il y devine de la moquerie, mais ici, la moquerie est comme la pluie : soit présente, soit imminente, et il en exiyte au moins une dizaine de variantes, allant de l'enveloppante à brutale, avec des distinctions si subtiles qu'il faudrait des années pour les identifier toutes.
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- L'église, c'est pour les femmes, lui répond Mart (...). Les vieilles filles, surtout. Ça leur plaît de se mettre dans tous leurs états pour savoir qui va s'occuper de la deuxième lecture ou des fleurs de l'autel. Et les mamans qui amènent les mômes pour qu'ils deviennent pas des voyous en grandissant, et les vieilles qui veulent montrer qu'elles ont pas encore claqué. Quand un jeune commence à aller à la messe, c'est mauvais signe. Y a un truc qui cloche, dans sa vie ou dans sa tête.
(p. 131)
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Il est plus déstabilisé que furieux. Ce sentiment, qui lui est aussi familier que la faim ou la soif, lui déplaît. Il n'a jamais supporté d'abandonner une enquête sans l'avoir résolue. Dans l'ensemble, c'était un point fort (...) mais de temps à autre c'était également une faille : en s'acharnant à cogner sur quelque chose qui ne se brisera pas, on finit juste épuisé et perclus de douleurs.
(p. 105-106)
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Videos de Tana French (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tana French
"L'arbre du mal" de Tana French (@calmann.levy) est un roman fleuve, un polar qui trempe son intrigue dans le passé de ses personnages. Totalement haletant! #onlalu #instalivre #instabook #bookstagram #lecture #polar
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