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EAN : 9782290007310
320 pages
J'ai lu (06/02/2008)
3.44/5   131 notes
Résumé :

FRANZ-OLIVIER
GIESBERT
L'IMMORTEL

Grande figure du milieu marseillais Charly Garlaban est abattu dans un parking. Le corps criblé de 22 balles, il survit miraculeusement.

Il entreprend alors une expédition punitive : supprimer jusqu'au dernier les auteurs du guet-apens. Mais qui peut bien s'acharner à contrecarrer son plan et à décupler ainsi sa faim de vengeance ?

Monte-Cristo des temps modernes, in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Les milieu du grand banditisme, et encore plus celui de Marseille, ne m'a jamais passionnée, je ne suis pas fascinée par la mafia ou la violence. En lisant cela je me suis ensuite dit que j'étais peut-être victime de préjugés idiots et que sortir un peu de ses domaines de prédilection ne pouvait pas me faire de mal.

La première chose que j'ai relevé dans le récit de monsieur Giesbert, c'est l'utilisation d'argot/patois marseillais qui colore le texte. Il semble logique d'utiliser ce langage vu l'histoire qui nous préoccupe ici mais le soucis est qu'étant personnellement de la région lyonnaise ce vocabulaire est parfois resté hors de ma portée. Hors pas de glossaire ni de notes en bas de page. J'ai déjà eu ce souci dans d'autres ouvrages et ce détail peut avoir de son importance. Ne pas avoir accès à la totalité du vocabulaire enlève un peu de plaisir à ma lecture. A part cet aspect le roman de FOG est plutôt facile d'accès, plutôt agréable à lire. Quelques bonnes formules parsèment le récit avec pas mal d'humour, ainsi : Pour détruire la boule qui lui rongeait tout, les tripes et puis aussi l'envie de vivre, il avait tout essayé, le jogging, le karaté et même la psychanalyse, mais sans succès. Il eût fallu un minimum d'intelligence. On ne psychanalyse pas les courges. Ces éclats d'humour et d'esprit, toutefois encore trop rares à mon goût, sont très agréables. Bien entendu tout n'est pas de cette saveur mais les efforts restent louable et loin de complètement tomber à plat. « Qu'est-ce que vivre sinon se venger ? de sa famille. de son enfance. de ses souvenirs ou bien de ses ennemis. » Pour en finir avec le de l'ouvrage, j'ai trouvé qu'orner chaque début de chapitre d'une citation était un peu maniéré, un peu vide. Bon, j'avoue qu'il s'agit ici d'une appréciation complètement subjective mais on est chez moi après tout alors j'ai le droit d'être de partie pris hein...

Concernant la trame de l'histoire j'ai quelques difficultés à la juger vu que ce n'est pas mon genre de prédilection. Tout ce que je peux dire est que je n'ai pas retenu mon souffle, que je n'ai pas vraiment été happée par l'histoire de Charly Garlaban et de ses collègues truands. Je ne me suis pas complètement ennuyée mais il est vrai que j'étais contente à la fin du roman de pouvoir passer à autre chose. Un petit policier sympa sur le monde du banditisme marseillais mais je ne lirai pas le deuxième opus de la saga de monsieur Giesbert, le Lessiveur.

Signalons que ce livre a fait l'objet d'une adaptation au cinéma par Richard Berry avec entre autres Jean Reno, Kad Merad, Marina Foïs et Jean-Pierre Darroussin. Sans doute pas le film du siècle mais j'ai nettement préféré, et c'est assez rare avec moi pour que je le mette en exergue, la version en image au roman. La construction en est assurément plus agréable bien que certaines modifications de la trame, comme la volonté d'émouvoir à tout prix, m'a quelque peu agacée.

Pour conclure, que ce soit avec l'ouvrage de Franz-Olivier Giesbert comme avec le film de monsieur Berry, vous passerez un agréable moment mais rien d'inoubliable.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Charly Garlaban, un des parrain du milieu marseillais, est abattu a bout portant dans un parking, et il reçoit 22 balles dans le corps. Et pourtant, Charly survit a ce traquenard, raison pour la quel la police le surnomme l'Immortel. Non seulement il survit mais il décide de se venger et de supprimer les auteurs de ce guet-apens. Jusqu'au moment où quelqu'un le devance et tue ses victimes avant lui. Jusqu'au moment où le cerveau de la fusillade, le Rascous, décide de reprendre la main et de se débarrasser pour de bon de Charly.

Tiré d'une histoire vraie, ce roman est une vraie immersion dans le milieu marseillais où l'on voit que le politique et le milieu sont étroitement liés (ainsi que l'O.M). L'intrigue est très efficace et très prenante. La description de ce milieu est très intéressante et nous montre le côté puéril de ce grand banditisme où tout est une affaire d'ego. Les personnages sont haut en couleur. Ce que j'ai moins apprécié, c'est le côté marseillais dans les dialogues. J'ai trouvé pas naturel comment l'auteur fait parler ses personnages . Ils parlent dans un français châtié puis tout d'un coup on a le droit a des dialogues de Pagnol croisé avec du patois de truand. Comme par exemple: "- je ne vais pas me laisser escagasser la réputation comme çà, finit par s'écrier le Rascous. Je l'espoutinerai, ce counas. Il a assez fait caguer le monde". Ce que j'ai moins apprécié aussi, c'est le côté, ça beau être un truand qui tue sans états d'âme, c'est un être humain qui pleure, qui aime les animaux, etc... Essayer de nous le rendre aimable en nous montrant lourdement ses côtés humain m'a enlevé un peu de plaisir de lecture.

En résumé, un livre efficace, enlevé et prenant malgré quelques lourdeurs méridionales et une humanisation des truands qui m'a gêné.

Ma note sera de 7/10 et je remercie Ulike pour m'avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais que de nom.

A noter que ce livre a été adapté pour le cinéma par Richard Berry et qu'il est actuellement a l'affiche. Je compte allé le voir et je vous donnerai mon avis sur cette adaptation.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Le polar français est orphelin de Manchette et d'Izzo .
Au milieu de la vague de thrillers pathétiques de Chattam ect , il est fort agréable de trouver ce petit polar pas mal fichu.
Certes cet opus ne révolutionne pas le genre , l'intrigue est assez basique , l'on n'échappe pas aux clichés.
Pour autant force est de constater que cela se laisse lire sans ennui , grâce à une écriture très cinématographique.
Oui c'est relativement violent , oui c'est un peu lourd , mais ce petit polar à quand méme des qualités qui en font un bon roman de gare si l'on est pas trop exigeant.
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Un homme est laissé pour mort dans un parking avec 22 balles dans le corps.
Contre toute attente, il ressuscitera avant de se venger de ses ennemis.
C'est l'histoire d'un Monte-Cristo des temps modernes, un suspense inspiré de faits réels mais où tout est inventé, au coeur du Milieu marseillais. Dans ce roman dont Marseille est le héros, toute ressemblance avec des personnages ayant existé n'est pas toujours fortuite.
L'auteur a fait du vrai avec du faux et du faux avec du vrai. C'est pourquoi, ici, tout est vrai et tout est faux, comme dans les livres, comme dans la vie, comme en Provence.



Le lecteur découvre, en suivant Charly et son désir de vengeance, un milieu de la pègre marseillaise haut en couleur.
Au travers de scènes violentes, non dénuées d'un certain humour noir, l'auteur nous dépeint des personnages très fouillés, presque un peu trop humains, dont la violence est pour eux une banalité quotidienne.
Les dialogues chantent Marseille (Merci google pour avoir décrypté, pour le néophyte que je suis, toutes les expressions, insultes et surnoms marseillais) et on en viendrait presque à oublier la brutalité gratuite de certaines scènes.

Ce livre se lit assez vite tant l'action est prenante.
Certes, l'histoire est assez simple et l'identité de l'homme mystérieux ayant participé, mais sans viser Charly, à son exécution est assez facile à deviner, ce qui gâche, à mon gout, un peu le dénouement final.

Je ne suis, en général, pas un grand fan des polars mais pourtant celui ci m'a bien plu.

Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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Je n'ai pu m'empêcher, à la lecture de ce roman, de penser que FOG, son auteur, était un brillant journaliste, fin connaisseur de longue date des secrets et manoeuvres politiques, et de leurs flirts plus ou moins poussés avec certaines pratiques malhonnêtes, voire mafieuses. Il le reconnait d'ailleurs lui-même en préambule lorsqu'il avoue que son roman a été inspiré par des faits réels.
On se pose alors la question: dans quelle mesure? Faut-il par exemple chercher dans le protecteur du Rascous un homme politique en particulier? ou n'est-il que le cliché du politicien véreux? Et il en va de même pour les figures du milieu que l'on rencontre au long du roman. Parce que ses personnages font froid dans le dos tant leur cruauté, quasi sans limite, côtoie une banalité désarmante; et on frôle parfois la bouffonnerie - en cause en partie ces belles expressions marseillaises et l'accent (que l'on imagine sans peine en lisant) chantant. Bref, ces mafieux, on dirait Marius qui éviscérerait Panisse!
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
“Vivre à Marseille, c’est déjà voir du pays. Tout change d’un quartier à l’autre, les couleurs des rues, les odeurs de cuisine ou les robes des filles.
Depuis la nuit des temps, Marseille avale tout. Dans l’antiquité, ce furent les Grecs et les Romains ou, au XXème siècle, les Arméniens, les Italiens et les Maghrébins. Elle avale tout mais ne digère rien. Ils restent toujours tels qu’en eux-mêmes l’éternité les a figés. Ici, pour voyager, pas la peine de bouger même une fesse. Il suffit d’ouvrir les yeux”.
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Il portait au doigt une grosse bagouse avec un rubis, qu'il retirait toujours devant les caméras de télévision, les appareils photos ou dans les circonstances officielles. C'était son mystère. Une histoire d'homme ou de femme. Avec lui, on ne savait pas. Il se retournait aussi bien sur les filles que sur les garçons. On disait qu'il était à la fois clé et serrure.
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“La commissaire arrêta là l’entretien. Elle n’en pouvait plus de ce discours victimaire qui était devenu, depuis quelques années, le discours officiel, celui des caves, des ministres et des truands.”
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Charly avait décidé qu'un portable était un indic, doublé d'une balance. Il est vrai qu'il permet tout. De vous écouter. De vous localiser. De vous suivre à la trace. Même éteint, il vous trahit en vous faisant repérer. Il donne raison aux auteurs de science-fiction qui prédisaient qu'un jour toute l'espèce humaine serait pourvue d'un mouchard. Les bovins gardent une puce électronique à l'oreille, de la naissance à l'abattoir; les gens, eux, ont désormais un portable à la main: c'est le même principe.
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Le Rascous et le Commandeur étaient des amis de trente ans. [...] Que l'un fût truand et l'autre ministre de temps en temps n'avait pas altéré leur relation. On était à Marseille et, à Marseille, tout le monde est toujours quelqu'un. Même les pauvres, les putains ou les voyous.
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