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Une enquête de William Wisting tome 6 sur 8

Aude Pasquier (Traducteur)
EAN : 9782073044327
496 pages
Gallimard (04/01/2024)
3.9/5   226 notes
Résumé :
Wisting 06
Bernhard Clausen, ancien ouvrier soudeur, membre important du parti travailliste et ex-ministre, meurt soudainement d’une crise cardiaque. Un proche va inspecter son chalet pour s’assurer que rien n’y traîne qui risquerait de compromettre le parti. Il découvre neuf cartons entassés comme à la hâte dans une chambre, remplis de billets datant du début des années 2000 : l’équivalent de quatre-vingts millions de couronnes en euros, livres sterling et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Le 18 août, l'inspecteur William Wisting reçoit du procureur général de Norvège la mission hautement prioritaire et confidentielle de trouver d'où peuvent bien venir les quelque 800 millions de couronnes norvégiennes en valeurs étrangères découvertes dans des boîtes en carton dans la résidence d'été de Bernhard Clausen, ancien ministre des affaires étrangères qui vient de mourir la veille.

Arrivé sur place, avec son collaborateur technique Espen Mortensen, dans une pièce fermée de la villa, le duo ouvre les fameux 9 cartons et compte 5.364.400 dollars, 2.840.800 livres Sterling et 3.120.200 euros. Comme le tout se présente en billets usagés, Wisting présume qu'il s'agit d'un fonds secret destiné à financer la libération de citoyens norvégiens emprisonnés par des pirates somaliens ou des terroristes.
D'autant plus que Clausen, qui jouit d'une excellente réputation, a été membre de la commission gouvernementale de sécurité nationale.

Dans une entrevue avec l'ex-Premier ministre cette hypothèse est cependant vite écartée.
Dès lors, le mystère demeure complet !

Pour approfondir la personnalité du défunt qui a mené une vie sobre et laborieuse, Wisting mobilise sa propre fille, Line, pour interroger les proches de Clausen, un art qui lui est familier comme journaliste respectée de magazines populaires.

Elle apprend qu'après la mort de son épouse d'une forme de cancer rare et l'accident mortel de son fils Lennart, Clausen avait beaucoup changé et que ce fiston était un drôle de zèbre qui a eu un enfant illégitime, Lena Salvesen, qui devient donc la seule héritière de son grand-père.

L'enquête a à peine démarré lorsque la maison de Clausen est totalement détruite par un incendie criminel. Heureusement que Wisting avait placé les fonds secrets en un endroit sûr.

Une vérification minutieuse des billets de banque du trésor occulte permet de préciser la période où ils ont dû être dérobés. Or, il se trouve que le 29 mai 2003 un vol spectaculaire s'est produit à l'aéroport d'Oslo sur une cargaison d'argent en provenance de la Suisse et destiné à la banque centrale de Norvège.

Ce rapprochement des faits met notre petite équipe de vaillants enquêteurs devant un nouveau défi de taille puisque la police n'a jamais réussi à arrêter les coupables du hold-up aéroportuaire.
Par ailleurs, exactement le même jour, a disparu Simon Meier, un garçon de 22 ans, sans laisser la moindre trace !

Je n'en dirai pas plus, sauf que cela a été le premier policier de Jørn Lier Horst que j'ai lu et que ça ne sera certainement pas le dernier.
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Deux enquêtes à mener de front pour élucider une affaire à retentissement national

Même plaisir de lecture que pour « Le code de Katharina ». J'ai dans la lancée lu deux plus anciens Horst dont je parlerai vite fait en toute fin de ce billet.

Jorn Lier Horst est un écrivain qui s'est bonifié au fil des livres. En lisant deux volumes plus anciens, j'ai vu à quel point il était plus précis, les phrases plus fluides, les énigmes plus étalées dans l'ensemble du livre. Les traductrices n'étant pas les mêmes, cela peut aussi expliquer certaines lacunes de composition et de structure des phrases. Aude Pasquier qui a traduit les derniers est bien plus proche du « parler français » que ne l'avait été Céline Romand-Monnier.

Le norvégien Horst, ancien officier de police, explore ici une facette différente de ses autres polars. Il plonge dans les coulisses du pouvoir politique norvégien mais sans excès de politique.
Il combine deux affaires, une récente et un cold case. La première lui a été secrètement attribuée à William Wisting par le procureur général Lyngh qui lui demande d'enquêter sur la mort de Bernhard Clausen, du parti travailliste, ancien ministre de la santé. Il est mort d'une crise cardiaque. de suite après sa mort, Walter Krom, son bras droit, est allé à son chalet dont il connaissait le code de l'alarme, histoire de vérifier si rien de compromettant ne trainait concernant le parti travailliste qui se trouve en pleine propagande électorale. Dans une chambre poussiéreuse, Krom trouve des cartons contenant quatre-vingt millions de couronnes en euros, livres sterling et dollars.
Wisting, l'enquêteur bien connu des lecteurs de Horst, est mandaté pour découvrir leur origine, et ceci le plus discrètement possible. Line, la fille journaliste de Wisting, va entrer en action afin de fouiller à sa manière et récolter quelques infos pour son père..
Le passé de Clausen va être regardé à la loupe, ainsi que la mort, quelques années auparavant de sa femme Lisa après un cancer rare et l'accident de moto mortel de son fils Lennart, six mois après sa mère.
Très vite apparait une ancienne affaire non élucidée ; celle de la disparition de Simon Meier près du Lac Gjersjoen.

Le ton et le rythme de cet opus sont parfaits. Il n'est pas trop stressant mais tout de même addictif. Il est d'ailleurs prêt pour être un scénario tant tout est minutieusement décrit et l'ambiance palpable.

Concernant les deux autres livres lus dans la foulée :
- L'usurpateur (2013) : le moins bon à mes yeux, pas encore la maturité des suivants
- le disparu de Larvik : un peu lent à entrer en action (ça ne roule vraiment que vers la page 100) et surtout cette mauvaise traduction qui rend la lecture moins fluide. Sinon rien à redire.
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Lire une enquête de Wisting, c'est comme regarder une bonne série. C'est un excellent divertissement, ça se lit bien, c'est crédible, il n'y a rien de trop "tout", pas de feu d'artifices. Ici, Wisting sera amené à créer une petite cellule d'enquête bien discrète et surtout bien secrète à la demande du procureur général de Norvège. Suite au décès d'un important membre du parti travailliste, il devra enquêter sur le fait que des cartons pleins de dollars, d'euros et de livres sterling se retrouvent dans le chalet de cet ancien ministre. D'où vient cet argent ? Peut-on imaginer le pire concernant cette figure de proue du parti? Les élections approchent et on ne veut pas ternir l'image du parti...
Et voilà qu'au fil de l'enquête resurgira bien d'autres choses toutes aussi étonnantes et compromettantes.
Retrouver Wisting, son humanisme, sa compétence , son intelligence et l'amour qu'il porte à sa famille est une véritable satisfaction de lecteur. Un incontournable du polar du nord.
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Le commissaire Wisting n'a vraiment aucune idée de la raison pour laquelle Johan Olav Lyngh, Procureur Général de Norvège, souhaite le rencontrer ce matin d'août. Une mission très particulière va lui être confiée : retracer l'origine d'une somme de 80 millions de couronnes norvégiennes, en devises étrangères, retrouvée dans le chalet d'été de Bernhard Clausen. Bernhard Clausen, parlementaire à la retraite ayant appartenu au parti travailliste, ayant occupé des postes ministériels dans divers gouvernements, vient de succomber à une crise cardiaque. L'argent a été découvert, entreposé dans des cartons à bananes, dans la chambre du milieu, celle qui était celle du fils de Clausen, décédé plusieurs années auparavant.
S'agit-il d'un fonds secret en devises étrangères, destiné à des situations d'urgence ? Cette possibilité est vite écartée. L'origine de cette fortune doit être retrouvée dans les plus brefs délais. Il s'agit de déterminer si des malversations ont été commises par un homme politique, veuf, sans famille proche, connu par ailleurs pour son intégrité et son mode de vie simple.
Wisting met sur pied une cellule de travail secrète, composée de policiers expérimentés. Sa fille Line, journaliste free-lance fera également partie de l'équipe. L'argent est immédiatement mis en sécurité alors que le chalet de vacances est totalement détruit à la suite d'un un incendie criminel.
Qui avait intérêt à faire disparaître l'argent ? le chalet recelait-il d'autres secrets ?
L'origine des fonds, un braquage commis en 2003 et jamais élucidé, est bientôt retrouvée. Mais que faisait le butin chez Bernhard Clausen ? Pourquoi l'argent a-t-il été simplement entreposé ? Et quel est le lien avec une lettre anonyme mettant en cause Bernhard Clausen dans la disparition d'un jeune homme qui pêchait sur le lac Gjersjøen, à l'époque du braquage ?
La chambre du fils est un roman policier norvégien qui nous permet de retrouver le Commissaire Wisting et sa fille Line, face à une enquête originale : il s'agit de partir de l'argent retrouvé, de remonter jusqu'à son origine, de retrouver les personnes impliquées et les liens qui les relient.

J'ai particulièrement apprécié La chambre du fils, la méthode, la précision de l'enquête menée par William Wisting, qui nous plonge au coeur du monde politique norvégien. Les qualités professionnelles et surtout le sens de l'humain dont fait preuve l'enquêteur lui permettront de décrypter et de mettre à jour les secrets les plus intimes de l'homme politique disparu.

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Le jour même du décès naturel d'un ancien ministre travailliste norvégien, ses camarades du parti découvrent dans son chalet de vacances une petite fortune en dollars, en euros et en livres sterling. le scandale couve et les autorités chargent l'inspecteur Wisting de tirer discrètement cette affaire au clair avant qu'elle ne perturbe les élections qui approchent.
Si Wisting découvre rapidement l'origine frauduleuse du magot, il ne réussit pas à faire le lien avec le politique. C'est en fouillant dans les archives de ses collègues qu'il trouvera un indice si ténu qu'il mettra vraiment du temps à le concrétiser en véritable piste.
Jørn Lier Horst est une pointure du polar norvégien version énigme classique et c'est un vrai plaisir de suivre le cheminement intellectuel de cet inspecteur compétent, chaleureux, humaniste et qui cultive avec bonheur l'amour de sa famille. Un roman passionnant de bout en bout et dont la qualité est de nature à me réconcilier avec le polar nordique !
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critiques presse (2)
LaPresse
31 août 2022
Pour la première fois dans la série, on note une tendance au sensationnalisme dans le dénouement de même qu’une certaine mécanique dans le déroulement de l’enquête qui n’a pas réussi à susciter le même enthousiasme que les titres précédents.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
27 juin 2022
Une enquête policière méthodique, minutieuse et intelligente comme on en voit trop peu.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Wisting s'assit et prit le temps d'expliquer qui il était. Le regard de l'homme en face de lui papillonna, à croire qu'il avait sur la conscience encore plus de méfaits que ceux qu'il était en train de purger, et craignait que Wisting ne soit venu lui annoncer que son passé l'avait rattrapé.
- Nous ne nous connaissons pas, poursuivit Wisting. Je n'ai aucune idée de pourquoi vous êtes là, mais ce n'est pas pour ça que je suis venu.
L'homme bougea un peu ; il sembla avoir trouvé une position plus confortable. Wisting avait compris très tôt que la qualité la plus importante d'un enquêteur était sa capacité à communiquer, à discuter avec les gens et à considérer chacun comme un individu à part entière. Son travail de policier ne lui donnait pas le droit de juger les autres. Au contraire, il devait s'efforcer d'être un homme ouvert d'esprit, même si ses positions personnelles vis-à-vis de certaines formes de criminalité réflétaient fatalement ses opinions.
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Le manuscrit, manifestement inachevé, comportait un peu plus de deux cent cinquante pages […] Il était resté sans titre, mais portait en exergue une citation de Jean-Paul Sartre à propos de l’homme condamné à être libre. « Je prends la liberté », lisait-on à la page suivante, citation, cette fois, de l’écrivain norvégien Jens Bjorneboe. C’est là que réside le secret de son essence. La liberté, on la prend. Personne ne nous la donne. »
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Mortensen fit un pas en avant et examina une liasse de billets.
- Est-ce que ça pourrait être une sorte de réserve secrète mise à sa disposition en tant que ministre des Affaires étrangères ? De l'argent pour payer la rançon de soldats norvégiens retenus en otage par des organisations terroristes ou quelque chose comme ça ?
Wisting haussa les épaules. C'était une possibilité. Il existait bel et bien des fonds pour de telles situations de crise, mais certainement pas stockés dans des cartons à bananes chez un homme politique à la retraite.
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Wisting commençait à douter qu’il tirerait quoi que ce soit de la conversation. Un ancien collègue, il avait oublié qui, lui avait dit un jour que, dans une enquête ou un interrogatoire, il fallait mettre la bonne clef dans la bonne serrure, chacune étant unique. Or, après avoir lui-même acquis plus d’expérience, il trouvait que la métaphore était fausse. En réalité il y avait plusieurs serrures et plusieurs clefs, mais quand une serrure ne voulait plus s’ouvrir, il fallait changer de clef. […] Cette fois, Wisting songea que la bonne métaphore pour une enquête n’était pas une serrure, mais un puzzle. C’est juste que parfois on avait tout simplement trop de pièces. Parce que certaines venaient d’un autre jeu.
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Wisting avait compris très tôt que la qualité la plus importante d'un enquêteur était sa capacité à communiquer, à discuter avec les gens et à considérer chacun comme un individu à part entière. Son travail de policier ne lui donnait pas le droit de juger les autres. Au contraire, il devait s'efforcer d'être un homme ouvert d'esprit, même si ses positions personnelles vis-à-vis de certaines formes de criminalité reflétaient fatalement ses opinions.
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