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EAN : 9782368126615
192 pages
Charleston (11/05/2021)
3.57/5   14 notes
Résumé :
L’avez-vous remarqué ? Au début, tout est beau, en couple, en famille, au boulot. Et puis très vite, la nature revient au galop. La colère se révèle, la paresse s’installe, la luxure se débusque.

Quant à l’orgueil ou à l’envie, ils se cachent de moins en moins. Sans compter la gourmandise si fréquente, ou l’avarice, encore taboue. Les péchés capitaux existent depuis la nuit des temps pour une bonne raison : ils sont inévitables.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Petits vices et gros défauts » est 192 pages de fraicheur.
Ce recueil me fût très salutaire entre deux gros romans lourds en émotions.

Bravo à toutes les sept autrices qui ont revisité et ont écrit, toutes à leur manière et dans leur style particulier, les sept péchés capitaux.
Car il n'était pas facile de condenser sur 20/25 pages, une histoire aboutie illustrant ces « péchés capitaux » qui mènent parfois le monde et qui sont aussi un poison pour le coeur des hommes.

Ce fut aussi l'occasion de découvrir d'autres autrices, que je n'aurais peut-être pas eu l'idée de les lire.
*

Chacune a rivalisé d'imagination et de fantaisie, en écrivant de jolis récits étonnants, satiriques, pétillants, surprenants, parfois imprévisibles et dont certains avait beaucoup d'humour.

J'ai bien aimé entre autres, Delphine Bertholon qui a choisi le péché de « la Paresse ». C'est presque une fable qui met en scène Leila, une femme d'affaire, toujours pressée, qui ne pense qu'à son travail au détriment de toutes autres choses, comme de sa vie de famille.
C'est son anniversaire. Leila découvre, devant les yeux ébahis de son mari, le cadeau insolite que vient de lui envoyer sa soeur Leya. C'est une belle paire de pantoufles !
*

Je ne l'avais jamais lue, Ariane Bois a choisi « l'Avarice ».
Elle raconte l'histoire de ce mari qui souffre depuis trop longtemps de voir Hélène, sa femme qui est aussi grippe-sou, aussi radine, alors qu'elle en a de larges moyens financiers.
Le mari va donc trouver une idée ingénue, pour mettre sa femme, en douceur, devant son vilain défaut à cet attachement maladif à l'argent.
*

Dominique Dyens qui a choisi « la Gourmandise », relate une histoire imprévisible.
Celle de ce monsieur qui n'arrête pas de manger, malgré les réprobations de sa femme Marguerite, complètement désolée et agacée par la goinfrerie de son mari.
Mais un événement inattendu va faire changer le cours des choses.
*

Il était très naturel pour moi, qu'Agathe Ruga, une gourmande de la vie et une grande passionnée, ait choisi de traiter de la « Luxure ». Son récit lui va comme une robe fourreau.
Son histoire est sensuelle et très surprenante.
Celle d'une femme désoeuvrée qui s'ennuie car elle est consignée dans sa chambre. Cela ressemble aux confinements que nous avons toutes et tous vécu ces deux dernières années.
Cette femme semble en manque d'amour et de contacts humains. Elle passe donc sa journée sur les réseaux sociaux, à tchatcher avec des hommes et flirter en virtuel avec eux.
Mais cela ne lui suffit plus, jusqu'au jour où…
*

C'est donc sept petites histoires écrites dans sept styles différents que je vous conseille de découvrir et de déguster.


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☀️ La luxure, l'envie, l'orgueil, la paresse, la colère, l'avarice et la gourmandise. Voilà les sept péchés capitaux. Ce que je ne savais pas, c'est qu'ils étaient huit, autrefois : mais la tristesse disparut au fil des années et, au VIè siècle, le Pape Grégoire fixe définitivement leur nombre à sept pour l'église catholique. En 1929, Gallimard confie la mission à sept auteurs prometteurs d'écrire sur les sept péchés capitaux. Tous étaient des hommes. Alors, en 2020, les éditions Charleston confient cette même tâche à sept autrices.

💫 Voilà donc un recueil de sept courtes nouvelles écrites par différentes autrices et qui étudient les liens familiaux, amoureux ou amicaux à travers le spectre des sept péchés capitaux. Qu'il s'agisse d'un couple meurtri par l'avarice d'une épouse, d'une mystérieuse paire de charentaises, d'un revers de main malheureux ou d'une mystérieuse étudiante, tous les protagonistes des différentes nouvelles voient leur vie basculer plus ou moins soudainement.

⭐️ Bien installée sous le soleil brûlant du Sud de la France, j'ai passé un moment agréable à découvrir (pour certaines) des plumes délicates ou impertinentes, audacieuses ou provocantes. Ma préférée, sans surprises, est celle de la merveilleuse Agathe Ruga, sur la luxure, et que j'avais découverte il y a plus d'un an avec son premier roman… Et j'ai hâte de découvrir le suivant !
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Ces sept fameux péchés capitaux ne proviennent pas de la Bible, comme nous l'indique Ariane Bois dans son introduction , mais d'un moine en Égypte et au départ il y avait adjoint la tristesse.
Si sept écrivains s'étaient déjà penchés au siècle dernier sur la paresse, l'avarice, l'orgueil, la gourmandise ,l'envie, la luxure et la colère , ce sont maintenant sept femmes qui nous livrent des textes tour à tour malicieux, cruels, sensibles,  jouant parfois de l'ambiguïté pour mieux surprendre ,mais toujours pertinents sur ces thèmes éternels .
Ces nouvelles sont aussi l'occasion de donner un coup de projecteur sur bien des aspects de notre société  (gestation pour autrui, tics de langage , colocation...)et le format court ne devrait pas rebuter car, en quelques pages, nous est livré un concentré d'émotions variées. En plus, c'est en poche , alors ne pas craquer serait un péché !







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Les 7 péchés capitaux ✨
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Colère - Paresse - Luxure - Orgueil - Envie - Gourmandise - Avarice ✨ Sept péchés capitaux vus par sept romancières !
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Je prends de plus en plus de plaisir à lire des nouvelles. Ça se lit facilement, c'est court, ça va droit au but, et ça se lit super bien dès qu'on a 3 minutes devant nous. J'aime beaucoup avoir un roman en cours, et alterner avec des nouvelles !
Ce qui m'a attirée dans ce recueil, au delà du thème, ce sont les auteures. Je connaissais déjà Agathe Ruga, Ariane Bois et Delphine Bertholon (je les adore, il me fallait ce recueil !) et ça m'a également permis de découvrir d'autres auteures : Sophie Carquain, Dominique Dyens, Gaëlle Josse et Marie Sellier.
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Ces auteures nous offrent, avec la juste dose d'humour, des nouvelles drôles et pétillantes sur le thème des sept péchés capitaux. Un petit bonbon sous forme d'un livre de poche, tantôt doux tantôt acidulé, qu'on prend le temps de déguster !
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Bref, je recommande !
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Je dois avouer que je prends goût à ces petits recueils de nouvelles et aux nouvelles de façon générale. J'aime beaucoup le fait de passer d'une histoire à l'autre, de découvrir des personnages et de guetter la chute de l'histoire.

Pourtant, ce recueil ci était en demi-teinte pour moi. Il y a eu du bon et du moins bon à mon sens. Les nouvelles étaient plutôt inégales et toutes ne m'ont pas séduite, malheureusement.

Plus en détails, la première nouvelle fut ma préférée ! Dans cette nouvelle dédiée à La Paresse, les pantoufles magiques de Delphine Bertholon m'ont de suite mise dans une ambiance positive !

Les nouvelles sur l'Avarice et l'Orgueil m'ont beaucoup plu également. Un départ de recueil sans fautes puisque ce sont les trois premières nouvelles !

Vient la Gourmandise, qui n'était pas déplaisante mais qui m'a semblé un peu longue, je voulais du dialogue, du rythme ! Je pourrais faire la même remarque pour l'Envie, à ceci près que la finalité était bien amenée !
La Colère quant à elle, ne m'a fait ni chaud, ni froid, elle restait agréable à lire.

Mais, car il y a un grand mais, c'est la Luxure. Cette nouvelle m'a mise mal à l'aise, m'a même un peu scandalisée. La chute donne du sens à l'histoire, mais le sujet reste assez touchy à mon sens, que ce soit une femme ou un homme qui ait un tel comportement, et aurait mérité un trigger warning… Carton rouge pour la luxure…

7 nouvelles, 7 ambiances, du positif, du négatif, mais hormis la Luxure, j'ai passé de bons moments de lectures avec ces petites nouvelles. J'en ai lu une par jour pour mieux les apprécier ! Très belle introduction d'Ariane Bois.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr, l’histoire des faits divers enseigne que les courriers à l’air inoffensif ne le sont pas toujours, il suffit d’évoquer Unabomber ou les lettres pleines d’anthrax envoyées jadis aux grands de ce monde. Mais en l’occurrence, il semblait s’agir d’un colis parfaitement anodin, même une fois déballé : une boîte en carton blanc et, à l’intérieur, une paire de charentaises. Des charentaises un peu usées, certes, mais de belle facture, en pure laine imprimée tartan et de fabrication française, comme le stipulait une étiquette fièrement cousue à l’intérieur de chaque pied.

Ce colis était adressé à ma femme.

Je ne l’ai, bien sûr, pas ouvert avant son retour du travail. Ce n’est pas mon genre d’ouvrir le courrier des autres, et surtout pas celui de ma femme.

 

Je me rends compte que je ne commence pas cette histoire au bon endroit. Il faudrait d’abord que je vous parle de ma femme.

Je la connais depuis vingt ans et nous sommes mariés depuis quinze, c’est à dire peu ou prou l’âge de notre fils. Oui, je fais partie de ces gens-là, ces gens qui se sont mariés parce que leur copine était enceinte. Je l’aurais épousée tout de même, j’étais amoureux fou et cela n’a pas changé. Mais, disons, sa grossesse a accéléré le processus matrimonial. Elle n’y tenait pas tant que ça, j’ai dû lui forcer la main avec un genou à terre et des boniments de telenovela.
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Ma femme, indépendante en diable et souvent vindicative, possède, disons, un tempérament de lionne. Sa jeune sœur, en revanche, est une créature faussement fragile et totalement « à l’ouest », selon les mots de son aînée. Il est vrai que Meya, pourtant née à la fin des années 1980, semble vivre dans les années 1970. Elle s’est retirée voilà près d’une décennie dans une sorte de communauté post-hippie et pré-survivaliste, persuadée d’avoir des dons pour la sorcellerie, la peinture abstraite et la cuisine végane. Qui suis-je pour juger ? J’ai toujours beaucoup aimé ma belle-sœur et si cela ne tenait qu’à moi, j’irais tous les ans lui rendre visite dans son néo-kibboutz en Ariège.
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Je n’ai rencontré Lucie qu’en de rares occasions mais, chaque fois, elle m’a fait l’effet d’un bloc de glace, de ceux qui coulèrent le ­Titanic, car je pressentais que sa blondeur réfrigérée n’était que la partie émergée de l’iceberg. Si je suis tout à fait franc, je soupçonne qu’au boulot, ma femme peut être, elle aussi, la pire des garces, mais une garce avec fougue et panache, à l’inverse de Lucie. Je crois que seules les garces parviennent à réussir – je veux dire, à vraiment réussir, dans le monde merveilleux de l’entreprise. La réussite n’est pas une affaire de genre, mais les femmes doivent tant se battre que le cœur reste peut-être davantage au bord de l’autoroute.
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Il y en a sept, sept comme les jours de la semaine. Les péchés capitaux ont souvent été appris dès le plus jeune âge, intégrés, puis… oubliés.

Aujourd’hui, qui peut encore réciter leur liste sans se tromper ou en oublier un ? Remontons donc ensemble, si vous le voulez bien, le temps. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces fameux péchés qui promettent l’enfer dans la religion chrétienne ne datent pas de la Bible, mais proviennent d’un moine en Égypte au ive siècle. Celui-ci en établit la liste : il y a la luxure, la paresse, l’envie, l’orgueil, la colère, la gourmandise, l’avarice et… la tristesse
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J’avais le sentiment d’avoir récupéré la fille que j’avais épousée. Si elle n’avait jamais été ni commode ni insouciante (et ce caractère bien trempé me fit précisément tomber amoureux d’elle), Leïla était à l’époque facile à dérider. Mais ces dernières années, elle semblait devenue un bloc de stress qu’aucune blague ne pouvait fissurer.
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Delphine Bertholon parle de "Les corps inutiles". partie 1
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