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EAN : 9782070456130
128 pages
Gallimard (04/06/2014)
3.36/5   160 notes
Résumé :
Le Havre, 1978. Elles sont trois amies: Lise, Nina et Marie, la narratrice. Lycée, garçons, aviron, la vie quotidienne. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 surgit la voix de Debbie Harry, chanteuse de Blondie. Debbie, blonde, joueuse, sexy, Debbie qui s'impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir leur modèle. Jusqu'au jour où Nina découvre l'amour et la voix cristalline de Kate Bush qui, d'un coup de pied romantique et pop, vient fis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 160 notes
Un rythme rock. Un rythme où l'on retient son souffle. Une lecture en apnée.
Quelques jours dans la vie de 3 adolescentes au rythme de la musique, où chacune se cherche, tente de trouver son identité à travers des héroïnes rock'n roll.
Blondie, Kate Bush, ou comment se construire à travers une icône.
Au rythme des pages, des mots, je me suis retrouvée ado, à l'heure où on cherche à se trouver, à trouver sa propre personnalité, cette petite chose qui nous démarque et qui fait qu'on est "soi".
A l'heure où on n'accepte aucune concession, on aime ou on n'aime pas, on est Blondie ou on est Kate. Il n'y a pas de demi-mesure, c'est blanc ou noir, sans entre-deux !
Dès les 1ères pasges, il faut suivre le rythme, comme lorsqu'un tube rock vient casser le silence ambiant. de suite, on est entraîné. Puis le silence se rétablit, mais tout a changé, on est "autre".
On lit ce livre comme on écoute un album rock...
Une sacrée découverte.
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La musique peut être un point commun de partage entre amies mais aussi un point de discorde. D'ailleurs, Lise, Nina et Marie vont en faire l'expérience et ainsi ce que la musique a lié, peut aussi le défaire.

Le Havre, ville béton, possèdes des airs bien tristes en hiver. Lorsque trois copines, Lise, Nina et Marie, 15 ans, font du stop ont un choc lorsqu'elles grimpent dans une Renault 16, verte pistache. Qu'elle est cette musique qui passe en fond sonore? Un rock chanté par une fille et qui bouge. C'est le choc partagé. A partir de ce moment, ces jeunes filles en mode rebelle, ne vont plus pouvoir respirer sans se procurer Parallel Lines de Blondie. le vinyl s'écoute en boucle, les textes se font traduire en française. Cette chanteuse incroyable dirige son groupe, composé d'homme. Il faut découvrir tout ce qu'elle a fait aussi bien dans sa vie privée que dans sa vie artistique. L'effusion va doucement rencontrer la séparation, lorsqu'une des jeunes filles va tomber sous le charme de Kate Bush avec sa voie de cristal et ces chansons romantiques.

A travers le regard de Marie, on part à la rencontre de jeunes filles en quête de vie, de sensations et de réponses. Leur rencontre avec la musique les bouleverse et l'auteure Maylis de Kerangal traduit avec talent ces moments de troubles et de joie mélangées. Je découvre l'enthousiasme et les projets des jeunes adolescentes quand on a 15/16 ans comme partir à New-York, le rêve d'un ailleurs ou trouver l'amour. Les pages se tournent avec simplicité avec de courts paragraphes aux titres de chansons de Parallel Lines de Blondie et The Kick Inside de Kate Bush. Mais ce qui est le plus surprenant, c'est qu'un fur et à mesure, l'envie d'écouter de la musique s'insinue doucement dans l'esprit. Et le refrain d'Heart of Glass de Blondie se fait entendre même lorsque je finie le roman.

Un livre assez étonnant sur la musique et les jeunes avec leurs espoirs, leurs déceptions, leurs attentes d'un futur radicalement différent du moment actuel. Et puis, c'est une bonne occasion de réécouter aussi Blondie et Kate Bush.
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Automne. Au-dessus du Havre, les feuilles mortes mènent la danse, tournoyantes. La ville portuaire est grise et morne à cette saison. Avec langueur, trois jeunes filles arpentent le bitume en trainant leurs guêtres, le corps enveloppé de tissus colorés et chamarrés, de superpositions de vêtements de longueurs différentes, la peau fardée, les lèvres d'un rouge écarlate, les yeux cernés de Khôl et le regard sombre. Elles ont quinze ans, bientôt seize. Elles s'appellent Lise, Nina et Marie. Marie, c'est celle qui raconte, qui décrit sentiments et impresssions. Des choses de leur âge. du présent qui ne cesse de fuir. Nous sommes en 1978.
Sur le Havre, la pluie tombe à verse et dégouline sur les filles, têtes baissées encapuchonnées, qui avancent pourtant. Une renault 16 couleur pistache ralentit puis s'arrête. Elles prennent place à l'intérieur. Et là c'est l'impact, le choc, le trouble, la sidération... Dans l'habitacle, une voix retentit, résonne, pénètre et explose au plus profond d'elles-mêmes. Attrapées et secouées par ce son, cette musique, ce rythme, ce rock, cette fougue et bouleversées par le chant, elles interrogent le chauffeur et filent se procurer le fameux album Parallel Lines de Blondie.
Elles découvrent alors la pochette du disque, noire et blanche, graphique et Debbie Harry, la chanteuse du groupe sexy à souhait, dans une robe blanche à bretelles, blonde platine, les poings sur les hanches, sûre d'elle, entourée de cinq hommes vêtus de noir. Lise, Nina et Marie ont trouvé leur idole. Elles s'imprègnent de son image, de sa beauté, de sa voix. Rien ne sera plus pareil désormais dans leur vie : les garçons, les fêtes, l'alcool, la liberté, le rêve d'un ailleurs, partir à New-York, la vie à cent à l'heure, le rock... une éclaircie dans leur existence d'adolescente.
Mais le trio si soudé va voler en éclats lorsque l'une d'elle entendra Kate Bush, sa voix de cristal étrange et étonnante, son exubérance, ses longues robes à l'esprit romantique, ses pas de danseuse classique, une fille solide comme un roc, déterminée, cérébrale.
À l'image de l'adolescence, les pages de ce roman filent à toute allure. Les filles cheminent vers le monde adulte avec plus ou moins de difficultés, en quête d'identité, de modèles, des envies d'indépendance et des rêves plein la tête. On retrouve avec plaisir l'écriture de Maylis de Kerangal, son flot de mots, la musicalité de ses phrases, ses portraits d'adolescents si attachants et si touchants. Un petit roman à savourer d'une traite avec Heart of Glass ou Wuthering Heights en fond sonore.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Ce qui m'avait tant emballée dans Réparer les vivants a fini par m'agacer dans ce roman-là. Ha ! Lecteur cyclothymique qui s'enthousiasme un jour pour un style et le dénigre l'année suivante !! Les demi-pages d'énumération, de reformulations, de métaphores et autres figures stylistiques m'ont un peu lassée, je dois l'avouer. le court roman raconte l'amitié entre trois adolescentes, la narratrice étant l'une d'entre elles, qui partagent l'aviron et la musique comme passion.
L'histoire débute alors que, prises en stop un jour de pluie, elles entendent pour la première fois un disque du groupe Blondie. Révélation, coup de coeur pour le groupe rock et surtout pour la chanteuse qui incarne si bien leurs rêves d'indépendance, leur appétence pour une vie affranchie de limites.
S'ensuivent de longues considérations qui m'ont peu passionnée si ce n'est que je reconnais à l'auteur un réel talent pour traiter avec finesse le thème de l'adolescence – désir d'absolu, premiers émois, exacerbation des sentiments, etc. Elle « tricote » sur le thème de la musique une jolie parabole qui est, à mon sens, assourdie par un style qui ôte toute émotion.
Néanmoins, je retiendrai deux pages, particulièrement réussies, qui m'ont bousculée – ce sont celles qu'elle consacre à sa relation avec sa mère et son souhait que celle-ci ne s'immisce pas dans son rapport à la musique, dans son écoute du rock qui signe pour elle son désir de se démarquer, de s'individuer. C'est fort, sans manière, direct et terriblement émouvant.

Challenge ABC - 2018/2019
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Au Havre, les tribulations adolescentes de Lise, Nina et Marie, 3 jeunes filles qui découvrent cet automne 78 le groupe Blondie et Debbie Harris : un choc, une révélation, un cataclysme et la porte d'entrée pour le monde du rock et des garçons, jusqu'au nouveau cataclysme qui a pour nom Kate Bush.
C'est sûr qu'au Havre sous la pluie en 78, fallait trouver des dérivatifs… cette évocation d'une adolescence « provinciale » qui se cherche (pléonasme ?) m'a rappelé des souvenirs au gré des vinyles venus d'outre-manche et des rues cafardeuses du Havre, mais c'est surtout l'écriture nerveuse de Maylis de Kerangal que j'ai aimée, déjà virtuose, 3 ans avant Naissance d'un Pont, et qui donne envie d'écouter Babooshka à plein tuyaux !
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 septembre 2007
Lecture jeune, n°123 - Le Havre, les années 1980. Trois adolescentes Lise, Nina et Marie vivent un quotidien soporifique (lycée, aviron et garçons) quand au hasard d’un trajet en stop, elles découvrent l’univers musical d’une chanteuse de rock emblématique : Debbie Harris, du groupe Blondie. Il y aura un avant et un après Debbie. Dès lors, leur vie s’articule autour de cette icône féminine. Elles élaborent leur quotidien mais aussi leur identité autour de sa musique. Comme le dit Marie : Le « rock est un fantastique outil de drague »… Lise, Nina et Marie n’en sont pas moins différentes les unes des autres. A l’occasion d’une autre découverte musicale, celle de la voix envoûtante de Kate Bush, le clan féminin vole en éclat. « La voix [de Kate Bush] se déploie dans la chambre, portée par la fougue des timides et l’aplomb des filles qui sortent du bois pour la première fois, décrit des boucles invraisemblables ».Il est bien question de choix de vie, de voix et plus encore de voie. C’est par celle de Marie justement, narratrice, drôle et tellement juste dans sa parole adolescente que nous assistons à leur découverte du monde et de la vie par le prisme de la musique. Chaque chapitre porte le nom d’une chanson et colle à merveille à son contenu. Là réside la portée intemporelle magnifique de ce roman : qui n’a pas découvert l’autre versant de sa psyché grâce à la musique ? Qui n’a pas sublimé sa vie en s’identifiant aux figures emblématiques du rock ?D’une totale empathie avec ses personnages, l’auteur (qui se reconnaît certainement dans l’une de ces jeunes filles) nous emmène avec élégance sur les rives de l’adolescence et fait resurgir la force des premières émotions sentimentales, intellectuelles et artistiques. Voilà un petit bijou que je conseille vivement à tous. Michelle Charbonnier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
« Blonde, elle l'est, hardiment même, c'est elle qui l'a choisi et elle le fait savoir – des mèches brunes pendent à son cou –, une blondeur qu'elle aura voulu platine, glamour, hollywoodienne, une blondeur Marilyn qui joue l'artifice pour accrocher la lumière ; et belle encore, sexy, la robe à fine bretelles et décoletté danseuse – Marilyn encore – qui laisse voir son corps de fille, les épaules déboitées vers l'avant, les bras fins, le haut des seins, les mollets contractés, les chevilles libres. Un corps de fille qui abuse d'en être une, et une belle, et une blonde, et une en talons hauts debout au milieu des types en noir, qui abuse de son genre donc, et foutrement, allez tous vous faire voir, c'est ça – moi comme ça – ou rien. Fausse poupée, fausse blonde, fausse Lolita starlette et vraie fille poings sur les hanches, en appui sur des jambes tendues, une bandelette blanche en touche bondage érotique enroulée au bras gauche – ouais, pour ceux que ça intéresse, qu'ils se manifestent, j'aimerais voir ça –, elle se tient d'aplomb, et lestée d'arrogance salutaire, le regard direct et fardé de celle qui attaque son sujet sans méconnaître le travail qui l'attend. Calme, déterminée, sûre d'elle. Placée. Tandis que les autres autour d'elle, les garçons justement, ceux-là posent désinvoltes, charmeurs, ils jouent, rient, caressent l'objectif du regard ou, déhanchés, se payent le luxe de regarder ailleurs. »
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Avec ce tranchant altier qui nous prévient je suis la fille naturelle de Mozart et des Pink Floyd, je suis le prodige, vous pourrez moquer mon timbre soprane, mon corps diaphane et dénigrer ma précocité savante, ma sophistication. Je fais ce que je veux, je chante aussi haut que je le désire, je m'impose ainsi, je suis radicale et déterminée. Je suis à tout casser. Je casse la baraque rock. Je n'ai pas de guitare.
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« Voix. Un éclair dans le ciel de l'ouest. Un son qui électrise l'espace. Le fractionne puis le colonise. Une voix perchée, aiguë. Une voix de fille, on le sait, Mais haute à ce point c'est une blague, un culot monstre celle-là, elle a dix-huit ans ? Lise s'est redressée sur ses coudes. Ne s'y attendait pas. Rien ne cille, rien ne tremble dans la voix de Kate Bush, laquelle se déploie dans la chambre, portée par la fougue des timides et l'aplomb des filles qui sortent du bois pour la première fois, décrit des boucles invraisemblables, trace des arabesques vocales insensées en une ligne qui bientôt se dilate jusqu'à devenir l'espace même. Rien de fragilité féminine enflée pour séduire, aucun éther, aucune vapeur, c'est solide et maîtrisé, irréductible comme du caillou – , c'est une pierre noire scintillante, c'est du micka. Tour de force et leçon d'art militaire : la fille qui chante, surjouant son genre, le déjoue, utilise son point faible de sexe faible, la petite voix, le filet d'or, le bijou du pendentif sur la gorge du rossignol, et s'en sert comme d'un levier pour se propulser hors du lieu où elle était assignée, attendue. »
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« Les feuilles mortes froufroutent sous mes chaussures, octobre brou de noix lardé de bronze, c'est un automne faste qui s'ouvre, j'en suis sûre, tout le laisse entendre, le port de béton se réchauffe et, autour de lui, son fleuve, son rivage, et de loin en loin, tout bruite et sonne, appelle. Hang up and run to me, hang up and run to me. C'est cela, raccroche, raccroche, laisse tomber ce qui brinquebale, ce qui boite et empêche, dépose ton enfance, heureuse ou non, tout cela pèse un âne mort, déjoue le mal-être adolescent, ton corps explose, fais de la place, affranchis-toi, run to me, voilà ton cri de ralliement, run to me, il n'y a pas autre chose à faire, je marche comme une marathonienne, je fais la course avec les voitures qui se suivent en fil indienne le long de la plage, je cours car soudain, quelque chose me presse, le présent me presse, oui, tout va très vite, le temps accélère, il mute, il ne s'écoule plus dans un sens mais explose en trois dimensions, c'est un continuum brillant de présents, de « maintenant », de « tout de suite », de « c'est là ». »
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"Puisque nous avons peur - nous ne nous racontons pas d'histoires : nées de la dernière pluie, nous sommes en état d'alerte permanent. De ce côté-ci, on dit que c'est sombre et chatoyant, peuplé de jeunes types rageurs et goguenards, de junkies romantiques, de dandys trash, de crétins, de petites frappes frustes et électriques, d'abominables petits poseurs bidons, de chiens fous, de macs qui sniffent la bonne pioche et se pourlèchent les babines devant cette jeunesse qui ne respecte rien, irrévérencieuse, jusqu'au-boutiste, tellement vivante, par là ça chante sans voix et sans solfège, à toute allure, des trucs binaires ultra-primaires, par là ça sent la sueur et l'animal, la drogue, l'alcool, la violence et le sexe, par là ça se fout du monde mais ça s'y plante au milieu pour le faire savoir. Une mythologie gonflée de bière qui reconduit la toute-puissance virile de jeunes mâles et encolle nos doigts tel un sparadrap indifférent aux secousses. Ce n'est pas la petite maison dans la prairie, pas un endroit pour fifilles, on est prévenues, on en rigole. À l'automne 1978, nous pénétrons la terre rock via la canyon Blondie avec la fébrilité naïve d'un orpailleur tamisant les rapides. Quinze ans ai-je dit, bientôt seize, il est temps."
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Vidéo de Maylis de Kerangal
Avec Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti & Martin Rueff Table ronde animée par Alastair Duncan Projection du film d'Alain Fleischer
Claude Simon, prix Nobel de Littérature 1985, est plus que jamais présent dans la littérature d'aujourd'hui. Ses thèmes – la sensation, la nature, la mémoire, l'Histoire… – et sa manière profondément originale d'écrire « à base de vécu » rencontrent les préoccupations de nombreux écrivains contemporains.
L'Association des lecteurs de Claude Simon, en partenariat avec la Maison de la Poésie, fête ses vingt ans d'existence en invitant quatre d'entre eux, Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti et Martin Rueff, à échanger autour de cette grande oeuvre. La table ronde sera suivie de la projection du film d'Alain Fleischer Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde.
« Je ne connais pour ma part d'autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c'est à dire mot après mot, par le cheminement même de l'écriture. » Claude Simon, Orion aveugle
À lire – L'oeuvre de Claude Simon est publiée aux éditions de Minuit et dans la collection « La Pléiade », Gallimard. Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde (colloques du centenaire), sous la direction de Dominique Viart, Presses Universitaires du Septentrion, 2024.
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