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EAN : 9782812903076
384 pages
Editions De Borée (18/03/2011)
3.93/5   27 notes
Résumé :

Célia a toujours su que le pasteur Henri Muller et sa femme Marie étaient ses parents adoptifs. Mais, à la faveur d'une dispute entre les deux époux, elle découvre un jour ses origines juives.

Dès lors, sa vie prend un nouveau sens et sa quête d'identité la pousse à retrouver la trace de ses parents naturels. Aidée en cela par Vincent, un jeune pasteur stagiaire aux idées généreuses, elle dissipera petit à petit le brouillard qui recouvra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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L'histoire commence en 1942 à Paris à la veille de la rafle du cel d'hiv. Un couple qui a 3 enfants, un policier vient les voir et leur dit de partir pendant quelques jours et c'est vrai que quelqu'un était correct. Eux sont inquiets et mettent seulement leurs enfants à l'abri. 2 chez la concierge et une chez une nourrice et bien sur ils ne reviennent pas les chercher. La petite fille est mise dans un orphelinat protestant et adoptée par le Pasteur. Je ne vous parle pas des misères subies pendant l'occupation. Clélia a 2 frères et le Pasteur est muté dans d'autres villes la dernière dans le lot et là clélia se pose des questions et apprend par hasard que elle est d'origine juive et avec le pasteur assistant de son père qui l'aime et que elle aime va rechercher sa famille ou du moins ce qui en reste et elle ira loin pour retrouver son père et l'aider à se reconstruire.
Un très beau livre qui nous fait détesté la guerre et tous ses malheurs, ses assassinats pour cause de tout et de rien. Oui vraiment il faut le lire même si à un moment il est un peu casse pied dans le lot avec les catho qui ne sont vraiment plus d'actualité. Il faut vivre avec tout le monde et respecté les croyances de chacun.
Mais ce sont des paysans plutôt bornés et têtus qui n'aiment pas les protestants, ne s'aiment pas eux même non plus .... Et le curé de la paroisse, je ne vous en parle pas....Une teigne.
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Je connaissais le nom de cet auteur, Christian Laborie, mais je n'avais pas encore lu un de ses romans. L'occasion est venue avec « Le brouillard de l'aube » qu'une amie m'a offert.
L'écriture est bonne et fluide, du coup, c'est un livre qui se lit assez rapidement. le hasard veut que la thématique ait des résonances avec l'actualité, puisqu'une grande partie du début du livre se situe en 1942, dans la France occupée par l'Allemagne. Et plus précisément en juillet au moment de cette terrible rafle dite du Vel d'Hiv dont on vient de fêter les 75 ans durant laquelle des milliers de Juifs français ont été arrêtés par la gendarmerie française pour les parquer dans le stade du Vel d'Hiv avant de les entasser dans des wagons et direction les camps de concentration.
Dans cette rafle se trouvent les parents de Célia et ses frère et soeur. Seule la petite fille alors seulement âgée de 8 mois, n'est pas arrêtée. Elle avait été mise à l'abri par sa mère chez une femme, amie de leur gardienne d'immeuble. Après de nombreuses péripéties, Célia est adoptée par un couple de protestants qui l'aimeront comme leur propre fille.
Quand Célia découvre qu'elle est d'origine juive et que toute sa famille a été envoyée dans les camps, sa vie et sa façon de penser changent. Elle cherche à comprendre, à trouver la vérité sur la destinée de sa famille et ne veut plus ignorer ses origines. Ce chemin, pas toujours simple, ne sera pas toujours compris, en particulier par son père adoptif, pasteur.
Je n'en dévoilerai pas plus, il faut lire « Le brouillard de l'aube » pour savoir comment tout cela va se terminer. Lecture agréable, bien que certains faits ou rebondissements sont assez attendus. Peu d'originalité. Mais ce roman permet de se remettre en mémoire cette période bien sombre qu'a été la seconde guerre mondiale et surtout ce qui est arrivé aux Juifs. Ce genre de piqûre de rappel n'est jamais inutile. J'ai trouvé la fin un peu tirée par les cheveux, mais bon... Je deviens peut-être difficile avec le temps...
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Avis : PERCUTANT
Avais-je l'envie de replonger dans la période si inhumaine de la dernière guerre, me suis-je demandé quand j'ai eu le roman de Christian Laborie en mains ? Voyant que c'était une nouvelle édition dans la collection Essentiels chez De Borée, je n'ai pu résister longtemps.
le fond ? Paris, 1942, Lisa et François ne croient pas au conseil de fuir la ville qui leur est donné. Ils avaient bien entendu quelques informations qui pouvaient leur laisser craindre le pire mais ils ont de bonnes relations avec leurs voisins et la vie, même si elle est difficile, leur permet d'élever dignement leurs trois enfants. Néanmoins, ils les éloignent par précaution, et Célia apprendra très vite qu'elle a été adoptée. En revanche, ce n'est que bien plus tard, qu'elle découvrira qu'elle est Juive et cela va tout changer pour elle. Elevée par un pasteur dans une foi protestante rigoureuse, respectueuse des croyances de ses parents, elle va revivre avec eux, des souvenirs qui les ramèneront aux heures les plus sombres de leur histoire commune.
Même si j'ai souvent l'occasion de lire pas mal de romans ayant comme fond ces années-là, j'avoue avoir trouvé ici un angle différent. La recherche de la vérité sur ses parents mais aussi les interrogations sur les croyances religieuses de Célia, m'ont permis de découvrir les difficultés relationnelles des protestants et des catholiques et de susciter chez moi un nouvel intérêt.
La lecture est facile, le roman est classique, bien ancré en terre cévenole, bien construit en trois parties : drame, révélation et retour aux sources, faisant des allers et retours entre présent et passé, sans jamais nous perdre et nous laisser sur le bord du chemin. Tout est dit, sans racolage, sans détails sordides, donnant à l'histoire une légèreté et une pureté que les événements ne pouvaient libérer naturellement. Et le mot vérité flotte en permanence.
Ce roman donne à voir et surtout à ressentir la vie au jour le jour, la souffrance quotidienne, les détails qui font que l'on vit à côté des personnages. On lit avec les tripes autant qu'avec les yeux.
Je remercie les Editions de Borée pour le partenariat en service presse qui débute avec ce roman.

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15 juillet 1942, à Paris. Un mystérieux policier conseille à François D emmener sa femme et ses enfants, loin de Paris. « Fuir serait un aveu de défaite, d'abdication, une forme d'abandon, pire ! de lâcheté », pense François qui a déjà quitté l'Allemagne, en raison de ses origines juives. Son épouse, Lisa, confie leurs aînés à la concierge de l'immeuble. Celle-ci lui recommande une personne de confiance pour leur bébé qu'elle ne peut pas garder.


Lorsqu'elle est en seconde, Célia surprend une conversation entre le pasteur et son épouse. « Tu sais très bien qu'elle n'a pas été abandonnée. Célia est une victime de la guerre. » (p. 90) L'adolescente a toujours su qu'elle avait été adoptée, mais elle en ignorait les raisons. Elle se déclare prête à entendre la vérité. Élevée dans la foi protestante, elle apprend ses origines juives. Au départ, son père adoptif hésite à lui raconter son histoire, il a peur qu'elle renie la religion qu'il lui a inculquée. Mais Célia le convainc qu'elle a besoin de connaître son passé.


La première partie, extrêmement douloureuse, relate la rafle du Vel d'Hiv. J'ai été bouleversée par les sentiments des personnes arrêtées, par leur peur, leurs inquiétudes, mais aussi par leur instinct de survie qui s'amenuise au fil des évènements. L'émotion est très forte au fur et à mesure que l'espoir s'éteint et que le train approche de sa destination. Dans la deuxième partie, Célia découvre l'héroïsme dont ont fait preuve Henri et Marie Muller, pendant la guerre, et de tous ceux qui ont permis qu'elle échappe à une mort certaine. Ces passages, au sujet de l'Occupation, sont bouleversants. En effet, le couple a pris d'énormes risques et en a payé le prix. Les deux dernières parties sont consacrées à Célia, à l'impact des révélations sur son destin et sur sa personnalité ; elles décrivent sa quête d'identité. La jeune fille ne renie pas l'éducation qu'elle a reçue, ni son environnement de naissance. Les deux composent son histoire, elle n'est pas tiraillée : elle est riche des deux. Elle m'a beaucoup touchée, car elle est déterminée à creuser le passé, mais elle préserve le présent et ceux qu'elle aime.


J'ai été très émue par cette vibrante histoire. C'est un hommage à ceux qui ont sauvé des vies au péril de la leur, pendant la guerre, et un très beau roman de mémoire pour les victimes de la barbarie nazie. Au sein de l'horreur, l'humanité de l'auteur s'exprime à travers ses personnages. Célia, rescapée de l'Holocauste, est un exemple de tolérance et d'universalité. Elle ne se définit ni par ses origines, ni par son environnement, mais par son coeur.


J'ai adoré le brouillard de l'aube.


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Difficile de noter ce roman car globalement le thème est intéressant : cette jeune fille qui découvre tardivement ses origines et qui, dès lors, suivra son chemin de vie en recherchant ses parents, sa famille. C'est une histoire émouvante et captivante car le suspens est maintenu jusqu'aux dernières pages.
Rien à dire sur l'écriture fluide de l'auteur, c'est un roman bien structuré en 3 parties et ponctué de paragraphes titrés.
2 points négatifs: une bonne dose d'ennui sur des pages entières décrivant "la petite guerre" entre catholiques et protestants... et puis vraiment déçue par une fin beaucoup trop brève ! On aurait vraiment aimé en savoir un peu plus .... C'est mon grand regret sur ce roman.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Célia venait d’apprendre qu’elle était juive et cela la gênait. Jusqu’à présent, elle ne se considérait pas comme un être différent. Elle savait qu’elle était orpheline, mais sa foi protestante et son appartenance à la communauté chrétienne calviniste avaient fait d’elle une jeune fille comme les autres. Elle était la fille du pasteur Muller. Et le fait d’avoir été adoptée par celui-ci n’avait jamais rien changé pour elle.
Mais savoir dorénavant que d’autres enfants juifs passés par la fondation n’avaient peut-être pas eu la même chance qu’elle lui ouvrait davantage les yeux. Elle prit conscience qu’elle appartenait à leur communauté et qu’elle aurait pu, comme certains d’entre eux sans doute, retomber dans l’horreur. Elle comprenait mieux dès lors cette lancinante douleur qu’elle éprouvait parfois intérieurement, quand, dans ses moments de solitude, elle sentait comme un appel indescriptible venu de très loin. Un lien ténu la rattachait donc à ceux qui partirent par millions, sans espoir de retour, à ceux dont elle ignorait l’histoire, à ceux qui étaient sa vraie famille.
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En recherchant dans les rayons les ouvrages qui traitaient de la question, il ne pouvait s’empêcher d’assimiler les nazis à une meute de loups féroces qui se serait ruée sur une bergerie appelée Europe, après que les bergers – les dirigeants de l’Allemagne et des États collaborateurs – eurent ouvert euxmêmes les portes aux fauves. Les loups régnaient maintenant en maîtres absolus et avaient inféodé ces hordes infamantes de hyènes qu’étaient les vaincus collaborateurs. Pour l’instant, le peuple des moutons baissait l’échine. Certains se laissaient égorger sans livrer bataille. Mais cela ne durerait pas. Lui qui, de surcroît, faisait partie des moutons noirs, de ces parias exclus de tous les troupeaux, il sentait monter le vent de la révolte dans son esprit troublé et dans son cœur meurtri.
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Les conditions de voyage se dégradèrent très vite. L’ankylose, le manque de sommeil, l’angoisse permanente rongeaient les corps et les esprits autant que la privation de nourriture. On mangeait peu, on buvait quelques gorgées avec parcimonie. Vingt litres d’eau pour une centaine de captifs ne permettaient pas d’étancher la soif. Sous les touffeurs de juillet, dans des wagons plombés surchauffés circulant à faible allure, les prisonniers se déshydrataient rapidement, leurs traits se creusaient, leur visage devenait exsangue.
Les haltes se multiplièrent au cours des jours suivants. Après la frontière allemande, le convoi poursuivit sa route vers l’est, au rythme imperturbable et languissant d’un omnibus. À chaque arrêt on entendait les mêmes aboiements, les mêmes bruits de bottes sur les quais. Toutefois, il n’y eut plus jamais d’ouverture des portes, plus de « nettoyage », plus d’eau distribuée. Déjà, dans certains wagons, on comptait les premiers décès. Des malheureux, souvent les plus âgés, n’avaient pas eu la force de résister jusqu’au bout du tunnel. Il fallut poursuivre le voyage en compagnie des morts. Les cadavres se décomposaient vite à cause de la chaleur. Aux odeurs pestilentielles des excréments et des urines, qui suintaient à travers les planchers sur la voie ferrée, s’ajoutait celle de ces êtres faméliques échappés de leur enveloppe charnelle qui pourrissait déjà.
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La rafle ne faisait que commencer. Au cours de cette nuit tragique, neuf mille policiers français firent la vile besogne que le gouvernement Laval avait proposée au général S.S. Oberg, en gage d’un odieux marchandage, pour sauver, soi-disant, soixante-quinze mille Juifs français à Paris. La police française se chargea de toute l’opération. Les agents en uniforme investirent la capitale et réveillèrent les Juifs en plein milieu de la nuit. Tous ayant été fichés au préalable, il fut facile de les cueillir au saut du lit. Au cours de cette nuit tragique, treize mille personnes furent prises dans les filets de la police française inféodée à l’autorité allemande.
Ce nouveau « jeudi noir », il soufflait sur Paris un vent printanier pestilentiel qui laissait déjà présager de la terrible solution finale imaginée par les dignitaires nazis quelques mois auparavant.
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Au bout d’un moment, Lisa, qui ne s’était pas rendu compte que le temps s’était trop vite écoulé, se leva, alla prendre son enfant dans ses bras et la serra très fort contre sa poitrine. Ses yeux étaient noyés de larmes. Elle lui susurra quelques mots dans le creux de l’oreille. Célia poussa quelques gazouillements de joie, croyant sans doute que l’heure du biberon était arrivée. Puis, Lisa la tendit à Valentine et lui dit, la mort dans l’âme :
« Prenez soin d’elle ! S’il nous arrivait quelque chose, ne l’abandonnez pas. Elle est si petite et si fragile.
— Que peut-il vous arriver ? Ne vous faites pas de souci. Partez tranquille et revenez vite. »
Sur ces paroles de réconfort, Lisa prit congé. Sur le pas de la porte, elle jeta un dernier coup d’œil en direction du landau, puis, d’un pas alerte, elle s’éclipsa. Elle reprit le même chemin qu’à l’aller, préférant marcher qu’emprunter le métro, afin d’éviter tout risque de contrôle policier.
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Vidéo de Christian Laborie
Christian Laborie met en avant ses sources d?inspiration. Après "Les Rochefort" et "L?Enfant rebelle", suite de la saga des Rochefort. En savoir plus sur « le Goût du soleil » : http://bit.ly/2dEn6IU
Né dans le nord de la France, Christian Laborie est cévenol de c?ur depuis plus de vingt ans. Il a notamment publié L?Appel des drailles (2004) et Les Hauts de Bellecoste (2011), ainsi que Les Rives Blanches (2013), Les Rochefort (2014), L?Enfant rebelle (2015), tous trois aux Presses de la Cité.
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