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EAN : 9782253128670
416 pages
Le Livre de Poche (02/06/2010)
2.82/5   17 notes
Résumé :

Producteur mégalomane, Zender Arbacan est devenu célèbre dès son premier film, qui se conclut par le suicide de l’actrice principale à la fin du tournage. À l’époque six femmes s’étaient présentées devant ses caméras et dans sa vie pour obtenir le rôle mythique. Aucune n’en sortit indemne. Mais lorsque Arbacan est agressé le jour de ses noces, il est persuadé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Zender Arcaban est un producteur de cinéma mégalomane, qui a eu un jour un rêve : écrire et produire un film intemporel avec une actrice propre à devenir une déesse éternelle dans l'esprit des gens qui le verraient. Pygmalion téméraire et cynique, il a cherché sans relâches la comédienne parfaite pour devenir son Eve personnelle qu'il baptise Evana pour son film. Mais son ambition est telle qu'il épuise pas moins de six comédiennes pour arriver à la perfection absolue, incarnée en Evana 4. Perfection poussée au paroxysme puisque Florence, la quatrième Evana se suicide après le tournage... Et devient immortelle dans l'imaginaire collectif.

Deux ans plus tard alors, alors que Zender célèbre son mariage avec Kristen, une top model allemande, une motarde masquée perturbe la cérémonie et tire à deux reprises sur le couple. Serait-ce l'une des Evana du passé qui revient faire justice à toutes les autres ? Zender une fois remis sur pieds, décide d'enquêter et d'inviter ses anciennes égéries dans sa maison de la Côte d'Azur afin de tenter de les confondre.

Philip le Roy construit Evana 4 sous le patronage d'Agatha Christie qu'il remercie d'ailleurs en fin d'ouvrage. Son roman lorgne du côté du Cluedo géant avec ses pions qu'on déplace d'une pièce ou d'un espace à l'autre en découvrant peu à peu leur passif et casier judiciaire et affectif. Même s'il se réclame du film noir et de ses inévitables femmes fatales, Philip le Roy écrit son roman dans un style tonique et enlevé où les références et citations vont chercher autant du côté de Tarantino que de Massive Attack... Et pousse le vice jusqu'à faire un faux raccord en emmenant ses héros dans une fête où ils entendent la chanson Kittin is high... Dix ans avant sa sortie !

Dans ce vrai-faux polar à l'ancienne, il y a tout de même un écueil : la façon dont le récit se met à patiner au bout de 300 pages avec des digressions et rebondissements aussi incessants que fatigants, pour finir par un dénouement complètement ramassé dans un épilogue du plus pur style « Et maintenant, voilà qui est le coupable ! ». Evana 4 est ludique, mais authentiquement frustrant. Comme si, arrivé à la fin de votre partie de Cluedo, votre mère passait dans l'encadrement de la porte en disant de se dépêcher de finir car il y a école le lendemain.

Evana 4, roman cinématographique tendance blockbuster, n'a d'autre ambition que d'être divertissant. Pari à moitié réussi
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La confession du meurtrier qui ouvre le livre ne peut qu'intriguer et accrocher le lecteur. On se dit qu'on se trouve face à un polar plein d'imagination et qui risque d'être bien mené tant les événements s'enchaînent à un train d'enfer : lors d'une pompeuse cérémonie de mariage, le producteur Zender Arbacan se marie avec un superbe mannequin et va jusqu'à organiser une mise en scène de braquage … pour que les invités donnent de l'argent pour une noble cause : le sauvetage de bébés phoques. La réalité va rattraper la fiction : en sortant de l'église, une mystérieuse motarde rousse envoie les deux jeunes mariés à l'hôpital…

Cette entrée en matière brutale et prometteuse nous mène tout droit sur une chasse au suspect (trop) mouvementée.

Zender, pourtant froid et calculateur, sent la panique l'envahir sur son lit de convalescence. Il passe en revue les personnes qui pourraient lui en vouloir… et malheureusement, ELLES sont légion.

Notre producteur mégalomane s'est livré à un jeu dangereux avec ses dernières conquêtes : voulant réaliser le film parfait, Evana, il a fait miroiter un avenir plein d'amour et de bonheur à plusieurs femmes… de flash back en flash back, Zender est sûr que c'est l'une d'elle qui cherche à le refroidir. Il se met alors en tête d'organiser un grand dîner dans sa villa pour les confronter et confondre la meurtrière

Zender est le type même du salaud manipulateur qui a écrasé toutes les conquêtes et autres connaissances pour devenir riche et satisfaire son ego. Notre curiosité est donc largement satisfaite lorsque ce dernier se souvient de chacune de ses histoires de coeur pour essayer d'y trouver un suspect.

Mais le lecteur se trouve assommé par autant d'informations et de protagonistes. Même si chacun des personnages est bien campé en évitant de trop tomber dans le cliché, toute cette histoire est bien trop compliquée et invraisemblable… de la junkie à la beurette, en passant par la bourgeoise parisienne ou celle qui s'est suicidée par amour, toutes ont un comportement qui prête à confusion. L'intrusion de personnages secondaires (comme le flic dépressif ou l'ami que Zender n'a pas hésité à sacrifier), le lecteur s'y perd. le tableau rocambolesque que forment toutes ces existences nous distrait un moment mais malheureusement, on se lasse au bout de trois cent pages… L'histoire est pourtant bien menée, pleine d'humour et d'imagination, mais comment ne pas décrocher avec un polar si ambitieux, plein de noeuds à dénouer et de comportements à analyser ?

Le lecteur tient jusqu'au bout du livre pour savoir qui est le réel coupable, qui se révèle beaucoup trop brutalement dans les dernières pages…

Quel dommage !
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Le Roy Philip – "Evana 4" - éditions "Au diable vauvert", 2009 (Livre de poche, ISBN : 978-2253128670)

Pas mal du tout. L'auteur utilise son intrigue pour parler de cinéma, DU cinéma, de nombreux films, des acteurs et surtout des actrices, sans que cela devienne pesant ou pédant, ce qui est rarissime. le style est enlevé, souvent elliptique, dynamique. Il y a même quelques incartades vers le monde de la peinture (Edward Hopper, pp. 231 et seq, chapitre 45) particulièrement bien vues.

L'auteur imagine un réalisateur de cinéma, Zender, mégalomane bien sûr, qui se prend carrément pour Dieu, et rêve de mener à un meilleur aboutissement la création d'Eve, une "Evana". Pygmalion, évidemment. Pour faire aboutir son projet, il doit successivement utiliser (et pratiquement détruire) pas moins de six femmes. Son seul film réussi et le 4ème, d'où le titre "evana 4".
Décidé à se ranger après ce succès phénoménal, il épouse une "Kristen", mais voilà qu'ils se font tous deux canarder par une walkyrie à moto au sortir de la messe. Rapidement, Zender acquiert la conviction que cette tentative de meurtre ne peut émaner que de l'une de ses précédentes "Evana". Il décide donc de toutes les inviter dans sa somptueuse demeure. de manipulateur, il n'a pas prévu de passer au statut de manipulé...
L'enquête est lancée, avec un clin d'oeil manifeste aux grands classiques de la filière "l'assassin est parmi nous".

Dans cette fiction, tout le monde ment encore plus que ce pauvre Zender... et encore plus qu'au cinéma puisque nous sommes dans un roman !!!

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Zender est un producteur, il veut faire le film ultime avec la femme ultime. Pour cela, il va faire connaissance avec ses futures actrices, tomber amoureux d'elles, les modeler, les magnifier. Et une fois le film fait il s'en débarrasse car le résultat ne le satisfait pas, et repart aussitôt avec une autre femme. Et recommence le même schéma. Un seul film sera exploité, et il sera un grand succès.

Le livre est découpé en deux parties. La première est centré sur Zender et les femmes qu'il a rencontré pour faire ses films, sous forme de flash-back suite à sa tentative d'assassinat lors de son mariage. La deuxième est un whodunit, dans sa résidence avec une confrontation de toutes ces femmes.

La construction est relativement classique, le scénario bien mené, mais il n'y a pas vraiment de grande surprise. Comme d'habitude dans ce genre de roman, la solution de l'énigme nous est donné dans les 5 dernières pages avec son retournement de situation. le style de l'auteur colle bien avec les personnages même si ces derniers sont un trop stéréotypés. Zender un bel âtre, un véritable tombeur, aucune femme ne lui résiste. Et les femmes sont toutes plus belles les unes que les autres.
Un livre qui se lit bien, mais est très classique. Un polar basique.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"L'ambition démiurgique de Zender avait été de reprendre le travail là où les instances divines s'étaient arrêtées, d'aller plus loin, de produire une deuxième Eve, plus belle, plus aboutie, nommée Evana. Du fantasme à l'état pur.
Pour cela, il disposait du septième art, somme de tous les autres, miroir aux alouettes où les acteurs perdent leur moi, les stars leur intimité, les producteurs leurs plumes, les auteurs leur latin, les réalisateurs leur santé, les cascadeurs leur vie. Mirage babylonien qui fascine, hypnotise, plonge le spectateur dans le noir pour le faire rêver les yeux grands ouverts, le propulse à la vitesse de 24 images par seconde dans des contrées inexplorées, dans les étoiles, le temps, les abysses, les profondeurs de l'âme humaine. Objectif : captiver, manipuler, conquérir, réinventer l'imaginaire en Celluloïd, et surtout fabriquer de l'émotion. Zender se voulait alchimiste des hormones.
Producteur de films et donc de testostérone, d'endorphines, d'adrénaline, de cortisol, de dopamine, d'ocytocine, il visait non seulement à déclencher la sensation de plaisir chez le spectateur, mais aussi le désir sexuel, la passion, l'attachement. L'amour immaculé du public pour son égérie aurait célébré la naissance de la femme idéale. Une icône de chair et de sang, une beauté absolue, un concentré de désirs et plus encore. Les gens voulaient du beau mais réclamaient aussi du vécu, de l'intimité, de la souffrance, de l'authenticité. Car aimer, c'est partager à la fois du rêve et du réel, du bonheur et du malheur. Il fallait donc abattre le mur séparant la réalité de l'imaginaire, transformer le monde en plateau de cinéma. Et dénicher la perle rare. ..."
(pages 56-57)
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- Ah ! Tu es là ? Pourquoi tu ne réponds pas ? La police est en bas. Le commissaire Narco est là aussi. Il est venu de Nice pour t’interroger… Bon sang, peux-tu m’expliquer ce qui se passe ?
… Dans un roman ou dans un film, elle aurait peu de chances de s’en tirer, la morale réprouverait…
- Demande-leur de patienter quelques minutes, je mets un point final à ma déposition.
- Qu’est-ce que tu racontes ?
- Elle fait quatre cent pages. Ils vont être servis.
- Tu vas leur donner ton…ton roman… ?
- Dans quelques secondes, on va m’arrêter et m’accuser d’un crime. Un crime parfait puisque je n’en suis pas l’auteur. Alors, il faut au moins ça pour en démonter le mécanisme et essayer de me disculper, vu que la seule personne capable de le faire a été assassinée.
- Ton roman…c’est une… déposition ?
- Une minute, s’il te plaît.
… Pardonnons aux assassins, car ils ne savent pas ce qu’ils font. FIN
- Voilà, je suis prête.
- A la bonne heure !
J’éteins mon ordinateur, le ferme et l’emporte sous le bras pour le remettre à la police.
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"Face à elle, Zender s'enflammait sur un sujet qui l'obsédait :
— La femme idéale ne peut être que cinématographique.
— Une actrice ?
— Dans les sondages, ce sont Romy Schneider, Sophie Marceau, Angelina Jolie, Monica Bellucci, Isabelle Adjani, Marilyn Monroe, Catherine Deneuve, qui incarnent l'idéal des Français. Pas leur voisine de palier, ni leur collègue de bureau. Il y a un mannequin ou deux, une chanteuse ou une vedette de télé qui entrent dans le lot, mais à 90 %, ce sont les stars de ciné qui font fantasmer.
— Tu expliques ça comment ?
— Sur l'écran, les icônes sont géantes. Un gros plan de leur regard prend la dimension d'un terrain de tennis. À cette échelle, elles restent gravées sur la rétine de millions d'êtres humains hypnotisés. Le cinéma est une formidable usine à fabriquer de l'amour. On rêve tous de se faire tirer dessus si Angie Dickinson nous jette ses collants noirs par la fenêtre,..."
(chapitre 6, page 32)
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-Pour inspirer les émotions suscitées par Evana, tu dois être Evana.
-Tu veux que je me suicide, c'est ça ?
-Si c'est la seule façon pour toi de jouer juste.
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Je donne un coup de main à Dieu qui n'a toujours pas trouvé la formule pour engendrer la créature idéale.
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Qui veut gagner le Paradis ? : le thriller en 42 incroyables nouvelles noires à la Black Mirror signé Philip le Roy, disponible partout dès maintenant !
250 personnes seront victimes de violences meurtrières pendant que vous lirez ce livre* Près de 1 300 homicides se produisent chaque jour aux quatre coins du monde, de la Californie à Bornéo, du Congo à Paris, de Nice à Kaboul. Visiblement, sans lien apparent.
4 hommes sur 5 et d'1 femme sur 2 ont déjà eu l'intention de tuer au cours de leur vie**
Les auteurs de ces crimes et leurs victimes sont de tous les âges, nationalités, origines sociales, orientations politiques ou sexuelles. Cela pourrait être n'importe lequel d'entre nous. À qui le tour de tuer... ou d'être tué ?
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Comment échapper à la violence d'un monde absurde et oppressant ? Le Paradis existe-t-il ? Il faut trouver une issue, mais vite, car le compte à rebours a commencé depuis longtemps.
Philip le Roy est scénariste et auteur de thrillers dont le Dernier Testament, Grand Prix de Littérature Policière. Qui veut gagner le Paradis ? est un thriller à fragmentations. Il repousse les limites de l'art de la nouvelle qui comme le disait le maître du genre Philip K. Dick consiste à surprendre le moment le plus intense de notre existence. Un ouvrage hors normes à ne pas mettre entre toutes les mains.
* Selon une étude de l'ONU, près de 464 000 personnes dans le monde ont été victimes de violences meurtrières en 2017, soit cinq fois le nombre de personnes tuées dans des conflits armés au cours de la même période.
** Selon une étude portant sur 760 étudiants, 79 % des hommes et 58 % des femmes ont déjà eu au cours de leur vie des pensées visant à tuer quelqu'un.
*** Évangile selon Matthieu 7.13-14.
Philip le Roy est scénariste et auteur de thrillers dont le Dernier Testament, Grand Prix de Littérature Policière. Qui veut gagner le Paradis ? est un thriller à fragmentations. Il repousse les limites de l'art de la nouvelle qui comme le disait le maître du genre Philip K. Dick consiste à surprendre le moment le plus intense de notre existence. Un ouvrage hors normes à ne pas mettre entre toutes les mains.
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