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EAN : 9782070129690
288 pages
Gallimard (01/10/2010)
2.8/5   10 notes
Résumé :

Nous sommes entrés dans l'ère postlittéraire. Un spectre hante la littérature : le roman, devenu à ce point hégémonique que toute la littérature semble s'y réduire. Le roman tue le roman : le roman international, insipide, sans style, immédiatement traduisible en anglais, ou traduit de l'anglais, l'unique objet d'une littérature sans autre histoire que le jeu de ses simulacres, de ses plagiats, de sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Richard Millet traque l'imposture littéraire et les notoriétés surfaites. En fait, la mort du roman remonte pour lui au début du XXe siècle, quand les écrivains modernes ont commencé à détricoter le roman classique pour le vider de ses substances vitales en le réduisant à n'être que le porteur exclusif de la subjectivité de l'auteur. D'autres griefs viennent s'agripper à cette perversion générique.
A cette brochette de stars qui écrivent une littérature sans estomac, comme l'écrivait Pierre Jourde il y a quelques années, il appelle à la rescousse le Gargantua de l'écriture romanesque, l'inépuisable et prolifique Honoré de Balzac. La grande entreprise de sa vie littéraire intitulée La Comédie humaine a montré, selon lui, la voie par laquelle peut être défini l'art du roman.

Au-delà des positions philosophiques ou politiques de cet auteur, son essai montre que le roman est en crise dans toutes les littératures du monde. Mais il existe encore, fort heureusement, et en dépit de leur rareté, des textes qui sont des fulgurances qui réconcilient les lecteurs avec le vrai roman.
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Je n'ai pas pu venir à bout de ce livre... quelle pédanterie!! Richard Millet part du principe que la postlittérature a tout envahi... Dumas? commencement de la post littérature... Maupassant? "syntaxe journalistique" bien sûr! Flaubert? ah, Flaubert en réchappe un peu... mais seulement dans ses oeuvres les moins accessibles..
" le trop habile Nom de la rose, l'insipide jeune fille à la perle, le ridicule Da VInci Code"...
La goutte d'eau qui a fait déborder mon vase interne ?? "le style contient toutes les formules, [...] héritées des ultimes grands stylistes européens: Claude SImon, Thomas Bernhard, notamment, et aussi de moi, comme me le dit une amie professeur à la Sorbonne"... Mr Millet, même si vous vous comparez à un des derniers grands stylistes européens, je ne vous lirai pas plus... quitte à me priver d'un grand bonheur stylistique... laissez-moi à ma pauvre post littérature, même si ça doit faire de moi une pauvre lectrice sans gout...
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Je partage plusieurs de ses critiques, mais dans la mesure où je suis le fruit de mon époque, je suis loin de ne m’attacher qu’au pur style littéraire d’un auteur. C’est pourquoi j’ai trouvé plusieurs de ses analyses exagérées. Ainsi, il attaque le roman policier à multiples reprises, sans même mentionner les ouvrages de Gaston Leroux ou de Maurice Leblanc, romans policiers pourtant réputés pour leur style. Il catégorise, caricature là où il n’y a pas lieu d’être.

De même, j’ai trouvé déplacées certaines de ses remarques notamment concernant Stendhal, Flaubert ou Maupassant. Je ne vois pas non plus en quoi un auteur tel que Murakami serait dépourvu de style…

En conclusion : Bien que reconnaissant la justesse de certaines de ses critiques, je vais continuer à lire avec plaisir ce qui s’écrit en littérature contemporaine. Cela reste de toute façon le seul moyen pour se faire soi-même son avis sur ces romans, mais aussi sur les nombreuses analyses et critiques que porte Richard Millet. Pour pouvoir dire (ou pas) que « c’était mieux avant », j’ai donc du boulot comme lectrice : lire ce qui s’écrit aujourd’hui et ce qui s’est écrit avant, en France comme à l’étranger!

critique plus complète sur mon blog.
Lien : https://unoceandelecture.wor..
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Rien ne vas plus dans le monde de la littérature et Richard Millet entend bien remettre les pendules à l'heure. Rien ne vas plus  certes mais rien n'a jamais été et selon Millet tout par à vau-l'eau depuis au moins la princesse de Clèves. 
Cette dégradation il là nomme post-littérature et cette essai tente de nous expliquer ce que c'est. Autant dire que c'est difficile à suivre, très dépriment. Richard Millet grand écrivain, grand styliste mais pas forcément des plus clairs et posé lorsqu'il s'agit de ses essais, nombreux, sur le déclin de la langue et de la littérature. Préférons-lui lui ses romans.
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À propos de chacun des nouveaux essais de Richard Millet, je ne puis faire, hélas, rien d'autre que me répéter, poser, une fois de plus, sans en modifier une seule virgule, ce vieux diagnostic sur cette étrange maladie dite de procrastination littéraire aiguë qui est la sienne : Richard Millet est un incorrigible bavard qui clame, livre après livre, phrase après phrase, son amour du silence, le fait qu'il n'aspire qu'à une seule chose, la solitude du cloître où la langue, qui est silence essentiel nous dit Millet (cf. p. 68) alors que la postlittérature phagocytée par le roman est bavardage, peut se retrouver.
Lien : http://stalker.hautetfort.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
ce qu’Allan Bloom nomme le déclin de la culture générale. Elle a en grande partie disparu avec les humanités : l’honnête homme du XVIIe siècle y a trouvé la conclusion de son agonie. Sa disparition, son remplacement par de microsavoirs parcellaires, frêles, mouvants, incertains, relevant plus de l’information que de la connaissance, participant de l’obscurcissement du monde, d’où la littérature se retire
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Je rouvre Sido en tentant de me représenter pourquoi Colette ne fait pas partie de la modernité, sinon par sa vie, aux yeux de quelques féministes. Sans doute est-elle victime de son style et de son provincialisme. Un style sensuel et brillant, qui sait être également râpeux, et féminin, savant et léger tout à la fois. Et des livres en très grand nombre, qui donnent l’impression de se répéter, du moins d’appartenir à un système d’échos où on les distingue mal les uns des autres. De plus, cette œuvre est indissociable de la Belle époque, qui est en quelque sorte monopolisée par Proust, et De La Puisaye qui sent trop la province semi-rurale, soit la chose la plus réprouvée des faiseurs d’opinions
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Étrange pays que la France , où ce qui est loué chez les autres peuples est l’objet d’un souverain mépris, Paris d’étant constitué contre l’origine de ses habitants, ou plutôt à de rares exceptions près, dans l’effacement de la terre, du paysage, si bien qu’être un écrivain français, c’est rechercher une universalité symbolique qui repose sur une négation, un reniement, un défaut de mémoire accepté en commun. Ainsi on s’extasie devant les histoires de chasse, de pêche, de nature de Hemingway, Jim Harrison, Annie Proulx, Rick Bass, et on se détourne avec effroi des ombres qui hantent encore les hautes terres françaises
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La globalisation romanesque n’est rien d’autre que la réduction anglophone du monde
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Videos de Richard Millet (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Millet
Voyage au bout de l'enfer du RER avec Richard Millet. Il présente son dernier ouvrage, "Paris bas-ventre. le RER comme principe évacuateur du peuple français", aux éditions de la Nouvelle Librairie sur notre site le 27 mai 2021 https://nouvelle-librairie.com/boutique/politique/actualite/paris-bas-ventre-le-rer-comme-principe-evacuateur-du-peuple-francais/
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