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Jean-Noël Liaut (Traducteur)
EAN : 9782228902878
136 pages
Payot et Rivages (05/03/2008)
3.45/5   21 notes
Résumé :
« Je sais désormais que je ne pourrais plus supporter de vivre ailleurs qu’à Paris », écrivait peu après la guerre à son ami Evelyn Waugh l’aînée des excentriques sœurs Mitford (1904-1973). Si ses œuvres sont mondialement célèbres, beaucoup de ses lecteurs ignorent que Nancy habita la capitale française de 1948 à 1966 puis Versailles jusqu’à sa mort, et qu’à sa francophilie naturelle s’ajoutaient des sentiments contrariés pour le gaulliste Gaston Palewski.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le reproche que je ferai à ce livre est qu'il est trop court : je pense que Nancy Mitford, qui vécut à Paris, puis à Versailles, a écrit bien d'autres chroniques.
Ce livre-ci est divisé en cinq parties, d'inégales longueurs (entre dix et soixante pages). Dans la première, Nancy parle de l'élégance, et compare parisiennes, anglaises et américaines – les anglaises, selon elles, sont élégantes jusqu'à l'âge de dix ans et après, copient volontairement la mode parisienne, avec deux/trois ans de retard. Un peu plus, j'avais l'impression de lire le texte de Montesquieu sur la mode et les disparités Paris/Province.
Ses chroniques des années cinquante montrent avant tout la vie littéraire : Cocteau côtoie Colette, Claudel, Gide, et il est amusant de voir ses écrivains reconnus, sacralisés de nos jours, dans des activités presque de journalistes (écriture d'article, participation à des jurys littéraires, présentateurs d'émissions de radios) mais aussi dans leurs petites querelles – deux égos d'écrivains qui se rencontrent peuvent faire très mal.
J'ai aimé aussi les instantanés de la vie quotidienne, comme ces chèvres que l'on trait encore sur le trottoir (et la pasteurisation ? Euh… laissons cela de côté) ou les hérissons dans le jardin de l'auteur, à Versailles. N'oublions pas les concierges, indispensables, ou les facteurs.
Le recueil se clôt sur l'évocation de mai 68, dans un journal tout aristocratique – Nancy Mitford est gaulliste, et n'apprécie guère Daniel Cohn-Bandit (sic) ou François Mitterrand, dont elle doute de l'avenir politique.
Pour terminer, je mettrai deux citations :
Les Anglais ne croient pas un mot de ce que je leur raconte. Ils me considèrent comme leur fournisseuse officielle de conte de fées.
On ne vote pas pour quelqu'un, on vote contre.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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La minceur de l'opuscule aurait dû m'alerter : j'allais rester sur ma faim ! Bien sûr il sagit de chroniques écrites par Nancy Mitford, à la fois anglaise et francophile, quand elle vivait à Paris, (1948-1966) puis à Versailles (1967-1973), et le style et l'esprit de l'auteur de A la poursuite de l'amour, L'amour dans un climat froid, Pas un mot à l'ambassadeur et le cher ange sont bien présents. Ils ont été publiés à l'époque en Angleterre et commencent à être traduits. On peut donc supposer que d'autres suivront.
Elle y tient le journal d'une révolution (mai 68!) , où apparait entre autres Cohn - Bandit (sic) et où j'ai appris que "la vente des livres a triplé depuis le début de la grève" - peu de télévision.
En 1950 on trayait encore les chèvres sur les trottoirs parisiens. ("Mais comment pasteurisent-ils le lait , s'est exclamé un américain, l'air horrifié ).
Elle dit le plus grand bien de Week end à Zuydcoote, rappelant Evelyn Waugh, et qui "devrait remporter un grand succès auprès des lecteurs anglais".
C'est bourré d'anecdotes charmantes, et j'aurais bien lu plus d'articles comme celui sur "Le chic en Angleterre, en France et en Amérique". Où l'on apprend la différence entre la reine Victoria et l'impératrice Eugénie.
suite ...http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-22238515.html
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C'est une lecture plutôt amusante mais légère. le ton est typiquement british et le regard qu'elle pose sur la France et les français plutôt désuet et idéaliste. Sur la quatrième de couverture on peut lire une citation de Marc Lambron qui colle parfaitement : "Une Sévigné à théière".
Nancy Mitford, qui a vécu à Paris puis à Versailles, évoque le chic français et l'allure des parisiennes, l'art de vivre à la campagne, mai 68 ou la littérature nationale, entre autres. C'est une vision tout à fait romancée du pays et même si ces écrits ne me marqueront pas fortement, je les ai lus avec allégresse car cela regorge de bons mots. Elle se moque, toise, mais on décèle un profond attachement pour la France, au fond.
Il y a de très bonnes anecdotes, comme celle sur les photos de Victor Hugo, et des passages très sympathiques, comme lorsqu'elle s'insurge des traductions littéraires.
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De Nancy Mitford, je connaissais les romans, j'avais détesté l'autobiographie que j'avais délaissé (très) rapidement, j'appréciais la plume acérée tout en restant dubitative sur les personnages d'un autre monde.

J'ai découvert récemment (merci aux bibliothécaires géniaux de @bibliotheques.paris ) ses commentaires mensuels, publiés a Londres sur la vie parisienne... Un délice !!

La vision des français en est somme toute plutôt reluisante, parsemée de l'humour et du sarcasme qui la caractérisent si bien. L'ouvrage est certes fort peu épais, mais il n'est pas de ces livres qu'on lit d'une traite : il se savoure par petites touches, paragraphe par paragraphe, alors que l'aînée des soeurs Mitford nous décrit les moeurs parisiennes comme Lévi-Strauss décrivait les peuplades "indigènes" d'Amérique du Sud : avec une rigueur toute scientifique doublée d'un émerveillement sans cesse renouvelé.

Bref, une petite perle de littérature, a consommer comme il se doit, autour d'un thé !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Juin 1950
Une campagne en faveur de la politesse bat son plein en ce moment (...) le canard enchaîné a lancé une "quinzaine de la muflerie" en déclarant que "Dieu merci, la quinzaine de l'amabilité, c'était roucouler pour mieux sauter".
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J'ai reçu une lettre d'une amie anglaise versée dans le jardinage, avec des questions à poser de sa part à 'M. de No Eye'. Je crois que le célèbre jardinier amateur qu'est le vicomte de Noailles n'avait jamais vu son nom orthographié de la sorte.
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Les Anglais ne croient pas un mot de ce que je leur raconte. Ils me considèrent comme leur fournisseuse officielle de conte de fées.
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On ne vote pas pour quelqu'un, on vote contre.
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