Écrit sur le modèle des cadavres exquis des surréalistes, mais avec extension aux chapitres au lieu d'un simple mot,
Rosa Montero et
Olivier Truc nous font voyager entre Barcelone et Lyon.
Barcelone, là où, par hasard, un veilleur de nuit frileux aidé de son chien découvre un container rempli de… migrants en fin de course ? Non, fausse route : dans ce container, se trouve « seulement » une femme menottée, ligotée …et amnésique.
Container dont la destination est inconnue, et qui provient de Lyon.
Lyon, donc, où nous faisons connaissance avec Zapori, un flic qui garde sur son bureau un cendrier plein, alors qu'il ne fume plus, rien que pour faire chier.
Il a de plus les boeufs-carottes sur le poil, et ne demande pas mieux que d'éviter l'inspection en partant pour Barcelone. Il ne peut pas supporter ce petit con de Flachelle, le nouveau, qui la ramène avec ses mocassins à trois cent euros: il a beau prétendre faire le voyage, ben, il ne parle pas espagnol, alors, c'est Zapori qui se place avant celui qu'il appelle Falafel.
Revenons à Barcelone, où l'amnésique, que
Rosa Montero a décidé d'appeler Maria, est soignée par un neurologue « qui lui sourit avec l'optimisme d'un chien joyeux. Il ne manquerait plus qu'il remue la queue», dit-elle
Puis les chapitres alternés se suivent, en respectant l'histoire du précédent, contrairement aux cadavres exquis, cette suite de mots à l'aveugle.
Chacun des deux auteurs respecte même tellement le partenaire, qu'il est difficile de deviner qui a écrit quoi.
Je ne voulais pas laisser Magie Micheline, @magielivres sans suivre ses conseils où elle nous recommandait de lire ce livre.
Et j'ai bien fait, car j'ai bien ri et suivi les rebondissements.
Oui, Micheline, j'espère que ta chronique ne restera pas sans suiveurs lecteurs, car ce livre nous fait passer un très bon moment, avec le petit bémol que tu indiques : un des malfaiteurs est décelable très vite, heureusement, il n'est pas seul.