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EAN : 9782020512497
384 pages
Seuil (17/03/2004)
4/5   47 notes
Résumé :

Jésus est né juif, il a vécu en juif, il est mort juif. Il n’a donc pas « fondé » le christianisme, et c’est un abus de langage de le désigner comme un « fondateur » de religion. Il est vrai qu’un groupe de disciples s’est réclamé de lui après sa mort, en proclamant sa résurrection. Mais ce groupe lui-même se considérait comme juif : c’était une des no... >Voir plus
Que lire après Jésus après Jésus. L'origine du christianismeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Beaucoup de rectifications sur grand nombre d'idées reçues que l'on a sur Jésus, ses contemporains, son histoire et la rédaction des évangiles.
J'ai été surprise de réaliser que j'avais fait miennes des histoires non fondées et exagérément enjolivées que j'avais entendu au catéchisme.
Les auteurs de cet ouvrages s'en tienne uniquement aux faits, à L Histoire, à la réalité des évènements ne pouvant être contestés et laissent de côté tout ce qui concerne la foi.
Livre destiné aux agnostiques et athées ou aux croyants qui veulent avoir un aperçu lucide sur les origines du christianisme.
* Un petit bémol tout de même : Les auteurs qui sont écrivains, romanciers, cinéastes... (engagé en politique, soutien de longue date du PCF...et de J.L.Mélenchon en 2011 et 2017 en ce qui concerne Gérard Mordillat - sources Wikipédia) ont suscité la polémique car des universitaires, spécialistes du christianisme, de la littérature antique... les ont accusé de "perspective antichrétienne", d'avoir déformé et isolé de leurs contextes, certains propos et citations.
Je n'en sais pas plus à ce sujet mais ça me refroidi un peu. J'en conclus seulement que si les gens d'Église enjolivent trop dans un sens, les auteurs de ce livre ont peut-être aussi, (comme on dit), prêché pour leur paroisse. Il me faudra donc encore lire des ouvrages d'autres auteurs pour me faire une idée.
Si il y a une chose que je déteste, c'est avoir l'impression que l'on a peut-être essayé d'influencer mes idées !
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Que dire... à lire pour comprendre l'un des cheminement spirituel qui à façonné le monde.
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Très bon travail.
On arrive à se faire une petite idée sur ce qu'a été le christianisme des premières heures.
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Orienté vers les prémices du christianisme et comment lire les textes des apôtres. Une grande partie du livre est consacrée à Paul et à la scission entre juifs, juifs chrétiens et chrétiens.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La famille de Jésus était une famille juive comme d'autres au 1er siècle, avec six ou sept enfants. Comme toutes les filles de son temps, Marie a dû être mariée très tôt, et l'on peut supposer qu'elle n'avait guère plus d'une douzaine d'années quand elle s'est retrouvée enceinte de Jésus.
La lecture de l'évangile de Mathieu autorise même malgré lui, à penser que Marie a pu être victime d'un viol (voire d'un inceste) et que Joseph l'a recueillie dans son foyer, comme le tolère le Deutéronome, sans la lapider, sans la soumettre à l'épreuve des herbes amères (elle permettait de démasquer les femmes adultères), sans réclamer qu'elle soit châtiées pour impudicité.
Rien n'empêche évidemment qu'ils aient eu ensuite des enfants ensembles. Dans ce cas, les 'frères' de Jésus seraient des 'demi-frères', nés de la même mère (Marie), mais d'un père différent : d'un père inconnu pour Jésus, de Joseph pour les autres. L'hypothèse de la bâtardise ne serait pas sans fondement.
Plusieurs arguments peuvent être avancés pour soutenir cette vision hétérodoxe de l'histoire. Bien qu'il semble être l'aîné, Jésus ne possède aucun bien : "Le Fils de l'homme, lui, n'a pas où reposer sa tête" (Mt 8,20) A fortiori, si Joseph était mort, il aurait dû légitimement recevoir l'héritage de son père, si maigre fût-il.
Ses frères sont mariés, comme en témoigne la phrase de Paul évoquant les épouses des frères du Seigneur. Il ne semble pas que Jésus l'ait été, aussi étrange que cela paraisse à l'époque, sauf si, justement, il était considéré comme un bâtard. Selon le Deutéronome, un enfant de père inconnu ne pouvait se marier avec une véritable Israélite : "Le bâtard est écarté de l'assemblée de Yahvé" (Dt 23.2)
L'origine des relations si tendues entre Jésus et sa mère se trouverait liée à cette tare fondamentale que ses adversaires lui opposent constamment.
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incipit :
Le christianisme domine le monde occidental depuis près de vingt siècles. Est-il possible auourd'hui d'en retrouver l'origine, d'en désigner le point de départ, ou s'agit-il d'une entreprise aussi vaine que de rechercher le fleuve qui prendrait sa source dans la mer ?

Le mot "source" n'est pas indifférent. C'est celui qu'utlisent les historiens et les exégètes du Nouveau Testament pour désigner les documents sur lesquels ils travaillent. Car, contrairement à ce que certains croient ou voudraient croire, le christianisme n'a laissé d'autres traces dans l'Antiquité que des livres. Pas de vestiges, pas de reliques, pas d'images : que du texte.

Et c'est souvent vertigineux.
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Si les épîtres de Paul et l'évangile de Marc ignorent Joseph, de notre côté nous ignorons comment et pourquoi ce nom apparaît dans l'évangile de Matthieu, donc seulement aux alentours des années 80. Pas avant.
L'évangéliste Matthieu s'approche d'ailleurs timidement du personnage. Il ne veut le considérer qu'en référence à sa femme. Pour lui, Joseph est "l'époux de Marie" (Mt 1,16) sans que Marie ne soit jamais dite "femme de Joseph", il est seulement "le fils du charpentier" (Mt 13,55) Chez Matthieu, Jésus n'est d'ailleurs jamais en contact avec ce père virtuel, sinon dans les récits de la petite enfance, et encore de façon implicite. Du temps de Matthieu, dans les années 80, il n'est qu'un nom, il n'est qu'une ombre.

[...] Dans tout l'Orient, de tout temps, les juifs établissent leur filiation par rapport à leur père. Le fils est "ben Joseph", "ben Simon" ou "ben Jacob", fils de Joseph, de Simon ou de Jacob, et le demeure même après le décès du père. Si un enfant est dénommé par rapport à sa mère, "fils de Marie" en l'espèce, cela suggère fortement que l'enfant est né d'un père inconnu.
Le fait est que les premiers textes chrétiens, les épîtres de Paul comme l'évangile de Marc, ignorent qui est le père de Jésus. Ils ignorent Joseph aussi bien comme père naturel que comme père nourricier ou père légal. Pour l'apôtre Paul mais également pour l'évangéliste Marc, Jésus a tout l'air d'être né de père inconnu.
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Jésus annonçait le royaume et c'est l'Eglise qui venue.
Vers l'an 30 de notre ère , Jésus meurt crucifié par les Romains,sous l'accusation de "roi des juifs".
Trois siècles plus tard,précisément en l'an 312,l'empereur Constantin se convertit au christianisme,qui deviendra bientôt (en 380) religion officielle de l'Empire romain.
Aujourd'hui,au Vatican,siège l'Eglise catholique,apostolique et romaine...
Rome a supplanté Jérusalem.
Extraordinaire retournement de l'histoire.
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En ce qui concerne plus précisément les évangiles, on doit bien comprendre que contrairement à l'idée reçue, il ne s'agit pas de quatre "témoignages" indépendants les uns des autres, mais d'un récit initial sans doute oral dans un premier temps, qui a été développé par des "évangélistes" successifs. Si Marc a écrit en premier, Matthieu et Luc lisent et corrigent Marc, et Jean lit et corrige les trois autres. Ni Marc, ni Matthieu, ni Luc, ni Jean (quel que soit le nombre de rédacteurs qui s'abritent sous ces noms) ne se connaissent ni, surtout, n'ont été des témoins oculaires des faits qu'ils relatent. Aucun d'entre eux n'a rencontré Jésus. Ces auteurs écrivent une, deux voire trois générations après sa mort.
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Videos de Gérard Mordillat (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Mordillat
Avec Jacques Bonnaffé, François Chattot, Pablo Cueco, Louis Duneton, Louis-Do de Lencquesaing, Catherine Merle, Gérard Mordillat, Lou Wenzel…
Voici déjà onze ans que Claude Duneton a tiré sa révérence. Figure originale et attachante, il a marqué tous ceux qui l'ont fréquenté. Duneton a enseigné l'anglais et le français, fait du théâtre, de la radio et de la télé, et même joué dans quelques films. Un pied dans l'édition parisienne et l'autre dans le terroir occitan, il est l'auteur d'une trentaine de livres, mais sa chronique du langage au Figaro, “Au plaisir des mots”, aurait suffi à le rendre populaire. L'auteur du Bouquet méritait bien qu'on lui offrît une soirée d'hommage. Amis, collègues, partenaires, compagnons de route ou de rencontre, tous ont souhaité parler de lui, de lui avec eux. Chacun apporte ici sa pièce pour composer le portrait d'un personnage sans doute plus complexe que ce qu'il a pu paraître. Un puzzle, en somme, dans tous les sens du terme.
“Le langage est un fameux véhicule et, contrairement aux autres, il ne coûte rien.” Claude Duneton
À lire – Claude Duneton façon puzzle, préface de Gérard Mordillat, éd. Unicité, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Marta Bellini, assistée de Hannah Droulin Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
+ Lire la suite
>Histoire et géographie de l'église>Histoire et géographie de l'Eglise>Période apostolique, -325 (18)
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