Selon le recensement fait l’an dernier, les habitants de ces îles sont au nombre de 2 451. Sur cette population, 82 sont blancs, 479 métis et 1 890 Aléoutes. Les Aléoutes sont beaucoup plus civilisés et plus christianisés qu’aucune autre tribu indienne de l’Alaska. Entre un tiers et la moitié des hommes et des femmes savent lire et écrire. Leur métier consiste à chasser la loutre de mer pour l’Alaska Commercial Company.
Un bon chasseur se fait de quatre cents à huit cents dollars par an. Pour cela, ils parcourent des centaines de milles dans leurs frêles canoës de peau, qui sont tellement légers qu’on peut facilement les porter sous le bras. À gagner tant d’argent, ils vivent dans des conditions hors de portée de la plupart des classes laborieuses européennes. Pourtant, en dépit de tous leurs avantages, ils déclinent comme les autres Indiens. Les morts dépassent les naissances dans presque tous leurs villages et le moment de leur disparition de la face de la terre n’est qu’une question de temps.
Quand le glacier qui a formé ce qu’on appelle aujourd’hui la baie du Plover était dans la force de l’âge, il avait environ trente milles de long, entre cinq et six milles dans sa plus grande largeur et environ sept cents mètres d’épaisseur. Il avait au moins cinq affluents majeurs, qui, lors de la fonte du tronc principal, vers la fin de la période glaciaire, devinrent des glaciers indépendants, lesquels fondirent ensuite pour former peut-être soixante-quinze (ou plus) petits glaciers résiduels de moins d’un mille à quelques milles de long, qui, pour autant que j’aie pu le voir, ont finalement disparu, eux aussi, quoiqu’il puisse toujours en subsister certains vestiges qui continuent de s’atrophier sur les réservoirs les plus hauts et les mieux protégés, au-dessus de l’extrémité du fjord. J’ai fait une jolie glissade le long de la vallée d’un glacier affluent dont les moraines frontales indiquent la même mort progressive que celles de la Sierra. Les montagnes d’ici, pour ce qui est de la forme des pics, des arêtes, des bassins lacustres, des morceaux de prairie, pour leur sculpture et leur aspect en général, ressemblent à celles de la grande Sierra de Californie, où la roche est moins résistante.
Pour lui, un homme sans contact avec la nature, n'est rien du tout. Tout au long de sa vie, le scientifique et aventurier John Muir s'attachera à préserver les parcs nationaux américains. Il réussira même à convaincre le président Theodore Roosevelt de le soutenir dans son engagement.
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