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EAN : 9782253936152
128 pages
Le Livre de Poche (24/11/2021)
3.7/5   5 notes
Résumé :
« HS. Kaputt. Finito. Arrêtons les frais. Le cinéma français agonise sous nos yeux. Il ne faut plus se voiler la face. Il est à peine l'ombre de lui-même. Bientôt, on punira les enfants qui n'ont pas fini leurs devoirs en les obligeant à regarder les nouveautés. C'est ainsi, le plaisir est devenu une corvée. Si tu n'es pas sage, tu iras voir le dernier Ozon.
C’est une morne plaine. Comment en est-on arrivé là ? »

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Eric Neuhoff est en colère contre le cinéma français actuel et le fait savoir vertement dans cet essai au titre ironique. 

Je l'avoue, je suis assez friande des pastilles blasées de ce critique lors du festival de Cannes. le politiquement correct et la langue de bois, il ne pratique pas, et c'est rafraîchissant. Il a un vrai talent d'écriture et ce qu'il faut de culture pour se le permettre. 
Quand on a découvert le cinéma dans les années 70, je peux comprendre que celui d'aujourd'hui paraisse bien fade. Les films et les réalisateurs français de mon panthéon datent eux aussi de cette époque, et c'est un plaisir de lire les souvenirs de spectateur de Neuhoff.

Si je suis globalement d'accord avec le fond, la forme est d'une mauvaise foi parfois amère, souvent foutraque. Mais toujours drôle. On est loin des critiques nombrilistes et misogynes de François Forestier.
Monsieur Neuhoff, puisse le cinéma français vous lire et renaître de ses cendres !
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Éric Neuhoff clashe fort le cinéma français d'aujourd'hui et clame tout aussi fort son amour du cinéma d'hier.
C'est sans concession, bien vachard, souvent drôle, souvent juste, parfois quand même bien injuste (pauvre Isabelle Huppert).
En tout cas on ne peut que reconnaître que le cinéma, les artistes, les producteurs ont changé et que, sans jouer l'air de la nostalgie, il y avait du bon avant. Vincent, François, Paul, Max, Rosalie et les autres, REVENEZ !!!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Écrasé de lourdes intentions, le cinéma est vague. Il n'est guère nouveau. Il s'en remettra. Dans un coin, la muse bâille. Pauvre cinéma. Petite chose fragile. Il a épuisé toutes les formes. Ce problème est insoluble. Il est devenu l'art le moins capable d'invention. On aimerait un peu de poésie, qu'elle soit sobre, délicate, avec l'insouciance en bandoulière, quelque chose d'étourdi, de frais, de mal peigné. On voudrait que le talent redevienne aventureux, que des metteurs en scène descendent au fond d'eux-mêmes pour nous parler de nous, nous offrir des pans entiers de ciel. (p.114)
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Le cinéma français est devenu un vieux dégoûtant. Il déborde de scènes qui se veulent choquantes. [...] Il y a chez lui quelque chose d'humide. Il est impératif que les ébats émettent des bruits de tuyauterie. Cela nuit à la poésie, mais ajoute au réalisme, qui n'en demandait pas tant (mais qu'est-ce que le réalisme a à voir avec le cinéma ?). Les baisers sont sonores. Des filets de bave pendouillent entre les lèvres des amants. S'embrasser exige le silence. Un peu de litote serait souhaité. (p.84)
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Le cinéma, ça devrait être cela. Un homme vous conduit dans ses songes. Qu'il explore la vie et la mort, la légende ou la réalité, l'amour ou la guerre, il a vécu mille vies autres que la sienne. Il en sait plus que vous. Ce qu'il ignore, il l'invente. Le plaisir de filmer se confond avec le bonheur de regarder. Ce phénomène se produit de moins en moins souvent. (p.17)
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Il y a, oui, des films français. Le cinéma les a désertés. Que s'est-il passé ? Il suffit d'observer la tête des spectateurs à la sortie des salles pour mesurer l'étendue du désastre. Ils ressemblent presque aux rescapés d'un attentat. La fête s'est transformée en punition. Le public n'est pas dupe. (p.12)
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C'est l'hiver. Au secours, les Césars reviennent! Préparez vos smoking. Les actrices sont bien à plaindre. Il suffit de voir comment elles sont fagotées. Sur scène, le maître de cérémonie rame. Le ministre de la culture pique du nez. Il a toujours peur d'être hué. Dans les discours la bonne conscience coule à flots. Il est question d'avortement, de chômage, de migrant. La démagogie se hausse du col. Saltimbanques peut-être, historiens sans doute - citoyens d'abord. Quelle brève ! Les acteurs ne jouent plus,: ils pensent.
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