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EAN : 9782204126687
120 pages
Le Cerf (04/02/2021)
2.5/5   7 notes
Résumé :
“ D’un jadis plein de pères abusant de leur effarante arrogance, à la servitude contemporaine qu’un maternel tout-puissant soumet de sa loi, les corps se sont perdus dans leur lien à l’esprit et il n’y a plus qu’un monde de chair où la pulsion avance masquée sous des figures de mort. Ô Adonaï, où es-tu ? La sexualité est une spiritualité peu commune. Je t’y vois plus que nulle part ailleurs .”

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
(MASSE CRITIQUE) Il m'est très difficile de faire la critique de ce livre. Tout d'abord parce qu'il m'a fait passer par une multitude d'émotions : la contemplation, la compréhension, l'interrogation, le dégoût et enfin la colère. Et secondement, parce que je me suis fait avoir par manque de connaissance. Je n'étais pas préparée à cette lecture et j'ai été déçu. Je préfère donc prévenir tout de suite ceux qui n'iront pas au bout de ce commentaire. Ce livre contient des scènes de viols et de violences.
Les éditions du Cerf (que je ne connaissais pas) ont lancé la collection '"7 pêchés capitaux", promettant de revenir sur ces grands principes qui ont forgés de nombreuses sociétés et dont on retrouve aujourd'hui les symboles et réminiscences un peu partout. On nous parle même de pop culture. J'ai choisi le péché de la luxure, pendant trouver un texte avec de belles pages de littérature sur les plaisirs de la chaire.
Cela était sans compter que les éditions du Cerf est une maison catholique spécialisée en théologie...
On pourrait alors croire par une analyse rapide que c'est audacieux et moderne de publier un texte comme celui de Laurence Nobécourt. Car on y trouve bien du sexe, du cru et même parfois du plaisir. Néanmoins, et c'est là que se pose tout le problème, sous cette couverture on retrouve en réalité un discours moralisateur très dérangeant. Dans le chapitre intitulé "Tenebras" on ne retrouve rien de moins qu'une éloge à la culture du viol. Où la jeune femme succombant au péché de la luxure ne rencontre que la violence. Se faisant violer pour son bien et finalement pour son plaisir. Car je paraphrase le texte: les femmes aiment la violence dans le sexe et celles qui disent le contraire sont des menteuses. Il m'est impensable que l'on puisse écrire et publier une chose pareille aujourd'hui.
Finalement, le livre finit sur la "lux", c'est à dire une sexualité épanouie grâce au cadre du mariage. Soit.
Je tiens seulement à ajouter qu'à aucun moment la femme n'est réellement maîtresse de sa sexualité et de son corps. Elle ne fait que subir la volonté des hommes, leurs sexualités à eux. C'est eux qui décident si elle doit souffrir ou jouir. Jamais elle.
Quelle déception, il y aurait mille autres façons de traiter la luxure, même en restant conforme à la ligne éditoriale , sans avoir besoin d'être aussi violent envers les femmes. le progrès est encore loin.
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Si, comme l'a écrit Baudelaire, « toute littérature dérive du péché », le dernier livre de Laurence Nobécourt sur la luxure offre au lecteur un récit lumineux. Tout au long des pages de son "Post Tenebras Lux", j'ai admiré son écriture puissante, poétique et sensuelle. Construit en partie sur les confessions de luxure de la narratrice et auteure à Adonaï (Dieu en hébreu), le texte nous propose une magnifique réflexion sur les liens entre corps, sexualité et spiritualité. Constatant les impasses du dogme religieux qui « a blessé la chair de l'Homme » ou de la pornographique qui « lui déchire l'esprit », l'écrivain invite au contraire le lecteur à envisager une autre voie pleine de verticalité, de sens et de transcendance ou le plaisir irait au-delà de la simple jouissance, ou l'autre ne serait pas qu'un objet, mais un sujet. Elle y défend l'idée d'une noce entre homme et femme, entre chair et esprit, une vision de sexualité bien vécue, bien comprise et empreinte de spiritualité.
Mais avant de l'expérimenter, le chemin fut long pour Laurence Nobécourt, un chemin ténébreux, un chemin d'égarements sexuels, un chemin de douleur pour « [le] corps accablé de maladie, terrassé par la souffrance », mais avec la conviction d'une lumière au bout de la nuit. Après tant de chagrins, elle aurait pu être tentée par les ordres ou le renoncement, mais elle trouvera finalement l'amour et un homme qui honorera « [ses] petits seins de pétale. » C'est beau, sensuel, d'un érotisme plein de noblesse.
La langue de Laurence Nobécourt est habitée, sublime. J'ai été impressionné par la construction soignée des phrases, par le lyrisme des images, par son travail sur les mots, par sa recherche du sens profond des termes, la recherche du vrai sens des vrais mots, par son désir de faire le lien entre le corps et le langage, par l'importance de nommer comment la sexualité peut-être outil de destruction ou d'élévation. Laurence Nobécourt relate avec grandeur et sincérité ses expériences négatives et positives, elle décrit nécessairement la forte dimension psychanalytique de la sexualité sans oublier sa dimension spirituelle dont elle fait l'expérience lorsque deux sujets s'aiment absolument.
Sans leçon de morale, mais avec beaucoup de poésie, elle parle de l'importance de manifester dans nos corps la présence de Dieu, de la Nature, d'un absolu, d'un infini, d'un plus grand que soi, peu importe le nom qu'on lui donne. Cette soif de beauté, de divin est en chacun de nous, dans l'alliance « de la chair et du coeur en l'esprit, cette trinité qui, seule, vainc la misère du Dogme et de son caniche-nain qu'est la pornographie, celui [que notre corps] traîne tristement dans les nouvelles Églises de la consommation où tout s'achète, tout se vend, pourvu qu'il y ait rendement. »
Un texte d'une dignité et d'une beauté dont je suis sorti avec le désir d'incarner le divin et d'expérimenter cette sexualité devenue prière.
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Je crois que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de livre.
Nous voici devant un livre philosophique (fictif?) et, je vous préviens, au langage très très soutenu. Les phrases sont très longues (une phrase, un paragraphe). Les idées sont sans queue ni tête Une femme ( ?) décrit ses sentiments concernant la luxure, son rapport au sexe vis-à-vis de son amant ( Adonaï), à moins que ce ne soit une personnification de la luxure. Il y a beaucoup de choses qui sont dites, décrites, les unes à la suite des autres. On est vite perdu. On ne sait pas d'où on part ni où on arrive.
Je pense que c'est un livre réservé à un public averti, qui apprécie ce genre d'essais philosophique.
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À livre abscon critique absconse... Pour paraphraser Mallarmé, La chair est triste, mais pas toujours, et elle a lu tout le Livre...
Ce fut le résumé de mon sentiment.
Que le libertinage puisse n'être que la recherche grimaçante ou parodique de la plénitude d'une conjugaison amoureuse, que l'auteur associe, étrangement à mon sens, à la conjugalité, c'est une supposition passionnément raisonnable, pour autant que la froide raison rende bien compte de la prégnance des passions, ou besoins physiques. Amusant jeu de mots que propose l'auteur, qui voit dans ce "péché" de luxure, comme une luxation des sentiments d'Amour, une pulsion déboîtée de l'objet de sa tension.
de ce sermon, qui a pu me rappeler l'heure de mes lectures durassiennes, mais qui recèle plus probablement une inspiration venue du Cantique des Cantiques, je n'ai pas su ressentir de suggestion érotique, comme pour mieux détourner de ce que la pornographie, dit-on, montre sans suggérer. Et pourtant, si de Post à Tenebras, c'est bien toujours la même qui raconte, elle se serait convertie, après avoir assumé une luxuriante recherche de jeunesse, à une conjugalité évoluant en génération, en espérance d'un premier maternage. Comme trop de gourmandise pour pareille lecture ajouterait sûrement encore au capital de mes péchés véniels, je saurai passer mon tour quand sera Luxure... la suite, jusqu'au volume 50
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Voilà un résumé bien ténébreux.
Une écriture qui se complait.
En un mot un livre sur le sexe qui s'annonce imbitable.
Dans ce con texte de con finement certains lirons quand même, sans con plaisance, évidemment.
Les corps se sont perdus dans leur lien à l'esprit nous dit-on....
Achetez donc plutôt un livre sur le yoga !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La sexualité n’est pas divertissement, elle est accomplissement et travail. Nommer, voilà ce qui se doit : être non pas seulement procréateur par le sexe mais créateur par le verbe, c’est ce à quoi la sexualité en l’amour nous appelle : par une syntaxe de caresses et de bouches faire de tout baiser une grammaire divine. Nommer voilà ce que je me dois et te dois.
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La luxure est une luxation de l’âme. Je l’ai appris de ma vie. Mais pas de cette façon que la morale induit. Il y a aussi cette sémantique d’abondance que porte la luxure, d’où nous vient toute luxuriance.
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Videos de Laurence Nobécourt (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurence Nobécourt
365 jours dans la vie des humains sur la planète Terre… À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le Cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu'il en est de l'amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l'hôpital de Sakhalin, en Russie, où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme… Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman-monde : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce un hasard si toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont chacun quête l'opus mythique, Opéra des oiseaux ? Ainsi se déploie la partition de Laurence Nobécourt, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus. Les destins s'entrelacent, à l'insu souvent des protagonistes : chacun poursuit l'équilibre de sa vie, et déséquilibre celle d'un autre. Chaque personnage est comme un passage vers un monde, une famille, une psyché ou un trouble. Parfois c'est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l'amour. Entrer dans ce livre gracieux et profond, c'est accepter de ne plus maîtriser tout à fait le cours des choses, s'abandonner avec délices à l'énergie déconcertante et vivace de la littérature.
Laurence Nobécourt est née en 1968 à Paris, où elle a commencé à écrire dès l'enfance. Elle a publié romans, récits, poèmes sous le nom de Lorette Nobécourt puis, depuis 2016, sous sa véritable identité. La plupart de ses livres sont parus aux éditions Grasset, dont La Démangeaison, La Clôture des merveilles, L'Usure des jours, En nous la vie des morts et Grâce leur soit rendue. Elle a quitté Paris pour Dieulefit où elle vit et anime des ateliers d'écriture.
En savoir plus : https://bit.ly/3ArXDis
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