J'aime bien associer un livre marquant à un cap symbolique, en l'occurrence, ma 550ième chronique sur Babelio.
Mon regard a élu le troisième volume des carnets d'
Hubert Nyssen, fondateur de la maison
Actes Sud, en Provence. Où sont passés les deux premiers tomes ? Mystère.
Je me souviens d'une rencontre avec l'éditeur, décédé en 2011, belge de naissance, à la librairie Point-Virgule (Namur). L'homme était affable, pétillant, l'oeil souvent malicieux. J'ai acheté ses "mémoires" après cette rencontre mémorable.
En commençant ce texte, je vois que les souvenirs d'un homme de lettres n'a séduit que trois personnes et n'a aucune citation. Quel dommage !
J'ai lu à l'époque (2002 ou 2003) 516 pages délicieuses, avec plaisir et admiration.
Hubert Nyssen raconte simplement l'ordinaire d'une vie extraordinaire, faite de découvertes, d'amitiés, d'excitation, de petits et grands noms, de doute aussi. La narration fluide va de pair avec la qualité littéraire, inattendue chez un écrivain occasionnel, avant tout homme de goût.
Une de mes connaissances avait eu le culot de lui remettre un de ses textes lors de sa venue à Namur.
Hubert Nyssen a réagi quelques jours plus tard. Sa note commençait ainsi : Que de mots... Vous les aimez un peu trop...
Je suis heureux de rendre hommage à l'artisan. Je me demande ce qu'il penserait de l'évolution de sa "maison", devenue conglomérat aux assises incertaines, si l'on en croit la presse.