Arte, tome 12

Ce tome s'inscrit dans la suite logique du présent sans qu'il y ait de trop grandes vagues au début du récit.

La princesse espagnole poursuit son récit avant de reprendre la route, ce qui laisse l'occasion à la mangaka d'insérer de nouvelles scènes entre Arte et Leo qui nous font penser que leur relation de type Pygmalion est amenée à évoluer dans les tomes à venir (ce qui n'est pas pour nous déplaire!).

Le côté toujours très cinématographique et détaillé des planches est toujours aussi plaisant pour les yeux, mais la fin (très inattendue pour ma part!) laisse présager des rebondissement et un renouveau très intéressant pour la série. Alors, y aura-t-il plus que des "simples" chroniques de vie pendant la Renaissance italienne dans le milieu de l'art ? La mangaka va-t-elle complexifier sa série en intégrant des éléments plus politiques ou policiers aux considérations sociales (sur les femmes) ?
Il me tarde de le savoir !

C'est un tome qui termine un arc narratif avec la pétillante Dame Irène. On apprendra tous ses secrets liés à des manigances politiques entre l'Espagne et Rome. Malheureusement pour elle, Arte va y être mêlée malgré elle.

Pour la première fois, il va planer un réel danger sur sa vie sans que l'on ne comprenne véritablement la raison. On aura droit à « même Dieu ne s'apercevra de rien si une simple apprentie portraitiste venait à disparaître ». Certes, mais on nous explique durant tout ce tome que cette apprentie commence à être fort appréciée par ses pairs car elle a marqué beaucoup de points grâce à son travail qui a donné entièrement satisfaction.

Il est dommage qu'elle ne déclare pas sa flamme auprès de son maître Léo qui se révèle très bienveillant. Je trouve que leur relation est un peu mis à l'arrière plan alors que c'est pourtant tout l'intérêt de la série. le thème principal de ce tome est réellement la passion de l'amour.

C'est assez intéressant de voir comment cela s'est passé pour les parents de Dame Irène à une époque où la condition féminine était plutôt difficile. Dame Irène est par exemple obligé de se marier avec un homme qu'elle ne connaît pas mais qu'elle promet d'aimer de tout son être. C'est quand même triste si on prends du recul même si elle trouve cela normal.

Pour moi, cela demeure après 12 tomes un manga qui reste très passionnant car il y a une certaine mise en forme assez unique qui fait que l'on ne s'ennuie jamais. C'est souvent assez profond entre échange et compréhension. Moi, j'adore !

Quel superbe tome !

Quand l'histoire d'Arte et Dame Irene a commencé, j'étais un peu dubitative un temps, mais plus les chapitres passent plus j'aime. L'autrice parvient à associer à merveille grande et petite histoire, mais en ajoute sa touche avec tout ce qui peut tourner autour de son héroïne : ses sentiments pour son mentor et sa passion pour la peinture dont elle veut faire son métier. Cela donne une lecture très riche, dynamique et qu'on ne peut plus lâcher une fois débutée.

Dame Irène est vraiment un personnage singulier. Son histoire est parfaitement rendue et assez juste historiquement mais surtout elle propose de réfléchir sur des questions fortes quant à notre vision du monde, de la vie, de l'amour. J'ai été frappée par son destin et sa force de caractère. 

Ainsi, elle se marie à merveille avec Arte, quoique celle-ci soit bien plus naïve et ait été bien plus protégée de la noirceur du monde. Ensemble, elles forment un très beau duo, dont j'ai aimé l'aboutissement dans le portrait réalisé par celle-ci. La voir travailler dessus, suivre la réflexion derrière celui-ci est passionnant. Ce portrait permet de l'asseoir dans son métier de portraitiste, élément qui revient à nouveau sur le devant de la scène, notamment lors d'une nouvelle scène de dissection organisée pour les artistes. J'aime vraiment énormément la façon dont l'autrice associe tous ces éléments, aussi bien ceux inventés pour la narration de l'histoire d'Arte, que ceux empruntés au contexte de l'époque, tout se marie à merveille !

Reste l'épineuse question des sentiments d'Arte pour Leo. Dame Irène tente de la pousser dans une direction qui n'est pas forcément celle souhaitée par notre héroïne. Cela donne lieu à des moments assez savoureux plein de rougeurs et de doubles sens, mais la fraîcheur d'Arte met vraiment du baume au coeur lors de ces moments-là.

Dans un style parfaitement maîtrisé, l'autrice continue à nous proposer une histoire solide mélangeant vérité historique et fiction. Je suis fan de cet arc avec Irène et de ce qu'il révèle sur Arte artiste et Arte femme.
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Ah mais quel tome !! L'arc sur la relation entre Arte et Dame Irène touche à sa fin avec l'objectif du superbe portrait. On y apprend le passé d'Irène ainsi que la manière dont elle a acquis cette force et cette détermination. J'ai beaucoup aimé voir le cheminement de pensée d'Arte pour l'élaboration du portrait de cette princesse. le duo féminin a été un joli plus à cette série qui est en train de prendre un tournant plus politique et stratégique. En parallèle de cette amitié, Dame Irène pousse Arte à avouer ses sentiments, ce qui nous vaut des petits moments tendres et rougissants. Très chouette volume !

On découvre cette jeune dame Irène et son enfance. C'est une jeune femme difficile à saisir et Arte va devoir déployer tous ses talents pour la comprendre et réaliser un portrait digne de ce nom. Les femmes ont toujours une place prépondérante : très girl power.

Les dessins sont toujours au top. le travail est minutieux et soigné. Il y a des petits détails, les visages sont expressifs. C'est très beau et de qualité. le scénario est plein de rebondissements et ce tome nous laisse sur un gros suspense. Vivement la suite !!