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A Silent Voice tome 1 sur 7
EAN : 978B01K326B84
Kodansha Comics (30/11/-1)
4.18/5   1115 notes
Résumé :
Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (289) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 1115 notes
C'est fou les bêtises qu'on peu faire quand on est jeune. Shoya, un jeune adolescent japonais en CM2, est un cancre désoeuvré, en quête d'émotions fortes et se laissant entrainer dans toutes sortes d'aventures, certaines moins recommandables que d'autres (comme sauter d'un petit pont pour plonger dans une rivière). Sans trop savoir pourquoi ni comment, il prend en grippe une nouvelle élève de sa classe, Shoko. Cette dernière est sourde et, en plus d'avoir à survivre avec son handicap, elle devra endurer les remarques désobligeantes des autres élèves (qui voient le rythme de leur cours ralentir à cause d'elle, et leurs chances de gagner une compétition de chorale s'envoler) mais surtout du harcèlement de Shoya. C'est le premier tome du manga A Silent Voice.

Pourquoi cette histoire se démarque ? D'abord, parce qu'elle est présentée essentiellement sous l'angle de l'intimidateur. Bien sûr, on voit parfois la réaction de Shoko et les remarques insidieuses des autres filles à son endroit mais l'essentiel repose sur les comportements délinquants de Shoya. Sans jamais l'excuser, on peut le prendre en pitié lui aussi, il est pris dans une spirale de laquelle il ne semble pas pouvoir sortir. Étiqueté casse-cou, fauteur de troubles, c'est comme si les ennuis se collaient à lui, s'il ne pouvait s'empêcher de faire des bêtises.

Ensuite, l'autre particularité de ce manga, c'est qu'on voit l'autre côté de la médaille. Shoko ne réagit pas, ne défend pas, elle subit en silence. C'est l'histoire de sa vie. Toutefois, lorsqu'elle pert pour une énième fois son appareil auditif, sa mère la change d'école. C'est alors un retournement de situation, tout le monde en fait porter la responsabilité à Shoya et c'est lui maintenant qui se retrouve isolée, rejeté, voire harcelé. Il vit à son tour des moments difficiles. Certains pourraient dire : « Tant pis pour lui ! » Ce n'est pas l'approche privilégiée par la mangaka Yoshitoki Oima. C'était audacieux et pertinent. Travaillant moi-même dans le milieu scolaire, je remarque qu'un bon nombre d'intimidateurs ont eux-même souffert d'intimidation ou ont d'autres démons à combattre. Ça n'excuse aucunement leurs actes mais il est important de creuser plus en profondeur le phénomène. Je sais qu'il est plus simple de trouver un coupable et de le punir mais ça règle rarement le problème. Shoya, pour trouver la rédemption, devra apprendre à vivre avec lui-même et ce qu'il a fait. C'est parfois pire.

Bref, malgré le propos sombre, A Silent Voice est une lecture agréable à cause de la manière dont les thèmes sont exploités et, surtout, des personnages attachants. Je recommande ce manga à tous, jeunes et moins jeunes.
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J'avais entendu beaucoup de bien de cette série. Après ma lecture du 1er tome, je ne peux qu'être d'accord avec ces avis positifs. « A silent voice » s'attaque à un sujet difficile et d'actualité, le harcèlement scolaire. Sur un thème pareil, il serait facile de tomber dans l'écueil du sentimentalisme mièvre. Yoshitoko Oima évit toute facilité et propose, au contraire, un récit très subtil. le fait de prendre le point de vue d'un garçon harceleur avant d'être lui-même harcelé permet de mettre en lumière la complexité du problème et d'éviter de poser un regard manichéen dessus.
« A silent voice » aborde également le thème de la différence ou plutôt de son acceptation (ou non).

Bref, un 1er tome intense et très prometteur. J'ai hâte de lire la suite.
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Pour Shoya Ishida, élève en classe de CM2, la vie est une bataille contre l'ennui. Chaque jour il s'invente de nouveaux défis pour pousser toujours plus loin ses limites. Si ses amis le suivaient volontiers dans ses délires, ils prennent peu à peu conscience de la vacuité de ces challenges et pensent à préparer leur entrée au collège. Shoya sent l'ennui poindre quand une nouvelle élève vient pimenter son quotidien. Shoko est sourde de naissance. Même appareillée, elle a du mal à suivre les conversations et à communiquer. du pain béni pour Shoya qui en fait son souffre-douleur, soutenu par l'ensemble de la classe qui reproche à Shoko de ralentir le rythme des cours. le jour où, excédée par une énième perte des appareils auditifs de sa fille, la mère de Shoko porte plainte, les élèves se désolidarisent de Shoya. de harceleur, il devient harcelé. Une situation qui va perdurer tout au long de sa scolarité, l'amenant à vouloir se supprimer...

L'ijime et le handicap, deux sujets forts choisis par Yoshitoki OIMA pour ce manga qui sonne juste. le harcèlement dans les établissements scolaires japonais est souvent traité dans la littérature et les mangas, ici encore une fois on ressent toute la détresse du harcelé qui doit lutter contre l'insurmontable phénomène de groupe, sans obtenir aucun soutien du corps enseignant. C'est comme si la victime était responsable de la situation. le faible a toujours tort, il doit subir en silence. Dans ce contexte d'une très grande dureté, le handicap n'a pas sa place. Une élève qui ralentit les cours, qui a du mal à communiquer ne peut être intégrée dans cette micro-société où règne la compétitivité. C'est tout naturellement que le groupe se retourne contre elle. Si le meneur n'apparaît pas immédiatement comme un personnage mauvais ou cruel, il n'en demeure pas moins que ses attaques quotidiennes sont cauchemardesques pour la pauvre Shoko. Elle tient bon, répond aux brimades par la gentillesse, sans réussir à attendrir son tortionnaire. Mais le casse-cou survolté va perdre de sa superbe en devenant le mouton noir de sa classe. Mis à l'écart, il se referme sur lui-même et finit par comprendre le mal qu'il a pu faire. Saura-t-il trouver le chemin de la rédemption ? Pourra-t-il réparer les erreurs du passé ? Se faire pardonner ? Pour le savoir, il faudra lire le deuxième tome qui, on l'espère, laissera une plus large place à Shoko. Car pour le coup, elle est vraiment ''a silent voice'' dont on ne peut que deviner les pensées et les souffrances. Pour autant, ce premier tome est une vraie réussite, une histoire touchante, juste et sensible. A découvrir.
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Ca fait longtemps que ce manga m'attend dans ma bibliothèque, j'en ai entendu beaucoup de bien. Je savais seulement qu'il s'agissait du handicap d'une jeune fille. J'avais déjà lu des bandes dessinées sur le thème de la surdité, Super sourde de Cece Bell ou Tombé dans l'oreille d'un sourd de Grégory Mahieux, inspirés toutes les deux d'histoires réelles. Je ne sais pas A silent voice est tiré d'une autobiographie mais l'histoire m'a soufflée. Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance et est équipée d'un appareil auditif. Quand elle arrive dans sa nouvelle classe, sa surdité surprend puis elle commence à être harcelée. Surtout par Shoya, un garçon de sa classe qui prend plaisir à l'embêter alors que Shoko souffre beaucoup...
Quelle claque ! le fait que l'histoire soit racontée du côté du harceleur donne un côté plus fort à ce manga. J'ai été horrifiée par cette facilité à être persécuteur, sans avoir de prise de conscience de ce qu'il fait. de même, Shoko semble ne pas réagir, son côté gentil est presque incompréhensible (?). Que peut-il se passer entre ces deux adolescents ? Un deuxième tome que je ne tarderai à découvrir.
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Shoya Ishida, en terminale, retrouve enfin Shoko Nishima, jeune fille qu'il a connue au CM2, six ans plus tôt. A sa vue, Shoko prend la fuite….

L'année du CM2 est celle de tous les défis pour Shoya Ishida, jeune garçon déluré que rien n'arrête. Tous les jours, il organise de nouvelles batailles à l'école. Shoko Nishimiya, c'est une petite fille, une nouvelle. Elle se présente à ses nouveaux camarades, elle est malentendante, communique grâce à un cahier. Malgré ses appareils auditifs elle ne peut pas suivre les conversations et a du mal à se faire comprendre. Très vite, Shoko devient le souffre-douleur de Shoya , pour qui elle est "l'alien Shoko, originaire de la planète Mishimiya – et ne comprend pas le langage des humains ». Shoko est accusée de faire perdre du temps à la classe, de faire échouer au concours de chant – bien sûr, elle parle et chante très mal. Les autres élèves, menés par Shoya, lui rendent la vie impossible. Les agressions physiques de Shoya vont succéder aux violences psychologiques. Jusqu'au jour où la mère de Shoko prévient l'école : en cinq mois, les appareils auditifs de sa fille ont été perdus ou cassés huit fois…. Il faut que le responsable se dénonce. Tous les camarades de Shoyo le désignent, se désolidarisent de lui. Shoyo devient le souffre-douleur de ses anciens amis. Il agresse la petite fille une dernière fois, dans une scène extrêmement violente, alors même qu'elle cherche à le défendre et à s'excuser.
Et c'est le début pour Shoya d'une lente mais sûre mise à l'écart, une descente aux enfers qui le poursuit jusqu'en terminale, et le mène au bord du gouffre.
Avant de réaliser l'impensable, il décide de retrouver Shoko une dernière fois.

A silent voice est un manga tout à fait exceptionnel.
A travers les deux héros de A silent voice, Yoshitoko Oima développe avec une grande sensibilité, et originalité le thème du handicap au Japon. La surdité de Shoko n'est pas « acceptable » en milieu scolaire, où l'esprit d'équipe s'arrête là ou débute la compétition. On ne pardonne pas à Shoko de retarder la classe ou de lui faire perdre un concours de chant ; Les adultes adoptent la même attitude : la mère de Shoko veut « l'endurcir » et n'intervient pas alors même que sa fille est victime des violences, jetée à l'eau, brutalisée… Les maîtres n'interviennent pas - les brimades doivent se régler entre les élèves. Ce n'est que lorsque l'étendue "économique" des dégâts faits à Shoko : soit 1 700 000 yens, le prix des huit appareils cassés, est dévoilée, que le changement d'attitude s'opére : personne à l'école ne veut payer ce prix….
A silent voice : une réflexion sur le monde du handicap dans une société hyper-compétitive, qui donne à réfléchir. Comment les héros vont-ils évoluer ? Peut-on pardonner à son bourreau et se reconstruire ? Un bourreau peut-il vraiment changer ? comment, lorsqu'on est handicapée, faire entendre sa voix, sa voix silencieuse alors que personne ne souhaite vous entendre ?

J'ai hâte de connaître la suite de cette histoire, de retrouver Shoko et Shoya, devenus adultes.


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critiques presse (7)
Telerama
22 novembre 2022
Sans poursuites échevelées, ni combats épiques, cette histoire de rédemption et d’amours naissants sur fond de langue des signes, tient remarquablement le lecteur en haleine.
Lire la critique sur le site : Telerama
BoDoi
23 juin 2015
A Silent Voice pose plus de questions qu’il ne donne de réponses, mais il fait appel tout aussi bien à notre cœur qu’à notre intelligence, notre culture, nos convictions et nos certitudes.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
19 mai 2015
Ce manga nous offre une lecture toute en douceur sur un sujet complexe grâce à une maturité et un dessin très doux.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Touchant, rythmé et très réaliste, A Silent Voice n’est pas un récit scolaire comme les autres.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BulledEncre
22 avril 2015
Le handicap et la violence à l’école vus à 360°. A ne pas rater !
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
03 mars 2015
Voilà donc une entrée en matière réussie pour ce shônen qui donne envie d'y revenir. Nul doute que l'auteur aura matière à bousculer ses héros dans les six prochains tomes.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
27 janvier 2015
Au Japon, ce phénomène s’intitule "Ijime", ce qui désigne les brimades subies par un individu pris pour cible, notamment à cause de sa différence. [...] C’est ce que parvient à rendre de manière magistrale Yoshitoki Oima. Elle sensibilise le lecteur et éclaire l’âme grâce à sa délicatesse.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Shoya *C'était mon pupitre... Que Shoko nettoyait ce jour-là... Après ça... Tous les matins... J'ai trouvé mon bureau couvert d'inscriptions à la craie... Des horreurs que Shoko... Avait eu la gentillesse d'effacer avant que je ne les voie...*
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Tous les gamins de mon âge mettent du sel sur les limaces, courent après les pigeons, coupent la route aux fourmis, et dessinent des sourcils aux chats !
Poursuivre Shoko avec un jet d'eau, la faire trébucher, gribouiller dans son cahier, c'est pareil !
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Rien de ce qu'on nous apprenait à l'école ne m'intéressait... La vie de Gandhi... L'évolution de l'humanité... le nombre de seaux qu'il faut pour remplir un aquarium... Je n'en avais rien à cirer !
Chaque jour était une nouvelle bataille dans ma guerre contre la morosité...
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« On se lance un défi tous les jours après les cours...ceux qui échouent doivent acheter des gâteaux pour les autres. […] Pourquoi vous vous laissez entraîner ? Vous êtes fous ! »
« La vie est un combat contre l'ennui »
« Pourquoi [Shoko] essaie de participer ? C'est égoïste de sa part. Elle fait perdre du temps à toute la classe. »
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En cinquième, je suis allé à Nagoya par mes propres moyens. Je n'étais jamais allé aussi loin, je n'en menais par large. Une fois sur place, je me suis rendu compte que la distance n'était pas si grande. Il suffisait d'avoir assez d'argent et de courage pour acheter un billet ! Les choses qui me semblaient si éloignées étaient peut-être beaucoup plus proches que je ne le pensais.
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