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EAN : 9782234056916
57 pages
Stock (03/11/2004)
3.36/5   14 notes
Résumé :
" Souvent tu me racontais tes rêves. Et souvent je ne les comprenais pas. Et quand tu n'étais pas là je me déguisais avec tes vieux chapeaux aux odeurs d'antimite je me mariais avec la terre entière et la terre entière tenait dans ma main. "
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Véronique Olmi sait peindre avec des mots, des situations ô combien tristes et marquées par la solitude, la misère par contraste avec l'opulence et l'indifférence des gens. Ici elle transpose le conte de la petite fille aux allumettes dans une ville balnéaire. Andréa n'a pas froid mais très chaud, elle a soif, très soif et va regarder avec envie les glaçons qui trainent au fond des verres des touristes. Elle se retrouve à regarder les gens qui se prélassent sur les plages , des gens qui visitent, qui se promènent , un monde de lumière, qui n'est pas pour elle, un monde qui l'exclu tout comme ceux qui ne veulent pas la voir dormir sur un banc et qui la réveillent pour qu'elle parte et libère le banc.
Elle se réfugiera dans une église où elle trouvera pendant quelques instants un peu de lueur dans un souvenir.
Ce petit texte est dur, rempli d'émotions. La façon épurée d'écrire de Véronique Olmi renforce cette sensation de pauvreté et de dureté.
Décidément le bord de mer n'est pas vraiment synonyme de bonheur pour Véronique Olmi !
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Véronique Olmi revisite ici le conte de Hans Christian Andersen. Pure magie des mots, du phrasé, de l'émotion qui se glisse entre les lignes et vient happer le lecteur...
Je n'ai pas résisté et j'ai laissé Andréa rejoindre sa grand-mère.
"Et je t'ouvre mes bras, disgracieux et ridés, avec ma peau tremblée, ma peau ancienne et mon éternel désir de toi. Viens... Allez... Viens... "
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Un texte court, un conte.
Comme dans mes précédentes lectures de Véronique Olmi, ce que j'apprécie particulièrement chez elle c'est sa façon de dresser des portraits de laissés pour compte, tant de ressentis avec si peu de mots.

Ici il s'agit d'Andrea, une jeune fille sans âge, pauvre et souffrante, très seule surtout, même parmi la foule.
Elle observe la plage, les touristes, les terrasses où les gens consomment et dépensent leur argent. Elle a soif, si soif ... il faut chaud ... elle est fatiguée, ses vieilles chaussures la blessent. Elle pourrait comme eux se plaindre qu'il fait trop chaud aujourd'hui, alors que s'il se mettait à pleuvoir, ils ne seraient pas contents. Des préoccupations si futiles, le temps qu'il fait quand on ne sait pas où aller.

Elle quitte la plage et ses pas la conduisent vers l'église, elle s'assied sur un banc public où elle s'endort mais on la déloge, elle dérange assoupie sur le banc.
Alors elle entre dans l'église, elle y trouve refuge dans la crypte où, à l'instar de la petite fille du conte d'Andersen, elle fait jaillir le feu, elle allume une bougie, la plus belle, la plus grande pour que la flamme dure longtemps.

Sa grand-mère la convoque: "Et la grand-mère d'Andrea sourit dans la flamme minuscule, dans l'espoir infini" (page 45)

Alors Andréa s'abandonne et lui offre
"ses années de soleil et ses années de pluie, ses années de galère et ses années d'enfance ... "

Le feu vit et pourtant Andrea n'a pas chaud, n'a pas mal, elle attend, elle sait ... La flamme à ses pieds va graver la promesse.

Conte que j'ai relu trois fois, une première fois pour lire les mots, une deuxième fois pour m'imprégner des images, et une troisième fois pour vivre la poésie et l'aspect mystique des retrouvailles.
Une très belle lecture d'une autrice que j'apprécie décidément beaucoup !
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Petite nouvelle, conte construit en miroir de celui d'Andersen, d'ailleurs repris à la suite, en contrepoint. Œuvre remplie d'émotions, parfaitement rendues par un style épuré et avec un sens du rythme assuré. Marquante au point qu'elle influence même la rédaction de ma critique, qui se trouve ainsi elle même simplifiée. Un petit moment à vivre, dont on ne pourra sans doute regretter que la brièveté, mais qui n'aurait pas été le même s'il s'était étiré.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle a chaud. Comme eux. Et elle pourrait dire, elle aussi "Il fait chaud quel temps plus chaud que l'année dernière faut pas se plaindre non mais quand même plus chaud que l'année dernière."
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Vidéo de Véronique Olmi
Lecture de Véronique Olmi tiré du livre Figures d'écrivains, dirigé par Étienne de Montety.
Découvrez un portrait inédit de la littérature française. La visage, la plume et la voix de 70 grandes figures des lettres réunies pour un cadavre exquis historique.
Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/figures-decrivains-9782226436351
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Véronique Olmi

Née à Nice en...

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