AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Vanessa Capieu (Traducteur)
EAN : 9782749158631
224 pages
Le Cherche midi (02/01/2020)
4.16/5   731 notes
Résumé :
C'est l'histoire de Guille...
C’est l’histoire d’un petit garçon débordant d’imagination qui voue un amour sans bornes à Mary Poppins. L’histoire d’un père un peu bougon, qui vit seul avec ce fils sensible et rêveur dont il a du mal à accepter le caractère. D’une institutrice qui s’inquiète confusément pour l’un de ses élèves qui vit un peu trop dans ses rêves. D’une psychologue scolaire à qui on envoie un petit garçon qui a l’air d’aller beaucoup trop bien. ... >Voir plus
Que lire après Le petit garçon qui voulait être Mary PoppinsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (260) Voir plus Ajouter une critique
4,16

sur 731 notes
Guille, diminutif de Guillermo, est un petit garçon solitaire de 9 ans, très sensible. Il n'aime pas jouer au foot avec les autres garçons de l'école. Sa seule amie est sa voisine Nazia, petite fille pakistanaise. Après l'école, ils vont souvent chez lui, faire leurs devoirs ensemble. Un jour, la maîtresse, Mlle Sonia, demande à chacun des élèves de répondre à la question suivante : quand je serai grand, je veux être..., Guille affirme : "Moi, je voudrais être... Mary Poppins". Une fois les élèves sortis en récréation, l'institutrice le retient et discute un peu avec lui, tentant de savoir pourquoi un tel choix. Elle sent confusément que cet enfant a besoin d'aide et cache un secret. Elle sait qu'il vit seul avec son père, sa mère étant partie. Elle pense qu'une rencontre avec la psychologue scolaire pourrait lui être bénéfique, et après un entretien avec le père et son accord, l'institutrice et la psychologue Maria vont tenter de découvrir ce mystère que Guille, cet enfant fragile essaie de cacher sous une apparence tranquille et enjouée. Pourquoi Guille a-t-il tant besoin de ce pouvoir de Mary Poppins ?

Alejandro Palomas, auteur espagnol que je découvre m'a embarquée dans un roman original, plein de tendresse, de subtilités, de sensibilité. Impossible de ne pas s'attacher à ce jeune héros si fragile, si touchant, qui a su trouver sa force dans Mary Poppins, c'est à dire dans l'imaginaire. Quand tout va mal et qu'on a besoin d'aide, Mary Poppins n'a qu'un mot magique à dire pour tout changer, même si ce mot est très compliqué à dire : Supercalifragilisticexpialidocious ! Cette foi désarmante est vraiment bouleversante.

L'auteur donne à chaque chapitre le nom du personnage qui va prendre la parole. C'est ainsi que vont intervenir les pensées de Guille bien sûr, de Sonia l'institutrice et de Manuel Antùnes le père, mais surtout ensuite, en alternance celles de María la psychologue et de Guille. Chaque point de vue sur le quotidien du garçon et de son père permet de mieux saisir la difficulté qu'ils ont à vivre ensemble et comment l'un et l'autre vivent l'absence, pour l'un de sa mère et pour l'autre de sa femme.

Le petit garçon qui voulait être Mary Poppins est un roman qui, une fois commencé, ne peut être reposé, tant on est happé par l'histoire de cet enfant intelligent, oh combien émouvant, tellement fragile, mais tellement fort, si naïf et en même temps si mature. le père Manuel, quant à lui, bougon, blessé et dépassé est lié à son fils par un amour unique. Par chance, Sonia et Maria, ces deux femmes magnifiques ont compris très vite que ce père et ce fils souffraient anormalement et cachaient la face immergée de l'iceberg.

C'est avant tout un roman sur l'amour, le manque, le vide, le rêve, la puissance de l'imaginaire mais où le thème de la différence est également abordé de façon très sensible avec Guille, cet enfant mystérieux, pas ordinaire, que les autres fuient et avec son amie Nazia, pakistanaise dont les conditions de vie sont décrites de manière très fine et très sensible.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          15914
Quelle histoire ! Quelle fin !
Alejandro Palomas, bien traduit par Vanessa Capieu, a réussi un roman magnifique sur l'enfance, le monde des adultes et les problèmes causés par la disparition d'un être cher.
Le récit est vif, bien rythmé et c'est un régal de lire ce Guille (Guillermo), garçon de 9 ans, passionné par l'histoire de Mary Poppins que sa mère lui racontait depuis tout petit. Ses formules, ses réflexions sont savoureuses et pleines d'une lucidité admirable.
Côté adultes, il y a son père, Manuel, Sonia, la maîtresse, et surtout María, la psychologue scolaire, présentée à l'enfant comme une conseillère d'orientation.
L'essentiel du livre se passe entre Guille et María et si j'ai été accroché à l'histoire dès les premières pages, j'ai été passionné par l'échange entre l'enfant et l'adulte qui tente de percer le mystère. María s'investit de plus en plus mais Guille n'est pas en reste jusqu'aux dernières pages se terminant sous un violent orage. Il y a aussi Nazia, la copine de Guille d'origine pakistanaise que son frère veut marier à un oncle âgé de trente-deux ans. Tous les deux, ils doivent jouer une scène de Mary Poppins à la fête de l'école mais Nazia n'arrive pas à dire la formule magique : Supercalifragilistricexpialidocious. Guille rêve aussi d'imiter Billy Elliot alors que son père veut l'inscrire au rugby pour l'endurcir… Impossible d'en dire plus…
Tout de même, je reproche une chose à la version française : le titre. Intituler le roman : le petit garçon qui voulait être Mary Poppins, induit en erreur. Personnellement, cela ne me donnait guère envie de lire ce roman alors que le sobre titre espagnol, Un hijo (un fils) est bien plus éloquent. Certes, Mary Poppins et sa légende ont une importance énorme pour Guille mais le drame que vivent un père et son fils, est bien plus profond qu'un titre paraissant léger.
La maturité dont fait preuve Guille, est impressionnante et permet à chacun de réfléchir à ce qu'il faut dire ou cacher aux enfants lorsque survient un drame.
La réponse est dans le livre. Lisez-le ! N'hésitez pas !
Commenter  J’apprécie          12020
Guille est un petit garçon de neuf ans qui a une passion pour Mary Poppins.Il vient de changer d'école, parents séparés depuis peu, il ne côtoie que les filles, aucun intérêt pour le foot ou les jeux trop physiques, peu de relations avec les autres élèves, hypersensible et une intelligence hors du commun. Malgré tout ça un enfant extrêmement joyeux....est-ce grave ? C'est ce que pense Sonia sa maîtresse d'école....
Dans ce roman polyphonique, au langage simple et émouvant, l'auteur déploie le centre de l'intrigue par le biais de Maria, la psy chargée de déceler le mystère de la passion de Guille pour Mary Poppins. Guille a effectivement un gros secret que vous allez vite deviner. Mais le vrai intérêt de l'histoire réside à mon avis dans la prose magique de Palomas, que je rencontre pour la deuxième fois après son magnifique premier livre « Une mère ». L’auteur développe son récit à la manière d'un photographe d'antan qui en développant ses pellicules dans la chambre noir, vous y invite au délicat processus du déploiement de l'image à travers le processus chimique d'une prose toute simple. “La Passion selon Mary Poppins” est un conte fin, poignant et profond.


“Supercalifragilisticexpialidocious ! “

Un grand merci aux Éditions Le Cherche Midi et NetGalleyFrance. pour l'envoie pour ce petit bijou littéraire.
#LePetitGarconEtMaryPoppins#NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          11711
"supercalifragilisticexpialidocious"
C'est la formule magique de Mary Poppins. Une vraie calamité, cette formule, mais si vous la récitez dix fois sans vous tromper, vous verrez Mary Poppins descendre des nuages, pendue à une main à son parapluie, avec son grand chapeau, son sourire étincelant, ses grosses chaussures, sa joie inébranlable ; tout de suite les choses vont s'arranger pour vous, et les catastrophes s'éloigner.
Prononcée à l'envers, la formule magique marche aussi. Mais il ne faut pas se tromper non plus.
"supercalifragilisticexpialidocious"
Parce que la vie n'est pas simple pour Guille, notre petit bout d'homme. Et il a bien besoin de cette formule magique pour retrouver sa maman qui a rejoint les sirènes ; sa maman qui lui manque tellement qu'il ressent comme un grand vide à la place du coeur ; pour chasser cette immense tristesse qui rend le visage de son papa tout gris ; pour aider sa copine Nazia qu'on veut marier au Pakistan avec un gros monsieur moustachu.
Quand tout va mal, et qu'on a besoin d'un peu d'aide, il n'y a que Mary Poppins
"supercalifragilisticexpialidocious"
Guille l'a vue pour de vrai à Londres, Mary Poppins. En le décoiffant, elle lui a dit qu'en cas de problèmes, il pouvait l'appeler. Alors !
Elle a mis du temps, la psychologue pour tout comprendre. Malgré tous les dessins de Guille qu'elle regardait toujours en fronçant les sourcils.
On a envie de le prendre par la main le petit Guille, puis de lui ébouriffer les cheveux, comme a fait Mary Poppins. Et la petite Nazia aussi, on a envie de la prendre par la main.
Un très beau livre, triste, touchant, tendre, drôle. À hauteur d'enfant. Les adultes ont beau essayer, ils ne le sont pas toujours, eux, à la hauteur.
Un livre qui fait « comme mal au ventre mais différent », si vous voyez ce que je veux dire…



Commenter  J’apprécie          1039
Lorsque Guillermo répond avec l'honnêteté de l'enfance à la question « quand je serai grand, je veux être… », un signal d'alerte s'allume dans l'esprit de l'institutrice. Se distinguant des destins de footballeurs, princesses ou tennismen, l'enfant veut être Mary Poppins. Parce qu'elle peut voler, et qu'elle existe puisque Guillermo l'a rencontrée à Londres, en vrai, dans un théâtre. Et qu'elle lui a confié un secret. Et surtout elle est la seule à pouvoir remédier avec sa magie aux problèmes de la vie. Et la suite du roman, démontrera qu'ils ne sont pas fictifs, ces problèmes. de bons gros problèmes d'adultes que les enfants subissent de plein fouet.

A travers le discours naïf de Guillermo, et les commentaires de la psychologie chargée de mettre en lumière la partie cachée de l'iceberg, les thèmes abordés sont multiples. le deuil, le mensonge bien intentionnée, les mariages forcés, le regard de l'autre, la souffrance de l'absence…


Lorsque Alejandro Palomas donne la parole à l'enfant, il le fait avec une grâce et une authenticité admirable. C'est pareil pour les autres personnages, ce qui rend le roman vivant et jamais mièvre ou ennuyeux. L'écriture est vraiment convaincante.

Et pour ce qui est de la fin, que je ne dévoilerai, pas, je préfère cependant suggérer de se munir de mouchoirs, et d'éviter de terminer le livre en public!


Très belle découverte d'un auteur tout en sensibilité, traitant de sujets graves avec beaucoup de style et d'empathie
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          934

Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Papa m'a raconté que les Vietnamiens, c'est des Chinois mais en plus bien élevés parce que leur cuisine a des trucs piquants qui brûlent la langue pour qu'ils mangent avec la bouche fermée. Maman riait beaucoup tout le temps et moi aussi, mais papa presque pas. Il faut dire que comme lui il est pas trop doué avec les baguettes, il a un bout de poisson qui a fait un vol plané sur la table d'à côté et le monsieur, notre voisin, qui portait un turban orange comme celui d'Aladin, et une barbe blanche très longue, s'est mis à dire plein de choses très vite d'un air comme fâché, mais ensuite il a ri et après, je ne me souviens plus trop, parce que comme on devait aller à la grande roue et qu'il était déjà tard, j'avais peur que ça ferme, vu que maman dit toujours que les Anglais font toujours tout super tôt pour pouvoir prendre le thé chez eux à 5 heures avec leurs chats.
Commenter  J’apprécie          340
Nazia et moi on prenait notre goûter chez elle. Sa cuisine, elle est toute petite, elle n'a pas de fenêtres, et c'est aussi la salle à manger, le salon, et là où dorment ses parents, parce qu'ils ont un canapé qu'ils ouvrent le soir, avec le matelas et tout. Nazia ne me l'a jamais dit mais moi je crois qu'il est magique comme un tapis volant, parce que surement qu'au Pakistan des fois ils ont des tapis pour quand Aladin vient et d'autres fois ils ont des canapés pour se reposer.
Commenter  J’apprécie          370
Du bureau, par la porte entrouverte, me parvenaient la voix de Guille et aussi une voix de femme. De temps en temps, elle lui posait une question et à un moment il m'a même semblé percevoir le rire de Guille. Quand il rit, je crois toujours entendre Amanda et alors elle me manque à en perdre la boule.
Commenter  J’apprécie          483
Et tu voudrais être Mary Poppins pour quoi d’autre encore ? - Ben… Parce qu’elle a un parapluie qui parle et une vieille valise pleine de meubles gratuits… et des pouvoirs comme de faire que les tiroirs se rangent tout seuls… et parce que quand elle ne travaille pas elle vit dans le ciel, et aussi qu’elle nage au fond de l’eau avec les poissons et les poulpes.
Commenter  J’apprécie          302
« Bien, et maintenant, avant la récréation, je voudrais que vous répondiez à la question suivante, les enfants », nous a dit la maîtresse.
Puis elle s'est retournée, a pris une craie rouge et a écrit au tableau, en très gros :
Quand je serai grand, je veux être...
[...]
C'est la première rangée qui a commencé, et ainsi de suite jusqu'à la dernière, où je suis assis. Mlle Sonia a compté en tout :

Trois footballeurs au Barça, deux à l'Atlético de Madrid, deux à Manchester United et un Inesta
Six Rafael Nadal
Deux mannequins super grandes et minces
Une princesse (Nazia)
Un médecin riche
Trois Beyoncé
Un Batman
Un pilote de vaisseau spatial de jeu vidéo
Deux présidents du monde (les jumeaux Rosôn)
Une présentatrice célèbre, comme celles qui passent le soir à la télé
Un vétérinaire de gros chiens
Une gagnante de « The Voice Kids »
Une championne du monde des Jeux Olympiques
Commenter  J’apprécie          130

Videos de Alejandro Palomas (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alejandro Palomas
Payot - Marque Page - Alejandro Palomas - le petit garçon qui voulait être Mary Poppins
autres livres classés : littérature espagnoleVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (1601) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}