Lecture par l'auteur & Julien Adam
« partout je me suis toujours cherché / mais j'ai toujours veillé / à ne jamais me trouver / de peur de me faire mal / de me faire la peau / de me régler enfin / mon compte. » Il y a l'empreinte d'un Georges Perros dans cette façon de se regarder en face. Franche. Désolée. Il y a surtout le premier et très inspiré recueil de poèmes d'Olivier Adam, fragments murmurés d'une « contrevie ». du passé bien passé, bien perdu. Des manquements, des remords, des incompréhensions, des impossibilités à jouer la comédie. Ce rôle-là, il ne le tient pas « de travers ». Tout au contraire : c'est sa peau.
À lire – Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir, éd. Bruno Doucey, 2023.
Lumière : Valérie Allouche
Son : William Lopez
Direction technique : Guillaume Parra
Captation : Claire Jarlan
Georges PerrosMaxime CaronMarie-Françoise SéjournéPhilippe BlanchonThierry GillyboeufChristian Estèbe/5
2 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Cet art poétique induit ou reproduit un art de vivre en marge de la société. " J'avais vingt-cinq ans et je me préparais une vie d'ascète. [...] A vingt-huit ans, aujourd'hui, je suis devenu ce que j'avais rêvé d'être, c'est-à-dire à peu près rien. " ["Papiers collés" ](p. 43)
[La marge chez Georges Perros par Marie-Françoise Séjourné ]
Un camarade écrivain- bouquiniste , Christian Estèbe, m'a expédié un ancien numéro de la Termitière; un numéro spécial "Georges Perros" . Surprise reçue ce lundi 18 novembre 2019 !
Le numéro débute par des poèmes de Perros, "Venezia et retour" concerne son voyage -éclair en Italie, en compagnie de Jean Roudaut et Michel Butor, en janvier 1969. Ce voyage, et surtout sa visite-express de la Capitale des Doges, lui inspirera en 1975, un ensemble de poèmes...
Poèmes suivis de textes critiques, analytiques de plusieurs contributeurs , nous commentant l'oeuvre et de la personnalité de Georges Perros, dont un très bref hommage de Christian Estèbe, le camarade écrivain- libraire au poète. Appris ainsi que Perros enseigna la littérature...fut un professeur aussi apprécié qu'atypique... !
"Après Douarnenez, il y a Tréboul. C'est là, dans le cimetière marin qu'est
enterré Georges Perros. J'ai vu sa tombe. (...)
On a beaucoup écrit sur Perros et c'est une bonne chose. Il avait de grands
amis, une compagne, des enfants, il aimait la vie. Des étudiants à Brest
n'ont jamais pu oublier ses quelques cours de littérature qu'il appelait
des "cours d'ignorance". " (p. 63)
Ce numéro spécial perrossien me rappelle quelques unes de mes lacunes à
combler dont les célèbres "Papiers collés"...toujours en attente !! .
Perros, le poète de la Marge !!
Il était si fasciné par la Bretagne, qu'il décida de s'installer dans le Finistère ... Marqué par le texte de Roger Grenier, "Les Iles"...ce fut le déclic qui lui
confirma son envie d'ECRIRE !...Les marges de ce bout de Bretagne , des
mondes insulaires , marges qui habitent intensément ses textes...!
[La marge chez Georges Perros par Marie-Françoise Séjourné ]
Un camarade écrivain- bouquiniste , Christian Estèbe, m'a expédié un ancien numéro de la Termitière; un numéro spécial "Georges Perros" . Surprise reçue ce lundi 18 novembre 2019 !
Le numéro débute par des poèmes de Perros, "Venezia et retour" concerne son voyage -éclair en Italie, en compagnie de Jean Roudaut et Michel Butor, en janvier 1969. Ce voyage, et surtout sa visite-express de la Capitale des Doges, lui inspirera en 1975, un ensemble de poèmes...
Poèmes suivis de textes critiques, analytiques de plusieurs contributeurs , nous commentant l'oeuvre et de la personnalité de Georges Perros, dont un très bref hommage de Christian Estèbe, le camarade écrivain- libraire au poète. Appris ainsi que Perros enseigna la littérature...fut un professeur aussi apprécié qu'atypique... !
"Après Douarnenez, il y a Tréboul. C'est là, dans le cimetière marin qu'est
enterré Georges Perros. J'ai vu sa tombe. (...)
On a beaucoup écrit sur Perros et c'est une bonne chose. Il avait de grands
amis, une compagne, des enfants, il aimait la vie. Des étudiants à Brest
n'ont jamais pu oublier ses quelques cours de littérature qu'il appelait
des "cours d'ignorance". " (p. 63)
Ce numéro spécial perrossien me rappelle quelques unes de mes lacunes à
combler dont les célèbres "Papiers collés"...toujours en attente !! .
Perros, le poète de la Marge !!
Il était si fasciné par la Bretagne, qu'il décida de s'installer dans le Finistère ... Marqué par le texte de Roger Grenier, "Les Iles"...ce fut le déclic qui lui
confirma son envie d'ECRIRE !...Les marges de ce bout de Bretagne , des
mondes insulaires , marges qui habitent intensément ses textes...!
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La marge chez Georges Perros par Marie-Françoise Séjourné
Cet art poétique induit ou reproduit un art de vivre en marge de la société. " J'avais vingt-cinq ans et je me préparais une vie d'ascète. [...] A vingt-huit ans, aujourd'hui, je suis devenu ce que j'avais rêvé d'être, c'est-à-dire à peu près rien. " ["Papiers collés" ](p. 43)
Cet art poétique induit ou reproduit un art de vivre en marge de la société. " J'avais vingt-cinq ans et je me préparais une vie d'ascète. [...] A vingt-huit ans, aujourd'hui, je suis devenu ce que j'avais rêvé d'être, c'est-à-dire à peu près rien. " ["Papiers collés" ](p. 43)
Là-bas [par Christian Estèbe ]
Pour Françoise M.
Après Douarnenez, il y a Tréboul. C'est là, dans le cimetière marin qu'est enterré Georges Perros. J'ai vu sa tombe. (...)
On a beaucoup écrit sur Perros et c'est une bonne chose. Il avait de grands amis, une compagne, des enfants, il aimait la vie. Des étudiants à Brest n'ont jamais pu oublier ses quelques cours de littérature qu'il appelait des "cours d'ignorance". (p. 63)
Pour Françoise M.
Après Douarnenez, il y a Tréboul. C'est là, dans le cimetière marin qu'est enterré Georges Perros. J'ai vu sa tombe. (...)
On a beaucoup écrit sur Perros et c'est une bonne chose. Il avait de grands amis, une compagne, des enfants, il aimait la vie. Des étudiants à Brest n'ont jamais pu oublier ses quelques cours de littérature qu'il appelait des "cours d'ignorance". (p. 63)
J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari. (p. 25)
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari. (p. 25)
[... ]
Il m'avait dit tu verras
la gare donne sur l'eau
tu entendras le bruit célèbre
du vaporetto de service.
C'était l'hiver. Alors j'entrai
je m'enfonçai dans la cité
comme dans un livre sublime
pour ainsi dire à reculons
Les Hauts de Hurlevent
Le Nouveau Testament
Moby Dick.
Le premier pont passé
je crus marcher sur un parquet
qu'auraient encaustiqué les anges
ni terre ni ciel c'était souple
une invite à la danse. (...)
(p. 11)
Il m'avait dit tu verras
la gare donne sur l'eau
tu entendras le bruit célèbre
du vaporetto de service.
C'était l'hiver. Alors j'entrai
je m'enfonçai dans la cité
comme dans un livre sublime
pour ainsi dire à reculons
Les Hauts de Hurlevent
Le Nouveau Testament
Moby Dick.
Le premier pont passé
je crus marcher sur un parquet
qu'auraient encaustiqué les anges
ni terre ni ciel c'était souple
une invite à la danse. (...)
(p. 11)
De Georges Perros...
(...) [je] ne peux pas me passer non plus des êtres humains, parce que ce n'est pas que j'en ai besoin, mais c'est une manière de me rappeler à l'ordre [...] Il n'y a pas d'île déserte, n'est-ce pas qu'on ne peut pas vivre sur une île déserte, parce qu'il y a toujours Vendredi qui arrive [...] Vendredi, pour moi, c'est la nature humaine. (p. 71)
(...) [je] ne peux pas me passer non plus des êtres humains, parce que ce n'est pas que j'en ai besoin, mais c'est une manière de me rappeler à l'ordre [...] Il n'y a pas d'île déserte, n'est-ce pas qu'on ne peut pas vivre sur une île déserte, parce qu'il y a toujours Vendredi qui arrive [...] Vendredi, pour moi, c'est la nature humaine. (p. 71)
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