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EAN : 9782262008161
389 pages
Perrin (30/11/-1)
4.03/5   16 notes
Résumé :
Est-il un destin plus émouvant que celui de Louise de La Vallière (1644-1710), la première des grandes favorites de Louis XIV, celle qui lui fit oublier Marie Mancini, "celle qui aima le roi et non la royauté" et n'aima jamais que lui ?
De toutes les favorites royales, elle est la seule dont l'opinion n'a jamais maudit la conduite ni flétri la mémoire. Elle symbolise, a dit Sainte-Beuve, l' "amante parfaite", celle qui aime pour aimer, sans orgueil ni capric... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Après avoir lu et apprécié L'affaire des poisons de Jean-Christian Petitfils, j'avais très envie de relire cet auteur, historien spécialiste de l'ancien régime. Après quelques hésitations, mon choix s'est porté sur sa biographie de Louise de la Vallière, la première favorite officielle de Louis XIV.

Jean-Christian Petitfils retrace de manière chronologique l'existence de Françoise-Louise La Baume le Blanc de la Vallière. Il évoque ses parents et ses ancêtres, son enfance dans la campagne des environs de Tours. Sa vie commence à changer après le décès de son père, quand sa mère se remarie : son beau-père décide de s'installer à la Cour de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et oncle de Louis XIV. Elle grandit et est éduquée alors avec les filles de ce dernier. A dix-sept ans, elle devient demoiselle d'honneur d'Henriette d'Angleterre qui vient d'épouser le frère cadet de Louis XIV, Philippe.
Quand le roi entame une idylle avec sa belle-soeur Henriette, il cherche un paravent pour dissimuler leur liaison : ce sera Louise. Mais très vite, le roi tombe sous le charme : commence alors une liaison qui durera plusieurs années jusqu'à ce que Madame de Montespan vienne « détrôner » Louise de la Vallière, qui, ironie du sort, redevient paravent pour cacher une liaison doublement adultère.
En 1670, après avoir échapper à la mort, elle fait le voeu de se consacrer à Dieu. Après avoir obtenu la permission du roi, elle se retirera finalement au carmel en 1675, où elle mourra en 1710.

Jean-Christian Petifils propose une biographie complète de cette femme timide et réservée. Il se base beaucoup sur des témoignages des contemporains de Louise de la Vallière et n'hésite pas à les citer régulièrement dans son récit. Parmi les plus célèbres, je peux, entre autres, vous citer la marquise De Sévigné ou Bossuet. Par contre, il n'est pas toujours évident de s'y retrouver entre tout les nobles qui peuplait la Cour du Roi Soleil…

J'ai trouvé que Louise de la Vallière était un personnage intéressant à découvrir et je dois bien avouer que sa destinée m'a plus d'une fois attendrie. C'était une femme réservée, timide mais qui pour autant n'a jamais abandonné ses convictions. Elle n'a jamais été à l'aise avec sa condition de favorite : elle aurait aimé le roi encore plus sans sa couronne. Elle n'a jamais vraiment connu ses enfants qui lui étaient enlevés tout de suite après l'accouchement. Elle a subi les infidélités de son amant mais n'a jamais rien demandé pour elle ou pour sa famille.

J'ai beaucoup apprécié cette biographie qui m'a permis de découvrir Louise de la Vallière, la femme, et pas seulement la favorite de Louis XIV. Un essai qui plaira à tout ceux qui, comme moi, sont fascinés par le Roi Soleil et son époque.
Lien : http://tassedeculture.com/20..
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Louise de la Vallières, depuis l'âge de dix-sept ans vit un conte de fée. Elle est l'amoureuse élue d'un jeune homme. Mais de quel homme, le Roi!Et en plus, le plus beau, le plus fort et le plus brillant sur terre. Mais aussi c'est ça, le drame. L'amour durable n'existe pas pour un roi. À ses vingt-deux ans, Louis XIV se lasse d'elle…
Douce, discrète et vraie, Louise de la Vallière est la plus désintéressée des
maîtresses du roi. Elle est entrée au couvent à 30 ans et y passe trente-six ans jusqu'à sa mort.

Une femme fascinante, tout comme le livre: passionnant et émouvant.
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Il arrive au cours d’une vie que des réalités longtemps cachées ou inconsciemment refusées s’imposent avec une brutale évidence, un peu comme la nappe de brouillard se déchire et laisse soudain voir le paysage. Louise s’aperçut ainsi que son projet de pratiquer la vertu à la Cour était chimérique illusion.
Aucune attache ne la retenait au monde. Le roi ne l’aimait plus ; sa mère ne se souciait pas d’elle ; son frère était établi et riche. Quant à ses enfants, élevés avec soin par Mme Colbert, ils n’avaient jamais appartenu qu’à leur père, et l’on pouvait être sûr que celui-ci veillerait, quoi qu’il arrivât, à leur avenir.
Elle était donc libre, libre de rejeter les chaînes de son esclavage, libre de rompre avec la vie de souffrance qu’elle avait menée jusque-là.

Chapitre 30
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Assurément, on reste frappé par l’exemplaire repentir de la religieuse, son haut degré de perfection et, disons-le, la sainteté de cette « Madeleine française », comme l’appelle le chanoine Eriau. Ses Reflexions, par leur sincérité, leur élévation d’âme, demeurent l’un des textes les plus pénétrants de la littérature du Grand Siècle, si riche par ailleurs en écrits spirituels.
Mais, plutôt que l’image de sœur Louise de la Miséricorde vieillissant sous la bure du Carmel et se consumant d’un amour toujours plus ardent pour celui qui est lui-même l’Amour infini, l’Histoire a préféré garder un souvenir moins grave, celui de la douce héroïne du Vicomte de Bragelonne – éternelle jeunesse d’Alexandre Dumas ! –, de cette « petite violette qui se cachait sous l’herbe et qui était honteuse d’être maîtresse, d’être mère, d’être duchesse ! Jamais, dit Mme de Sévigné, il n’y en aura sur ce moule ». Timide et vulnérable, tendre et touchante Louise de La Vallière pour l’éternité.

Chapitre 37
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Que fera-t-elle ? Elle bannira de son cœur toutes les inclinations déréglées et même les choses « permises » mais frivoles, pour se punir des excès passés. Elle s’abstiendra naturellement des médisances, des railleries, des bons mots par lesquels elle cherchait à briller. Elle se tournera vers l’amour divin, ne laissant aucune prise au monde. Dans la prière quotidienne, elle mêlera le parfait repentir et la douleur d’avoir tant offensé le Seigneur. Elle priera le matin, le soir, dans le cours de la journée, en toutes occasions, surtout les plus dangereuses, car « une âme dans le monde, sans prière, sans réflexion et sans consulter Dieu sur sa conduite, est comme un vaisseau sans pilote et sans gouvernail au milieu de l’orage ».

Chapitre 27
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Marié par politique à cette épouse exigeante mais peu séduisante avec laquelle, de surcroît, il avait du mal à échanger d’autres propos que des banalités, Louis XIV se lassa vite de son infante dévote et replète. Il avait vingt-deux ans et ne songeait nullement à entrer au couvent. Aussi est-ce avec un plaisir mêlé d’étonnement qu’il vit arriver à Fontainebleau, dès le 19 juin, sa belle-sœur, Henriette d’Angleterre. Jamais – hors des contes de fées – métamorphose plus éblouissante ne s’était produite en si peu de temps ! Quelle apparition ! C’était le charme, la grâce personnifiés !

Certes, Madame n’était pas d’une éclatante beauté. Grande, osseuse, maladive, elle avait le dos rond et une épaule plus haute que l’autre, la figure émaciée et le teint blafard. Sa lèvre inférieure, épaisse, trahissait le sang des Bourbons. Mais elle savait, avec une surprenante habileté, corriger ses défauts par d’artificieuses toilettes. Si sa constitution phtisique lui donnait un air d’insaisissable Ophélie, ses yeux « pleins de feux contagieux » révélaient une nature vibrante, à la gaieté et à l’ardeur naturelles. Elle avait de l’esprit à revendre, infiniment de goût, dans le domaine de la parure comme dans celui des belles lettres ou des beaux-arts. Surtout, elle se faisait remarquer par le don inimitable de plaire, enchantant ses interlocuteurs, les illuminant d’un sourire, d’un regard ou du simple son de sa voix. Ensorcelante Madame ! « Elle mêlait dans toute sa conversation, écrit son aumônier, Daniel de Cosnac, une douceur qu’on ne trouvait point dans toutes les autres personnes royales ; ce n’est pas qu’elle eût moins de majesté, mais elle savait en user d’une manière plus facile et plus touchante : de sorte qu’avec tant de qualités toutes divines, elle ne laissait pas d’être la plus humaine du monde. » Les contemporains trouvaient tous « aimable » cette fascinante sirène qui savait se dépouiller de la morgue habituelle des altesses royales.

Chapitre 8
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Cette vie folle et virevoltante de deux papillons insouciants, prêts à se brûler les ailes, comment aurait-elle pu échapper aux regards inquisiteurs ? Leur attitude appelait la médisance. Marie-Thérèse soupirait de ne plus voir le roi. La reine mère trouvait que cette situation prenait un tour inquiétant. On jasait de l’insolite duo avide d’amusements. Comment ne pas s’apercevoir qu’ils s’aimaient ? Cela crevait les yeux ! Quel épouvantable scandale dans une cour chrétienne ! Les bornes de la bienséance étaient franchies. Pour éviter les lourdes chaleurs de l’après-midi, ils vivaient la nuit, allaient courir dans la forêt à des heures indues. Écoutons encore Mme de La Fayette : « Les plaisirs le jour, les repas et les promenades jusqu’à deux ou trois heures après minuit dans les bois commencèrent de s’introduire et de se pratiquer d’une manière qui avait un air plus que galant et où la volupté paraissait devoir corrompre une vertu […] »

Chapitre 8
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Vidéo de Jean-Christian Petitfils
https://www.laprocure.com/product/1412535/petitfils-jean-christian-jesus
Jésus Jean-Christian Petitfils, Vincent Ravalec (illustrateur) Éditions Fayard
« J'en ai profité pour actualiser le livre [Jésus, 2011] avec les derniers travaux, notamment dans tout ce qui a été fait à Nazareth par l'archéologue Ken Dark – on a retrouvé, on en est à peu près certains, la maison de Marie et Joseph, là où Jésus a vécu, donc à Nazareth – et puis, donc, de l'ouvrir à un public différent, peut-être plus vaste, par ces illustrations. Alors ces illustrations, en effet, elles sont nombreuses. Elles accompagnent le texte et elles ont pour but d'immerger le lecteur dans le texte, et ça a été conçu de cette façon-là par Vincent Ravalec [Illustrateur] et son équipe, qui travaille avec une équipe et qui a utilisé les mécanismes de l'intelligence artificielle. Mais je dirais que c'est une intelligence artificielle contrôlée, très contrôlée… »
©Jean-Christian Petitfils, pour la librairie La Procure Animation, Guillaume Vanier, libraire à La Procure
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Dans la catégorie : Louis XIV: 1643-1715Voir plus
>France : histoire>Les Bourbons: 1589-1789>Louis XIV: 1643-1715 (53)
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