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Louis Postif (Traducteur)Frédéric Klein (Éditeur scientifique)David Fauquemberg (Préfacier, etc.)
EAN : 9782752904317
192 pages
Phébus (18/02/2010)
4.07/5   15 notes
Résumé :

Ce recueil de 1916, inédit en France. est le dernier livre paru du vivant de London. Dans ses huit nouvelles, on trouve des hommages à des écrivains français qu'il admirait (Maupassant. Hugo).

La rencontre avec des êtres différents est ici le thème essentiel : tantôt destructrice, tantôt positive, elle attise les conflits intérieurs. Mais dans cet univers sombre, peuplé de fous, de marginaux et même de criminels, la rédemption par l'amour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Jack London est mort jeune, au tournant de la quarantaine, à la fin de l'année 1916. Il a pourtant eu le temps de marquer durablement de son empreinte la littérature du début du XXème siècle. Bien sûr de nombreux textes ont été rassemblés et publiés en volume après sa disparition. Dans ces cas-là, on se demande toujours ce qu'en aurait pensé l'auteur. Ce n'est pas le cas avec « les tortues de Tasmanie », car ce recueil de nouvelles est paru avant sa mort et on peut légitimement penser qu'il n'a pas été étranger au choix de cette édition, d'autant que le recueil est très loin du patchwork de textes que proposent certains recueils de nouvelles. Il y a, ici, à l'évidence une véritable unité.
Bien sûr ces huit nouvelles ont été écrites 5 ou 6 ans plus tôt et ont d'abord été publiées pour la plupart dans des journaux ou des revues. Toutefois le choix de les rassembler ici prend sens autour d'une thématique commune, celle de la rencontre d'êtres très différents. Ces rencontres peuvent avoir des conséquences dramatiques (l'éternité des formes ; le premier poète). Tout au contraire elles peuvent se révéler bénéfiques pour l'un au moins des protagonistes (le vagabond et la fée ; la fin de l'histoire). Dans tous les cas, elles suscitent des tempêtes sous les cranes, des conflits intérieurs qui vont transformer ou faire évoluer la personnalité des personnages (Par les tortues de Tasmanie ; le père prodigue). London distille un message positif, car au bout du chemin, la rédemption, même si elle est difficile et demande des sacrifices, demeure possible (le vagabond et la fée ; la fin de l'histoire).
Ces textes ne sont pas les plus connus de Jack London, pour autant, ils méritent que l'on fasse le détour. J'ai lu ce recueil il y a plusieurs semaines et aujourd'hui encore la plupart de ces nouvelles m'accompagnent.
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COMME UN GOÛT D'AMERTUME

Ainsi qu'expliqué en quatrième de couverture par les éditions Phébus, ce recueil de 8 nouvelles, intitulées "Les Tortues de Tasmanie" est l'ultime volume paru en 1916 du vivant de Jack London, précocement décédé, rappelons-le, en pleine gloire à l'âge de 40 ans. Cependant, contrairement à ce qu'il pourrait sembler, la plupart avaient déjà été écrites par leur auteur, et publiées dans des magasines, aux alentours des années 1910/12. Il n'en demeure pas moins que l'architecture de ce recueil se tient parfaitement tant par ses thématiques que par leur tonalité généralement sombre, parfois désespérées, souvent d'un immense cynisme dépité, tout cela écrit, malgré l'éloignement dans le temps de leurs rédactions, avec la même verve, la même rapidité de ton, de description, d'intonation -d'où surgissent, à certain moments, de pures pépites- que dans ses oeuvres les plus connues. Voici, en quelques mots, le résumé de ces 8 textes :

- "Par les tortues de Tasmanie!" qui introduit et donne le titre à l'ensemble est l'histoire d'un frère aîné, jadis parti à l'aventure afin de faire fortune, revenant sur les lieux de son enfance auprès du frère qu'il a abandonné à leur mère. L'aîné a fait le tour du monde, a brûlé la corde par tous les bouts et revient donc parfaitement sans le sous et très malade, tandis que le puîné, à force de travail, de prudence, de calcul est parvenu à racheter toutes les hypothèques de son père, fait largement fructifier le pécule de départ, grimpé tout en haut de l'échelle sociale et n'attend plus, en point d'orgue, que de devenir Gouverneur de Californie. Hélas ! Celui que tout le monde aime, que tout le monde admire, celui dont la fille est tout à la fois magnifique et imprévisible, celui qui voit des amis venus lui rendre hommage -lui seul ne sait pas qu'il est à l'article de la mort- du monde entier, c'est cet aîné aussi fascinant que dispendieux. Au grand désespoir du plus jeune qui n'a, pour autant, jamais démérité. Un très beau texte, très émouvant, presque matière à roman plus étoffé.

- "L'éternité des formes", hommage tout juste voilé au Horla de Maupassant présente le journal intime d'un homme devenu dément après la disparition de son frère. Ce dernier réapparaît dans son ancien fauteuil dès que le survivant ne s'y trouve plus. Fantôme ? Fruit délirant de sa propre imagination ? Résurgence des remords ? Preuve de l'immortalité de l'âme ? Jack London nous embarque vers les rivages de la folie avec grand art.

- Avec "dans le pavillon des timbrés", nous suivons le monologue (d'une grande modernité d'exécution) de Tom un "faib' " (lire : un faible d'esprit) dans un asile psychiatrique de son temps, nous conte ses évasions manquées, au cours d'une desquelles il croise, mise en abîme étonnante, rien moins que notre merveilleux auteur.

- Autre hommage à un auteur français, Victor Hugo, "Le vagabond et la fée" nous raconte la rencontre fortuite et inattendue entre un vagabond, ancien bagnard accusé à tort (London se permet, au passage, une critique du système judiciaire de son époque), et une fillette de huit ans, véritable fée de cette histoire, tenant le rôle de Mgr Myriel dans Les Misérables. Notre vagabond se transformera-t-il pour autant en Jean Valjean à la mode américaine ? Rien n'est moins certain tant sa haine du monde et des hommes est vive. Seule la magie de l'innocente et pure fée le pourra peut-être... Une nouvelle un peu moralisatrice mais fort attachante.

- Dans "Le père prodigue", un homme retourne voir les siens en Nouvelle-Angleterre après avoir fait fortune, en une douzaine d'années, en Californie. Comment sera-t-il accueilli par son épouse -une sorte de Xanthippe froide, sévère et sans amour- ? Son fils abandonné pour le bien de la famille aura-t-il jamais entendu parlé de lui ? Les doutes assaillent notre père résolument prodigue, tandis qu'il approche de son ancien chez lui...

- "Le premier poète" est un genre de petite saynette totalement loufoque et drôle -mais pas insensée du tout- au cours de laquelle ont regarde se battre, d'abord avec les mots, pour finir à coup de gourdin, deux hommes de la préhistoire dont l'un des deux peut se targuer d'être le premier poète de l'histoire au grand dam du chef (et incidemment de son pouvoir sur ses semblables, à commencer par les femmes) qui ne comprend et ne supporte pas ce mode d'expression aussi étonnant que nouveau. London savait se faire drôle et moqueur, mais jamais de manière gratuite et irraisonnée. Un régal.

- "La fin de Morganson" est la traduction, en nouvelle, de l'idée que le pire loup pour l'homme, c'est l'homme, y compris pour lui-même. Un texte sombre, noir même, cynique et désespéré. L'un de ceux où l'on pourrait penser que le Grand Jack se désolait de l'humanité.

- "la fin de l'histoire" clos ce recueil à la tonalité sombre, ainsi que déjà expliqué. Cette ultime nouvelle ne déroge pas. Nous y voyons un grand chirurgien retrouver aux nord du cercle polaire, et par le plus immense des hasards, la femme qui l'a fait tout quitter ainsi que celui qui lui a "volé" ainsi que ce médecin l'explique. L'homme en question est à l'article de la mort, blessé jusqu'aux os par un cougar. le marché, atroce, infâme qu'il propose à son ex-épouse, afin d'être convaincu de son amour immodéré pour le mourant, est de le remettre sur pied comme avant le drame à la seule condition que la femme quitte son amant à l'issue de sa guérison... Cette ultime nouvelle, forte et bouleversante, prouve encore, s'il était besoin, le génie de London tant pour la réalisation de textes courts et fulgurants que pour des romans plus longs et plus connus.
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Dernier livre paru du vivant de Jack London.
Il s'agit d'un recueil de 8 nouvelles qui racontent la condition humaine :

1) Par les tortues de Tasmanie
Frederick Travers et sa fille Mary vivent une vie paisible en Californie. L'homme a investi dans les chemins de fer dans l'Ouest américain et est sur le point de devenir gouverneur de Californie.
Il reçoit une lettre de son grand frère Tom qui l'informe qu'il va venir chez lui avec sa fille Polly. Cette dernière lui écrit également une lettre et lui apprend que Tom est gravement malade.
Les deux frères se retrouvent donc. Tout les oppose :
Frederick aime le calme, se complait dans sa routine sans imprévus.
Tom a passé sa vie dans l'insouciance, à voyager, boire et fumer, et demander de l'argent à son frère.

L'arrivée de Tom dans le village va changer l'ambiance de la maison de Frederick, qui devient plus vivante et festive.
Cela va rendre jaloux Frederick qui trouve injuste la situation : lui qui a travaillé d'arrache-pied pour en arriver là aujourd'hui, il voit que son frère est entouré de gens, a beaucoup voyagé et pris du plaisir dans sa vie.
Lui s'est contenté d'un mariage de raison sans amour, et ne peut être aussi proche et tendre avec sa fille que Tom l'est avec Polly.

==> Tom va changer, inconsciemment, l'état d'esprit de son frère. Frederick va se rendre compte que le travail et l'argent ne font pas tout, et qu'il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler.


2) L'éternité des formes
L'histoire de M. Sedley Crayden, un homme étrange qui vient de mourir. Il a laissé comme sorte de testament un livre, dans lequel il raconte la disparition de son frère Jim. Il a des hallucinations journalières et voit son frère, assis dans son fauteuil fétiche, en train d'écrire.
Sedley Craven était du genre cartésien, alors que son frère croyait en "l'éternité des formes", l'immortalité. Sedley prend alors une résolution pour ne plus avoir ses hallucinations, mais cette résolution ne va-t-elle pas le faire passer à côté du reste de sa vie ?
Nouvelle qui fait aussitôt penser au Horla de Maupassant.


3) Dans le pavillon des timbrés
Tom, 28 ans, est pensionnaire d'un asile, "simple d'esprit", depuis 25 ans. Cela fait tellement longtemps qu'il l'appelle "la Maison". Des camarades épileptiques - "épileps" - lui proposent de fuguer. Ils découvrent la faim, le froid et la fatigue, et se rendent compte de la chance qu'ils avaient d'avoir leur Maison et finalement leur famille.


4) le vagabond et la fée
Un SDF dort paisiblement dans une clairière. Une fillette le voit et prend soin de lui. Lorsqu'il se réveille, il est étonné qu'elle n'ait pas peur de lui, et fait tout pour qu'elle reste avec lui car cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été considéré comme un être humain par quelqu'un.
On apprend qu'il est ancien prisonnier condamné à tort, et a accumulé les malchances et horreurs, notamment en prison. Il abhorre le travail. Mais la fillette, sa petite fée va le transformer à jamais.


5) le père prodigue
Josiah Childs est un négociant d'Oakland en Californie. Parti de rien, il a beaucoup réfléchi, travaillé et s'est renseigné sur l'économie locale. Petit à petit, il a créé un commerce qui n'a cessé de s'agrandir et de gagner en réputation.
Il se souvient d'Agatha, sa femme tyrannique, qu'il a abandonné avec son fils il y a 12 ans car il ne supportait plus le caractère de Madame. Pris par les remords, il décide d'aller les retrouver à East Falls pour les inciter à venir avec lui à Oakland.
Une fois sur place, dans la ville de son enfance, il constate que tout s'est appauvri. Il voit son fils et sa femme et ses plans changent...


6) le premier poète
Uk est le chef d'une tribu. Il a surpris un homme de la tribu, Oan en train de chanter des louanges sur les étoiles. Uk ne voit pas l'utilité de faire une chanson sur quelque chose qui n'est pas matériel, pas utile à ses yeux. Il le prend pour un toqué et l'incite à faire de la poésie sur la viande, la Pierre, la caverne. Mais Oan ne peut faire un texte matérialiste.


7) La fin de Morganson
Un homme pauvre est atteint d'une maladie, le scorbut, qui l'affaiblit de jour en jour. Avec son traineau, sur la glace, il surveille l'arrivée d'un traineau de vivres et se prépare à tuer les occupants.
Il ne dispose que de peu de nourriture avec lui, et d'une dose limitée de thé à boire.
L'homme seul dans le grand froid, avec son instinct de survie, est prêt à tuer d'autres hommes pour manger, et prendre le dessus sur sa maladie.
Il va se rendre compte que ça n'est pas si simple et va en tirer une leçon.


8) La fin de l'histoire
Grand froid. Alors que Doc joue avec deux camarades, ils sont interrompus par des hommes ayant besoin des talents du docteur. le second, Tom Daw, lui demande de soigner un homme qui a été attaqué par une panthère. Durant le trajet, le Docteur apprend que l'homme, Rocky, n'a pas été humain avec la bête qui l'a mordue pour se défendre. le docteur va découvrir que Rocky et sa femme ne sont pas des inconnus, et va, d'une façon originale, leur apprendre une leçon.
Cette nouvelle clôture le recueil, et lorsque l'on sait qu'il s'agit de la dernière oeuvre publiée du vivant l'auteur, le titre paraît autobiographique.


Dans ces nouvelles, comme il est précisé en postface, Jack London se complait à décrire "l'homme tel qu'il est, obligé d'être dans notre monde, au XX ème siècle".
Il évoque l'homme en solitaire dans le grand froid avec ses instincts de survie, l'homme qui avait perdu tout espoir et qui va retrouver goût à la vie grâce à une rencontre, l'homme qui a fait carrière au dépend de l'amour et de la famille, l'homme rêveur qui est mal perçu dans un monde matérialiste, l'homme qui décide de ne pas se laisser dépasser par les sentiments et de rester professionnel pour son amour de la science, l'homme cartésien dont les certitudes vont être remises en question par des épisodes surréalistes, l'homme qui veut fuir sa vie pour une vie meilleure et qui se rend compte que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs.
L'homme avec ses doutes, peurs, envies, rêves, et qui doit faire face à la réalité et aux imprévus.
Beau recueil qui met en exergue les talents de novelliste de Jack London.
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Une lecture qui m'a réconciliée avec Jack London que je trouvais jusque là un peu froid (j'avais lu Martin Eden et L'appel de la forêt). Les 8 nouvelles qui composent ce recueil sont très variées :
- Par les tortues de Tasmanie! raconte le retour d'un frère dans la maison/domaine familiale pour y mourir et les questions que l'on peut se poser en fin de vie (quel a été le but de ma vie? ai-je mené une existence épanouissante?)
-L'éternité des formes est une nouvelle fantastique, avec un fantôme obstiné qui veut démontrer qu'il avait raison!
- Chez les fous, la vie d'un simple d'esprit, mais pas trop, qui aide à nourrir les plus malades que lui et qui rêve d'épouser une infirmière
- le génie et la fée, ou comment un vagabond sans aucun espoir reprend goût à la vie grâce à une petite fille pleine d'optimisme et de bonté
- le retour du père prodigue : le développement du commerce et l'évolution de la société face aux moeurs plus rétrogrades de l'épouse délaissée
- le premier poète ou une nouvelle préhistorique dans laquelle, comme toujours, les poètes sont des incompris
- Finis ou la fin de Morganson dont le but peu glorieux causa sa perte
- La fin de l'histoire : quelle fin pour un homme blessé que le médecin dont il a volé la femme doit soigner? Un concours de circonstances bien risqué pour la victime.
Bref des univers totalement opposés et une lecture dépaysante.
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Ce recueil des dernières nouvelles publiées par Jack London illustre la variété du talent qu'il déploie pour exalter la liberté, la dignité de l'homme, la valeur de l'amour, la grandeur et la dureté du monde sauvage et des hommes qui y vivent.

Une des nouvelles est consacrée à la relation de deux frères que tout distingue : l'homme d'affaires, riche et puissant, construit par le devoir, qui accueille son frère mourant et la fille de celui-ci : un aventurier fantasque et chaleureux qui, bien qu'au seuil de sa vie, fait revivre la maison. Un clochard rencontre une petite fille : sa gentillesse et son absence de jugement vont changer la vie de l'homme. Un homme qui a fui une femme acariâtre et fait fortune dans l'ouest vient retrouver son passé dans sa ville d'origine. Il revoit le fils qu'il a laissé et se rend compte des conséquences. La fin de Morganson est ironique, alors-que l'homme semble si près du but, le destin se venge.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
- J'affirme, avec Hobbes, qu'il est impossible de séparer la pensée de la matière pensante. J'affirme, avec Bacon, que toute compréhension humaine émane du monde des sensations. J'affirme, avec Locke, que toutes les idées humaines sont dues aux fonctions des sens. J'affirme, avec Kant, l'origine mécanique de l'univers et le caractère naturel et historique du processus de création. J'affirme, avec Laplace, qu'il n'est nul besoin d'un Créateur. Et enfin j'affirme, à cause de tout ce qui précède, que la forme est éphémère : la forme passe, donc nous passons.
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Lorsqu'il voulu ouvrir les yeux, il constata que les larmes gelées les avaient clos. Il n'essaya pas de les libérer de cette couche de glace. Aucune importance. Il n'aurait pas cru qu'il fût aussi facile de mourir.
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Extrait de la nouvelle "La fin de l'histoire" :
-D'abord, je vous dis qu'il vivra jusqu'à votre arrivée, quand bien même vous mettriez une semaine à vous décider. Et puis, sa femme est auprès de lui, sans verser une larme ni rien, et l'aide à vivre jusqu'à ce que vous soyez là-bas. Ils s'adorent, ces deux-là et elle a autant de volonté que lui. S'il venait à faiblir, elle lui verserait son âme immortelle dans la sienne pour l'arracher à la mort.
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-j'espère que vous avez bien dormi,dit gravement la petite.
-ça , pour sur! répondit-il sans la quitter des yeux ,stupéfait par sa grâce délicate.Depuis combien de temps tu tenais ce truc-là au-dessus de ma tête?
-Oh,oh! fit-elle en réfléchissant , depuis bien , bien longtemps .Je finissais par croire que vous ne vous réveilleriez jamais .
-Et moi, je t'ai prise pour une fée en t'apercevant!
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C'était peut-être là que résidait la sagesse qui brillait dans le regard de son frère. Pour le moment, fugitive et lointaine, il entrevoyait comme par procuration la vision seigneuriale qu'avait eue celui-ci. Il se remémora une phrase très juste de Polly : "Vous avez raté le romanesque ; vous l'avez échangé contre des dividendes." Elle avait raison, et, cependant, elle se montrait injuste. Il avait désiré la romance, mais on lui avait tout de suite placé le travail entre les mains. Il avait peiné sans relâche, le jour comme la nuit, et était resté fidèle à sa ligne de conduite. Mais il était passé à côté de l'amour et de la vie, qui bruissaient à jamais dans le cœur de son frère. Mais qu'avait donc fait Tom pour mériter cette grâce - ce bon à rien, ce chanteur paresseux ?
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Vidéo de Jack London
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