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EAN : 9782234061903
528 pages
Stock (17/08/2011)
3.51/5   424 notes
Résumé :
La vie de David Kolski bascule le jour où il aborde Victoria dans une galerie marchande. Onze mois jour pour jour après leur rencontre, la jeune femme trouve la mort.
Aujourd’hui, David vit retiré dans un hôtel de la Creuse, détruit par le rôle qu’il a joué dans ce drame.
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 424 notes
David Kolski est un lâche, comme savent l'être les hommes ... (Semblable à un gamin qui casse son jouet, car il n'a plus aucune prise dessus et ne peut le dominer...)


Dès qu'il s'agit d'amour, ils deviennent lâches. Prenez l'exemple de la rupture : lorsqu'ils n'aiment plus, ils vont se taire et attendre que leur compagne s'en rende compte.


"Ses yeux verts où crépitaient des lueurs d'intelligence, l'attraction qu'exerçait sa poitrine, le plaisir que me procuraient ses cheveux bruns aux reflets roux rendaient piquantes l'autorité de ses convictions politiques (que je trouvais détestables) ou l'arrogance que sur certaines questions son poste de DRH lui conférait."


David a rencontré Victoria, une DRH d'un grand groupe international. Mais la belle Victoria a plusieurs vies, des vies qui ne se croisent jamais.
C'est le « Système Victoria », dans lequel David se retrouve très rapidement emprisonné. Elle est une Business woman, mais aussi une femme mariée à un musicien.
Avec David, Victoria s'enfonce par amour et pour le plaisir, dans des jeux érotiques qui vont aller de plus en plus loin. Victoria va mourir assassinée... Et David se sent responsable!


Avec la fascinante Victoria, il met les pieds dans un monde du luxe qu'il exècre, mais en même temps qui le fascine. David est maître d'oeuvre pour la construction de la tour Uranus, dans le quartier de la Défense et qui doit devenir la plus haute tour de Paris. Mais le projet accumule les retards...


"Il me dit que je suis insastiable, que je semblais ne jamais en avoir assez... mais comment ne pas être insatiable quand le moindre effleurement me met dans des états pareils?"


-"Parce que tu me plais, dit Victoria. Tu me donnes envie d'aller au bout de mes fantasmes, de tout essayer."
Ici, à l'image d'un "Belle du seigneur", l'auteur nous conte une passion amoureuse sauvage et destructrice. David ne parvient pas à éjaculer, ce qui lui permet de faire durer les ébats érotiques pendant des heures, et d'être « à la hauteur » d'une Victoria qui ne semble jamais rassasiée. Au final, c'est également sa vie à lui qui sera réduite à néant.
Car le système est toujours plus fort que l'individu.
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Un homme, une femme, dans une galerie commerçante. Ils ne se connaissent pas. Ils se croisent, un échange de regards, rien ne se passe. Ou plutôt, si, une étincelle dans les yeux de la femme que l'homme interprète comme une approbation muette. Mais rien de plus tangible à cet instant. La femme continue son chemin, l'homme par contre va l'observer à son insu pendant des heures avant de l'aborder. le début d'une liaison brûlante, qui les mènera à leur perte, puisqu'on sait dès le début que la femme, Victoria, va mourir, et que l'homme, David, finira exilé de sa propre vie.
Mais revenons au début. David, marié, deux enfants, chef de travaux de la future plus haute tour de France, est soumis à une pression infernale pour livrer l'édifice dans les délais. Il se rêvait architecte mais n'a jamais eu le cran de se lancer. Victoria, DRH d'une multinationale, licencie à tour de bras et sans états d'âme, en bonne néolibérale cynique et manipulatrice. David trompe régulièrement sa potiche de femme, a pour principe de ne jamais revoir ses maîtresses d'un soir. Il prend soin de choisir des cibles de son niveau social, voire d'un niveau inférieur. Il rentre parfaitement dans la catégorie « chasseur ». On pense au début que Victoria est l'élément faible du couple, on croit déceler certaines fragilités, qu'elle est une proie consentante. Pourtant, au fil des rendez-vous de plus en plus torrides, le rapport dominant-dominée va s'inverser, David devenant « esclave » de l'appétit sexuel croissant de Victoria. Celle-ci le manipulera, pour le maintenir sous sa coupe, en lui faisant miroiter un projet architectural qui permettrait à David de monter sa propre agence.
Au bout du compte, Victoria sera bien une victime, victime d'elle-même et de ses fantasmes érotiques qu'elle est incapable de réfréner.

Pour moi, c'est clair : je n'ai pas aimé ce roman.
J'ai trouvé la fin invraisemblable : quelle coïncidence que Victoria soit tombée sur deux types louches, qui de plus étaient de mèche. Vraiment pas de bol…
J'ai trouvé les personnages détestables : ce type qui suit une inconnue en négligeant la fête d'anniversaire de sa fille, qui trompe sa femme mais qui est trop lâche pour la quitter (prenant prétexte d'un « pacte » de jeunesse – n'importe quoi). Victoria n'est pas plus attachante.
Je n'ai pas été convaincue par le volet « lutte des classes » : le discours gauchiste dans la bouche de David sonne complètement faux quand il prend parti pour les ouvriers alors qu'il est lui-même dans la tranche supérieure de la classe moyenne. Pareil quand il harangue les entrepreneurs de la tour pour les « re-booster » (rien que ce mot m'énerve) : ça m'a fait rire tant c'était peu crédible et caricatural. A l'image d'ailleurs de pas mal de dialogues.
Je n'ai pas été captivée par les pages de détails techniques sur la construction des porte-à-faux, ni pas les considérations bien trop cérébrales de l'auteur/narrateur.
Que dire encore ? ah oui, les fameuses scènes de sexe censées torrides…J'ai déjà lu bien plus salace ailleurs sans que ce soit de la littérature porno. Et puis cette façon insupportable d'enrober tout ça de prises de tête esthétiques, presque métaphysiques, alors que c'est juste un plan Q, puisqu'il n'est pas question de sentiments…
Enfin, je n'ai pas aimé que l'auteur surfe sur une vague « facile » : il est aujourd'hui politiquement correct de décrier les dérives de l'ultralibéralisme (je ne nie pas leur existence), et de jouer les moralisateurs en prônant le retour aux valeurs humanistes. Pimentez le tout avec du sexe débridé, un meurtre, faites-vous encenser par la critique (je me demande si on a lu le même bouquin), et vous aurez un best-seller.

Un point positif tout de même : l'auteur écrit très bien, et on peut malgré tout se laisser envoûter par ses phrases complexes. Mais c'est bien peu.

Voilà, quand j'aime pas, j'aime pas…
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Vaut-il mieux qu'un fantasme reste à l'état de fantasme ? Première interrogation potentielle après lecture de cet ouvrage audacieux. Mais pas que. D'autres réflexions s'y dessinent aussi. Car à travers le récit d'une liaison adultère torride et dévorante, Eric Reinhardt suggère deux visions antinomiques et singulières de notre société version vingt-et-unième siècle. Deux envoûtantes métaphores incarnées par ces deux êtres complexes qu'a priori tout oppose :

A ma droite, Victoria, femme de pouvoir aux visages multiples, implacable, libre, insatiable et généreuse, ambassadrice flamboyante d'un système capitaliste dont elle jouit sans limite.

A ma gauche, David, architecte contrarié, idéaliste pusillanime et résigné, entravé par sa prudence, consumé par ses principes et touchant dans les contradictions de ses rêves avortés.

Leur histoire finira mal, on le sait dès le départ. Ce qui n'empêche pas l'auteur de rendre captivantes ses allégories du libéralisme économique et de la sexualité contemporaine qu'il confronte et fait se rejoindre ici dans ce qu'ils ont de plus excessif et ambigu.

Ainsi le système Victoria se révèle-t-il à la fois fiction économico-financière et roman d'amour et de sexe. Mais quelle qu'en soit l'approche que l'on pourra choisir, il demeure un récit riche, sensuel et entêtant, dont l'écriture harmonieuse et concise renforce encore la puissance.

Bref, vachement aimé, en attendant impatiemment de découvrir « L'amour et les forêts », le petit dernier.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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“Je suis de la génération de l'amour porno”me disait mon jeune voisin.
Il a le même âge que David, qui a pour “principe de ne jamais revoir les femmes avec lesquelles (il s'était) accordé une relation sexuelle”.
Arrive Victoria et les résolutions de “Monsieur d'un soir" s'évanouissent.

Avec ce postulat, David n'apparaît pas sympathique, infidèle, prédateur sexuel d'une autre époque (le livre est paru en 2011).
Victoria ne l'est guère plus.

On progresse dans cette histoire qui, si elle n'est pas originale, fait parler avec justesse d'une femme qui vit sa sexulité sans entrave, sans limites et va au bout de ses désirs.
L'auteur fait passer l'intensité d'une liaison exacerbée rendue crédible, avec une première scène d'amour torride (cf. citation).

Eric Reinhardt allie pouvoir et séduction avec des transitions heurtées entre les activités sexuelles et les activités professionnelles.

C'est donc aussi un livre politique, né de l'opposition entre une D.R.H.d'une entreprise mondiale, ultra libérale et d'un homme de gauche, chef de travaux de la plus haute tour du monde.
L'auteur oscille entre ces deux conceptions, sans certitude sur la “bonne” vision du monde.

Dans ce type de roman, on s'interroge sur la part autobiographique et la part fantasmée que l'auteur met dans son personnage masculin.
Fantasmatique ou réaliste, David, en tout cas, bande à la moindre pensée érotique !

C'est amusant comme toutes les critiques négatives de ce roman sont moralisantes, laissant à penser que ces commentateurs mettent à distance l'outrage aux bonnes moeurs des protagonistes en rejetant leur propre part sombre.

J'ai aimé ce roman qui a de la caudalie ; il reste en mémoire après la dernière page et il est difficile de passer à un autre livre.
Il donne l'envie d'engager la discussion avec ses détracteurs.

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C'est un roman à multiples facettes, un roman social-psychologique-thriller.. qui reflète la dureté de notre époque mais aussi les infinies possibilités qu'elle offre. Deux héros que tout semble opposer à première vue: David est architecte, directeur de travaux pour la construction d'une tour gigantesque à La Défense; Victoria, elle, est ce qu'on appelle une femme de pouvoir complètement engagée dans la mondialisation. Une femme qui jongle avec les contraintes, les décalages horaires. Son poste de DRH d'une grande entreprise industrielle internationale l'amène à prendre chaque jour des décisions difficiles qui ont un impact sur des milliers de salariés à travers le monde...
Une histoire d'amour se lie entre ces deux personnages; une histoire d'amour qu'on a tellement du mal à comprendre qu'on hésite à lui donner l'étiquette d'"histoire d'amour". Peut-être qu'ici, encore une fois, les extrêmes s'attirent, puisque au travers de l'histoire entre David et Victoria (deux prénoms de roi et reine, ce qui est un signe!...) ce sont deux visions du monde qui s'opposent: une vision "libérale", extensive, insatiable et une vision plus centripète, repliée sur des valeurs d'intérêt collectif.
C'est un roman féministe, ce que souligne souvent l'auteur Eric Reinhardt dans ses interviews, car nous avons ici un portrait de femme de pouvoir, ce qui est finalement assez rare dans la littérature. Victoria est une femme de talent qui va jusqu'au bout de ses capacités, même si cela l'entraîne finalement bien au-delà de ce qui est souhaitable.
C'est le premier livre de Eric Reinhardt que je lis et je dois dire que j'ai été impressionnée par la qualité du portrait des personnages et de ce tableau saisissant du monde d'aujourd'hui qui apparaît au travers de ce qui pourrait n'être qu'une banale histoire d'adultère.
Un roman politique, un roman social, un roman psychologique..on pourrait donner encore plein d'autres étiquettes.
C'est un livre sans certitude mais qui pose de vraies questions, un livre fascinant car le point de vue se déplace sans cesse et sans cesse nous sommes pris dans ce balancement entre l'intime et le politique, le sensible et le social, l'imaginaire et l'économique..
Un grand moment de lecture..
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critiques presse (9)
Liberation
08 juillet 2013
Son roman s’impose comme le récit d’une passion, ses flammes, ses braises et ses lâchetés. Avec une densité qui sent ses classiques et une inconstance familière à ses contemporains.
Lire la critique sur le site : Liberation
LaPresse
17 octobre 2011
Duplicité, pouvoir, désirs de grandeur, mensonges et trahison: les acteurs de ce «système Victoria» semblent d'abord caricaturaux, puis révèlent une complexité étonnante. Jusqu'à la révélation des dernières pages, Le système Victoria est un roman puissant, féroce et déstabilisant.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
03 octobre 2011
On retrouve dans Le système Victoria sa capacité à greffer sur la chronique socio-économique, riche et subtile, de belles digressions romantiques (ou sexuelles) sur les rapports de causalité, la beauté féminine (masculine, aussi), le couple, l'obsession ou la culpabilité. Malgré des longueurs superflues et un abus de dialogues, Reinhardt fait encore mouche.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Actualitte
14 septembre 2011
Un roman inclassable qui épouse plusieurs genres comme le policier, l’érotique ou le social, mais qui, à travers cette diversité, offre une portée intéressante.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeSoir
29 août 2011
Roman de la plénitude du désir accompli, Le système Victoria est aussi le roman de la déception et du chaos qui s'installe à force de vouloir aller toujours plus loin.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LesEchos
23 août 2011
Sombre et cru, « Le système Victoria » d'Eric Reinhardt est l'un des chocs de la rentrée.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Bibliobs
23 août 2011
En somme, Eric Reinhardt est notre nouvel Alexandre Dumas.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
22 août 2011
Alliant une facture classique et une construction subtile, ce cinquième roman d'Eric Reinhardt tend un miroir implacable à notre époque. Quel livre fascinant !
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
18 août 2011
Ambitieux, complexe, vibrant, il se dévore d'une traite, incroyablement intime et culotté dans ce qu'il révèle de l'auteur, formidablement aigu, une fois encore, dans ce qu'il dit des contradictions de l'époque.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (102) Voir plus Ajouter une citation
– Moi aussi j’ai envie de continuer. Mais je ne veux pas que tu deviennes ma maîtresse. Je voudrais que ce soit autre chose.
– Autre chose comme quoi ?
– Autre chose comme ce soir. Quelque chose de suspendu. Quelque chose de sensoriel et de physique mais qui n’aurait pas lieu dans la réalité, qui aurait lieu dans notre mental, dans notre imaginaire. Que chaque rencontre soit comme un rêve qu’on aurait fait, on se réveille de ce rêve et on repart dans notre vie. Et ce rêve qu’on a fait n’a aucune autre incidence sur notre vie réelle que le souvenir qu’on en conserve, et qui nous enrichit de quelque chose de plus, de très précieux, qu’on ne perdrait pour rien au monde. Je raconte n’importe quoi, c’est pathétique de tenir de pareils propos, excuse-moi. C’est précisément la raison pour laquelle il faut que j’évite d’avoir une maîtresse.
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Depuis, j’ai compris que différer constituait le principal travers de mon tempérament, différer est un réflexe d’idéaliste, contre lequel il m’a fallu lutter pendant longtemps pour en débarrasser mes pratiques quotidiennes. Remettre au lendemain, se dire qu’on a le temps, estimer que les meilleures conditions ne sont pas réunies, supposer qu’il serait préférable d’attendre encore un peu pour entreprendre telle ou telle chose, affronter tel obstacle, s’interroger sur tel ou tel sujet, se mesurer à telle épreuve intimidante, c’est sur ce mode d’une projection perpétuelle vers le futur que j’ai longtemps vécu, ce qui implique une étrange absence à soi-même pour tout ce qui concerne le faire et le concret, et en revanche une relation exacerbée avec le monde extérieur sur un plan émotionnel et sensitif, en deçà de toute prise de position. Cette attitude dérive d’une position qu’on pourrait qualifier de cérébrale et qui consiste à considérer que la vie est moins ce qu’on vit chaque jour en se levant le matin que la pensée qu’on peut en avoir. Tous ceux qui rêvent leur vie adorent la voir irradier dans leur mental comme un absolu ; et naturellement on ne peut que différer le moment de partir à la conquête de l’absolu, puisqu’il est inscrit dans sa définition qu’il se situe au-delà de toute circonstance. C’est en désacralisant la vie, c’est en se déclassant soi-même dans la représentation qu’on peut s’en faire (au lieu de sanctifier la réalité et d’en attendre des évènements qui en seraient l’écho sacré), c’est en envisageant l’existence comme un lieu de hasards, d’efforts, d’accidents, de volonté, de transactions, de compromis, de trahisons ou de rapports de force – c’est alors qu’on peut décider de ne plus différer et de se mettre à vivre, de se jeter avec les autres dans la fosse aux lions et de s’y battre. C’est quelque chose que j’ai mis des années, des années, des années à comprendre.
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Je lui ai expliqué que nous allions trop loin, que nos relations avaient pris une dimension obsessionnelle qui risquait de nous mettre en péril, je lui ai dit qu'on ne pouvait pas continuer à s'envoyer tous les jours, d'une manière à ce point compulsive, une quantité aussi ahurissante de SMS, comme des toxicomanes en manque.
Est-ce que ce n'est pas excessif, est-ce que c'est une vie raisonnable de devoir regarder son téléphone toutes les dix minutes pour voir si un message n'est pas arrivé, si un appel n'a pas été raté? Alors que je suis directeur de travaux sur la tour la plus élevée de France et toi DRH monde de Kiloffer? Alors qu'on est censés avoir des préoccupations autrement plus responsables que ces fixettes adolescentes?
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On ne ment d'une certaine manière, quand on n'est jamais à la même place. On dit une phrase à une personne et la seconde d'après on se change les idées de l'autre côté de la planète : on n'est plus là, dans les jours qui suivent pour voir le visage, le regard, la déception de la personne à qui l'on a menti. .................
......En bougeant, on peut biaiser, on est dans l'oubli, on efface dans son esprit le mal ou les promesses que l'on peur faire. Si ceux qui dirigent le monde n'étaient pas dans la vitesse; qu'elle soit géographique ou simplement mentale, la vérité de ce qu'ils font leur apparaîtrait d'une manière stridente : elle leur serait insupportable
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En me réveillant ce matin-là dans ma chambre d'hôtel, j'ai eu la sensation d'avoir retrouvé une part non négligeable de ma fraicheur, et de ma vérité.
Qui a dit que tromper son conjoint est condamnable ? Une action considérée comme immorale peut-elle s'accompagner d'effets si bénéfiques, sur ce même plan moral ? Ce matin-là, j'aurais eu tendance à considérer qu'en certaines circonstances, il devrait nous apparaitre comme un devoir vis à vis de soi de s'accorder des échappées de cette nature, si belles et si précieuses qu'elles en deviennent sacrées - à l'opposé de toute idée d'indignité ou de bassesse. Je ne m'étais pas senti aussi bien depuis longtemps, être sur cette chaise à laisser mon corps se remémorer les quelques heures que je venais de vivre me procurait la sensation de m'absorber dans la contemplation d'un paysage ensoleillé après des mois d'un temps instable et nuageux (alors même que dernièrement, si on m'avait posé la question, j''aurais répondu que j'allais plutôt bien). Ce que j'avais vécu avec Victoria s'entourait déjà pour moi d'une aura magnétique, aucun recul ne l'avait encore sanctifiée mais je savais que cette nuit-là resterait comme l'une des plus marquantes de toute ma vie, je savais que je viendrais me réchauffer régulièrement auprès de ces images, pour me donner des forces ou me souvenir de qui j'étais.
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