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EAN : 9782070425440
162 pages
Gallimard (20/11/2002)
3.46/5   24 notes
Résumé :

C'est le récit autobiographique d'un jeune homme pauvre dans une famille riche, allergique à la peinture et vivant au milieu des tableaux de Manet, de Berthe Morisot, de Deltas qui forment son cadre quotidien. Malheureux et sombre, errant parmi les souvenirs de ces peintres de la lumière, cultivant une névrose d'échec face à des artistes statufiés par la gloire, il se sent menacé par l'aile noire de la folie. C'est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Décembre 2021- Relecture

« L'affection que j'avais pour lui ( grand-père de l'auteur) ne m'empêchait pas de le juger.Il y avait beaucoup de gâchis .Gâchis certainement nécessaire comme dans toute vie. Il était passé à côté de tant de chances.
Il avait touché à tout, et cela allait disparaître ,comme ses meubles et ses objets allaient être dispersés sous le marteau d'un commissaire-priseur.
De cette vie qui fuyait à vue d'oeil, avec des rémissions, des accalmies puis de terribles tempêtes, je voulais tirer une leçon : quel démon l'avait empêché d'être, l'avait tenu sur le bord de son accomplissement ? Il avait l'intelligence, l'esprit, la facilité du talent. Que lui avait-il manqué ? Il n'avait manqué que de privations. Trop d'argent trop jeune,trop de génies autour de lui. (Gallimard,2000,p.118) »

Cette citation pourrait caractériser partiellement notre narrateur, l'auteur, jeune homme , né dans un univers très, trop priviligié… qui, en dépit d'une famille très cultivée, très renommée, ressent comme un mal de vivre lancinant et une difficulté à trouver « sa place » dans un milieu, ayant eu ses grandes heures de gloire….

Après avoir relu, tout récemment, un autre texte de cet écrivain, « Ils ont choisi la nuit », je reprends cet ouvrage autobiographique. le parcours d'un jeune homme, « écrasé » par une famille trop illustre, les ROUART ; dont de nombreux artistes, étaient liés à la grande famille des Impressionnistes, Degas, Berthe Morisot, Manet, Julie Manet

Parmi tous les illustres habitués de la maison ROUART, Edgar Degas, rochon et acerbe, ainsi que le poète, Paul Valéry, plus apprécié, au tempérament chaleureux et facétieux ! Notre écrivain , Jean-Marie Rouart, voue d'ailleurs une admiration et une affection, sans réserve, au poète !

Dans ce récit, alternent, l'évocation des souvenirs de jeunesse de l'auteur, ses rencontres intellectuelles, ses aventures sentimentales, amoureuses, ainsi que la description des membres de cette famille, artiste et mécène, ayant côtoyé tous les grands de ce monde : artistes, écrivains, hommes politiques, etc.

A travers le prisme de cette dynastie des ROUART, on parcourt un siècle d'Histoire de France, de Paris ainsi que l'Histoire artistique «et ses différents mouvements…fin XIXe et XXe siècle…ainsi que le ressenti fort bien décrit du mal de vivre violent du jeune Rouart, ayant fort à faire, pour trouver un sens et une place dans ce « trop beau monde » , qui l'écrase !!!
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« Mythologie familiale », voilà qui pourrait résumer ce livre ;
Prétextant de raconter l'histoire de Leopold Robert, peintre du début du XIXème siècle, Jean-Marie Rouart nous entraîne à la découverte de sa famille où la peinture et les peintres furent omniprésents. Renoir et Degas en particulier qui furent des amis proches des ses grands parents, Berthe Morisot, une tante. Pas seulement des peintres, des écrivains aussi, comme Paul Valéry.
Enfant baigné dans l'univers de personnages illustres, c'est pour lui un « héritage artistique et intellectuel » lourd à supporter.
Ses arrières grands-parents étaient familiers aves les plus célèbres impressionnistes. Des membres de sa famille servirent de modèles.
C'est une famille hors du commun dont il fait une description sans concession, parfois dure.
Dans cet univers qui ne tournait qu'autour de la peinture, il étouffait et ce n'est que devenu adulte qu'il commence à apprécier la peinture. Lui se destine à l'écriture, trouve un emploi de journaliste au Figaro, y côtoie des gens célèbres.
le style est affirmé, le vocabulaire précis. La construction du livre est au gré de ses souvenir. Il saute du coq à l'âne, passant d'un personnage ou d'une période à l'autre. On ne sait jamais où le chapitre suivant va nous mener, mais c'est toujours en compagnie d'un peintre ou d'un écrivain le plus souvent en Italie ou en Grèce, à Ibiza ou à Paris.
Cette famille méritait d'être racontée, mais j'ai trouvé la lecture assez longue et une certaine complaisance assez répétitive qui tourne un peu à l'étalage.
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Dans ce livre, je retrouve beaucoup de ce que j'aime, il est donc fort possible que je m'autorise quelques digressions pour appuyer ce qui me passe par la tête. Comment faire autrement puisque ce livre parle d'une famille d'artistes-peintres dont l'auteur est un descendant. Oui comment faire autrement que de passer d'une idée à l'autre comme si je faisais moi aussi des mélanges sur la palette de mon clavier numérique ? Je ne connaissais pas Jean-Marie Rouart, ou du moins son nom ne m'était pas familier.

"Une jeunesse à l'ombre de la lumière" n'est pas un récit linéaire mais une sorte de confession, il n'y a pas de plan prévisible mais un cheminement qui est celui du coeur, et le fil du récit raccomode les amours et les peines, les humiliations et les jouissances de toutes sortes. Cette subtile autobiographie est celle d'un homme devant faire face à sa vie, avec ses interrogations, ses déceptions, ses fuites en avant, ses passions, ses amours, ses renoncements, vécus sous la lumière ou plutôt dans l'ombre gigantesque de l'aura de ses aïeuls. C'est ainsi que je ressens le livre que je termine à peine. Ce livre offre tellement de choses que j'aime, qu'il me semble le connaître depuis toujours. Je citerai pour exemple quelques petites choses à la volée comme des pièces emportées : Venise, Jean d'Ormesson, Berthe Morisot, Saint-Sulpice, L'Académie française, le marronnier et j'en oublie. Toutes ses choses qui vivent avec moi depuis si longtemps qu'ils sont un peu à moi.

L'auteur est un idéaliste. Il voit son père peindre comme un artiste, sans chercher l'argent ni la gloire, ce qui le fait vivre une jeunesse assez chiche malgré la fortune familiale. Jean-Marie a décidé de devenir écrivain, mais peut-il y croire ? Il doute (mais pas nous !). Il a peur de faire fausse route, pourtant c'est dans cette voie que son coeur l'entraîne et nous partons avec lui sur les traces de Leopold Robert, un peintre du début du XIXème qui s'est suicidé, et dont Jean-Marie se préoccupe au point de faire les mêmes voyages, les mêmes séjours.

Nous sommes embarqués pour un voyage dans le temps, par petites touches, par grands élans brossés à travers le regard de Jean-Marie enfant, jeune homme, adulte. C'est un livre où les personnages de l'histoire, les écrivains, les peintres et les poètes revivent. Mais ils ne viennent pas à nous sous les traits d'icônes plus ou moins respectés, mais sous l'apparence charnelle d'hommes et de femmes avec leurs faiblesses, leurs dérives, leurs folies.

Ce que j'ai retenu de ce livre témoin d'un temps, c'est que vivre en désaccord avec sa conscience entraîne la chute ; vivre en équilibre entre deux mondes sujets à tremblements est comme de vivre sur une ligne de faille. Lorsque l'on s'en rend compte, quand la fissure se réveille et se révèle, la chute est douloureuse, d'autant qu'elle est brusque.

L'auteur fera plusieurs séjours au château Du Mesnil, il y trouvera les fantômes impressionnants des célèbres artistes qui y ont séjourné. La mort est présente partout dans ce livre, mais elle est nécessaire, comme il nous le rappelle avec ce poème de Leconte de Lisle :
Et toi, divine mort, où tout rentre et s'efface,
Accueille tes enfants dans ton sein étoilé,
Affranchis-nous du temps, du nombre et de l'espace
Et rends-nous le repos que la vie a troublé
et comme lui-même nous le décrit si délicatement dans ces deux extraits choisis :
Je me souviens de son cercueil qui traversa lentement un petit village des Pyrénées, de cette impression que j'éprouvai, si nouvelle pour moi, de la mort. Lola ne m'a jamais quittée. Je lui parle parfois. Je sais qu'elle est quelque part dans un repli de l'irréalité, bienfaisante, dans ce monde si lointain et si proche que nous découvrirons un jour.
(il parle de sa tante)
et aussi dans ce passage où il nous parle de sa mère, restée en retrait mais mise en lumière au moment de sa disparition :
Ma mère en me quittant dans son apparence réelle s'est glissée en moi et je sens sa présence. Il n'est pas un instant, ..., que je ressente cette impression qu'elle est non seulement là, mais qu'elle s'est tissée dans les fibres de mon être ; ... , mon coeur qui bat n'est plus seulement le mien, il bat à l'unisson avec celui de ma mère. Il me semble que désormais c'est avec ses yeux que je regarde le monde.

C'est superbement dit ! très émouvant. Je m'arrête là pour ce livre que je recommande à ceux qui veulent gratter un peu la surface des choses sans avoir peur de se noircir les mains mais découvrir au contraire que tous, nous avons un rôle à jouer dans notre vie et que personne ne peut choisir à notre place.
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Tout simplement magistral. Un univers qui ressemble un peu au mien, un héritage familial dur à porter, une fuite dans les livres, les hippies d'Ibiza, le Paris intellectuel, la passion de l'Art et une écriture magistrale, une culture comme je n'en avais jamais vu. Une musique qui fut la mienne: Joan Baez, Fats Domino, Beatles, Rolling Stones, George Harrison, Cat Stevens. Un charme, meilleur livre lu cette année.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Aragon dans les années vingt a été amoureux fou de Nancy Cunard. que cherchait-il auprès de cette belle héritière d'une célèbre compagnie maritime ? Sa perdition. Oui, se détruire, tout simplement. Quand on a a connu la guerre, l'une des plus terribles, que l'on a vu mourir tant d'amis de son âge, d'autres êtres mutilés, brûlés, gazés, gueules cassées, beaux jeunes hommes au visage de monstre, les yeux, le nez arrachés, quel sens ça a, la jeunesse ? Il faut payer là encore la dette à ce créancier impitoyable qui vous a, inexplicablement, accordé un sursis. Tous ces jeunes gens épargnés par la guerre on t voulu mourir. Beaucoup y sont parvenus.... Aragon avait tant de raisons de mourir; l'enfance cruelle qu'il traînait, le père qui ne voulait pas de lui, alors pourquoi, quand on ne se sent pas indispensable, voudrait-on vivre ? Lui qui ne croyait plus à rien, il s'est mis à croire à l'amour. C'était le plus mauvais moment pour rencontrer Nancy Cunard.
oilà qui nous ramène encore à Venise: une ville qui décidément ne vaut rien pour la santé. Sur le Grand Canal, non loin du Dario, le palais qui porte malheur, il lui lance son va-tout:
- Si vous me quittez, je vais me tuer.
Elle lui répond calmement.
- Vous n'en seriez même pas capable.
Comment peut-on vivre après Cela ? Je veux dire vivre avec dignité.
...
Je ne parle d'Aragon que pour éviter de parler de moi. Cela sert à quoi d'autre, la littérature ? Truquer, dissimuler, biaiser, se masquer, pour atteindre une vérité qui fait trop mal. Et vous, est-ce que vous regardez le soleil en face ? Non, il faut des lunettes pour ça. Et l'amour fait des ravages bien pires que ceux du soleil o?ù il n'y va que de nos yeux, alors que là il y va de notre vie. Et nous la passons à nous punir. Quelle faute voulons-nous expier ? Nous ne le savons pas. Nous errons, nous tâtonnons dans l'obscurités, insensibles aux supplices. Victime, bourreau, nous passons de l'un à l'autre rôle sans comprendre pourquoi. Et à quoi ça servirait de le comprendre ?
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Un jour, Valéry reçut la lettre d'un jeune homme qui lui adressait des vers. Cette lettre, il l'attendait depuis longtemps. Il lui semblait même que sa vie aurait été incomplète s'il ne l'avait pas reçue. Il sentit un frémissement de joie; cette joie que l'on éprouve lorsqu'on sent que l'on va enfin sortir de son égoïsme et pouvoir donner quelque chose de soi, transmettre é un autre une expérience, un regard sur la vie, lui tendre le relais, ce relais que lui-même avait reçu de Mallarmé, qui le tenait de Baudelaire, qui lui-même l'avait reçu de Théophile Gaultier, qui... Ce jeune poète, âgé de dix-sept ans, s'appelait André Breton.
...
Enfin vient la brouille définitive.
...
Valéry n'évoquera plus jamais le nom de Breton. Aucune trace dans ses Cahiers. Un immense blanc. Le silence. Cette souffrance, il l'a gardée enfouie, avec le secret symbolique qu'elle contenait. Il ne remettrait le relais à personne. Son oeuvre ne serait pas prolongée. Elle se terminerait sur une impasse. Le temps de la littérature de transmission qu'il avait aimée était fini. Cette haine injuste qu'il suscite, Valéry la tait. Silence, le coeur ! Une cicatrice. Il s'est laissé prendre au piège d'une aspiration, d'un rêve. Comme une midinette.
Dans nos souffrances entrent des mythes. Nous croyons, nous voulons croire à l'éternel retour qui abolit la fragilité de notre petite aventure pour la réinsérer dans un cycle immortel. L'amitié, avec ses barbelés, n'est pas le sujet des oeuvres: peu de romans l'évoquer; elle ne laisse de trace qu'en filigrane, lorsque l'on observe avec minutie les silences intercalés dans la vie des écrivains.
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On imagine mal ce que la simple activité d'écrire peut révéler de soi; révéler et réveiller en soi. La boue remonte à la surface: les vieux souvenirs, les blessures, les humiliations oubliées les vieilles fractures amoureuses, mais aussi l'orgueil, la haine de soi, toute cette triperie sanglante et nerveuse qui nourrit ce que nous sommes, notre vie. On se sent en équilibre sur une crête dont les deux versants sont la création et la destruction. Tantôt on penche vers l'un, tantôt l'autre vous fascine. Personne autant que celui qui écrit ne ressent la présence physique de l'échec. Il joue le même rôle que le vide pour l'équilibriste: c'est à lui que l'on se mesure, à son attraction qu'on échappe ou qu'on cède. Il est le risque, le pari, la mort. Comme on souffre alors ! Mais on sait que cette souffrance a une issue. Tant de gens qui souffrent n'en ont pas. On avance avec peine, on biffe, on revient en arrière, on déchire. A chaque fois les nerfs grincent comme si l'on découpait et recousait à vit, non pas des phrases, mais sa propre peau. Soudain on se sent happé, entraîné. On a l'impression qu'une voix amie nous guide. Puis la fatigue faire relever la tête. on a les yeux brûlants, la tête un peu folle, un poids dans les reins, la nuque endolorie. De quelle chute ou de quelle orgie se relève-t-on ? Une douce sensation: l'ivresse d'être exténué, de ne plus penser à rien.
Je me levais de ma chaise en titubant.
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L'affection que j'avais pour lui ( grand-père de l'auteur) ne m'empêchait pas de le juger.Il y avait beaucoup de gâchis .Gâchis certainement nécessaire comme dans toute vie.Il était passé à côté de tant de chances.Il avait touché à tout, et cela allait disparaître ,comme ses meubles et ses objets allaient être dispersés sous le marteau d'un commissaire-priseur.
De cette vie qui fuyait à vue d'oeil, avec des rémissions,des accalmies puis de terribles tempêtes, je voulais tirer une leçon : quel démon l'avait empêché d'être, l'avait tenu sur le bord de son accomplissement ? Il avait l'intelligence, l'esprit, la facilité du talent. Que lui avait-il manqué ? Il n'avait manqué que de privations.Trop d'argent trop jeune,trop de génies autour de lui.

(Gallimard,2000,p.118)
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Ma mère en me quittant dans son apparence réelle s'est glissée en moi et je sens sa présence. Il n'est pas un instant, ..., que je ressente cette impression qu'elle est non seulement là, mais qu'elle s'est tissée dans les fibres de mon être ; ... , mon coeur qui bat n'est plus seulement le mien, il bat à l'unisson avec celui de ma mère. Il me semble que désormais c'est avec ses yeux que je regarde le monde.
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Vidéo de Jean-Marie Rouart
Jean-Marie Rouart vous présente son ouvrage "La maîtresse italienne" aux éditions Gallimard. Entretien avec Jean-Claude Raspiengas. Rentrée littéraire janvier 2024.
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