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EAN : 9782021177664
272 pages
Seuil (20/09/2018)
4.25/5   8 notes
Résumé :
Deux semaines avant de mourir, Oliver Sacks a décrit le contenu de l’ouvrage qu’il prévoyait de publier, Le Fleuve de la conscience. Ses indications ont été scrupuleusement suivies.

Sacks montre dans ce livre qu’il n’est pas seulement un neurologue exceptionnel : son interrogation s’étend à presque tous les domaines du vivant, qui le passionnent et l’intriguent. Mais, fidèle à sa manière personnelle, il les aborde par ce qu’ils ont de surprenant ou d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Deux semaines avant de mourir, Oliver Sacks a décrit le contenu de l’ouvrage qu’il prévoyait de publier, le Fleuve de la conscience. Ses indications ont été scrupuleusement suivies.

Sacks montre dans ce livre qu’il n’est pas seulement un neurologue exceptionnel : son interrogation s’étend à presque tous les domaines du vivant, qui le passionnent et l’intriguent. Mais, fidèle à sa manière personnelle, il les aborde par ce qu’ils ont de surprenant ou d’inattendu. Comment une plante « apprend »-elle ? Les souvenirs que nous tenons pour vrais le sont-ils forcément ? La conscience est-elle un flux continu ou une succession d’instantanés ? La science se montre sous un jour nouveau : Darwin s’avère être un botaniste original, Freud un neurologue novateur. Pourquoi tant de découvertes, que l’on qualifiera de prématurées, ont-elles été négligées ? Que se serait-il passé si on les avait acceptées en leur temps ? On s’aperçoit que le rôle du hasard est essentiel, et que la science, dans son développement, est contingente... comme la vie elle-même.

Oliver Sacks a créé une nouvelle façon d’exposer, d’expliquer et d’interroger les découvertes scientifiques. On trouvera ici ce mixte de développement théoriques – toujours clairs –, de récits étonnants, et d’éléments biographiques qui fait le charme de son œuvre, où s’allient avec éclat la rigueur, la curiosité d’esprit, et le goût de l’exploration.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La vitesse, la folle diversité des vitesses du monde environnant, me fascina pendant toute mon enfance. Les gens se déplaçaient à des allures différentes, et les animaux bien plus encore. Les ailes des insectes bougeaient trop vite pour être visibles, même si la fréquence de leurs battements pouvait être déduite du son émis – un horrible mi très aigu pour les moustiques, ou un agréable vrombissement grave pour les gros bourdons qui volaient chaque été autour de nos roses trémières. Notre tortue, animal qui passait parfois une journée entière à traverser notre pelouse, semblait vivre dans une temporalité totalement différente.
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Darwin nota dans son "voyage d'un naturaliste autour du monde" qu'un poulpe nageant dans une flaque de marée, lui avait paru interagir avec lui en se montrant tour à tour vigilant, curieux et même joueur. Il est possible d'apprivoiser ces créatures jusqu'à un certain point, et leur "maîtres" éprouvent souvent de l' empathie à leur égare car ils ressentent une certaine forme de proximité mentale et émotionnelle.
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Pour Darwin, la beauté de la nature n’était pas purement esthétique ; elle reflétait toujours l’œuvre commune de la fonction et de l’adaptation. À ses yeux, les orchidées n’étaient pas seulement un ornement destiné à agrémenter un jardin ou un bouquet ; c’étaient aussi de merveilleuses « combinaisons », de vivants exemples de la rencontre de l’imagination de la nature et de l’action de la sélection naturelle. N’ayant besoin d’aucun Créateur pour exister, les fleurs étaient totalement intelligibles comme les produits d’accidents et de sélections qui avaient engendré de minuscules changements incrémentaux depuis des centaines de millions d’années : telle était pour lui la signification des fleurs, celle de toutes les adaptations, tant animales que végétales, non moins que de la sélection naturelle.
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Force est de constater que les couleurs et les senteurs des fleurs sont adaptées aux sens des insectes. Les abeilles sont attirées par les fleurs bleues et jaunes, mais ignorent les rouges parce qu’elles ne perçoivent pas cette teinte ; en outre, leur capacité de voir au-delà du violet est exploitée par les espèces de fleurs qui attirent ces pollinisatrices vers leurs nectaires grâce à leurs guides nectarifères visibles par tout photorécepteur sensible à l’ultraviolet. Voyant bien le rouge, les papillons fertilisent les fleurs rouges mais délaissent souvent les bleues et les violettes. Bien qu’ayant tendance à être peu colorées, les fleurs pollinisées par les papillons nocturnes exhalent leurs parfums durant la nuit.
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Ces connaissances m’enracinent : elles me permettent de me sentir assez à l’aise dans le monde naturel pour que je puisse être convaincu d’appartenir moi-même à un monde biologique signifiant, quelque rôle que je joue dans le monde culturel humain. Même si la vie animale est beaucoup plus complexe que la vie végétale et la vie humaine beaucoup plus complexe aussi que celle des autres animaux, cette conviction me renvoie à la soudaine révélation darwinienne de la signification des fleurs aussi bien qu’au pressentiment personnel de cette même signifiance que j’eus dans un jardin londonien, il y a presque une vie de cela.
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Vidéo de Oliver Sacks
« Les jardins et la nature sont souvent plus efficaces que n'importe quel medicament. » Oliver Sacks Qui soigne son jardin soigne son âme : s'occuper ne serait-ce que de quelques fleurs à sa fenêtre aide à se reconnecter à soi et aux autres. Voltaire ne disait-il pas qu'il « faut cultiver notre jardin » ? Grâce au jardinage, les prisonniers récidivent moins, les ados à risques retrouvent des repères, les personnes souffrant de syndrome post-traumatique gagnent une forme d'apaisement, les personnes âgées une meilleure forme physique et morale… et tout le monde y trouve son équilibre. S'appuyant sur les données scientifiques et sur son expérience de psychiatre et de psychanalyste, tout autant que sur sa pratique, vitale pour elle, du jardinage, Sue Stuart-Smith, explore le pouvoir reparateur du lien avec la nature. Best-seller en Angleterre, traduit dans dix langues, un livre inspirant sur les effets thérapeutiques du jardinage et sa capacité à apaiser notre stress dans le monde moderne.
Sue Stuart-Smith, psychiatre, psychanalyste, enseigne à la Tavistock Clinic de Londres. Avec son mari, Tom Stuart-Smith, paysagiste anglais, ils ont créé le magnifique Barn Garden, dans le Herfordshire.
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