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EAN : 9782378340568
320 pages
Stéphane Marsan (13/06/2018)
3.76/5   17 notes
Résumé :
Les passagers qui embarquent dans le train de 10 h 35 reliant Manchester à Londres ont tous une bonne raison d’espérer des lendemains meilleurs. Jeff se rend à un entretien d’embauche après des mois de chômage, Holly s’offre un peu de répit, Nick se rend à un mariage avec toute sa famille, Meg et sa compagne partent en randonnée, Caroline tente de se soustraire à sa vie compliquée, et Rhona espère rentrer le soir même pour retrouver sa fille. Huit solitudes se côtoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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11/09/2001...
Une date à jamais gravée dans toutes les mémoires.
11/09/2001...
Une date (parmi tant d'autres hélas), qui fait que notre quotidien n'est plus le même...
Une date qui a donné tout son sens, plus que jamais, aux mots "attentat" et "terrorisme".

17 ans, aujourd'hui.
17 ans et la menace est toujours là, présente.

Le silence d'après, c'est ça.
Un matin, tu prends un train, sans savoir, vers quel destin, te mènera le voyage...

Sous forme de roman choral, Cath Staincliffe, nous brosse le portrait de tous ces usagers des transports en commun, au quotidien, partout dans le monde.
Tour à tour, nous faisons connaissance, avec l'un d'entre eux.
Ce qui l'a amené ici. Seul ou en famille.
Pour le travail, rentrer chez lui, retrouver un proche, tenter de prendre un nouveau départ dans sa vie, assister à un événement...
Chacun avec son histoire, son vécu, ses joies, ses blessures,
Sa situation sentimentale, professionnelle, sociale, familiale,...
Ses convictions, ses envies, ses attentes... Sa personnalité.
Chacun avec sa vie.

Mais ce matin-là, le trajet du train Manchester-Londres, ne va pas se passer comme d'habitude.
Aujourd'hui, un jeune homme, qui n'attend plus rien de l'avenir, sera à bord, avec son sac bourré d'explosifs...

J'ai pris le temps, pour faire ce retour.
Dans un premier temps, parce que je ne voulais pas tout plomber, en pleine euphorie de la coupe du monde de football.
Puis ensuite, parce que je ne m'en sentais plus capable...
Mais pourtant, forcée de constater que plus de 2 mois après avoir achevé la lecture de ce roman, il m'en reste des souvenirs encore très vifs.
Alors, pour moi, c'est un signe que cette histoire vaut le coup de s'y intéresser et que je ne pouvais pas faire l'impasse d'en parler.

Le sujet peut faire peur. Il m'a fait peur. Il continue à m'effrayer.
Mais ici, l'auteure a su l'aborder, sans jugement, sans parti pris.
Chacun des protagonistes est dépeint, se livre, s'explique. Ils tentent en tout cas.
On s'attache à chacun... C'est terrible...
C'est la boule au ventre que l'on avance dans ces récits, dans ces vies.
On espère, on a envie d'agir, d'accélérer certains événements ou d'en ralentir d'autres, ramener à la raison ce jeune homme, surtout...
Bordel ! Pourquoi tant de haine ???
On espère, on espère, on espère... tant.
Et puis...
Je peux pas vraiment vous en dire plus... La quatrième de couv' en dit déjà beaucoup trop.
Je vous encourage à découvrir ce livre. Vraiment.

Une histoire marquante, poignante... tragique.

Merci Netgalley et les éditions Stéphane Marsan.
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Un train qui relie Manchester à Londres.
Un wagon dans lequel se trouvent des personnes d'origines sociale et ethnique différentes. Tour à tour, un chapitre leur est consacré, la raison d'être dans ce train puis de façon plus large, leur histoire, leurs espoirs, leurs craintes de l'avenir.
Des gens d'une grande banalité qui représentent un panel représentatif de la population : vous, moi.
Parce que la 4ème de couverture est très bavarde, on sait que ce train ne va pas arriver à destination. En fait, ce n'est pas grave, c'est même sans doute un plus pour le lecteur qui observe la vie de tout un chacun en se demandant quand ÇA va arriver.
Une grande tension puis beaucoup d'empathie sans pathos pour les rescapés dont on ne parle jamais considérant qu'ils ont déjà la chance d'être vivants.
Mais comment vit-on après avoir vécu un tel drame ? Ce roman apporte des hypothèses mais aucun archétype car tout dépend de la nature de chacun et de son environnement.
Un roman psychologique qui se lit comme un thriller, des personnages très bien campés, avec lesquels le lecteur développe une forme d'intimité grâce à la construction du roman qui créé une grande proximité entre ces voyageurs et le lecteur.
Une nouveauté de la rentrée littéraire 2018 que je recommande.
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Je me rends compte que j'ai oublié de chroniquer le silence d'après de Cath Staincliffe, lu grâce à Bragelonne et net galley.
Les passagers qui embarquent dans le train de 10 h 35 reliant Manchester à Londres ont tous une bonne raison d'espérer des lendemains meilleurs.
Nous découvrons plusieurs passagers de ce train, un chapitre correspondant à un voyageur.
Parmi ses passagers, Saheel, qui peine à trouver sa place dans une société dans laquelle il ne se reconnaît plus. Avec son sac bourré d'explosifs, Saheel n'attend plus rien de l'avenir, il attend le terminus...
Le résumé est clair dès le début, dans ce train les choses risquent de déraper !
Saheel va t'il passer à l'acte ?
Ou n'est ce qu'une envie passagère qu'il ne mènera pas à son terme ??
Comment réagirions nous à la place de ces passagers si la menace venait à se préciser ?
Le silence d'après est un roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite. Honnêtement, une fois commencé il est très difficile de le lâcher car même si à mon sens le résumé en dit trop ; je ne connaissais pas la fin et j'avais donc très envie de savoir si cet homme allait se faire sauter.. ou non !
J'ai trouvé les différents personnages très intéressants, l'histoire bien ficelée et l'ensemble très intéressant.
J'ai parfois frémit, à d'autres moments j'ai été triste.. J'ai trouvé le dénouement bien conçu.
Je ne vais pas en dire plus car si je vous dit ce que j'ai pensé de la fin, je risque de tout dévoiler !
J'ai aimé cet ouvrage, à qui je donne quatre étoiles.
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Encore une bonne surprise que ce roman qui nous offre des instantanés sur des voyageurs d'un même train Manchester-Londres Euston, face à leur destin.
Chaque chapitre correspond à un voyageur, on découvre donc dans le même temps leurs différentes raisons d'être là, leurs espoirs, leurs objectifs, leurs joies et failles, leurs relations. Leurs réactions les uns par rapport aux autres au fur et à mesure du voyage également. Certains font connaissance, d'autres se replient sur eux-mêmes ou sur leurs douleurs et doutes, et peu à peu, alors que le train est immobilisé à cause d'un problème de signalisation, les relations s'exacerbent ou s'épanouissent, les masques tombent. Et on découvre les raisons pour lesquelles chacun se trouve dans ce train.
Il est dommage que la quatrième de couverture en dise tant, je pense que l'intrigue aurait gagné en profondeur. Malgré tout, on ne sait pas comment l'auteure a choisi de clore cette histoire et on se surprend à tourner avidement les pages pour le savoir.
La dernière partie est plus lente mais bien traitée, cohérente, et touchante (même si un peu naïve peut être ?).
Et malgré le thème, pas facile mais d'actualité (le terrorisme, l'amalgame entre terrorisme et musulmans...), l'ensemble est subtil et bien amené, sans prendre parti et sans pathos inutile. Les personnages sont attachants et/ou intéressants, on suit leur parcours vers Londres avec intérêt et dans un suspense bien maîtrisé malgré la quatrième de couverture.
L'écriture est fluide, l'auteure prend son temps pour poser le décor et les personnages mais cela sied à l'histoire, cela nous permet d'entrer en symbiose avec les personnages.
Je remercie les éditions Stéphane Marsan et NetGalley pour la découverte de ce roman très intéressant.
#LeSilenceD'après #NetGalleyFrance
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Il y a un point commun entre les victimes d'un attentat terroriste : elles ont eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Qu'ils soient pères ou employés, qu'elles voyagent pour affaire ou pour rejoindre leur famille, ces inconnus ont vu leur destin à jamais uni par le souffle d'une déflagration. le silence d'après nous raconte précisément l'instant où ces vies basculent et où de parfaits inconnus, présents dans le même train pour de multiples raisons, deviennent des victimes. Mortes ou vives, mutilées ou détruites psychologiquement, nous suivons les quelques heures qui précèdent le drame sans savoir dans quelle case chacun des personnages sera rangé. Et puis il y a le fou, le meurtrier, le djihadiste qui croit en la justesse de son acte monstrueux. Lui aussi on le suit dans ses dernières heures, on le voit évoluer au milieu de ses futures victimes. L'avant tient une grande part dans ce roman, l'auteur s'attache à nous dépeindre avec précision qui étaient Jeff et Holly, Nick et sa famille, Noman l'agent du train, Rhona, Felicity et Agata, réunis dans le 10h35 qui relit Manchester à Londres. Plus que des noms sur des visages, il nous fait pénétrer dans leur intimité, leurs désirs et leurs attentes afin que l'on mesure bien l'ampleur du massacre et des vies gâchées par la folie d'un seul homme.

La seconde partie est traitée sans pathos. Il ne faut pas plus de quelques lignes pour que tout bascule puis l'obscurité remplace la lumière. Un long tunnel de souffrance et d'ahurissement. A cet instant, plus rien ne sera jamais plus comme avant, on ne connait pas encore la liste des morts et celle des survivants, il n'y a que des corps éparpillés ça et là, des plaintes et des plaies.

Troisième acte : l'après. Il est consacré à la souffrance des survivants et des familles des victimes mais n'occulte pas la douleur et l'immense honte teintée de colère éprouvée par les proches du terroriste. Chacun doit apprendre à survivre au pire et puiser là où il peut la force et l'énergie de continuer à se battre. le courage et la dignité de ces anonymes qui ont perdu un fils, une femme, une mère, un bras ou des jambes force évidemment le respect.

Mais…

Mais je me pose la question : pourquoi ce livre ? A quoi sert-il ? Contrairement à Khalil de Yasmina Khadra, Jake de Bryan Reardon ou encore Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver, il ne bouscule pas, n'interroge pas et ne choque pas non plus. Il est évident, l'histoire coule de source avec un enchaînement d'une logique implacable. Il y a les victimes d'un côté, le bourreau de l'autre. Il y a une vie normale avant et une vie détruite après. Alors pourquoi ce livre ? Pour s'offrir des émotions faciles ? Si c'est juste ça, le projet littéraire est louable mais je ne suis pas le bon public. A vrai dire, je me suis même franchement ennuyée dans ce livre sans surprise. L'écriture sèche, fluide et factuelle n'est pas parvenue à me rendre les personnages suffisamment sympathiques pour que leur seul devenir suffise à me faire vibrer. A réserver donc aux lecteurs capables d'une forte empathie pour les victimes. Ceux au coeur de pierre comme moi qui ont besoin de plonger davantage dans le mal pour éprouver quelque chose à l'encontre des victimes, passez votre chemin, j'ai beaucoup mieux pour vous dans les titres cités précédemment.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Les visages et les corps ne manquaient jamais de la fasciner. Les milliers de variations dans les traits qui rendaient chacune d’elles unique. Elle ne percevait que des bribes de leur conversation, une autre conséquence de sa décrépitude croissante, mais la façon dont elles bougeaient, dont elles occupaient l’espace autour de la table, lui en apprenait plus que les paroles qu’elles échangeaient. L’essentiel de la communication était non verbale. Meg aimait décrypter le langage corporel.
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"Les femmes n'étaient pas les bienvenues là-bas (mosquée). Il devait en être ainsi. Il avait senti la colère monter en lui : ses parents se disaient musulmans, mais ne priaient jamais. Ils s'étaient perdus. S'étaient laissé séduire par les biens matériels et la vie facile, fermant les yeux sur les injustices dont étaient victimes leurs frères musulmans."
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L’interprétation du Coran, selon de grands érudits et imams, comme Sayyid Qutb, leader des Frères musulmans dans les années 1950 et 1960, qui défendait l’idée que l’avant-garde révolutionnaire devait se servir à la fois de la prédication et du djihad pour répandre l’islam partout dans le monde. Ou Abul A’la Maududi, qui prônait la charia et un islam fort, par opposition à la laïcité et à la prétendue émancipation des femmes. Elles n’étaient pas les égales des hommes, et ne le seraient jamais. Ces philosophies sacrées étaient propagées par les grands prédicateurs d’aujourd’hui, comme Anjem Choudary et Mizanur Rahman.
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Il était important de ne laisser paraître aucun signe d’angoisse. Il suffisait d’un islamophobe un peu zélé pour repérer un musulman avec un sac à dos et un air tendu, et tout pourrait dégénérer. Il n’avait jamais ressenti ça auparavant, cette impression de parfaite limpidité, de totale appartenance, de justesse, de pouvoir. Il comprenait qu’il n’était qu’un instrument, un minuscule rouage dans un projet beaucoup plus vaste, mais à côté de ça, tout le reste lui paraissait vide, insignifiant, minable. Il n’avait pas de plus grande raison d’être que tout ceci.
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Toute guerre avait besoin d’éclaireurs, de snipers, d’opérations clandestines. Et Saheel était de ceux qui avaient la perspicacité et le courage, la détermination nécessaires pour agir seul. Sa cible, soigneusement choisie, ferait la une dans la presse, ce serait spectaculaire. Après des décennies d’oppression, l’Occident autorisant Netanyahou à poursuivre sa politique de génocide, d’apartheid contre les Palestiniens, après les massacres en Irak et en Afghanistan, le grand califat s’était dressé, et devenait plus fort de jour en jour.
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